L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy



 
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L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy

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Anthelme de Musset
Anthelme de Musset
Âge : 17 ans
Sang : Sang-Mêlé
Nationalité : Franco-Écossaise
Patronus : Hippogriffe
Épouvantard : Ses parents le répudiant.
Reflet du Riséd : Lui, reprenant avec succès la ferme de ses parents.
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MessageSujet: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeLun 16 Aoû - 16:35

✧ L'avenir des fantômes.✧

Parfois, nous disons bien « parfois », il est bien facile d'oublier d'où l'on vient, le poids de ce qui se trouve sur nos épaules et nos responsabilités à venir. Et même lorsque l'on aime ce à quoi nous sommes destinés, il reste toujours ces diverses parts de nous-même qui s'imagine ce que cela serait d'être de l'autre côté. De prendre pour une fois l'apparence d'un autre, son nom et son quotidien. L'idée d'être un peu plus riche, un peu plus populaire, un peu plus beau – oublier notre misérable enveloppe charnelle pour quelque chose d'un peu plus enviable. Cette idée, Anthelme s'en était cousu un manteau bien chaud. Ce mensonge était bien en train de le bouffer, et quand il songeait en lui-même, il ne savait plus qui parlait : lui, ou cette autre visage qu'il s'était construit pour ses camarades ? Avait-il fini par prendre goût à la vie qu'il s'était inventé ? Lorsqu'il quitterait Poudlard pour entamer une carrière banale de secrétaire dans un recoin paumé dans les souterrains du Ministère, envoyant un peu plus d'argent à ses parents et gardant le minimum pour subsister dans une quelconque mansarde de Londres... il n'y aurait plus personne. Plus de Anthelme le richissime héritier qui était destiné à retourner dans son château de Bavière, plus de Anthelme le gardien de mouton qui adorait marcher des heures le long des falaises fouettées par le vent froid. Il deviendrait un autre Anthelme, forcé de faire face à ses mensonges, quand il croiserait ses collègues ancien camarades, sitôt propulsés à des rangs prestigieux grâce à leurs parents. Il serait alors obligé d'affronter ses blâmes et ses erreurs, et subirait certainement bien des moqueries, railleries et autres plaisanteries de comptoir. Ses meilleures années de jeunesse oubliées derrière lui, mais en avait-il bien profité ?

Il détestait ses camarades, leur façon de parler des autres, de comploter entre eux – parfois contre eux-même, les uns les autres –, leurs rances idées de grandeur et de séparation des sangs, leur inexplicable joie à l'idée de malmener un élève de classe inférieur, les nuls, les intellos, les sang-de-bourbes, les sang-mêlés, les sang-purs qui avaient le malheur de ne pas être de leur camp, tout le monde y passait. Il les détestait et par conséquent, il se détestait lui-même. Leur respect était une lutte de tous les instants, et quelques fois, quittant leur cercle pour aller travailler à la bibliothèque, Anthelme regardait par la fenêtre, fixant l'horizon et les pâturages de son enfance... il s'en voulait alors d'avoir suivi le conseil de sa mère. Que valait quelques brimades contre la perte de son identité ? L'image du bouc-émissaire principale de l'école lui revint en tête ; oui, finalement mieux valait mentir et souffrir en dedans que finir comme Lavande Huntergrunt.

Assis dans un coin de la bibliothèque un peu écarté du reste des étudiants, Anthelme manquait de s'endormir sur ses cours. Il ne voulait pas travailler son histoire de la magie. Il s'en foutait de savoir quand est-ce que cette mascarade avait commencé, et quand bien même étudier le passé aidait à préparer le futur, il ne se sentait pas particulièrement impliqué dans cette guerre. Il rejeta l'épais livre et sa couverture en cuir bleu, et sortir plusieurs recueils d'études sur les animaux magiques. Il avait entendu parler d'un département spécialisé dans leurs contrôles et comptait bien s'y faire une petite place : son amour des animaux était tant la seule chose qu'il était incapable de cacher que même ses camarades ne seraient pas étonnés de le voir laver le sol à quatre pattes juste pour pouvoir accéder à ces quartiers. Aussi s'attaqua-t-il à un nouveau chapitre de l'un de ces livres, et sortit un parchemine avec sa plume et son encrier. Combien d'heures avait-il passé entres les pages jaunes de tous ces antres de savoir, il n'en savait rien. Mais ce qui était sûr, c'était que son dos finit par lui faire mal et que les lettres s'enfuyaient sous ses yeux. Il se frotta les paupières mais les lettres restèrent flous. Il regarda à l'extérieur et remarqua aussitôt que l'on s'approchait de l'heure du repas : il soupira. L'envie de retourner dans la Grande Salle et de devoir à nouveau cohabiter avec les autres ne l'enchantait pas, et certaines fois plus que d'autres. Avec une certaine apathie, il se leva de sa chaise, la faisant grincer contre le parquet de la bibliothèque, et s'attacha à ranger chacun des livres qu'il avait emprunté dans son étagère correspondante et par ordre alphabétique. Il passa à côté des élèves sans les regarder, et déposa un des livres du côté de la Réserve. En sortant de ses grilles, il cacha un bâillement derrière sa main et heurta du même temps une table de travail.

Oh pardon !

L'excuse lui échappa, mais en regardant plus haut, il vit une toute jeune élève qui le fixait. Au bout de sa plume, une tâche d'encre avait crée une fissure dans son travail. Anthelme ouvrit la bouche, aussi inutile et stupide qu'un poisson, avant de lever une main sur son torse et dire :

Je suis désolé. Ce n'est pas trop grave ?

C'était une Serpentard, possédant somme toute des vêtements assez correct et qu'Anthelme voyait rarement dans les couloirs, sans doute personne ne lui en voudrait s'il lui faisait preuve de sympathie.

(c) AMIANTE

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Magdalena O'Gerthy
Magdalena O'Gerthy
Âge : 13 ans
Sang : Sang Mêlé
Nationalité : Irlandaise
Patronus : Aucun
Épouvantard : Gellert Grindelwald avec une expression de colère froide sur le visage
Reflet du Riséd : Desiderata Rosier, lui tenant la main, et la regardant avec une profonde expression de paix et de tendresse sur le visage
Baguette : Bois de tilleul argenté et crin de sombrale
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MessageSujet: Re: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeMar 24 Aoû - 21:21



L'Avenir des Fantômes

« Automne 1942 »



Un léger soupire s’échappa des lèvres de la petite troisième année qui révisait ses devoirs de défense contre les forces du mal. Le chapitre sur les Epouvantards l'avait épuisé. Laissez-moi vous rappeler que Lena est sourde et quasi-muette. Elle parle, mais elle articule bien maladroitement, donnant l'impression de mâcher chaque mot. Je vous laisse, donc, imaginer ce que cela peut donner lorsqu’elle essaie d’incanter un sort à voix haute. Alors, il lui a fallu apprendre prématurément à lancer les sortilèges informulés. Dans le cadre du sortilège Ridiculus, elle devait prononcer l’incantation dans sa tête tout en imaginant Grindelwald avec un pijama rose et un bonnet de nuit et, tout cela, en affrontant sa plus grande peur ! Autant dire qu'il lui fallait redoubler d'effort pour arriver à se maintenir dans la moyenne de sa classe durant les cours de pratique à la baguette magique. C’est pourquoi elle brillait le plus en potion et en runes (si l’on met de côté la divination où elle excelle).

Magdalena ferma finalement le livre et s’étira. La jeune adolescente était toujours en pijama, ayant trainée dans son lit où elle se sentait si bien. Cependant, elle avait des recherches à effectuer sur les strangulots à la bibliothèque, sans parler que Desiderata avait parlé d’un célèbre mage noir dont le nom ne lui disait strictement rien et elle comptait bien ne pas passer pour une idiote face à sa nouvelle amie de première année ! Magdalena prit, alors, son courage à deux mains et s’habilla d’une robe simple mais neuve que lui avait payé sa grand tante.

Vingt minutes plus tard, à la bibliothèque, elle avait déjà les bras tellement chargés de livres que l’on pouvait se demander comment elle faisait pour voir où elle allait. Au milieu des bouquins traitant des créatures sous-marines, un œil avisé pouvait lire des titres comme Les heures sombres du monde des sorciers. Elle posa le tout sur une table et se mit au travail. Hélas, les livres qu’elle avait récupéré concernant les mages noirs du passé ne traitaient que de bien peu de choses et avec trop peu de détail. Le mage noir en question, Herpo L'Infâme, était connu pour avoir mis au monde le premier Basilic de l'histoire. En dehors de cela, on trouvait assez peu d’information le concernant mise à part qu’il avait commis des meurtres... Elle soupira en refermant le livre qu’elle posa sur un coin de sa table et commença à feuilleter son livre sur créatures aquatiques. Lena se rendit compte que, bientôt, plus personne ne saurait qui était Gellert Grindelwald ni ce qu’il avait fait pour finir par devenir le plus grand mage noir de tous les temps... On retiendra simplement qu'il n'avait été qu’un méchant parmi tant d’autres alors que, lorsque l’on y regarde de plus près, sa croisade avait pour but de protéger le monde des sorciers. Mais ça, on l'aura tous oublier d'ici quelques décennies.

Lena fini par trouver sa page sur les Strangulots. Elle sortit plume et encre de son petit sac de cuir et commença, alors, à griffonner sur son parchemin tout ce qui était bon à savoir sur ces créatures des profondeurs. Elle avait presque fini son travail quand un brusque séisme secoua sa table. Une exclamation d’horreur s’échappa de sa bouche : La secousse avait complètement tâché l'ensemble du rouleau de parchemin qu'elle venait de remplir. Elle eut une moue un peu frustrée mais, lorsqu'elle leva les yeux vers l’auteur de cette secousse, elle cligna des yeux. C'était un garçon qu’elle ne connaissait que de vu, mais qui était de sa maison également. Il était tout aussi discret qu’elle, habituellement et elle comprit à son air désolé qu'il ne l’avait pas fait exprès, ce qui aurait pu être le cas de leurs autres comparses. Elle lui répondit d’un sourire et, préférant les gestes aux paroles, secouant légèrement les mains. Mais elle ne put retenir une moue triste devant son devoir car elle était bonne pour tout recommencer de zéro.

« Ce n’est rien. Je recopierai proprement après manger... »

Mais elle était véritablement vexée. Lena ne se mettait que rarement en colère et il fallait y aller vraiment très fort pour la faire sortir de ses gonds, chose qui n'était encore jamais arrivée à Poudlard. Elle leva à nouveau les yeux vers le garçon et l'étudia : Il était grand, visiblement en dernière année, surtout avec cette magnifique moustache qui le vieillissait encore un peu plus. Il avait un charme certain mais elle ne lisait que la gentillesse sur son visage. Dans le doute, elle usa de ses nouveaux talents pour être certaine que ce jeune homme ne lui voulait pas de mal… Elle le regarda dans les yeux, donnant l’effet de regarder par-dessus une paire de lunettes qu’elle n’avait pas, laissant sa conscience effleurer la sienne un très court instant… Oh elle ne comptait pas pénétrer ses pensées, bien sûr que non ! (De toute manière, elle ne maitrisait pas encore assez la legilimancie pour lire les pensées des gens, ce qui était une tâche difficile et délicate.) Elle voulait juste capter ses sentiments actuels et ne ressentit qu’une confusion sincère et une certaine fatigue mentale. Magdalena lui offrit, alors un large sourire, totalement rassurée.

« Tu es à Serpentard aussi n’est-ce pas ?... On s’est déjà croisé dans la salle commune. Tu as dû me voir… il y a deux ans sous le Choixpeau… »

Dit-elle bêtement en montrant le haut de son crâne… Bien qu’elle se sentait plus en confiance avec les gens, elle n’en restait pas moins maladroite en terme de paroles et elle mimait ce qu’elle disait tout en parlant avec sa voix à la limite du murmure, calme et apaisante. Elle rosit et fini par lui tendre la main.

« Magdalena O’Gerthy… Mais on m’appelle… Lena. »


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Anthelme de Musset
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MessageSujet: Re: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeVen 10 Sep - 20:53

✧ L'avenir des fantômes.✧


Rester discret pour rester en vie. Et renverser l'encre sur le parchemin d'une jeune autre collègue Serpentard ne faisait pas véritablement parti de la « discrétion ». Anthelme s'était excusé, mais rapidement les potentiels conséquences de son acte lui fit connaître des bouffés de chaleur : venait-il de saccager le travail d'une fille de sang-pur, qui irait en parler à ses parents comme il savait que certains élèves faisaient dans sa maison ? Il espérait que les choses n'aillent pas de mal en pis, lui qui était toujours d'une extrême préciosité avec les choses et les gens. Mais aussitôt que sa courte panique vint, elle disparut, car cette jeune demoiselle ne pouvait être des gens qui font des histoires. Ceux-là, on les reconnaissait vite. Ils se faisaient assez connaître pour que tout le monde s'écarte à leurs passages et leurs chantent des hymnes rien qu'à eux. Aussi, Anthelme comprit assez tôt qu'elle ne lui créerait pas d'ennuis, et que non, les rôles ne s'étaient pas encore échangé : il était bien celui qui avait ruiné son devoir et ses dernières heures de travail. La culpabilité, elle, ne s'était pas encore envolé. La jeune fille était visiblement triste et fixait son parchemin se gorgeait d'encre dans une belle flaque noire luisant des lueurs des bougies du plafond. Elle lui répondit d'une petite voix que ce n'était pas grave, mais Anthelme ne la croyait guère. Si l'encre ne dégorgeait pas trop du papier, elle pourrait sauver ses précédentes feuilles, et avec les fragments de ce qui n'avait pas été abîmés, elle pourrait recomposer avec ses connaissances et réécrire son texte. Mais cela lui prendrait du temps, un temps que personne ici n'avait, mis à part les fainéants. Jetant un coup d’œil aux livres qu'elle étudiait, Anthelme fut très heureux d'y apercevoir un chapitre sur les Strangulots.

Oh, les Strangulots, c'est ça ? Si cela peut m'excuser, je t'aiderai. Je les ai étudié aussi et il m'en reste certainement encore quelques détails...

Une chance qu'il puisse là sitôt payer ses dettes et mettre ce malheureux incident derrière lui. Même s'il avait réussi petit à petit à s'éloigner des autres sans perdre l'aura noble et puissant qui le caractérisait désormais jusqu'au bout de ses petits souliers, il n'aimait pas quand c'était dû à ses propres erreurs. Il ne supportait pas faire la moindre erreur. Même à cette seconde, se tenant sous le joug du regard perçant de cette élève, Anthelme tenait son dos bien droit et sa tête haute. Sa stature aurait fait rougir le plus éminent nobliaux rompu aux bonnes manières tant il les avait incorporé dans sa seconde nature comme une peau de rechange. Son faciès délicat se ré-haussait de cette splendide moustache, et de ses grands yeux noirs surmontés de ces grosses paupières, le mépris inhérent aux Serpentard aurait pu rapidement gravir son petit chemin. Il faisait de son mieux pour ne pas montrer sa culpabilité et sa sympathie, faisant que d'un œil qui ne voyait que l'extérieur, il faisait passer sa bonhomie comme une générosité de grand prince. Mais elle ne semblait pas en faire grand cas, car un grand sourire se posa sur son visage agacé. Un revirement d'expression qui déstabilisa le vénérable De Musset, tant il n'étais pas – à son sens – quelqu'un d'attirant, ni même quelqu'un apportant volontiers la joie et la bonne humeur autour de lui. Il n'était pas non plus un croque-mort, mais sa véritable joie, cela faisait longtemps qu'il l'avait laisser dans les montagnes, à son autre lui. L'Anthelme qu'il était à Poudlard ne faisait rougir que les bonnes descendantes rêvant à ses mensonges, et pour ce qui était du reste, et bien on ne le voyait rarement sourire : ce qui accentuait la part de mystère qu'il déployait autour de lui.

Tu es à Serpentard aussi n'est-ce pas ? Cette question, et le soudain sourire, inquiéta Anthelme qui se demanda s'il avait bien fait d'être gentil. Un Serpentard n'était pas forcément connu pour être gentil.

Mais elle poursuivit en déclarant qu'il devait l'avoir déjà croisé dans la salle commune et qu'il y avait maintenant deux années de cela, il l'avait vu porter le Choixpeau. Anthelme haussa les sourcils et ne sut quoi répondre sur l'instant. Il n'avait pas fait particulièrement attention à elle plus qu'à une autre, et pour être poli, elle n'entrait pas dans ses standards de beauté. Mais elle ne lui laissa pas le temps de réfléchir et se présenta en lui tendant la main. Aussi Anthelme la serra, doctement, avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve et lui sourit tout aussi élégamment :

Hé bien, Miss Lena, c'est un plaisir. Je suis navré cependant de ne pas me souvenir de toi, il y a beaucoup d'élèves à Poudlard, et je n'ai pas assez la fibre pédagogique pour m'intéresser aux nouveaux arrivants de chaque années... tu sais ce que c'est, ils vont, ils viennent... Je devais certainement être plus intéressé par ce qu'il y avait dans mon assiette.

Il tenta un rire clair et sobre, souhaitant à la fois faire de l'humour sans avoir l'air insultant. A ce genre d'exercices, il était un équilibriste de talent. Mais il craignait que pris de revers, on ne l'accule et qu'il perde les étincelles de son étrange pouvoir de persuasion.

Oh, et en ce qui me concerne, Anthelme de Musset est mon nom. La particule « de » est une marque de la noblesse française, mais la famille de mon père vit aujourd'hui en retraite dans un manoir d'Allemagne, donc non, je n'ai pas connu la France.

Comme il était doux et rassurant de pouvoir ressortir les mêmes litanies. Qu'il était doué ce con, se servant de son nom pour introduire ses premiers mensonges et faire paraître cela pour quelque chose qu'il avait l'habitude de sortir (et donc de véridique), tout en souriant pour mettre cela derrière lui, comme une vieille plaisanterie qui ne faisait plus rire personne. Un metteur en scène n'aurait rien eu à dire, pas plus que de la main qu'il tenait proprement derrière son dos pour maintenir cette posture distinctive sans avoir à y penser constamment. Il fixa tour à tour la fameuse Lena, puis son travail, et poursuivit :

Alors, y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi ? Je comprendrais si tu préfères le revoir seule, je n'aimerai pas non plus qu'on mette son nez dans mes affaires.

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MessageSujet: Re: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeSam 25 Sep - 15:26



L'Avenir des Fantômes

« Automne 1942 »



Lena n’était pas rancunière, heureusement. C'était bien là un trait de caractère qui la différenciait de la plupart des filles (et garçons d’ailleurs) de la maison au Serpent. Même ses comparses qui étaient considéré comme « gentil(le)s » (ce qui était déjà assez rare chez les Serpentards) avaient souvent la vengeance dans le sang. Mais non, Lena était quelqu'un de marginal dans tous les sens du terme. Si on venait à lui faire une crase, au pire, elle s’énerverait (et serait capable d'attaquer sur le coup de la colère) mais ça n’irait jamais plus loin. De plus, Anthelme était un peu comme elle sur ce point-là : Il était en marge de l’archétype des verts-argents. D'ailleurs, sa conscience avait quelque chose de bien différente avec le recul.

Le jeune homme semblait enjoué de voir qu’elle étudiait les Strangulots. Pendant un instant, Lena se demandait si, au fond, il ne se moquait pas d’elle car la petite femme ne comprenait pas comment on pouvait trouver ces créatures répugnantes dignes d'intérêt ?... Si elle pouvait, elle n’apprendrait que le sort pour les neutraliser. Aaaaaah... Desiderata commençait à déteindre fortement sur son amie qui, il faut le dire, s’intéressait de plus en plus aux sorts obscurs, beaucoup plus attrayants que les animaux fantastiques à ses yeux. Mais bon, elle n’était pas encore rendue au point de dénigrer les cours qui l’intéressaient le moins. Après tout, il en fallait pour tout le monde et pour tous les goûts ! Dans tous les cas, il semblait bien que ce cours ci intéressait fortement le beau moustachu qui se proposa directement pour l'aider en réparation du désastre qu’il avait commis. Mais, encore une fois, une chose frappa Lena. Ce garçon avait indéniablement un côté noble qu'ont beaucoup d'enfants de sang pur de Serpentard, à savoir une fierté (parfois à la limite de l’orgueil pour certains) et des manières mondaines. Et pourtant, il y avait quelque chose dans le regard : Un éclat d'âme d’une plus grande simplicité que ce qu’il semblait vouloir montrer. À ce moment-là, leurs esprits étaient encore en contact et la jeune femme ressentait de continuelles ondulations à la surface de son esprit. Magdalena visualise la surface d’un esprit de la même manière que l’on examine la surface d’un lac. L'esprit n’est jamais complètement plat, calme. Il y a toujours de légères ondulations dû aux émotions et aux sentiments. Or, la façon dont la surface de l'esprit d’Anthelme ondulait lui était indéchiffrable. Piquée par la curiosité, elle décida, finalement, de conserver le contacte et d’analyser le phénomène, même si l’on commençait à rentrer dans le domaine de l’indécence… *Bon, ce n’est pas si grave… Tant que je ne me glisse pas accidentellement dans ses pensées.* De plus, il ne pouvait sentir le contacte. Dans le pire des cas, il ressentirait une gêne, mais ne pourrait pas la comprendre. (Sauf si elle commençait à plonger dans ses pensées, ce qui serait beaucoup moins discret.)
Heureusement, Anthelme ne risquait pas de blesser Lena concernant son physique. Elle se savait, déjà, bien jeune pour lui. Si lui faisait déjà bien adulte, la petite brune faisait particulièrement jeune, même pour son âge. Nullement maquillée, coiffée avec une tresse qui encadrait un visage pubère, on ne pouvait la trouver séduisante. Bon, elle sera surement jolie en grandissant, mais ne grandira surement pas beaucoup plus et conservera un visage simple… Dans tous les cas, elle n’était pas du niveau du beau jeune homme et encore moins à celui de son amour secret, le séduisant Tom Jedusor. En tous cas, le garçon ici présent avait tout du vrai gentil : Une grande douceur dans ses gestes et ses paroles tout en conservant une part d’honnêteté. D’ailleurs, elle rit avec lui à sa réponse après avoir lâché sa douce main.

« Il n’y a pas de mal… Après tout, nous sommes beaucoup à rentrer chaque année. Et puis, avec mes… problèmes… » Elle désigne avec lassitude son oreille droite « …je ne sais jamais dans quelle maison est envoyé le nouveau avant de voir les élèves de la table concernée se lever. Alors les noms des personnes… »

Bref, tout cela pour dire qu’elle ne lui en voulait pas. Mais, c’est alors qu’il se présenta et elle perçu quelque chose sur la surface de son esprit… Cela ondulait un petit peu plus. Un peu comme s’il mentait, mais qu’il croyait presque à son mensonge. Bien sûr, tout le monde ment et Magdalena avait rapidement remarqué que l’effet donné sur l’esprit de tout un chacun pouvait être comparable à celui des petites vagues sur une plage. Or, chez Anthelme, il ne s’agissait que de minces ondulations, comme s’il croyait à ses propres lubies… Comme s’il avait, tout simplement, appris à vivre ainsi. La petite femme pencha la tête, la bouche légèrement ouverte, une expression de perplexité hébétée sur le visage. Pourquoi mentir pour quelque chose de si normal que de se présenter par son prénom et son nom ? Pourquoi se cacher ? Et, surtout, pourquoi cela lui semblait si naturel ? Lena fit une légère moue et lui sourit.

« Enchantée Anselme ! »

Oui, elle a des difficultés de prononciation des noms. Lire sur les lèvres n’est pas chose facile tous les jours. En tous cas, ce garçon avait l’air bien sympathique et, rapidement, elle crut qu’elle avait mal analysé son esprit. La façon dont il s’était présenté, presque théâtrale, son style bourgeois à la française, difficile de penser que ce garçon pouvait être autre chose qu’un noble originaire du pays en forme d’hexagone. Néanmoins, elle essayait de cacher la réserve qu’elle avait placé entre eux de peur que ce garçon soit mal attentionné mais qu’il sache tellement bien y faire que même en touchant son esprit, elle ne le sente pas.

Finalement, à sa question, elle lui offrit un timide sourire en rentrant légèrement la tête dans ses épaules, signe qu’elle avait continuellement peur de mal faire ou de déranger :

« Eh bien… Je veux bien que tu m’aides, si ça ne te dérange pas… »

Elle éponge doucement le parchemin avec un vieux buvard histoire de ne pas l’abimer plus qu’il ne l’était déjà, avant d’ouvrir une petite poche de son sac. Une plume en sortit toute seule et s’arrêta à quelques centimètres du visage d’Anthelme, comme pour le fixer avec sa pointe. La plume verte, comme dotée d’une vie propre, alterna son regard vers Lena et Anthelme, attendant qu’on lui donne des ordres.

« Ma plume à papote devrait nous aider à aller plus vite… Je n’ai pas trop le droit de l’utiliser en dehors des cours mais… là je n’ai pas trop le choix. »

Elle fait la moue… Enfreindre le règlement commençait à devenir une habitude mais là, c’était pour la bonne cause.

« Elle va juste nous aider à recopier rapidement mon devoir… Peux-tu juste m’aider à me corriger en me relisant ? La plume se chargera du reste. »

Magdalena lui sourit un peu timidement. Cela lui permettra de payer sa dette et le garçon devrait s’en sentir plus léger… De plus, cela permettra à la jeune legilimens de mieux le connaitre, et, surtout, mieux le comprendre. Son cas était tout nouveau… Et si vraiment il se mentait à lui-même, peut-être devra-t-elle le lui faire comprendre ?... L’aider ? Ce n’est jamais bon de vivre dans le mensonge.

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MessageSujet: Re: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeDim 21 Nov - 22:25

✧ L'avenir des fantômes.✧


L'atmosphère réconfortante de la bibliothèque apaisait tous les esprits, à l'image des bougies volantes qui, ici et là, reflétait une élégante mélancolie sur les boiseries des étagères. Un lieu qui ressemblait bien à Anthelme de Musset. Quelque image vibrante, mais qui s'était arrêté dans le temps. Il n'était pas difficile de se sentir intimidé par sa noble figure, si vaste et solennel, au regard perdu quelque part là-bas où personne n'avait franchi le pas. On eut dit que son esprit avait façonné les âges, alors que lui seul n'avait à peine dix-sept ans. Était-ce le contre-coup de s'être inventé plusieurs vies ? Celle qu'il vivait en parallèle du monde, caché des sorciers et des moldus sans distinction, au milieu des vertes prairies froides des campagne de Thurso... celle qu'il s'était construite à la longue, au gré de ses mensonges, jusqu'à se tailler un nid douillet où il faisait bon vivre sous les sourires avenants de ceux que l'on disait être ses pairs... ou même celle qu'il vivait au village voisin, après s'être abreuvé de Polynectar pour revêtir la peau d'un inconnu et gagner sa vie pour entretenir son mensonge ? Vivre cent ans en seulement dix-sept ans, cela vous marquait le regard. Alors quand il voyait les autres élèves, où que ce soit au milieu de l'école, comme ici dans cette bibliothèque, Anthelme se sentait à l'écart. Il se disait qu'il devait être bon de vivre seulement sa propre vie, dans le malheur et le bonheur, marié à sa propre destinée pour le meilleur et pour le pire. Cette jeune fille devant lui avait l'air simple. Son visage était quelconque, sa voix était douce. Il ne lui semblait pas qu'elle faisait partie des bouc-émissaires de l'école, ni même de ces idoles ; autrement dit, elle faisait partie de la masse. Elle suivait le mouvement, de sa première à sa septième année, dans la douceur paisible des pâturages mordorées qui guidaient tout élève jusqu'à son diplôme. Sans aucun mépris, elle était le mouton... tandis que cela faisait bien longtemps qu'Anthelme le berger n'était plus capable de guider qui que ce soit, et encore moins lui-même.

La demoiselle répondit à sa boutade par un rire, signe que son humour avait fonctionné. Anthelme comprit qu'elle avait des problèmes d'audition, par le geste qu'elle eut à son oreille, sans toutefois en saisir la gravité. Elle entendait et réagissait à tout ce qu'il disait sans soucis, donc cela ne devait pas être aussi grave que ça, n'est-ce pas ? Typique de la majorité des gens, mais Anthelme se nota d'articuler davantage sous sa moustache si cela pouvait l'aider à mieux comprendre. La façon dont elle avait eu d'écorcher son prénom le fit rire, et il n'eut pas le cœur à la reprendre. Par chance, elle accepta son aide : Anthelme n'aurait donc pas longtemps à subir la culpabilité de l'accident. D'autant plus qu'il était enthousiaste à l'idée de travailler sur un sujet traitant des créatures magiques, qu'importe que ce ne fut pas ses préférés. Le monde vivant, qu'il fut magique ou moldu, recelait des merveilles qu'il adorait découvrir ; l'une des rares raisons valables d'être vivant sur cette terre, à son sens... Mais il ne s'attendait pas à ce que la petite Léna sorte une « plume à papote » de son sac, et encore moins à ce que celle-ci ne vienne lui chatouiller le bout du nez avec toute l'intrépide curiosité d'un moineau. C'était la première fois qu'il en observait une.

N'est-ce... euh... pas interdit d'en avoir une à l'école ? Hé ! Zou !

Anthelme éloigna rapidement la petite chose de son visage, lui donnant envie d'éternuer. Sa voix restait calme, il n'y avait aucune animosité dans l'injonction à la plume. Au contraire, son instinct de berger imprégnait ses veines et c'était avec un ton franc qu'il s'était adressée à elle. Seul l'avenir nous dira si la plume avait envie de répondre à son ordre. Toujours était-il qu'Anthelme prit enfin une chaise aux côtés de la jeune fille et s'assit pour être au plus proche de ses feuilles. Il s'empara des premières qui n'avaient pas eu le temps d'être touchée par les flaques d'encre. Cela permettrait aux autres de sécher en attendant qu'il corrige celles-ci. Se mettant aussitôt à sa lecture, il lui fallut un temps d'adaptation pour ne pas se déconcentrer, alors que la plume à papote commençait déjà à gratter le parchemin vierge d'à côté. Mais une fois qu'il s'y engagea, il tint bon. Sa lecture était d'ailleurs très intéressante, et il était déçu même de n'y trouver aucune erreur qu'il ne puisse corriger pour le jeu de la chose.

Jusqu'ici, c'est très bon. Enfin après, on pourrait extrapoler ici, là tenez. Lorsqu'on traite du niveau de dangerosité des Strangulots et des raisons de celle-ci, tu dis que les Êtres de l'Eau ont réussi à en faire des animaux de compagnie... mais je me rappelle avoir fait au moins trois pages sur la question du comment. De mémoire, je crois qu'il s'agissait d'établir une comparaison entre l'histoire d'une l'intelligence terrestre qui a permis à l'humanité de dompter les premiers loups, et une histoire de l'intelligence marine qui aurait, avec des détails similaires, dompter les Strangulots pour des raisons pratiques qui seyaient aux deux camps. Car toute relation entre un animal, magique ou non, et un être équivaut tout d'abord à un rapport d'inter-dominance où je te donne et je reçois en retour. Les animaux nous restent fidèles tant qu'on les nourrit et qu'on les protège des prédateurs. J'avais essayé de créer une liste des prédateurs aux Strangulots... c'est à dire à peu près tout ce qui vit sous l'eau, quand on voit un peu la fragilité de leurs seules armes (il remua ses longs doigts graciles avec un sourire). Mais après, j'ai essayé de me poser la question de leur utilité aux Êtres de l'Eau et j'ai fait face à une impasse... ouai, même moi, je n'arrivais pas à comprendre à quoi ils pouvaient bien servir...

Et cette ignorance, Anthelme la balaya d'un revers de la main en levant les yeux au ciel. Qu'il était bien de pouvoir parler de ces choses sans craindre un regard de travers. Bien sûr, les personnes qui étaient restées auprès de lui, bien après qu'il eut abandonner de se fondre dans la masse des harceleurs, n'étaient pas des gens mauvais. Ils appréciaient les excentricités subites de leur noble ami dès qu'il s'agissait des bêtes. Mais Anthelme gardait sans cesse d'étranges réserves, de peur qu'un seul mot de travers ne lui échappe et puisse être mal interprété. Ici, il ne craignait pas de l'être, car Léna ne connaissait rien de ses mensonges. Elle n'avait eu droit qu'à une rapide introduction qui n'amenait à rien, ce n'était qu'un vaste contexte. Une fois qu'il eut terminer de relire ce qu'il pouvait, Anthelme tenta de déchiffrer parmi les tâches d'encre... avant de finalement poser les parchemins sur la table avec un soupir :

Ah... c'était vraiment un bon devoir, je suis déçu de l'avoir abîmer. J'ai beaucoup aimé le fait que tu cites la version des légendes moldus sur les Strangulots, même si tu les as mal orthographié, c'est « grindylow ». Mais j'espère que j'ai pu t'être utile.

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Magdalena O'Gerthy
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MessageSujet: Re: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeMer 24 Nov - 22:25



L'Avenir des Fantômes

« Automne 1942 »



Lena ne put s’empêcher de rire innocemment en voyant la plume venir taquiner le nez du jeune homme. Elle tapota son parchemin vierge et l’objet ensorcelé se mit aussitôt au travail. La petite femme se tourna vers le jeune homme, ayant bien interceptée sa question au passage.

« En effet… Mais j’ai la chance d’avoir droit à une dérogation spéciale du Professeur Dumbledore à cause de… »

Elle montre à nouveau ses oreilles, n’aimant pas trop en parler... Cette plume lui permettait, à la fois, de pouvoir suivre le cours et de prendre des notes. Si cela pouvait donner l’impression de lui offrir un avantage considérable sur les autres élèves, ce n’était pas le cas du tout. En réalité, cela ne faisait que rééquilibrer la balance car la petite femme devait décrypter chaque mot, chaque syllabe qui passait sur les lèvres des professeurs sans les déformer, et c’était là le plus dur. Heureusement, son cerveau s’y était habitué mais les cours les plus longs et les lourds en informations orales, comme ceux du Professeur Biggs, lui donnaient horriblement mal à la tête (mais, pour ce professeur-là, me direz-vous, elle n’était pas la seule à en sortir avec la migraine).

Du coup, elle laissa le jeune homme s’installer à ses côtés, ses joues rosissant légèrement. Après tout, elle n’avait pas vraiment l’habitude à ce qu’un jeune homme s’installe si prêt d’elle, encore moins un garçon aussi mignon qu’Anthelme. Nerveusement, elle remit en place une de ses mèches derrière ses oreilles. Elle sentait son odeur… Une odeur typique des garçons, quelque peu musqué, mais aussi l’odeur plus acre du parchemin qui l’avait imprégné au cours de la journée passée à la bibliothèque… Mais, détrompez-vous, cela ne veut pas dire qu’il sentait mauvais. L’odeur de savon et de linge propre se faisait sentir également, mais chacun a sa signature et les garçons avait toujours une odeur un peu épicée, alors que les filles dégageaient des effluves plus sucrés, chose que la petite femme, à défaut d’entendre, avait bien remarqué… surtout depuis l’adolescence. Son esprit se perdit un peu dans ses désirs d’être aimée et cajolée par un homme fort et intelligent, probablement les désirs de toute jeune femme de son âge… Mais Lena n’était pas comme les autres et elle s’en rappela soudainement : Son esprit était toujours en contacte avec celui d’Anthelme et, durant un instant, elle eut peur qu’il ne perçoive une conscience ou un sentiment extérieur bien trop étranger au sien. Finalement, elle décida de se retirer complètement. C’était mal polit ce qu’elle faisait de toute manière.

Elle fut presque surprise de l’entendre dire qu’elle n’avait fait presque aucune faute. Il fallait croire qu’elle avait tout compris concernant ces petites créatures particulièrement répugnantes. Mais Anthelme lui proposa d’aller plus profondément dans son raisonnement, en particulier concernant leur relation avec les êtres de l’eau. En vérité, elle eut énormément de mal à le suivre. Il parlait vite, et de façon passionnée… Le comportement typique d’une personne qui sait de quoi elle parle et qui prends pleinement plaisir à en parler. Magdalena aimerait partager son enthousiasme mais, elle n’était qu’une simple troisième année assez moyenne qui avait eu juste beaucoup de chance en écrivant son devoir. Mais elle n’osait pas trop lui dire de peur de passer pour une petite idiote, ce qui risquerait de gêner, probablement, le garçon ou, au pire, de l’offenser. Non, elle hocha la tête avec, malgré elle, des yeux écarquillés et les lèvres serrées de la personne qui n’a pas tout saisit. Cependant… Elle en a compris suffisamment pour lui fournir une réponse alors que la plume à papote semblait s’essouffler à force de prendre des notes.

« J’ai peut-être une théorie… Les Strangulots sont fragiles… Mais si les moldus ont inventé les légendes des Grindilow (oui, elle le prononce de la même manière qu’elle l’écrit), ce n’est surement pas un hasard. En nombre… ils peuvent représenter un certain danger et, peut-être, que ce sont des genres de gardiens ?... Comme les moldus avec leurs chiens ?... »

C’était une idée qui lui était venu… Mais cela était peut-être grotesque. Après tout, même elle savait que les Êtres de l’Eau sont des créatures particulières et il est fort probable pour que leurs raisons n’aient aucun sens aux yeux des humains. En tout cas, elle espérait ne pas passer pour une idiote en révélant cette hypothèse. Sur ce coup-là, c’était elle qui faisait semblant d’être une autre et, pour le coup, peut-être commençait-elle à comprendre les ondulations étranges qu’elle avait perçu plus tôt sur l’esprit du garçon. Finalement, elle sourit et hocha la tête, satisfaite alors que sa plume continuait de prendre quelques notes.

« Grindylow… pardon… J’ai encore un peu de mal avec certaines syllabes. Mais ma plume m’aide beaucoup. Tu vois ? »

Elle lui montre l’orthographe. Et, dans un coin de la page, la plume l’avait même corrigé sur le prénom d’Anthelme.

« Mais ne t’inquiète pas… Il ne sera que meilleur à présent… Grace à toi. C’est vraiment gentil de m’aider… C’est assez rare que l’on m’aide tu sais… »

Cette dernière phrase lui avait un peu échappée. Elle n’avait pas l’habitude de se plaindre. C’était là plus une constations qu’autre chose et elle pouvait comprendre la réticence qu’on les gens à ne pas vouloir l’aider. Déjà le serpent sur sa poitrine qui rebutait instantanément les Gryffondors et attisait la méfiance des Serdaigles et des Poufsouffles… Quant aux autres Serpentard, peu leur importaient pour la plupart d’aider une vulgaire sang-mêlé, sourde qui plus est !... Il n’y avait eu que Desiderata qui semblait, jusque maintenant, la trouver digne d’intérêt… Elle sourit à Anthelme.

« Si je peux t’aider… N’hésite pas… Oh je peux te lire ton avenir si tu veux !... Je suis très douée en Divination ! »


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MessageSujet: Re: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeJeu 7 Avr - 21:47

✧ L'avenir des fantômes.✧


Anthelme ne s'était jamais tenté à l'exercice d'enseigner. Par moment, il avait bien aidé quelques uns de ses plus proches amis dans d'insondables questions, mais ce n'était rien comparé à maintenant. Il venait de corriger et d'améliorer le texte d'une inconnue, qui n'avait pratiquement rien à voir avec ce qu'il était en train d'étudier, et le tout en apportant compliments et remarques pertinentes à la chose. Cela ne lui avait pas déplu. C'était intéressant, d'aider quelqu'un à apprendre. Essayer de déjouer les labyrinthes de l'esprit pour offrir de nouvelles visions, une nouvelle perspective, malgré un sujet que l'on connaît par cœur. Dans son enthousiasme, le jeune Serpentard ne s'était pas imaginé une seule seconde que la petite Lena ne partageait pas sa folie pour cette matière. Il avait d'ailleurs vite passé l'éponge sur l'adorable plume à papote, qui elle-même ressemblait à une créature magique, avec ses manies et ses mouvements tout en finesse. Lena lui répondit qu'elle n'en possédait une que par dérogation spéciale, et montrant ainsi ses oreilles, Anthelme regretta d'avoir émis cette remarque. Il ne s'était jamais imaginé ce que cela pouvait être que de ne pas entendre. Parfois, lorsqu'ils jouaient sur les bords du Lac Noir, Anthelme s'avançait dans l'eau jusqu'à s'en recouvrir entièrement... les sons lui venaient alors comme étouffé, délicieusement éteint. Il goûtait enfin à une sorte de paix qu'il n'avait que dans sa campagne éloignée. Il mettait le silence au rang de bienfait, sans jamais se douter que cela puisse être une malédiction.

Mmh, ta théorie est intéressante... il est vrai que, comme dans les armées des moldus, le nombre prévaut souvent sur la force, comme pour les fourmis, on peut perdre une petite centaine d'ouvrières sans que cela ne soit problématique à la fourmilière... ils sont si fragiles, mais faites en une montagne, et elles s'entraideront pour vaincre leur adversaire. N'y a-t-il pas un texte quelque part qui les font se déplacer en meute d'ailleurs ? Mmmh...

Le jeune homme était sincèrement questionné par la réflexion de Lena, et s'attaquait à y répondre le plus sérieusement possible. Mais il lui aurait fallu bien plus de temps, à fouiller dans les recueils les plus sombres de la bibliothèque, afin de trouver une réponse qui lui convint. Lena devra se contenter d'une autre théorie, une question répondue par une question. Peut-être que s'il parvenait à trouver un emploi au ministère assigné aux créatures magiques, trouverait-il alors tout le temps nécessaire pour se pencher sur la question. Même en tant que professeur, il aurait bien des soirs à tuer, et toutes ses recherches finiraient peut-être dans un livre ! On le catégoriserait comme le spécialiste des Strangulots et... oui, même pour Anthelme qui n'avait que très peu d'ambition pour un Serpentard, cette idée le démangeait. Ayant un instant d'inattention, son regard se porta vers là où, derrière des étagères, perlait la lumière grise du jour : même en tant que berger, il pourrait continuer ses recherches. On n'habite pas aussi près de Poudlard sans avoir le droit, en tant qu'ancien élève, à profiter de sa bibliothèque ? Tout à sa réflexion, il ne revint à lui qu'au moment où Lena lui montrait les corrections orthographiques que réalisait sa plume à papote. Cette créature/création se révélait seconde par seconde plus ingénieuse et magique que prévu.

Mais la phrase qui suivit le plongea dans une intense mélancolie ; c'était rare que l'on aide ce petit bout de jeune fille, perdue avec son handicap au milieu d'un château hostile, une étiquette qui n'était que trop familière à Anthelme. L'image de cette souillon aux yeux verts lui revint comme un flash, une empreinte indélébile de ses fautes, qui semblait vouloir le poursuivre jusqu'en enfer. Il baissa la tête sur ses mains, grattant les peaux de ses ongles, paumes contre la table. Une légère angoisse, teintée d'une muette douleur, s'imprégna dans son silence tandis qu'il se mangeait le coin des lèvres.

Tu sais... je ne suis pas le mieux placé pour... enfin, tu ne devrais pas autant me remercier, c'était normal, je t'ai causé des ennuis sans faire exprès, alors il fallait que je répare mes erreurs.

Pourquoi baissait-il autant sa garde ? La logique aurait voulu qu'il lève la tête bien haute, récupère ses guêtres et s'en aille en lui répondant « mais de rien » avec toute sa verve de faux noble. Était-ce de la fatigue ? Était-ce l'atmosphère intimiste de cette fin de soirée, alors que le tintement de la pluie contre la vitre, les bougies aux plafonds et le frottement de la plume sur le parchemin, tout cela conviait vers l'apaisement des sens ? Se disait-il qu'une simple sourde était moins dangereuse qu'un élève « normal », qu'elle serait moins à même de propager sa faiblesse ? Ou pensait-il qu'elle lui devait désormais son silence, par la simple grâce de sa correction ? Il détourna la tête, oubliant qu'elle ne pouvait plus lire sur ses lèvres et poursuivit :

J'ignore si tu avais entendu parler de moi avant aujourd'hui mais... je comprends ce qui t'arrive. Quand on est à Serpentard, on n'aide pas les gens. On les méprise... et on s'entraîne les uns les autres dans la spirale, si tu ne méprises pas les autres, tu seras méprisée. Mais je pense que des quatre maisons, ceux qui haïssent le plus les Serpentards ne sont que les Serpentards eux-même.

Une réflexion qui n'était pas seulement le fruit du soudain marasme qui s'était épris d'Anthelme. Lui, celui qui n'avait aucune ambition, l'avait bien remarqué : cette maison était saignée par la soif du plus, le désir d'être le meilleur, de dépasser les autres et de se surpasser soi-même, et qui d'autre qu'un autre Serpentard avide d'être le meilleur était le plus grand danger du Serpentard avide d'être le meilleur... ? C'était une insupportable course contre la montre, et Anthelme y tenait depuis un moment la première place dans un palmarès plus empoisonné que la plus intense des fleurs. Mais tout ceci, ce n'était que du spectacle d'école... bien que ne pensant pas avoir soulagé l'inquiétude de Lena, Anthelme se retourna vers elle et lui sourit, c'était bien là tout ce qu'il pouvait faire. Puis enfin... lui lire son avenir ? Le jeune homme écarquilla des yeux, haussant les sourcils, donnant à son visage moustachu une hilarante silhouette. C'était tentant. Il aimerait bien savoir ce que le destin lui réserve, même si inconsciemment, il espérait que son avenir soit auprès de sa campagne... Déglutissant quelque peu, Anthelme regarda à droite à gauche, vérifiant que personne ne les écoutait, avant de se pencher vers la petite Lena :

Tu es sûre ? Je... bon, d'accord. Est-ce que je dois réfléchir à une question ? C'est quoi ta spécialité divinatoire ? Ah et... bon, qu'importe ce que tu y lis, est-ce que j'ai ta parole que ça restera entre nous ?

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MessageSujet: Re: L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy  L'Avenir des Fantômes • Magdalena O'Gerthy Icon_minitimeMer 27 Avr - 21:48



L'Avenir des Fantômes

« Automne 1942 »



La petite femme sourde n’était pas la plus intelligente, loin de là. Mais elle savait correctement raisonner sur un problème ou un autre, toujours désireuse de trouver des solutions. Mais ses idées restaient toujours de la théorie. Elle était douée pour proposer des choses, mais les prouver restait le souci. En réalité, elle réagissait exactement comme la voyante qu’elle était dans presque toutes les matières : Elle se fiait au temps pour savoir si elle avait raison ou tort. Ce garçon, lui, semblait vraiment se baser sur ses connaissances et, d’ailleurs, l’évocation de la théorie de Lena concernant les strangulots, il fouilla immédiatement dans ses livres sous le regard curieux de la concernée.

Lorsque le regard du jeune Anthelme se perdit au loin, la petite femme fut tentée de percer à nouveau ses pensées… Il était étrange de voir une personne qui semblait à la fois aussi déterminée et aussi… perdue. On aurait dit qu’il était à la fois ici et ailleurs. Comme si sa place n’était pas là, entre ces murs, mais quelque part dehors. La petite Lena n’avait pas encore connu ce genre de réaction à Poudlard. C’était bien la première fois qu’une personne réagissait de la sorte en face d’elle ce qui attisait sa curiosité vis-à-vis de son camarade.

Puis, alors qu’elle le remerciait, il eut une réaction vraiment très étrange… Comme un toc, il se gratta la main, l’air un peu tendu… Etais ce un toc ou une réaction nerveuse d’un autre genre ? En tout cas, il semblait d’un coup plus naturel. Même si cela le rendait, également, moins charmant, au moins, il était lui-même et cela faisait toujours de lui quelqu’un de gentil, de volontaire et surtout de vrai. D’ailleurs, durant cet instant, Lena avait senti les ondulations à la surface de son esprit se calmer. Elle lui offrit un tendre sourire, un peu enfantin mais serein. Elle le préférait ainsi.

Cependant, il tourna la tête et poursuivit… Magdalena se glissa légèrement devant lui pour pouvoir continuer à lire sur ses lèvres. Elle loupa les premiers mots, bien entendu, mais elle réussi sans mal à reconstituer le curieux puzzle que formait chaque mouvement de lèvre et de langue visible afin de comprendre ce qu’il souhaitait lui dire… C’était des paroles à la fois sages et dur… Au début, la petite femme voulu le contredire mais, de toute évidence, le jeune homme avait tout à fait raison. Ceux qui l’ont le plus martyrisé étaient des Serpentard… Mais les maisons étant un peu comme des secondes familles, n’est-ce pas logique en un sens ? Tout un chacun se fait plus martyriser par son grand frère plutôt que par son camarade de classe… C’était la réflexion d’une fillette qui voyait toujours le verre à moitié plein et qui voyait le bien partout… Y compris là où le mal était déjà profondément ancré, ce qui la conduira, probablement, à sa perte un jour prochain.

« Anthelme… Je vois ce que tu veux dire… Mais ce n’est pas forcément vrai… Après tous, tu es là, en train de m’aider… Et j’ai des amis à Serpentard, qui m’apprécient pour ce que je suis… Il est vrai que notre maison n’est pas la plus facile, mais, en cherchant bien et en étant sincère avec ce que nous sommes et ce que nous voulons, il sera toujours possible de se faire des amis… Même ci ce ne sont pas forcément ceux que l’on souhaiterait au départ. »

Dit-elle avec un petit sourire doux, en se balançant de droite à gauche. La petite adolescente l’appréciait beaucoup et, malgré leur écart d’âge, elle ne dirait pas non à devenir l’amie de ce charmant jeune homme moustachu. L’amie sincère car il devenait de plus en plus évident que Anthelme en avait grand besoin. A ses questions, elle lui sourit, parlant calmement.

« Je ne connais que les tasses de thé et les lignes de la main… pour l’instant. Et ne t’en fait pas… Je ne confie jamais à personne d’autre que le ou la concernée mes prédictions. Je commence dès que tu te sens prêt… »

Elle se calla bien en face de lui… Le garçon lui semblait vraiment grand ainsi… Il fallait dire que, même pour son âge, Lena n’était pas très grande. La jeune voyante prit délicatement ses mains dans les siennes et, une fois qu’il eut donné le signal, elle plongea son regard dans les paumes d’Anthelme et, quelques secondes plus tard, elle commença à lui reparler, prise dans sa lecture.

« Hum… C’est très… intéressant. Tes lignes sont très lisibles. »

Lena se mordilla la lèvre. Ce qu’elle y voyait n’était pas très bon signe.

« Tu es une personne au sens des responsabilités et de la famille sans égal. Tu as un gout prononcé pour… les jolies choses. Un lieu semble te manquer… Mais quelque chose te pousse irrémédiablement loin de tout cela… Cette ligne ne ment pas… »

Dit-elle en désignant une ligne qui descendait vers son poignet.

« Ton manque de confiance en toi… Ton besoin constant de sécurité… te pousse toujours plus loin de tes rêves et… de ton être vrai. Et cela peu te conduire au sacrifice… »

Sacrifice de quoi ? Elle ne le savait pas. Mais elle pensait plus à un sacrifice mystique que physique. Au sacrifice de qui il était au profit de celui qu’il aimerait être vu. Elle s’empresse d’ajouter.

« Mais rien n’est perdu. Ta ligne de vie peut remonter à tous moments, mais pour cela, il te faudra faire les bons choix… Je vois tellement de petites lignes… Tant de possibilités. Tu es la personne qui a le plus de cartes en mains. »

Lena n’était pas une donneuse de leçon. Elle lisait simplement ce qu’elle voyait et, après, c’était à la personne concernée de l’interpréter et d’en faire ce qu’il ou elle en souhaite. L’avenir d’Anthelme, comme bien d’autres, étaient semé d’embuches mais, n’étant pas une personne mauvaise dans l’âme, ni essentiellement ambitieuse, il ne lui sera pas difficile d’obtenir tout ce qu’il voudra dans la vie pour mourir âgé et heureux, même s’il semblait parti sur la mauvaise voie. Rien n’est fixe et surement pas l’avenir.


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