Âge : 28 ans Sang : Sang-Pur Nationalité : Anglaise Patronus : Un corbeau Épouvantard : Lavande recroquevillée au sol, le visage baigné de larmes, qui implore son aide, personnification de son impuissance à combattre les Forces du Mal Reflet du Riséd : Lui même sauvant Lavande à son bras, des étincelles flamboyantes jaillissant encore de sa baguette, provenant de la bataille qu'il vient de gagner Baguette : 25 centimètres, bois de sorbier et crin de licorne Avatar : Diego LunaMessages : 365 Double-Compte : Desiderata / Aurora / Minerva / Solveig / Albus Date d'inscription : 27/08/2019
Sujet: Event - Bal de Noël Sam 16 Avr - 18:22
Event : Bal de Noël
« Grande Salle de Poudlard»
Décembre 1942
Spoiler:
Ordre de passage : Belladone / Horace / Tom / Solveig / Anthelme / Aurora / Darragh / Lavande / Kanaeko / Morgan
Elle attend que le monde change Elle attend que changent les temps
Gaïa se faisait attendre. Dans un geste inutile, Belladone lissa du plat de la main les plis impeccables de sa longue robe de soirée. L’habit avait l’élégance superbe de la simplicité. La soie d’un bleu profond soulignait la noirceur d’encre de ses grands yeux coiffés de longs cils ; auréolaient dans une discrétion sublime la chevelure de jais qui retombait, gracieuse, au creux de sa nuque ; ceignait son cou à la naissance de l’ébène de sa barbe. Et lorsqu’il tendit le bras au poignet bordé d’un mince fil d’or tressé, des effluves de rose sur son sillage immobile vinrent, comme un charmant nuage de bénédiction, saluer l’arrivée de sa cavalière. L’outrecuidance de lui signifier son retard n’effleura pas une seconde l’esprit du charmant benjamin de bonne famille, qui eut un sourire et la complimenta poliment sur sa toilette. Elle était jolie à sa manière, comme pouvait l’être sa légère amie, toute en fantaisie. Sa robe d’un vert feuille était ceinte à la taille et parée de lourds bijoux qui semblaient extirpés d’un autre siècle, ou d’un manoir victorien. Dans l’excentricité de ce qu’on pourrait appeler un chignon, plusieurs mèches retombaient follement, s’entremêlant aux rubans de teinte violine et écarlates qui semblaient avoir poussé à même sa chevelure sombre. Les lèvres cramoisies et les yeux ailleurs, elle prit son bras d’un air de surprise vague, semblant se demander pourquoi il était là, et enfin les souliers vernis de Belladone, qui avaient refoulé leur enthousiasme impatient, martelèrent l’asphalte dans un fracas délicat, jusqu’au seuil de la salle des réjouissances.
Là, dans une contemplation écarquillée du labeur acharné des Elfes et des enseignants, Belladone tentait de ne pas balayer de son regard d'encre la grande salle transofmrée en véritable féérie des glaces, sur laquelle tombait avec une lenteur grâcieuse de gros flocons d'une blancheur soyeuse recrachés par les cieux étoilés qui tapissaient le plafond en ogives. Comment trahir aux autres ce qu'il ne s'admettait pas lui-même ? Sa légère amie au bras, Belladone n'avait franchi le seuil de la grande salle qu'en espérant voir s'entrechoquer à ses grands yeux noirs l'émeraude délavée de la plus triste de ses élèves. De contempler, dans la noirceur gémellaire de leur chevelure, les étoiles qu'il avaient vu luire dans les siens, ce soir ou elle avait pleuré tout contre lui, à la tiédeur de boudoir de son bureau. Mais non. La petite ombre chagrine qui avait tant prit l'habitude de disparaître qu'elle se fondait parfois à la froideur grisâtre des murs n'était pas là. Belladone tenta d'étouffer l'inconvenance de son dépit dans l'enthousiasme de voir le Professeur Dumbledore déjà présent, le saluer d'un hochement de tête ravi, accompagné de sa fidèle Minerva. Tenta de se convaincre que sa joie était à son comble, tout à son âme d'enfant recouvré par la madeleine de Proust qu'était pour lui Poudlard en hiver, par la spectaculaire beauté de la Salle, par la musique délicieuse qui tintait déjà doucement à ses oreilles, dans la promesse de ces soirées de fêtes de fin d'année qu'il avait toujours aimé plus que tout.
Un plateau d'argent l'extirpa de ses pérégrinations lunaires dont il était accoutumé. Après une seconde et un sourire, il se saisit de deux coupes de champagne dont les bulles d'ambre étincelaient à la lueur des flammes vacillantes des bougies et des cristaux qui simulaient la glace aux quatre coins de la pièce. Pivotant dans un geste de galanterie, Belladone tendit sa coupe dans le vide, sa cavalière volatilisée par ces quelques secondes d'inattention. Il l'aperçut au fond de la pièce, admirant avec la plus profonde attention un angelot qui trônait sur une des tables. Une arrivée imposante, tonitruante, toujours paré de cette bonhomie élégante qui faisait de lui ce personnage unique, Belladone aperçut celui qui le sauverait de la situation embarrassante dans laquelle il se trouvait. Une coupe dans chacune de ses mains ballantes, il en tendit une au nouvel arrivant avec un sourire enthousiaste ;
- Bonsoir Horace. Les Elfes se sont surpassés, n'est-ce pas ? Peut-être même pouvons nous espérer dîner aussi bien que chez vous !
Belladone eut un large sourire, lui tendant un plateau de petits canapés, comme pour l'inviter à confirmer ou non ses dires.
️ plumyts 2016
Horace Slughorn
Âge : 57ans Sang : Pur Nationalité : Brittanique Épouvantard : Voir ses précieux élèves/trophée lui tourner le dos, le laissant seul. Reflet du Riséd : Se voir en compagnie de ses précieux élèves. Avatar : Jim BroadbentMessages : 53 Date d'inscription : 11/08/2020
Sujet: Re: Event - Bal de Noël Jeu 21 Avr - 22:15
Pur galanterie
La Grande Salle Décembre 1942
« Aaaah parfait… Tout simplement, parfait. »
Le vieux Slugh se regardait une dernière fois dans sa glace… Il fallait croire que c’était ce que faisait la plupart des élèves et des professeurs plus ou moins au même moment aux quatre coins de Poudlard. Certains devaient se trouver particulièrement beaux/belles, d’autres faisaient des ajustements de dernières minutes et, d’autres encore, maudissaient leurs parents pour leur avoir envoyé des tenues de soirées antiques. En tout cas, ce n’était pas le cas du Maitre des potions qui, pour l’occasion, avait revêtu sa plus belle panoplie. Pour une fois, il avait troqué son habituelle robe de sorcier couleur brun-rouille pour une superbe tenue en velours rouge et au col noir en dessous de laquelle il portait un veston prune (dont les boutons ne tenaient que par magie), recouvrant en partie une chemise blanche et une cravate rouge assortie. Parfaitement coiffé et l’œil vif, le bedonnant professeur était presque séduisant. De plus, participer à une fête qu’il n’avait pas organisé lui-même avait quelque chose de plus amusant à ses yeux. Bon, il va sans dire qu’il s’est permis de conseiller le Professeur Dumbledore, aidé à préparer la salle et qu’il avait participé à l’élaboration du menu et suggéré des fournisseurs. Mais il n’avait pas été le seul. Tous les Professeurs s’étaient joints à ce projet qui enthousiasmait la plus grande partie d’entre eux, sans parler du boulot monstre des Elfes de Maison.
Il sortit finalement de son petit bureau pour monter les étages en direction du Hall. C’est avec plaisir qu’il croisa une grande partie de ses élèves quitter les cachots, tous bien habillés et heureux de participer à cet évènement. Arrivé en haut des escaliers, il attendit alors sa cavalière… Mais il n’eut pas à attendre longtemps. Ce n’était pas une professeure, non. Mais une personne trop solitaire à son gout qu’il avait proposé de l’accompagner… Cela aurait pu sembler déplacé, cependant Slughorn était beaucoup de chose, mais pas un homme à femme. Non, pour une fois, il pensait faire une bonne action en invitant une de ses élèves préférées à l’accompagner. Il s’agissait de Solveig Asbjornsen.
Le moins que l’on puisse dire, c’était que celle qui paressait austère, voir pincée, était en train de révéler à l’ensemble de l’école à quel point elle pouvait être belle. Son habituel chignon avait disparu, laissant place à une cascade dorée qui dégringolait sur ses épaules, révélant la véritable longueur et le véritable éclat de sa chevelure qui contrastait avec ses yeux sombres et profond alors qu’elle portait une très belle robe noire qui affinait encore plus ses courbes déjà fines.
« Par la barbe de Merlin, Miss Asbjornsen ! Vous êtes ravissante ! »
Dit le bedonnant Professeur, sincèrement impressionné en tendant son bras à la jeune femme, l’invitant à se joindre à lui pour passer la porte de la Grande Salle. La décoration était somptueuse et toutes les personnes présentes, professeurs y comprit, levaient les yeux au ciel. Le décor de noël était encore plus somptueux que d’ordinaire et la féérie de voir les flocons tomber du plafond en subjuguaient plus d’un. Dumbledore et Minerva étaient déjà là, fidèle au poste. On leur tendit un plateau avec des coupes de champagnes… Slughorn eut à peine le temps d’en tendre une à sa chevalière que Belladone arriva… tout seul, mais avec deux coupes dans la main. Le bedonnant professeur l’accueillit avec un large sourire.
« Belladone, mon garçon ! Bien le bonsoir ! Oui, la décoration de noël a été largement optimisée ! Il ne faut jamais sous-estimer les capacités des Elfes de Maison… oh merci. »
Il s’écarta doucement.
« Un petit canapé, Miss Asbjornsen ?... »
La galanterie avant tout, même s’il avait grand envie d’en prendre un. Il offrit un large sourire à son collègue et ami.
« Je pense que nous allons bien manger… Même mieux que chez moi ! Cette soirée restera à jamais dans l’histoire de Poudlard, ça je vous le garanti ! »
Âge : 15 ans. Sang : Sang-Mêlé. Nationalité : Britannique. Patronus : Incapable d'en produire un mais s'il avait pu, un serpent. Épouvantard : Lui, mort. Reflet du Riséd : Lui, régnant sur le monde sorcier. Baguette : Bois d'if, plume de phénix, 33,75 centimètres. Avatar : Christian CoulsonMessages : 4 Date d'inscription : 09/06/2021
Sujet: Re: Event - Bal de Noël Ven 22 Avr - 11:05
Event Bal de Noël
« THE HEIR OF SLYTHERIN »
Grande Salle, Décembre 1942.
Tom Jedusor se préparait pour ce qui s’annonçait être la plus longue soirée de sa vie. Il n’avait jamais compris ce besoin pour le commun des mortels de se divertir ainsi, à danser, chanter, boire, manger. Non, il n’y avait aucun intérêt à ses yeux. Cependant, l’écusson de Préfet rayonnant sur le revers de son col, il lui fallait faire bonne figure. Feindre l’amusement et la courtoisie, se fondre dans la masse comme il avait tant l’habitude de le faire. Il jouait ce rôle du gendre parfait et, vu que la quasi intégralité de Poudlard l’appréciait et le respectait, il avait réussi. Comme tout ce qu’il avait entrepris dans le début de son éternelle vie. Il rajusta une dernière fois son col, arrangea ses boucles sombres et sortit de son dortoir pour attendre sa cavalière du soir. Il était inconcevable qu’un élève aussi populaire que lui aille seul à une telle réception. Juno Orchius, une sixième année, arriva alors, ses cheveux roux retombant sur sa robe d’émeraude, assorti à celle du jeune Préfet. Après un compliment poli mais qu’il ne pensait pas sur l’apparence de sa cavalière, il lui présenta son bras. S’il sentait son regard sur lui, lui, ne ressentait absolument rien pour elle. Il se satisfaisait juste d’avoir une fille de Sang-Pur à ses côtés et non pas des élèves au sang souillé.
Arrivé dans la Grande Salle qui avait été redécorée pour l’occasion, Tom balaya l’endroit du regard. La plupart des occupants de Poudlard étaient déjà là. De Dumbledore et son air insupportablement et constamment joyeux, en passant par Grindelwald, vêtu de l’uniforme d’apparat de Durmstrang à l’autre bout de la pièce qui ne semblait pas vouloir être dérangé le moins du monde. Le brillant élève de Serpentard remarqua alors le professeur Slughorn. Il aurait au moins de quoi faire la conversation à quelqu’un. S’il trouvait le Maître des Potions particulièrement naïf et facile à manipuler, ce dernier avide de ce qui touchait l’excellence, il n’en demeurait pas moins quelqu’un d’extrêmement érudit. Sa connaissance était un atout précieux pour les futurs projets de Voldemort. Cependant, il remarqua la présence d’Asbjørnsen à côté du directeur de la maison de Serpentard et cela le ravisa d’aller directement le voir. Il trouvait cela inadmissible de la part du représentant de la maison de Salazar de supporter l’existence des Sang-de Bourbe, voire même de les apprécier et de les traiter comme les autres. En tant qu’héritier du quatrième fondateur de Poudlard, il trouvait cela indigne. Mais la connaissance que Slughorn lui apportait était précieuse et pour le moment, indispensable.
Il indiqua à sa cavalière sa volonté d’aller saluer leur directeur de maison mais Juno déclara ne pas vouloir le suivre. Hors de question qu’elle s’approche d’une Sang-de-Bourbe. Tom la regarda avec indifférence, le visage vierge de toute émotion, à l’instar de son cœur inexistant et s’approchant donc du bedonnant professeur et la fille aux cheveux de lune. Entre temps, le professeur Raven, un traître à son sang lui aussi, les avait rejoint. Tom les vit se servir en champagne, boisson alcoolisée seulement autorisée pour les adultes et les élèves majeurs. Mais le jeune Préfet de cinquième année s’en moquait. Il se moquait du fait de vouloir « paraître adulte », de prétendre faire comme tout le monde. Il avait cette réputation d’étudiant modèle, aux mains blanches et à l’âme pure, tout comme son sang. Il s’approcha alors, afficha un sourire poli et détaché qu’il n’avait pas quelques fractions de secondes auparavant et arriva à la hauteur du petit groupe qui l’intéressait. Entre temps, il jeta un rapide coup d’œil à Dumbledore. Il n’aimait pas être en présence de celui avec qui on comparait sa scolarité. Il avait l’impression qu’il était le seul (avec Grindelwald désormais) à pouvoir déceler ses sombres desseins. Depuis le début de l’année d’ailleurs, il avait même l’impression que le professeur de Métamorphoses se montrait plus méfiant à son égard. Mais il semblait occupé avec McGonagall, ce qui lui convenait tout à fait.
— Professeur Slughorn, Professeur Raven, Asbjørnsen, quelle ravissante soirée, je vois que nos chers professeurs se sont donnés pour la décoration de la Grande Salle.
Il leva son verre de jus de citrouille qu’il avait pris au passage, le tout avec le même sourire poli et faussement jovial. Rien dans son discours n’était vrai. Il ne ressentait absolument rien pour la décoration de la salle, la musique ou l’allégresse qui régnait. Non son cœur battait stérilement, dans le seul but d’abreuver ce sang qu’il considérait comme pur dans son esprit sombre et cruel.
️ plumyts 2016
Solveig A. Asbjørnsen
Âge : 18 ans. Sang : Née-Moldue. Nationalité : Norvégienne. Patronus : Un loup. Épouvantard : La silhouette de Grindelwald souriant, baguette pointée sur ses parents, une lumière verte jaillissant sur eux. Reflet du Riséd : Le même jet de lumière verte qui a tué ses parents, mais qui s'extirpe de sa baguette à elle, frappant la poitrine de Grindelwald. Retour à l'envoyeur. Baguette : 25 centimètres, bois de sorbier et ventricule de dragon. Avatar : Anya Taylor-JoyMessages : 26 Double-Compte : Belladone / Desiderata / Aurora / Minerva / Albus Date d'inscription : 16/04/2021
Sujet: Re: Event - Bal de Noël Mar 26 Avr - 12:17
Event : Bal de Noël
« Grande Salle de Poudlard»
Décembre 1942
Etait-elle vraiment en train de faire ça ? Devant l’immense miroir en pied du dortoir féminin des Serdaigle, Solveig se voyait toute entière. Sa haute stature blanche sur laquelle tranchait une longue robe noire pour laquelle elle avait même la folie de dépenser quelques-uns de ses précieux galions. De la dentelle vaporeuse recouvrait ses épaules diaphanes, laissant apparaître ses bras minces. Le tissu soyeux retombait sur ses genoux. Elle avait chaussé une paire de petits escarpins lamés qui allongeaient encore sa mince silhouette. Dans le creux de ses reins retombait une longue chevelure à l’éclat lunaire, qui lui semblait presque ostentatoire, tant elle n’avait pas l’habitude de la déployer ainsi. Elle avait même poussé la folie jusqu’à se maquiller un peu, usant de quelques sortilèges jusqu’alors inconnus de son austérité, et avait souligné ses lèvres trop blanches d’un velours cramoisi, allongeant ses cils à la baguette, les recouvrait d’une légère teinte d’encre qui approfondissait un peu plus celle de ses grands yeux.
Là, extirpée de ses confortables et spartiates petites habitudes, Solveig n’était pas vraiment à l’aise. Elle ne se reconnaissait pas. Kanaeko était parvenue là à un prodige qu’elle-même ne comprenait pas. Jamais elle n’avait mis le pied à un de ces stupides bals. Et voici que cette courageuse Verte et Argent arrivait, la sauvait d’elle-même, et réussissait à la convaincre de se mêler à l’essaim de potiches attifées et braillardes, surexcitées par l’occasion. Qu’avait donc cette fille qui faisait que l’austère Serdaigle dérogeait à ses principes en toute dernière année, pour se transformer en l’une d’elles ? Du courage, de la loyauté, quelque chose d’inexplicable sur lequel elle ne pouvait pas encore mettre de mots, et qui l’avait touchée en plein cœur.
La studieuse élève avait alors accepté la galanterie du Professeur Slughorn, qui se proposait de ne pas la laisser seule. Puisqu’elle y allait pour Kana, la compagnie d’un Professeur, après tout, valait aussi bien que celle d’un de ces crétins adolescents qui pullulaient en ces murs. Solveig le connaissait déjà en dehors des cours, étant régulièrement invitée à ses petites soirées intimistes, en compagnie d’autres élèves triés sur le volet, dont certains, qui n’avaient pour talent que le prestige de leur nom, passaient la plupart du temps à la regarder de haut. Après quelques réticences, Solveig avait fini par apprécier ce bonhomme à l’élégance extravagante, haut en couleurs et toujours enthousiaste, lui imputant des idéologies qui semblaient plutôt des maladresses. Pétri d’intelligence, Maître des Potions hors pair et incroyablement cultivé, il était brillant et excellent pédagogue. Aussi, les petites soirées auxquelles Solveig se forçait à aller au début prirent un nouveau tournant, la jeune fille parvenant à faire abstraction de ses manies de citer des noms illustres pour profiter de son savoir immense.
Ce soir ne dérogeait pas à la règle. Tout de velours vêtu, le tissu cramoisi se tendait sur son ventre rebondi, et son exclamation joyeuse à l’attention de l’apparence de Solveig la fit répliquer un brin timidement ;
- Je vous remercie, Professeur. Ainsi que pour votre invitation.
Toujours polie, presque cérémonieuse avec le corps professoral, elle accepta son bras, feignant l’impassibilité alors qu’elle tentait de calquer sa démarche ordinaire, mais perchée sur ses talons auxquelles elle n’était pas accoutumée.
La Grande Salle était magnifique. Solveig leva son grand regard sombre sur le ciel étoilé, duquel tombait de gros flocons de neige, acceptant avec un remerciement poli la coupe de champagne que lui tendait son cavalier. Le jeune Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, qui n’était pas un de ses favoris –un peu trop laxiste et manquant d’autorité à son goût- mais restait un Professeur malgré tout, s’approcha d’eux, toujours d’une élégance presque princière, dans une robe de sorcier d’un bleu profond dont la simplicité exacerbait le bon goût ;
- Bonsoir, Professeur Raven. En effet, la salle est sublime et…Oh, je vous remercie Professeur. De sa main libre, elle se saisit d’un canapé au saumon qu’elle porta à sa bouche. Ils sont délicieux, servez-vous, Professeurs.
Du regard, elle balayait la salle, cherchant celle pour qui elle s’était préparée de la sorte. Mais Kanaeko ne semblait pas encore arrivée. A la déception de ne pas la voir encore se substitua le déplaisir de l’arrivée de Tom Jedusor, élève de cinquième année auquel elle n’avait rien de concret à reprocher, hormis sa trop exquise politesse qui ne pouvait pas ne rien cacher, ainsi que l’idéologie qui prédominait ses fréquentations, malgré ses airs d’aimer tout le monde ;
- Tom.
Sourire pincé et gorgée de champagne bue avec prudence, pour ne pas abîmer ce maquillage auquel elle n’était pas habituée. Nouveau regard vain vers le seuil de la Grande Salle. Kanaeko se faisait attendre.
️ plumyts 2016
Anthelme de Musset
Âge : 17 ans Sang : Sang-Mêlé Nationalité : Franco-Écossaise Patronus : Hippogriffe Épouvantard : Ses parents le répudiant. Reflet du Riséd : Lui, reprenant avec succès la ferme de ses parents. Baguette : 27 centimètres, bois d'orme et plume d'hippogriffe Avatar : Pierre NineyMessages : 10 Double-Compte : Lavande Huntergrunt Date d'inscription : 12/11/2020
Sujet: Re: Event - Bal de Noël Ven 12 Aoû - 14:15
Event : Bal de Noël
« Grande Salle de Poudlard»
Décembre 1942
Dans une frénésie inhabituelle pour le jeune homme, Anthelme revisita les plis de son costume et les houles de sa coiffure. Il détestait dépenser pour des futilités, et des vêtements neufs – hors de prix – que l'on ne porterait qu'en de très rares occasions, en faisaient partie. Mais il fallait continuer de faire bonne figure et qui sait, peut-être parviendrait-il à réutiliser ce nouveau costume d'une autre manière. La coupe et le tissu, malgré le prix qu'ils avaient coûté, n'en restaient pas moins inférieur à ce que l'on attendrait de lui en pareil cérémonie. Son charme pallierait au reste. Une belle fleur accrochée à la poche de sa veste raviverait la teinte quelque peu terne de son veston verdâtre, un nénuphar blanc très répandu au travers des lochs d'Écosse. Peut-être aurait-il investir dans une fleur typique du sud de l'ancienne Prusse, mais l'idée ne l'avait pas effleuré ne serait-ce qu'une seule seconde. Il voulait rendre hommage à sa véritable terre, et si l'erreur parvenait à l'esprit acéré de certains, il trouverait une solution – un mensonge – dans la minute qui viendrait. De toute façon, il ne comptait pas faire grand chose de plus qu'être beau et danser. C'était tout ce qu'on attendait de lui. Les jeunes damoiselles qui viendraient lui faire la conversation ne chercheraient pas la petite bête. C'était un public sans danger. Une dernière fois, il s'assura que sa silhouette offrait une belle distraction et se dirigea vers l'entrée de la Grande Salle pour retrouver sa cavalière.
Il n'était qu'un outil aux yeux de celle-ci, quand bien même l'appréciait-elle réellement. Mais c'était confortable de servir de cavalier à quelqu'un qui ne risquait pas de développer des sentiments pour lui et ainsi devoir se tenir sur une corde raide au moment où ses secrets risqueraient d'être dévoilé. Marchant dans les couloirs du château à un rythme observateur, ses yeux ne fixaient pourtant que le flou au devant de lui. Il ne se pressait pas, mais ne rechignait pourtant pas à la tâche. Anthelme dut se rendre à l'évidence : il ne ressentait guère d'enthousiasme. Son état d'esprit était aussi vide qu'un parchemin vierge, avec cette sensation que les moindres détails de la soirée étaient déjà pré-calculés. C'était de cette manière qu'il organisait sa vie, afin de ne pas se noyer dans ses mensonges et y perdre le souffle... mais cette fois-ci, c'était dommage. Le mot était là, comme un haussement d'épaules. Ce n'était pas les sublimes décorations scintillantes de la Grande Salle qui allait changer quoique ce soit ; au mieux c'était une distraction comme une autre, une virgule dans l'existence plate et sans rebondissement, où votre entourage n'est qu'une sombre mascarade. Peut-être était-il seulement fatigué, et lui faudrait-il dormir pendant plusieurs mois, le temps d'oublier, le temps de renaître, loin d'ici... Anthelme ne se rendit pas même compte qu'il était arrivé devant les marches descendantes qui devaient conduire au bal. La musique battait déjà son plein, était-il en retard ? Ses lourdes paupières donnaient à son expression une mine constamment épuisée aux yeux de ceux qui l'appréciaient, tandis que ceux qui ne l'aimaient pas – car cela existait aussi ! – disaient que cela lui donnait un air suffisant et ennuyé en permanence. Il attendit près d'un pilier de la rambarde de marbre, son regard se promenant sur le peuple déjà au cœur de la fête.
Même lui devait se rendre à l'évidence, c'était magnifique. Si beau, avec cette musique qui résonnait dans ses oreilles, qu'il aurait été satisfait de la soirée juste en restant accoudé à ce pilier, fixant ce monde d'en-dessous dont il ne souhaitait pas réellement faire parti. Il restait donc en retrait, attendant que sa partenaire arrive, le trouve et le force à s'engager dans la danse. Cela l'amusait. C'était finalement ce qu'il préférait, observer de loin ; peut-être était-ce pour cela qu'il avait été accepté dans la maison des rusés. Mais pour lui, cette capacité à analyser et à prendre un recul et de la hauteur sur son entourage, c'était une manière de reproduire ce qu'il avait dans le sang : garder les moutons. Il eut un petit éternuement en songeant que ceux le trouvant condescendant avaient certainement raison, finalement.
️ plumyts 2016
Aurora S. Bishop
Âge : 16 ans. Sang : Sang-Mêlé. Nationalité : Anglo-Galloise. Patronus : Goéland. Épouvantard : L'image de sa mère qui s'éloigne de plus en plus, à mesure qu'elle tend son bras vers elle. Reflet du Riséd : Elle, couronnée du succès de ses produits au beau milieu d'une superbe boutique dont elle est propriétaire, sa mère à ses côtés. Baguette : 26,2 centimètres, bois de cornouiller et crin de licorne. Flexible. Avatar : Ana de ArmasMessages : 38 Double-Compte : Belladone / Desiderata / Minerva / Solveig Date d'inscription : 27/10/2020
Sujet: Re: Event - Bal de Noël Mar 16 Aoû - 12:01
Event : Bal de Noël
« Grande Salle de Poudlard »
Décembre 1942
C’était LE grand jour. Celui qu’Aurora avait attendu toute l’année, et pour lequel elle avait travaillé plus dur que jamais dans la confection et la revente clandestine de ses petits produits capillaires. Maman avait bien sûr mis la main au porte-monnaie, mais la recette cumulée de ses petites confections avait permis d’ajouter à sa tenue ce petit bracelet en jade et ce pendentif au ruban de soie noire qui lui ceignait le cou. C’était le grand jour et, fin prête devant son miroir, il avait un goût d’amertume. Son reflet avait pourtant l’apparence désirée au fil de ces dernières semaines d’enthousiasme. La tulle de la jupe de soie crème retombait en une corolle délicate sur genoux ; la petite médaille de bronze du pendentif retombait avec grâce au creux du décolleté. Maman lui avait acheté les escarpins dorés qu’elle avait chaussée, et les pendants qui scintillaient à ses oreilles.
En somme elle était splendide, et dans sa chevelure d’ambre et d’or étaient glissés des entrelacs d’argent qui la faisait étinceler plus que jamais. Des longues boucles lui retombaient au creux du cou, d’un air faussement désordonné travaillé des heures. Pourtant, elle n’avait pas souvenir d’avoir autant voulu aller au Bal quelqu’un qu’avec celui qui n’avait pas pris la peine de l’inviter, ce soir. C’était vraiment idiot, cette histoire. Aurora, c’était la fille qu’on invitait. Celle qui avait l’embarras du choix, entre les Capitaines de Quidditch et les Préfets et qui, de son large sourire ravageur, décidait lequel de toutes ces célébrités de l’école aurait le privilège de l’accompagner. Et pour une fois qu’elle aurait aimé y’aller avec quelqu’un, elle avait attendu, attendu et attendu une invitation qui n’était pas venue.
Malgré ses airs d’écervelée exacerbés par le jugement acerbe des autres, Aurora n’était pas dupe. Elle savait que tout le monde aurait ouvert de grands yeux ronds sur leur passage. Peut-être auraient-ils essuyé des rires et quelques moqueries, de la part des jalouses les plus mauvaises et des spécimens les plus décérébrés de garçons populaires qui auraient pris pour un affront personnel le fait d’avoir été remplacés par l’intello de service que personne n’entendait jamais. Il y’avait quelque chose, pourtant, qu’elle avait découvert chez ce garçon qu’elle connaissait depuis plus de cinq ans et qu’elle croisait sans vraiment le voir, qui avait été différent d’avec tous ces bellâtres. Sa gentillesse avait paru désintéressée, comme s’il ne cherchait pas à la séduire, et il l’avait traitée simplement. Son aide avait été gratuite, naturelle, et leurs quelques entrevues d’une simplicité rafraîchissante, qui lui rappelaient ses ballades et ses pique-niques sur la plage avec Maman.
Et puis rien. Il semblait s’être soudain rembruni, comme si elle l’avait contrarié. Il n’ignorait pas, pour l’avoir évoqué devant lui, la sourde envie d’Aurora de participer au moins une fois à la petite soirée de réveillon du Professeur Slughorn, que l’on disait grandiose et unique en son genre. Il ne l’avait pas invitée, mais elle s’était toutefois renseignée auprès d’une de ses amies Violet, qui était parvenue à se faire conduire au bras d’un Gryffondor un peu stupide, dont le seul talent consistait à descendre d’un grand-père qui aurait été une légende vivante du Quidditch. Il y était allé avec son effrayante comparse de maison Solveig, et à la pointe de jalousie et de rancœur se mêlait le soulagement qu’il l’ait un tant soit peu écoutée et ne soit pas aller se noyer dans les effluves du premier Philtre d’Amour avec lequel on aurait tenté de l’empoisonner.
Alors, en fille jalouse à l’orgueil blessé, la gentille Aurora avait attaqué. Elle avait choisi Anthelme pour cette élégance masculine qui faisait presque de lui un homme. Dans cette virilité grâcieuse, sur ce visage à la beauté trop sérieuse pour son jeune âge, elle y avait vu le cavalier parfait pour, à son tour, contre-attaquer. Cette mesquinerie ne lui ressemblait pas, et pourtant elle se débrouillait à merveille. Et vraiment, elle ne regrettait pas son choix en le voyant ainsi adossé à la rambarde de l’escalier, dans une nonchalance exquise d’homme fait qu’il n’était pas encore. Décidée à profiter de la soirée pourtant, son cavalier promettant d’être charmant et agréable malgré tout, elle lui décocha un sourire ravi et étincelant, une fois face à lui ;
- Bonsoir. Tu es très élégant.
De fait. Son costume vert foncé seyait avec la châtaigne foncée de ses cheveux et sa superbe moustache toujours soigneusement entretenus. Une magnifique fleur blanche, qu’elle n’avait encore jamais vu, dépassait de la poche de sa veste, détail grâcieux et charmant, et elle le jaugeait sans honte, ne se déparant pas de son sourire, quand Darragh passa juste derrière eux. Il portait une robe de soirée noire, toute simple, et il semblait mal à l’aise ainsi vêtu, ses larges épaules engoncées dans le tissu qui avait sûrement vu d’autres cavaliers. La sobriété de la tenue faisait étinceler ses jolis yeux bleus, et sa chevelure qu’il avait noué en catogan grâce au ruban qu’elle lui avait offert. Une seconde, leurs regards se croisèrent, et il baissa le sien avant même qu’elle ne s’en aperçoive.
Sentiments contradictoires. Le voir ainsi, l’air abattu et seul, aurait dû, selon son plan, la rassurer et lui élargir le sourire. Pourtant, c’est avec un pincement au cœur de lui voir la mine si triste et si esseulé qu’elle en revint à son cavalier, paradoxalement plus agacée contre Darragh qui s’était embourbé tout seul dans cette position stupide en ne l’invitant pas. Alors, dans un sursaut d’orgueil et de colère, elle adressa un sourire ravageur à son cavalier, ignorant le Serdaigle solitaire qui s’approchait du seuil de la Grande Salle ;
- On y va ? Mais dis-moi, je ne t’ai même pas demandé si tu aimais danser
Comme pour amorcer le départ, Aurora tendit la main pour qu’il lui offre son bras. Elle était persuadée que son charmant cavalier ne se ferait pas prier.
️ plumyts 2016
Darragh O'Sadhbh
Admin
Âge : 16 ans. Sang : Né-Moldu Nationalité : Irlandais Patronus : Chouette Chevêche Épouvantard : L'océan Reflet du Riséd : Lui-même avec plein de parchemins dans les mains Baguette : Bois de sureau, plume de phénix, 32,5 centimètres, flexible. Avatar : Alex Høgh AndersenMessages : 29 Double-Compte : Gellert Grindelwald et Morgan DeWitt Date d'inscription : 09/11/2020 Âge IRL : 28
Sujet: Re: Event - Bal de Noël Mer 17 Aoû - 17:24
Event Bal de Noël
« SHALL WE DANCE ? »
Grande Salle, 18 décembre 1942
Darragh se préparait devant son miroir, beaucoup plus nerveux qu’à son habitude. Le jeune adolescent qui avait été habitué toute son enfance au calme tranquille de l’Océan Atlantique savait qu’il devait à présent affronter quelque chose de bien plus effrayant que les fonds marins : la foule. S’il tolérait parfaitement l’ambiance des banquets quotidiens en soirée, il appréhendait désormais le fait que tout le monde tourne, danse, parle, rit, mange, tout le temps, constamment. Il fallait aussi faire preuve de galanterie, être présentable, à son meilleur avantage. Darragh, cependant, commençait à désespérer de ressembler à quelque chose. Son costume moldu étant de seconde main, il paraissait très légèrement élimé à certains endroits. Pire encore, ses épaules étaient à l’étroit. Si sa mère avait tenu compte du changement drastique de gabarit de son fils, il semblait que son nouveau poste de batteur dans l’équipe de Quidditch de Serdaigle ait contribué à élargir sa stature. Il avait également remarqué ses camarades de dortoir porter majoritairement de belles robes sorcières, tandis qu’il restait dans ses vêtements traditionnels de moldu. Tant pis. De toute façon, il ne comptait pas se mettre en lumière ni rester trop longtemps. Après avoir réajuster sa cravate, il sortit de la salle commune et se dirigea vers la Grande Salle.
Non loin de l’entrée, sur le marches, il aperçut alors Aurora, accompagné d’Anthelme De Musset, un Serpentard taciturne à qui Darragh n’avait jamais réellement parlé mais qui semblait bien mature et sûr de lui que le jeune Serdaigle. C’était notamment pour cela qu’il n’avait pas invité la jeune Poufsouffle au bal même s’il aurait mourut d’envie de lui proposer : il n’était qu’un intello timide qui rasait les murs. Même si elle s’était montrée enthousiaste avec lui depuis la rentrée, il avait toujours du mal à y croire. Courtisée qu’elle était pas un grand nombre des adolescents masculins de Poudlard, il s’était douté qu’elle avait eu un cavalier dans l’instant et n’avait pas tenté de saisir sa chance. Quant au réveillon privé chez le Professeur Slughorn, il s’était avoué vaincu avant même d’avoir essayé également. Il avait trop craint qu’elle ne lui rit au nez, qu’elle lui dise qu’il était trop rêveur pour s’imaginer qu’elle, Aurora Bishop, puisse s’afficher avec l’autre élève de Serdaigle, là, au nom imprononçable. Pourtant, il était stupide car elle n’avait pas du tout montrer être capable de penser ce genre d’inepties. En passant à côté d’elle, pourtant, il tenta un sourire qui se transforma en une grimace angoissée, intimidée par la présence de De Musset à côté.
Il s’empressa donc de descendre les dernières marches et attendit vers l’arche dont les élèves retardataires de Poufsouffle et Serpentard sortaient. Il attendit alors Kanaeko, qu’il aurait imaginé être déjà là. Il ignorait si son amie s’était décidée à s’habiller de manière simple et efficace, laissant quelques mèches hirsutes continuer à faire leur vie, indociles, ou si au contraire, elle allait abandonner le temps d’une soirée ses habitudes de garçon manqué qu’il correspondait pourtant parfaitement. Nerveux, il tenta d’apercevoir Solveig également. La froide Serdaigle devait déjà être à l’intérieur. Son sens de la rigueur devait l’avoir obligée à être arrivée très certainement en avance. Parfois, elle lui rappelait la professeure McGonagall avec la tête du professeur Grindelwald, ce qui était quelque peu perturbant. Évitant de se parasiter plus l’esprit, il jeta un coup à travers les grandes portes ouvertes de la Grande Salle, apercevant de loin les décorations hivernales. Une part de lui avait hâte d’en découvrir plus de ce somptueux décor, une autre redoutait toujours ce moment où il devrait danser au milieu de la piste. Nerveux, il se grignotait machinalement la peau autour de ses ongles, se retenant difficilement de faire les cent pas. Il avait hâte que Kanaeko arrive. Ainsi, il pourrait se cacher derrière elle.
Il osa pourtant lancer un regard à Aurora et remarqua à quel point elle s’était donnée du mal pour cette soirée. Sa tenue la rendait encore plus belle, mettant la beauté de ses cheveux plus en valeur encore. Chaque détail, chaque bijou, avait été soigné, rien n’avait été laissé au hasard. La contemplant quelques secondes, oubliant qu’on pouvait certainement le remarquer être en admiration, là, en contre-bas de l’escalier dans lequel elle se trouvait toujours, avec son cavalier. L’idiot qu’il était avait préféré regarder ses pieds en descendant les marches en passant à côté du couple et s’était ridiculisé en tentant un sourire raté. Maintenant, il ne parvenait à décrocher ses yeux de cette adolescente qui semblait tout droit sortir d’un palais royal. Si on venait lui dire à l’oreille qu’elle était une princesse d’un quelconque royaume, il l’aurait certainement gobé. Il resta donc planté là, la regardant descendre les marches, ses cheveux dorés retombant délicatement sur ses épaules au rythme de ses pas. Reprenant rapidement contenance avant que son regard ne croise le sien, il ne trouva rien de mieux à faire que de regarder ses chaussures, encore une fois. Il tourna la tête en direction de l’autre, espérant que Kanaeko vienne vite le sauver.