Anthelme de Musset

   « You don't wanna know the things I had to do. »

Jolie petite histoire...
 
 C'est l'histoire classique d'un immigré français, à la belle moustache et aux gracieux favoris d'ouvrier, qui passa la Manche pour aller quérir une nouvelle richesse dans le pays de la Belle Angletterre. Plus précisément, il avait un rêve : se rapprocher de la nature, retrouver ses racines bretonnes au plus profond de la véritable Bretagne, la Mère. A ses yeux, c'était comme rentrer à la maison. Cet homme prit la première carriole et remonta les fleuves jusqu'à Edimbourg, mais ce n'était pas encore assez. Il marcha le long des Highland, et lui qui avait appris l'anglais scolaire auprès d'un généreux libraire, dut encore apprendre le patois si particulier de l'Écosse profonde. Rempli de bonne volonté, il se fit une excellente réputation d'homme travailleur et appréciable parmi les éleveurs des montagnes. Ainsi remonta-t-il le pays jusqu'à sa pointe, Thurso. Là-bas, atteignant jusqu'à la pointe de falaise baignant le décor froid et brumeux de l'hiver nordique, il s'établit. Il se trouva une petite femme, solide et franche – tout ce qu'il pouvait espérer.

Elle ne lui cacha pas sa nature ; vivant ouvertement aux abords du village, officiant officieuement comme une herboriste et guérisseuse. Ensemble, ils fondèrent un élevage de moutons. Le couple était apprécié dans toute la région, on les trouvait particulièrement mignon ensemble. En effet, bien que ne gagnant que très peu leur vie, ils existaient de leur passion. Ils tinrent bien fort la barque jusque dans la tempête, malgré l'avancement de la révolution industrielle que Mussey avait tenté de fuir à tout prix. Ainsi, les jours suivant leur cours, en l'an 1924 naquit un petit garçon gazouillant.

Anthelme fut un cadeau du ciel pour leurs parents. Il avait été si difficile à avoir, et ce malgré les pouvoirs magiques de sa mère. L'enfant fut adorable, grandissant au milieu des moutons et des béliers. Au plus fort de l'hiver, il lui arrivait de se mélanger dans leurs enclos et de faire sa sieste au milieu des moutons, se pelotant dans leurs fourrures. Ses pouvoirs se dévoilèrent très vite, avec un talent certains pour la métamorphose – et principalement la transfiguration. Il transformait ses vêtements en fourrure de mouton et ses pieds en sabot pour aller gambader, avant même d'apprendre à marcher sur deux pieds, dans les collines escarpés emplis de brouillard. Les premières années de son existence furent épuisantes aux yeux de son père, pauvre moldu, qui paniquait de voir son fils hyperactif et sauvage se ruer avec les moutons. Sa mère ne faisait qu'en rire, mais compris bien vite que si elle ne voulait pas que des cheveux blancs viennent prématurément abîmer son beau visage, il fallait calmer les ardeurs campagnardes de leur fils.

Anthelme eut une heureuse enfance, profondément aimé de ses parents, il se mit à très tôt les aider au pâturage, accompagnant sa mère au marché pour vendre le fromage. Il n'avait pas beaucoup d'amis, préférant lire des contes en gardant les moutons ; mais cela ne le dérangeait pas. A la ferme, il avait beau donner le meilleur de lui-même, il n'avait pas encore dix ans. Ses parents lui interdisaient de nettoyer le box, déclarant que s'il faisait trop d'effort à son âge, il « grandirait tout cassé ». Ses pouvoirs magiques ne lui posaient pas de questions, il les vivait très bien. L'enfance était un âge merveilleux, sans limite ni frontière, personne ne l'empêchait de faire quoique ce soit en terme de magie. Il remplissait les auges d'eau venu d'une étincelle. La vie aurait pu continuer ainsi, mais malgré son jeune âge, Anthelme était déjà bien mature et sentait que ses parents peinaient de plus en plus à joindre les deux bouts. Leur petite ferme familiale était local, tranquille – mais ils se voyaient de plus en plus dévorer par l'industrialisation grandissante. Le jeu du rendement et du prix compétitif firent soudainement parti des conversations du soir au coin du feu. Anthelme les écoutait, songeur et attristé. Ils parlaient de se rapprocher de la ville, de s'imaginer une reconversion. Sa mère déplorait l'invention de cette chose que l'on appelait « médicaments », qui ruinait son fond de commerce auprès des gens « non-magiques ». Il restait encore les clients fidèles, mais pour combien de temps ? Tout le monde meurt un jour.

Mais Anthelme n'eut pas le temps de davantage s'en préoccuper. L'année de ses onze ans, il reçut sa lettre pour Poudlard. Bien évidemment, il n'était pas question de l'en empêcher. Le soir même de la remise de cette missive, Anthelme fut prit à part par sa mère. « Moi aussi, je suis allée à Poudlard. » ce fut par ces mots qu'elle commença son récit. Elle lui expliqua la société sorcière, duquel elle s'était volontairement retirée, elle qui par son nom Postuna Selwyn, était destinée à être une sorcière reconnue de la scène magique, par la nature de son sang-pur. Ainsi, Postuna lui expliqua le concept de pureté du sang et toute la hiérarchie que cela importait au niveau des élèves de Poudlard « Si tu es un Serpentard, mon chéri, il te faudra de la force pour survive, il te faudra mentir. Dis que tu n'as plus que moi, et nomme-moi Tiberia Selwyn, ton père est un sorcier Sang-Pur d'une lignée du sud de la France. Ça passera. N'en parle pas à ton père d'accord ? Il ne comprendrait pas... mais c'est d'une importance capitale... » lui ordonna-t-elle, l'enlaçant fort contre elle.

Il comprit – et en fils adoré, intelligent et rusé, il obéit à la perfection à tout ce que sa mère lui indiqua. L'idée de quitter sa ferme pour aller dans un pensionnant ne lui plaisait pas. Mais il savait que c'était inéluctable. Tout se déroula à la perfection : il entra à Serpentard et aussitôt à la table de banquet, se fit arrêter par une bande de troisième années. Il mentit mieux qu'un arracheur de dent, déblatérant d'une mine fier et sérieuse le discours de sa mère. Il fut accepté.

A Thurso, Anthelme était déjà connu comme étant un enfant doué, volontaire et intelligent. Cela ne changea pas une seule seconde à Poudlard. Il montra un talent certain en métamorphose et en soins sur les créatures magiques. Faisant preuve d'un faux détâchement auprès de ses camarades, il apprit à la longue des détails supplémentaires sur la société sorcière. Un monde avec du travail. L'idée lui vint qu'il pouvait obtenir un travail facile, mais qui payait bien – pouvoir enfin aider ses parents. La magie permettait de ne pas faire d'efforts physiques après tout ! D'un élève naturellement doué, il devint un élève particulièrement apprécié des professeurs – et de ses camarades dont il aidait à la compréhension des devoirs. Lorsqu'il rentrait chez pendant les vacances, il n'eut plus le droit de se servir de la magie pour aider ses parents. Mais qu'importe. Il commença à faire des petits boulots chez les voisins moldus, allant jusqu'à servir de petit manutentionnaire dans les arrières-boutiques de la ville. Tout en continuant d'aider ses parents à la ferme, il parvint à se faire un petit pécule qui lui permit de refaire sa garde-robe – un autre conseil de sa mère qui lui conseilla de se faire beau pour ne pas être rabaisser par ses camarades. Plus tard, Anthelme songea que sa mère avait dû beaucoup souffrir à Poudlard pour pouvoir lui fournir des conseils aussi intelligents.

Petit à petit, Anthelme se créa une bonne réputation auprès de ses camarades et dans les années supérieurs. On saluait sa sagesse et sa discrétion, ce qui était tout à l'inverse du garçon de brebis qui courait dans la montagne. Personne ne savait qu'il vivait en campagne. Il s'était donné un manoir dans les montagnes allemandes, ancienne demeure de son défunt père. Mais la principale épreuve commença durant sa deuxième année. Cette petite née-moldue, qui se murmurait comme étant un véritable monstre, qui parlait avec un drôle d'accent et portait des vêtements sales. Son groupe d'ami l'entraîna à sa rencontre, mais Anthelme savait qu'il n'y avait aucun espoir. Il fallait se moquer d'elle, il fallait l'attraper par les épaules et lui faire voir le lac Noir de plus près à travers la vitre de la salle commune. La voir être terrifiée par les créatures sous-marine, et donner l'impression d'aimer faire ça. Une fois que ses camarades avaient fini d'être amusés, Anthelme déclarait avoir envie d'aller travailler seul à la bibliothèque – pour ne pas risquer de ressembler à cette pouilleuse. Mais à la place, il disparut dans les toilettes et déversa ses tripes dans la cuvette. C'était affreux. Qu'auraient dit ses camarades s'il avait refusé ? Il n'avait pas osé. Il aurait pu dire « Je n'ai pas de temps à perdre avec cette chose, mieux vaut l'ignorer, lorsque l'on s'occupe des rats, c'est se rabaisser à dormir parmi eux », après tout, c'est ce qu'il avait fini par apprendre à dire – une fois qu'il eut grandit en courage et en maturité. Cette culpabilité restait lourde en lui, son plus grand regret ; cette image revenait parfois dans ses cauchemars. Il aurait pu être, il aurait dû être cette petite fille, s'il n'avait pas eu une mère sorcière sang-pur pour lui apprendre la réalité.

Anthelme ne s'était pas rendu compte, avant ce moment, à quel point ses mensonges lui avaient sauvé la vie. A partir de la troisième année, Anthelme découvrit Pré-au-Lard grâce à une autorisation de sa mère. Un lieu qui lui rappelait un peu le village où il vivait ; et rapidement, une idée lui traversa l'esprit. Fouillant la bibliothèque, il trouva enfin son bonheur ; il découvrit la recette du Polynectar. Il vola les ingrédients dans les jardins de botanique et dans les placards de potion. Il réalisa la potion dans une immense marmite qu'il fit apparaître avec le sortilège d'Inanimatus Apparitus, le tout dans un petit placard à balais perdu dans un coin peu exploré des cachots. Durant les vacances de Noël, il profita d'une grande fête de village bien arrosé... et profita du sommeil d'un ivrogne de la vingtaine pour lui couper une large touffe de cheveux. Une fois revenu à Poudlard, Anthelme finalisa la potion et la mit dans une gourde qu'il cacha dans une poche intérieure de sa veste. A treize ans alors, il profita de la prochaine sortie à Pré-au-Lard pour demander une entrevue au gérant des Trois Balais. « Non, je ne peux pas t'embaucher. Tu es trop jeune, tu as tes études, c'est ridicule, je pourrais être viré... » Alors, n'écoutant que le culot naturel des Serpentard, Anthelme sortit sa gourde de sa poche et la but devant les yeux du patron. Ainsi se transforma-t-il, sous ses yeux ébahis, en jeune homme dans la force de l'âge, n'ayant rien à voir avec le jeunot qu'il était la seconde d'avant.

Ainsi devint-il serveur au Trois Balais, durant certains week-end et les journées libres des étudiants. Personne n'est au courant. Pas une seule personne. Pas même ses parents, auquel Anthelme renvois l'intégralité de son petit salaire en leur prétextant l'existence toute récente d'une bourse au mérite, grâce aux services de son adorable chevêchette brune nommée Brou. Il menait tout de front, le tout en faisant attention à ce que son masque ne se fissure pas, que sa couverture reste intègre.

Il y réussit, au prix d'une vie sociale restreinte. Ce n'était pas un problème tant que ses camarades continuaient de le tenir dans leurs bonnes grâces. Il s'inventait des week-end où il partait rejoindre sa mère dans d'importants projets d'Europe de l'Est ; avec son allure de dandy à la vingtaine dépassée ayant redoubler plusieurs fois ses années scolaires, il passait sans problème pour un futur homme d'affaires. Durant les sorties à Pré-Au-Lard, il restait en retrait, déclarant préférer réviser plutôt que d'aller perdre des heures à errer dans la neige. Le temps c'est de l'argent, s'amusait-il à dire. Si cela était vrai, c'est qu'il parvint à obtenir de parfaites BUSES :

Spoiler:

Mais les années passaient, et l'heure de sa septième année sonnait lourdement son glas à ses oreilles. Il se rendait compte que Poudlard n'était qu'un étrange microcosmos et que son jeu ne durerait pas au-delà de ses murs. Il ne comptait de toute façon pas se lier de réels amitiés avec aucun de ses camarades pour après l'école.

Les Aspics approchaient, et il sentait, au plus profond de lui-même, qu'il n'était pas prêt à faire face à la réalité à laquelle il se soumettait. Mais il devait tenir bon, pour ses parents. Il voulait plus que tout les rendre fier. Mais s'ils savaient... s'ils savaient tout ce qu'il avait du faire, tous les mensonges qui s'étaient étendu bien après le premier discours de sa mère, seraient-ils toujours aussi fier de lui ? Le poids de sa culpabilité le rongeait à chaque secondes, dans ce corps d'adulte qui avait grandit sans lui, dans cette apparence soignée de petit fonctionnaire du dimanche qui ne permettait pas de s'envoler. Souvent, il rêverait de ne pas avoir eu besoin d'entrer dans cette école de magie. La magie causait trop de problèmes, qu'on en eu trop ou pas assez. Lui était médiocrement dans la norme, et souhaitait y rester le plus longtemps possible. Il avait beau se démener pour un objectif ambitieux, ce n'était que par nécessité, et ne comprenait pas la soif de pouvoir de ses camarades. Pourquoi vouloir contrôler le monde quand on n'était pas même capable de se contrôler soi-même ? Lui savait se contrôler, à la perfection, d'une excellence calibrée, millimétrée, à tel point que cela faisait trop longtemps qu'il ne se reconnaissait plus dans le miroir, et il savait combien c'était douloureux. A la bibliothèque, il lui arrivait très souvent de détourner la tête de ses révisions et de fixer l'horizon, là-bas dans le brouillard et la cime des arbres. Il s'y perdait jusqu'à ce qu'un joueur de Quidditch ne passe, filant dans le ciel ; alors se réveillait-il, et retournait dans ses livres.

Dans la vrai vie, je suis...
Quel est ton pseudo ? Amolitacia Un mec ou une fille ? Peut-être. Quel est ton âge ? 25 ans. Comment as-tu connu le forum ? Sur la Lune. Un avis dessus : Sushi. As-tu un DC ? Albus Dumbledore et Lavande Huntergrunt - promis c'est mon dernier.Code de validation : Chui Albus je fais ce que je veux.

   

Code:

<t>Pierre Niney</t> → <y>Anthelme Mussey</y>

   

Félicitations ! Vous venez d'être validé(e) sur Domus Pænitentis ! Nous vous souhaitons un bon jeu parmi nous et nous vous conseillons d'aller consulter les liens ci-dessous. Vous pouvez désormais RP, flooder et faire de nombreuses autres choses. N'hésitez pas à faire votre fiche de liens, ou encore celle des RPs ! Gardez aussi un œil sur les annonces et nouveautés! N'oubliez pas que vous avez à disposition un cadre de rp dans la Gestion ! Pour toutes questions, il y a la foire aux questions ici !

N'hésitez pas à demander de l'aide l'un des membres du staff si vous en ressentez le besoin. Bon jeu sur Domus !