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What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI]

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI]  What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeVen 2 Oct - 18:45



What's Next

« I'M YOUR FRIEND AND I'M YOUR SHAME »

Automne 1942.

Lavande avait des choses à dire. La douleur dans ses yeux étaient visibles de tous mais il fallait réussir à percer cette carapace de souffrance et de solitude pour véritablement se rendre compte du fardeau de la jeune élève. Et pourtant, Gellert savait qu’il n’avait pas tous les détails à sa possession, ne lui permettant de saisir toutes les nuances des problèmes accumulés par sa protégée. S’il voulait la guider sur une voie calme et en paix, il devrait, dans l’idéal, tout connaître. Malheureusement, il comprenait également cette pudeur. Se livrer n’était pas si facile, surtout à quelqu’un que l’on ne connaissait que depuis quelques semaines. Ainsi il respectait son silence, même s’il aurait voulu qu’elle se confie entièrement sur ses malheurs. Il n’était pas un être humain qu’on pouvait qualifier de bon, étant intransigeant, impulsif et parfois même cruel. Sa colère le régissait le plus souvent du temps et sa puissance innée emportait la moindre âme qui osait le contrarier dans les ténèbres. Comment faire comprendre à Lavande qu’il ne souhaitait, pourtant, que son bien ? Comment même se le faire avouer à lui-même que, parfois, oui, il pouvait faire le bien de la façon la plus immaculée qu’il soit ?

Quand elle finit par lui dire qu’il n’y avait rien d’autre à ajouter à son sujet, rien à lui dire de plus, Gellert ne la crut naturellement pas. Il y avait quelque chose qui la rongeait au plus profond de son âme et il fallait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Le regard délavé de Lavande trahissait son mensonge et le mage n’en fut guère surpris. Il était même plutôt satisfait d’avoir confirmation aussi vite qu’elle lui cachait effectivement quelque chose. Néanmoins, il devait s’avouer également un peu déçu qu’elle ne lui accorde pas totalement sa confiance, même si, les raisons étaient parfaitement compréhensibles. L’équilibre n’était pas optimal. Leur relation oscillait entre une méfiance réciproque entre deux êtres farouches et traqués. Grindelwald ne doutait pas du caractère endormi de prédateur de Lavande. C’était ce qui la rendait réellement dangereuse pour elle-même et autrui. Elle qui lui avait avoué par deux fois vouloir mettre Poudlard à feu et à sang à la fin de sa scolarité démontrait bien qu’il ne fallait pas faire passer le chasseur pour la proie trop longtemps. Le mage noir ne pouvait pas s’empêcher de craindre qu’un compte à rebours avait été lancé depuis quelques temps déjà avant que Lavande ne se décide à réellement montrer les crocs.

Cependant, s’il ne souhaitait pas insister pour l’instant auprès d’elle pour l’instant, il voulait tout de même lui faire comprendre qu’il était parfaitement incrédule à cette affirmation peu convaincue qu’elle venait de lui offrir. Tandis qu’une inquiétude certaine et des doutes concernant sa propre existence se lisaient avec une facilité déconcertante dans les iris de Lavande, Gellert baissa légèrement la tête, comme pour regarder par-dessus des lunettes qu’il n’avait pas. Ses yeux asymétriques fixèrent ceux de l’élève qui n’osaient vraisemblablement pas oser parler. Pourtant, le regard du mage noir n’avait aucune malveillance en lui, uniquement une inquiétude partagée mais également cette incrédulité qu’il voulait faire comprendre à sa protégée. Grindelwald avait su manier l’art de la manipulation et du mensonge au-delà de la perfection, ralliant à sa cause les âmes les plus pures. Il savait distinguer immédiatement quand la vérité lui était cachée. Bien évidemment, il aurait pu forcer l’esprit de la Serpentard avec la Légilimancie, mais il estimait ceci contre-productif. Puis, il se doutait qu’Albus, encore meilleur que lui dans ce domaine, avait déjà essayé. Cela n’étonnerait pas le mage noir que Lavande partage le même don pour l’Occlumancie que lui. Non, il fallait qu’elle vienne se confier d’elle-même. C’était la seule façon pour qu’elle ait confiance en lui. Tel un animal craintif vers qui on tendrait une main douce et nourricière.

Elle enchaîna rapidement sur un tout autre sujet, abordant de nouveau les cours particuliers avec lui et omettant, volontairement ou non, la tempête automnale à l’extérieur qui empêchait bien de faire de choses. Gellert nota également qu’à aucun moment elle ne prononçait le nom des sortilèges qu’elle évoquait. Tel un bambin en manque de vocabulaire, elle semblait préférer décrire leur usage plutôt que de risquer d’avoir un nouveau défaut de prononciation. Le mage noir arqua un sourcil. Elle ne risquait, ici, à bafouiller Alohomora ou Expelliarmus. Elle n’avait pas sa baguette en main, ne comptait à aucun moment jeter l’un de ces sorts, Gellert ne comprenait pas cette censure ridicule. Le nom d’un sortilège n’était pas une incantation qui libérait moult esprits maléfiques par le simple fait de formuler leur intitulé. Embêté par ce manque d’assurance flagrant de la part de sa protégée, le mage noir ne put retenir un léger soupir dépité. Il eut alors sourire doux tout en regardant la toile de jute qui servait de sac de cours à Lavande et se demanda comment procéder avec elle. Il faisait vraisemblablement trop mauvais dehors pour oser sortir. Il lui restait bien cette étrange salle au septième étage du mois dernier. Là, ils seraient tous les deux tranquilles et surtout, au sec.

— Lavande, il va falloir sérieusement songer à prononcer le nom de tes sortilèges sans avoir peur.

Il jeta un coup d’œil autour de lui pour vérifier sa distance par rapport aux Aurors. Il reporta rapidement son regard sur sa protégée, une lueur malicieuse dans ses iris manichéennes.

— Si je dis simplement Avada Kedavra

Il laissa un blanc, comme pour attendre qu’un éclair vert surgisse sans raison dans la bibliothèque et vienne frapper la première âme malheureuse qui passait par là. Comme prévu, il ne se passa strictement rien.

— … personne ne meurt.

Gellert savait qu’en théorie, son exemple était mauvais. Pour qu’un Sortilège Impardonnable soit réellement efficace, il fallait que l’esprit soit en corrélation avec l’effet du sort. Que la volonté soit suffisamment forte et sincère pour tuer, torturer ou contrôler l’esprit d’un autre. Or, Grindelwald, à cet instant présent, n’avait strictement aucune envie de tuer qui que ce soit. Ainsi, même s’il avait fait le mouvement de sa baguette, rien ne serait passé non plus. Cependant, il se garda bien de le dire, espérant candidement que Lavande n’avait pas fouillé aussi profondément dans des livres de magie noire pour connaître la pratique de ses sortilèges sur le bout des doigts.

— Mais, comme je te l’ai dit, si nous sortons dehors, nous allons attraper la mort, surtout le temps de t’apprendre le sortilège pour te protéger de la pluie.

Il lui sourit et se leva, mettant machinalement ses mains dans son dos.

— Il y a une salle, au septième étage, cependant qui pourrait convenir. La dernière fois que j’y suis allé, il y avait même des mannequins. Ainsi, tu pourras t’entraîner à ta guise, avec la force que tu voudras. Ce sera plus efficace que si tu devais me prendre pour cible.

Il eut un sourire en coin, essayant de créer une certaine complicité avec sa protégée. Si la langue peu entraînée de la Serpentard devait fourcher de nouveau, il valait mieux qu’elle se rende compte des conséquences sur un mannequin prévu à cet effet que sur un Protego de Grindelwald.

— Es-tu prête ? Ou peut-être avais-tu d’autres choses à faire ? Des devoirs à terminer ?

Tandis qu’il commençait à marcher vers la sortie de la bibliothèque, il continua sur son ton léger :

— Sinon, comment se passent les autres matières ?

Gellert, par Belladone et surtout par Albus, connaissait déjà la réponse dans ses grandes lignes : Lavande était une excellente élève quand les cours n’étaient que théoriques. Ses dissertations étaient plus que satisfaisantes et ses connaissances étaient affutées et précises. L’esprit vif et malin, elle avait su sauver les meubles à ses Buses et même exceller là où elle pouvait le faire. Ainsi, en abordant ce sujet, le mage noir voulait également avoir la version des faits de l’adolescente, son ressenti. Il serait mentir de dire que cela n’était pas dans le but de s’attirer sympathie et confiance mais cela n’était pas que sa seule motivation. Non, Lavande devait apprendre à parler pour elle-même, voire à apprendre à parler et à s’exprimer tout court. Les professeurs de Poudlard n’étaient pas là pour lui dire ce qu’elle était, ce qu’elle devait être et ce qu’elle serait. Et même si cette prise de confiance devait passer par le simple fait de raconter ses cours, Grindelwald serait une oreille plus qu’une parole.
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Lavande Huntergrunt
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MessageSujet: Re: What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI]  What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Oct - 14:10



What's Next

« la fin d'une mascarade de cinq ans »

Automne – fin novembre ? 1942.

Lavande peinait à croire que tout s’était réglé aussi facilement. Pourtant, voilà qu’ils conversaient le plus simplement du monde, et ce malgré l’élan de colère désespéré qu’elle avait pu dévoilé. Son mentor restait immobile et la mine sérieuse, n’avait pas une seule seconde levé la voix contre elle ; jamais il ne l’avait fait d’ailleurs. Il restait toujours d’un calme parfois certes assassin mais toujours avec un flegme qui soulageait instinctivement les craintes de l’élève. C’était une façon de désamorcer les pires disputes, mais également de ne régler aucun problème ; aussi Lavande voulut changer de sujet, sentant bien qu’ils tournaient en rond en ce qui concernait les motivations intérieures et toutes les barrières qui ruinaient l’esprit de la jeune fille. C’était peine perdue, et la née-moldue ne voulait pas perdre de vue l’essentiel au bout du chemin : leurs entraînements étaient plus précieux que n’importe quel discours moralisateur ou épanchement sentimentale. Même si ça lui faisait mal, et qu’elle aurait voulu être pleinement comprise de celui qui s’occupait pour la première fois de son avenir, elle était capable d’un – parfois trop grand – pragmatisme hors du commun. Les choses étant ce qu’elles sont, il valait mieux s’occuper d’aller de l’avant, ne jamais s’arrêter, se confronter jusqu’à être libre. Lavande rêvait à cette puissance secrète, cette idée de liberté qui dépassait les conceptions de moldu ou de sorcier. Juste être elle, et pouvoir étendre ses ailes au-dessus de toutes ces masses de lois et de peur institutionnalisée.
Malgré tout, maîtriser ses pouvoirs en était la première des clés.

Aussi se leva-t-elle, commençant à ranger précautionneusement ranger ses affaires. L’orage refusait de s’éteindre, et peut-être était-ce même de sa faute : sa colère n’avait-il pas déclenché un éclair tout à l’heure ? Si elle le voulait très fort, peut-être que les nuages s’effaceraient. Pourquoi était-il plus facile de déchaîner les tempêtes plutôt que la paix ? Elle jetait un regard attristé au ciel – mais la mélancolie ne faisait que pleurer les nuages. Pendant ce temps, Gellert prit à part l’apparente crainte factice de Lavande à l’idée de prononcer ses sortilèges. Qu’il devait lui paraître puéril d’avoir peur d’un simple mot, n’est ce pas. Quiconque criait à l’enfant. Mais Lavande savait ; aussi n’eut-elle comme réaction qu’un simple sourire amusé, terminant de ranger ses prises de notes dans une couverture de cuir abîmée. Mais son mentor n’en resta pas là et pencha la tête vers lui, l’air mutin qui surprit son élève, haussant un sourcil. « Avada Kedavra ». Mais rien ne vint. C’était une démonstration édifiante, qui ne pouvait que mettre d’accord – et cela amusa grandement Lavande, dont le sourire grandit sur ses lèvres. Le sortilège impardonnable de mort : étrangement, même dans ses pires moments, ses agressions les plus viles et sa tristesse la plus profonde, jamais il lui était venu à l’idée de l’utiliser – ni même d’y penser. Il devint évident, malgré le choc que cela pouvait causer, que Lavande était d’accord avec au moins une parole de la part du club amateur de magie noire : ce sort, c’était la mort insensible, sans souffrance, une vengeance sans le moindre goût… quel intérêt ? Autant dire qu’elle ne connaissait donc pas ce sortilège autant que Gellert le craignait. Mais face à sa malice, Lavande n’en fut que ragaillardie et se pencha à son tour vers son mentor. Sa petite et dangereuse moue amusée soulevait une de ses babines par-dessus ses larges dents et sa canine droite :

Je ne m’y risquerai pas.

Pourtant son regard était curieusement joueur. Elle aurait pourtant bien voulu donner une preuve à son mentor, que ses sortilèges, même ceux murmurés du bout de la langue, pouvait avoir des conséquences terribles. Il suffisait d’un simple Flippendo pour que tous les livres de l’étagère derrière elle ne soient éjectés en une fois, causant  commotions aux élèves alentour. Elle se souvenait encore de cette plume qu’elle avait fait lévité sans même y penser, toute rêveuse qu’elle était devant la beauté timide du professeur Raven. Lavande n’eut pas le temps de prononcer le moindre autre mot, se redressant pour finir de ranger les livres dans les étagères respectives, que Grindelwald annonça que, quoiqu’il arrive, ils ne pouvaient faire cours dehors. La pluie les glacerait jusqu’aux os avant même qu’elle ait eu le temps d’apprendre le sort. Serait-ce donc pour une autre fois ? La mine de Lavande s’attrista doucement ; l’hiver approchant, même si l’automne était déjà bien assez glacé et humide comme ça, ils pourraient de moins en moins se retrouver. C’était un véritable problème, ils ne pouvaient rester ainsi esclave d’une météo capricieuse. Mais le mage noir accompagna son geste en se levant à son tour, et les mains doctement derrière son dos, indiqua qu’il existait une salle de libre au septième étage. Là-bas se trouverait toute la place dont elle pouvait rêver pour s’étendre de toute sa force ; et il y avait même des mannequins qu’elle pourrait détruire à loisir. Les yeux de Lavande brillèrent de mille feux ; rarement on ne l’eut vu plus enthousiaste, son coeur manquant un battement dans sa poitrine. Était-ce possible qu’un tel lieu existe ? Elle rendit à son mentor son sourire en coin, immobile, n’y croyant qu’à peine.

Ce ne fut que lorsqu’il lui demanda si elle était prête que Lavande comprit que ce n’était pas une plaisanterie de mauvais goût. Il s’agissait bien d’une salle de cours où ils pourraient l’entraîner à son plein potentiel. Fini le froid glacé du parc, le vent qui glissait dans les trous de ses habits et dans ses collants effilés. Son enthousiasme et sa passion forcenée, toujours dans l’exagération de sa nature, éclatèrent dans son visage d’ordinaire refermé :

Bien sûr !! J’arrive tout de suite !!

Elle récupéra à la volée sa plume et son encre qu’elle rangea dans son sac et récupéra le tout précipitamment, manquant de faire tomber son contenu au sol. D’une main peu assurée, elle récupéra sa cape aux couleurs de Serpentard qu’elle passa par-dessus son épaule. Son impatience crevait les yeux, et déjà elle se dirigeait vers la sortie de la bibliothèque sous les regards circonspects des autres élèves qui s’occupaient calmement de leurs oignons – pour une fois. Ils se dirigeaient donc vers cette salle de cours inconnue, Lavande le pas rapide et plein de gaîté. Alors son mentor lui demanda comment se passait ses autres cours, ceux qui étaient officielles. Lavande eut un rictus amusé et haussa les sourcils :

Aussi bien que d’habitude… je ne sais pas trop quoi vous en dire. Cela fait des années que je ne suis plus notée comme les autres, et en soit, j’ai de très bonnes notes. ‘fin… aussi bonne qu’on peut les avoir avec uniquement de la théorie. J’imagine… je sais pas trop, j’ai eu mes Buses je crois ? Haha… comment dire que je ne m’en suis jamais vraiment intéressée. J’apprenais parce que ça m’occupait.

Elle ralentit sa progression, réfléchissant plus sérieusement à la question. Oui, la née-moldue avait prit l’école au sérieux, lors de ses premières années. Mais Lavande avait petit à petit perdue foi en tout ce que l’école voulait lui transmettre. Elle pensait que c’était fini, que lentement ses pas la guideraient vers l’apathie meurtrière et que sa septième année serait la dernière, l’explosion de sa triste vie. Mais ces premiers mois avaient transformé son horizon, ils avaient balayé les nuages de sa souffrance. Jamais elle n’avait eu autant d’espoirs et de bonheur. Alors qu’ils approchaient des escaliers qui devaient leur faire traverser les trois étages restant, Lavande poursuivit :

En vérité… depuis que nous avons commencé ces cours particuliers… j’ai… plus de facilité à suivre en cours, j’ai envie de suivre. Je ne participe pas encore aux pratiques, mais je prends le plus de note possible sur les mouvements de la baguette. Ça me fait bizarre…

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MessageSujet: Re: What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI]  What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Déc - 16:47



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« I'M YOUR FRIEND AND I'M YOUR SHAME »

Automne 1942.

Gellert avait assez satisfait de sa petite blague sur le Sortilège Impardonnable. Il était également satisfait de voir que la tristesse et la morosité perpétuelles sur le visage de Lavande avaient disparu pour laisser place à une malice partagée. La jeune fille avait l’esprit vif et parvenait encore à saisir l’humour malgré ces années de ténèbres à Poudlard. L’expression classique et bateau « après la pluie, le beau temps » ne pouvait pourtant pas être plus pertinente. Gellert s’était donné pour objectif de faire redresser la tête de Lavande, que le regard de cette dernière dégage cette détermination sans faille qui émanait d’elle. Elle était comme une fleur emprisonnée par le gel hivernal. Mais cette année serait celle d’un soleil printanier qui viendrait chasser cette nuit trop longue, ce froid trop mordant. Elle éclorait et sortirait de Poudlard avec des notes brillantes. Il en ferait une sorcière digne. Et il se savait épaulé dans cette tâche par Belladone. Les tempéraments des deux professeurs étaient certes parfaitement opposés mais non moins complémentaires. Le jeune professeur de Défense Contre les Forces du Mal lui apprendrait certainement la bonté et la patience. Lui se chargerait de tout ce qui se rattache à la pratique et à la puissance.

Et Lavande ne semblait pas avoir perdu son enthousiasme. Elle avait remballé rapidement toutes ses affaires, prête à le suivre dans cette fameuse salle qu’il avait découverte quelques semaines auparavant. Il n’avait pas encore eu l’occasion d’essayer différentes choses avec elle. Cependant, il avait tenté à plusieurs reprises de retrouver cette salle d’entraînement, avec succès. Hantsuki avait parfaitement compris le fonctionnement de la salle et lui avait clairement expliqué. Lavande pouvait remercier sa camarade de maison : elle n’attraperait pas la grippe pendant ses cours avec le mage noir. La jeune élève à la robe miteuse commença à parler de sa scolarité, suite à la demande de Gellert. Ce dernier l’écouta attentivement, comparant les propos de Lavande avec ses propres informations piochées dans la salle des professeurs. Le cas de la Serpentard était évoqué plus souvent qu’elle ne devait se l’imaginer. Le mage noir avait pour consigne de se faire discret dans une telle salle, consigne qu’il suivait rigoureusement, appréciant écouter les ragots de ses désormais collègues. Le professeur et l’élève continuaient de monter les escaliers tandis que Lavande avouait qu’elle retrouvait goût à l’apprentissage, qu’elle se trouvait plus concentrée, plus studieuse. Gellert eut un léger sourire satisfait tandis qu’ils arrivèrent au septième étage.

— Cela me fait plaisir d’entendre cela… En plus, tu verras, le temps que tu passes à apprendre en cours, cela fera moins de travail avec moi le soir.

Son sourire ne disparut pas. En réalité, il était vraiment satisfait d’entendre que Lavande retrouvait un peu foi et un sens à sa présence ici. Cela vint lui confirmer que le gel, petit à petit, fondait, que la température devait plus clémente, contrairement à ce que le ciel en furie démontrait actuellement. Au fur et à mesure qu’ils s’avançaient dans les couloirs, la luminosité baissait. Ils se seraient crus en pleine nuit. Ils avaient beau être au milieu de l’après-midi, toutes les torches et tous les braseros de pierre étaient déjà allumés et même avec cela, le château restait extrêmement sombre. Cela lui rappellerait les nuits perpétuelles hivernales à Durmstrang, là où le soleil s’élevait paresseusement et mollement au-dessus de l’horizon que trois heures par jour. Un soleil sans éclat, sans chaleur qui venait juste plonger l’école d’Europe du Nord dans une sorte d’aube-crépuscule avant de replonger les élèves dans le noir, sans feu pour se chauffer. L’hiver s’annonçait bien plus festif et moins rigoureux en Écosse, malgré cette pluie diluvienne crachée par des nuages toujours plus noirs. Au moins, le mage noir savait que cette désagréable intempérie durerait quelques jours tout au plus. Le soleil ne tarderait pas à retrouver son chemin pour venir éclairer les vitraux du château et baigner ses couloirs et ses pièces de sa douce lueur dorée.

Ils finirent par arriver à l’endroit prévu, un mur vierge faisant face à une tapisserie représentant Barnabas le Follet essayer d’apprendre la danse classique à des trolls. Gellert resta songeur un instant, regardant la grande toile, pensant à des choses fugaces qu’une partie de lui oublia dans l’instant. Il regarda ensuite Lavande avant de lui faire un sourire et de lui faire signe de ne pas bouger. Il fit alors de manière studieuse trois allers-retours devant le mur vierge, répétant en même temps dans sa tête qu’il cherchait une salle pour pouvoir s’entraîner. Comme prévu, une porte se dessina sur le mur vierge en face de l’insolite tapisserie. Le grand sourire qui se dessina sur les lèvres de Gellert vint trahir sa satisfaction. Poudlard était réputée pour receler de nombreux secrets que la très grande majorité des âmes ayant foulé son sol ne connaissait pas. Connaître l’existence de la Salle Sur Demande, c’était dompter l’école alors qu’il n’était rien qu’un étranger entre ces murs. Il s’approcha alors de la porte, jeta un coup d’œil à l’intérieur de la pièce et, toujours aussi satisfait, ouvrit le battant en bois en grand et invita de sa main libre Lavande à y entrer. Il lui emboîta alors le pas et referma la porte derrière. La pièce était vaste, couverte de miroirs piqués quand il n’y avait pas de vitraux, bien inutile ce jour-là pour leur donner de la lumière naturelle. En face d’eux, contre le mur, un âtre où brûlait un feu chaleureux. Les piliers semblaient être sectionnés à mi-hauteur, ne parvenant à atteindre le sol, comme pour permettre plus amples mouvements aux sorciers venus s’entraîner. De par et d’autre de la salle, des mannequins en fer et en bois, visiblement très lourds, attendaient patiemment de servir.

— Voilà, je pense que cela fera l’affaire. Pose tes affaires dans un coin.

Il s’approcha alors d’une des cibles d’entraînement à la forme humaine et la souleva, non sans difficulté (vivement qu’il retrouve sa forme d’antan, pensa-t-il) et vint le placer (ou plutôt presque le laisser tomber) à une dizaine de mètres de Lavande. Il vint alors se replacer derrière elle.

— Premier exercice du jour : détruis-moi ça. Ce sera l’échauffement.

Il eut un sourire malicieux et, toujours derrière elle, posa sa main froide qu’il voulut chaleureuse sur son épaule. Inutile de préciser de ne pas les faire sauter avec. Par précaution, il était prêt à faire ériger un Protego. Les Aurors n’étaient pas là, mais il s’en moquait. Au diable les conséquences, il trouverait toujours une excuse pour se faire pardonner. Il voulait juste que Lavande se défoule voire même qu'elle s’amuse.
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MessageSujet: Re: What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI]  What's Next [PV. Lavande Huntergrunt] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Déc - 21:06



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« la fin d'une mascarade de cinq ans »

Automne – fin novembre ? 1942.

Rarement Lavande avait pris autant de plaisir à parcourir ces longs couloirs bleutés, aux dalles grisâtres qui reflétaient leurs ombres informes. Elle retrouvait dans cet école, un semblant d’appartenance. Quelque part où elle se trouvait finalement à sa place. Pas seulement celle d’un fantôme errant, mais d’un individu bien vivant. La jeune fille n’avait toujours pas trouvé de véritable sens à son existence ; pour quoi était-elle née au fond de ce trou à rat ? Mais il lui semblait être sur la bonne voie. Un chemin semé d’embûches qui restait encore couvert de troncs d’arbres, de flaques d’eaux boueuses et qu’un vent froid parcourait en sifflant. Une route de terre battue aux cailloux rentrant dans les chaussures, si solitaire, si étroite et si vaste à la fois, s’étendant sur un horizon de brume. Des silhouettes s’étaient échappés du brouillard, et les visages – que Lavande avait l’habitude d’oublier sur le fossé quand ils passaient à côté d’elle – restaient cette fois bien ancrée dans sa mémoire, comme un souvenir de bonheur. Elle marchait au côté de son « professeur particulier », dont la ténacité équivalait à la sienne ; et ses crises de colère n’étaient pas sans rappeler le tempérament tout aussi caractériel de sa jeune élève. Ils se ressemblaient beaucoup, finalement. Seulement un voile les séparait, cette ombre dans les yeux de Lavande, qui grouillait amère, silencieuse et sournoise, indépendamment d’elle, grondant et cassant ses tentatives de courir jusqu’au bout du chemin. Elle la tourmentait et l’éteignait dans un affreux marasme qui était son seul échappatoire. Comment imaginer qu’elle pourrait un jour s’en libérer ?

Mais marchant à ses côtés, elle ne se sentait plus aussi seule qu’avant – il était aussi mauvais qu’elle, et cela la soulageait. Elle aimait beaucoup Jasper et Kana, mais il y avait une pureté en elles qui la rebutait profondément. Tout comme tout ceux qui avaient essayé de s’approcher d’elle par la suite – même le professeur Raven. Une innocence dégoulinante qui les rendait si beaux et si parfait, ensoleillé et apaisant. Elle se sentait bien à leurs côtés. Protégée, acceptée, presque aimée. Et cette facette de ce qu’ils lui faisaient ressentir, elle n’arrivait pas à l’accepter. Cette sensation de fragilité qu’elle développait en son sein, se rendant constamment compte de sa médiocrité et de son désespoir lorsqu’elle était à côté d’eux. Toute cette richesse, ces dons et cette intelligence qu’elle ne possédait pas – et qu’elle ne posséderait sans doute jamais. Ces retards qu’elle accumulait… ils les acceptaient, tout comme ils l’acceptaient elle… mais elle-même ne pouvait pas s’accepter ainsi. Être digne d’eux, les surpasser, montrer sa véritable nature… il n’y avait qu’auprès de Gellert Grindelwald qu’elle pouvait se le permettre. Il n’y avait que sa froideur, son intransigeance et ses remarques sanglantes qui la ferait avancer sur ce chemin. La jeune fille avait abandonné cet espoir depuis si longtemps, mais en montant les escaliers qui les mèneraient au dernier étage du château, celui-ci revenait fluctuer dans son coeur dans une rivière abrupte et sauvage. Elle écoutait son mentor être content de ses paroles, déclarant que plus elle serait consciencieuse en cours et moins ses sessions nocturnes paraîtront difficiles. Mais c’était agréable, des exercices difficiles ; être mis au pied du mur de ses capacités, surpasser ses limites jusqu’à les sublimer. Comment pouvait-on dénier les qualités d’un pareil entraînement ? Peut-être certains étaient trop fragiles pour le supporter, mais ce n’était pas son cas. Elle était plus solide que l’acier de Damas, toute la résilience de son âme flamboierait dans sa magie avec toutes les nuances de cette lame. C’était l’objectif qu’elle se fixait.

En silence, ils atteignirent une tapisserie que Lavande trouvait foncièrement grotesque. Quel était cette plaisanterie ? Elle haussa un sourcil quand Gellert l’intima de ne pas bouger, lui-même concentré d’un sourire malicieux. Le mage noir tourna en rond devant la tapisserie, arguant un air songeur. L’élève se grattait la tignasse, poussant un long soupir. Avait-il égaré son chemin ? Peut-être se faisait-il vieux. Mais Lavande n’eut pas le temps de se moquer intérieurement de son mentor plus longtemps ; déjà apparaissait sur les subtiles fissures du mur centenaire, les contours flous d’une porte, se dessinant de plus en plus nette sur la paroi. Évidemment, tout ceci ne pouvait pas venir de nul part – et cela laissa la jeune fille ébahie et émerveillée : un endroit à l’intérieur où elle pourrait s’entraîner ? Une salle secrète, un mystère de l’établissement qu’il partageait avec elle ? Son petit coeur battait d’excitation, fixant les prémices du portail devenir solides et complexes, le fer se déliant du bois, sortit de la pierre comme une épave sortirait des tréfonds. Elle se sentait exceptionnelle, comme si on lui mettait soudainement entre ses mains un petit bijou que personne ne devait voir, une nouvelle preuve de la confiance que mettait le mage noir en sa personne – et ça la rendait extatique. Elle suivit la silhouette de Gellert quand celle-ci entra dans la pièce après s’être assuré que personne n’était à l’intérieur. L’air était sec, les couleurs se mélangeaient entre le bleu des miroirs, qui se noyaient les uns en les autres, avec le rouge de l’âtre flamboyant. Il faisait bon, très doux : aussi l’élève posa son sac et sa cape sous la proposition de son mentor, fixant avec d’immenses yeux le miracle de cette endroit, son propre reflet qui se conjuguait à l’infini, tache verte finale.

Autour d’eux, des mannequins de bois, montés et renforcés de barres de fer piqués, attendaient. Ils la fixaient tous,  avec un air de défi – Lavande se sentait pousser l’adrénaline. Gellert alla chercher l’une de ces créatures immobiles pour la poser non loin devant elle, déclarant que son exercice d’échauffement serait celui-ci : détruire ce misérable petit jouet. Les yeux de la jeune fille s’illuminèrent subitement, claquant des mêmes étincelles craquelés que celles crépitant dans la cheminée.

Vraiment… ? murmura-t-elle, incertaine de joie.

Comment était-ce possible qu’on lui laissait cet opportunité ? Elle ne savait même pas par où commencer. Le nombre de sortilèges possibles et inimaginables lui traversaient l’esprit en flash de lumière. D’une main tremblante et d’un sourire tout aussi fendu, rictus qui n’y croyait à peine, elle s’empara de sa baguette coincée dans sa jupe abîmée. La serpentard fixa le bout de bois tordu dans tous les sens, entortillée sur elle-même. Ollivander lui avait déclaré qu’il s’agissait d’une baguette d’un stock étranger – jamais Grindelwald n’en avait reconnu la facture ? Elle regarda la cible. Tout était possible ? Une lueur brilla, fugace, venant faire disparaître les ombres qui régnaient dans son coeur. Ses doigts se resserrèrent sur la baguette ; elle sentit monter en elle toute la force de sa volonté – elle voulait faire exploser ce mannequin, le détruire, l’annihiler, rompre ses mesures, ronger ses fibres jusqu’à plus soif. Répondre certes à l’ordre, mais aussi à ce désir qui la harcelait depuis toujours : laisser courir, laisser fondre. La magie s’imprégnant dans ses veines s’éprit d’aura ; elle se sentait plus légère, et en même temps solidement ancré dans le sol. La poussière s’éleva autour d’elle, d’abord comme un fantôme puis comme un océan ; ce même vent qui vint jouer de ses cheveux et ses vêtements une étrange valse sans gravité. Elle la sentait s’emparer de son être, vibrer au même rythme que son coeur. C’était un plaisir plus intense que la nourriture, à peine ressemblant à celui de l’amour, mais une jouissance de pouvoir. C’était comme la première fois qu’elle avait tenu sa baguette dans les mains, quand tout était encore possible. Elle laissa la magie s’enivrer d’elle-même, ne cherchant plus à rien dompter. Elle avait un objectif, et le champ libre devant elle. Détruire. Nul était besoin de limiter le flux pour une telle action. 200 %.

CONFRINGO !

L’éclat de sa voix résonna dans la salle, se répercuta sur les murs. Elle continua : CONFRINGO ! CONFRINGO ! Riant à pleine gorge tandis que les miroirs se remplissaient de l’image de miroir et d’explosions violettes. Plus rien ne devait rester du mannequin : elle avait champ libre. Les reflets du chaos continuaient d’éclater devant elle… jusqu’à ce qu’elle finisse de rire, laissant sa baguette retomber sur son flanc, caressant son manche de son pouce et fixant le brouillard qui s’évaporait lentement. La jeune fille reprenait son souffle effrénée, excitée jusqu’au bout de ses ongles, l’œil brillant. Une fois que la fumée se dissipa, l’image du mannequin détruit, là où il ne restait plus que la barre de fer sur laquelle elle était plantée, mit Lavande dans une euphorie sans précédent. Rarement on avait vu sur son visage une joie si sincère, si enfantine. C’était un peu comme le moment où elle était heureuse d’avoir fait voler une branche enflammée. Les délices du grand spectacle ! Elle fixa cette cible en bois qui n’existait plus et un frisson parcourut ses épaules.

OUIIII !! YEAH ! C’ÉTAIT TROP BIEN !!

Lavande bondit dans les airs, le souffle court, baguette serrée dans son poing. Jamais elle n’avait paru aussi jeune, se donnant à une réaction de jeune adolescent qui découvrait à peine la magie. Mais elle sentait encore la magie qui dansait dans ses veines, c’était insensé. Elle voulait vivre ça, encore et encore. Lavande s’était défoulée avec tant de plaisirs mais cela avait été beaucoup trop court. C’était comme frapper sur le tronc d’un arbre, encore et encore jusqu’à ce que ses phalanges n’en deviennent rouges. Elle sautillait telle une gamine, le sourire aux lèvres, perdant quatre ans sur son visage blanc et malgré ses larges cernes. Puis elle s'arrêta subitement, les sourcils déterminés:

ENCORE ! Encore ! Ce feu ! Il était si puissant ! C'était si beau, si... aaaaah ! C'est si bon de se défouler ! Bordel ! Je voudrais avoir fait ça depuis des années !!

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Gellert Grindelwald
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« I'M YOUR FRIEND AND I'M YOUR SHAME »

Automne 1942.

Grindelwald ne semblait pas s’être trompé. Il avait fait mouche en proposant à Lavande de se défouler sur le mannequin. La joie qui semblait rayonner dans les yeux de la jeune fille vint réchauffer son être froid et droit. Quelque part, il avait l’impression d’être à demi-pardonné pour sa colère impulsive de la semaine précédente. Il s’en voulait de n’avoir su se montrer plus compréhensif. Et pourtant, il estimait qu’elle aurait dû être plus réfléchie. Mais était-il vraiment le mieux placé pour la blâmer pour s’être laissée aveuglée par une réaction purement instinctive ? Il était, après tout, l’incarnation même de l’impulsivité sanguine, de la perte de contrôle et de la raison. Il n’avait besoin que d’une étincelle pour vriller et embraser le monde dans sa rage et tout emporter avec lui. Lavande n’était au final pas si différente, à l’exception du fait qu’elle ne sache pas contrôler ses pouvoirs, se mettant elle-même en danger (en plus des autres, bien évidemment). Il n’avait donc aucune leçon à lui faire au sujet de garder son calme et sa raison. Il ne pouvait que se permettre de lui donner un vague conseil paternel lui intimant d’essayer de garder la tête froide le plus possible pour éviter qu’elle ne fasse les mêmes erreurs que lui.

Avec un sourire, il lui fit un signe de la main, l’invitant à détruire le mannequin sans ménagement. Ayant pris place derrière elle, il ne lui donna aucune consigne, curieux de voir comment sa protégée aller s’y prendre pour réduire en cendres sa cible. Elle choisit le Maléfice d’Explosion qu’elle répéta trois fois, le tout entrecoupé d’un rire euphorique, étant sûrement grisée par sa propre puissance magique qui fourmillait dans ses veines. Le sourire du mage noir disparut pourtant, ne laissant place qu’à une préoccupation profonde dans ses yeux où se reflétait l’éclat des explosions sur le mannequin. La joie exprimée par Lavande avait quelque chose de dérangeant, presque malsain. Ou alors se revoyait-il juste lui-même, dominant les plus faibles par sa force, prenant un plaisir sadique à regarder les autres souffrir. Non. Jamais il n’avait été cruel à ce point. Une seule fois seulement mais ce fut un sentiment si bref et si honteux qu’il préférait le cacher au plus profond de lui et l’oublier, malgré tout ce qu’il avait engendré depuis. En réalité, Gellert était simplement inquiet pour Lavande. Inquiet de la voir suivre une route similaire à la sienne, de s’aveugler elle-même. Et si Albus avait raison, au final ?

Il baissa les yeux, préférant laisser à Lavande à son euphorie promise. Il était trop tard pour revenir en arrière de toute façon mais peut-être était-il effectivement en train de façonner sa propre relève, d’entraîner un mage noir plus complet et plus sûr que lui-même ne l’avait été. Il lui transmettait tout son savoir, faisant d’elle une personne accomplie à la puissance totale encore inconnue et pourtant déjà si grande. Il en faisait probablement une arme de guerre et il espérait seulement que cette euphorie désagréablement lugubre ne soit que l’épanouissement d’une existence trop souvent entravée et comprimée, obscurcie par une différence que ses propres parents n’étaient parvenus à comprendre dans leurs esprits étriqués. C’était une délivrance, pour Lavande, il ne pouvait la blâmer, elle qui s’était retenue depuis tant d’années de faire de la magie. Par ailleurs, note encourageante : ces sortilèges qu’elle lançait sur le mannequin étaient parfaits. Il n’y avait aucun débordement d’énergie, seule la cible en était la victime et pourtant, Gellert et elle n’avaient pas retravaillé ce sortilège ensemble. Le repenti essaya d’endormir son inquiétude par une certaine fierté. Leurs cours commençaient effectivement à porter leurs fruits. Peut-être qu’elle finirait par se passer de ses services d’ici quelques semaines. Elle serait devenue l’élève qu’elle aurait toujours dû être… en espérant qu’elle abandonne ses projets vindicatifs envers Poudlard.

Pourtant, cette joie si pure qui rayonnait dans les yeux pâles de Lavande quand elle se tourna vers lui lui redonna le sourire. L’inquiétude, ses doutes, furent chassés de son visage pour laisser place qu’à une douceur joviale. Il se surprit à penser que si la Serpentard était heureuse, il le serait également. Jamais il n’avait ressenti cela pour quelqu’un auparavant. Peut-être que l’égocentrisme dans lequel il avait vécu pendant tant d’années commençait à s’effacer progressivement. Ironiquement, il avait toujours eu l’impression de vivre pour les autres, ce qui n’était pas forcément faux, mais faisant fi de leur propre épanouissement. Il avait toujours pensé au long terme en omettant constamment le court. Mais le sourire de Lavande, son enthousiasme juvénile d’adolescente, d’une légère immaturité presque touchante trahie par son langage devenu bien familier, pourtant en présence d’un professeur, lui fit comprendre qu’il devait peut-être oublier le futur et se concentrer plus sur le présent. À cet instant, Gellert refusait de croire que l’adolescente sautillante de joie puisse devenir le prochain mage noir, plus terrible encore que lui, et ce malgré la hargne chaotique avec laquelle elle avait détruit le mannequin. Lavande n’était pas mauvaise. Peut-être était-il dans le déni le plus total mais il ne pouvait pas concevoir qu’elle puisse toujours vouloir faire le mal ensuite. Toute âme pouvait être sauvée, il en était persuadé. Et s’il venait à échouer à mettre Lavande sur le droit de chemin, alors son âme ne mériterait nullement l’espoir d’être totalement repentie.

— En toute honnêteté, tes sortilèges ont été très bien, je pense que nous n’aurons même pas besoin de les retravailler.

Il eut un sourire malicieux, la regardant dans les yeux.

— Et il ne faut pas abuser des bonnes choses, mon enfant. J’ignore si les mannequins se recréent avec la salle à chaque fois alors, évitons de tous les détruire si nous devons continuer nos entraînements ici.

Ses iris asymétriques pétillants d’une complicité certaine, il releva légèrement le menton et adopta un air songeur.

— Vu tes progrès, je pense que nous pouvons se permettre de sauter quelques sortilèges de Métamorphoses. Nous les réviserons plus tard si tu le souhaites. Maintenant, j’aimerais que tu maîtrises le Sortilège de Stupéfixion à la perfection. Puis, si tu as encore de l’énergie – tu « t’énerves » toujours trop sur ta baguette – nous reverrons le Sortilège de Désarmement.

Il la regarda droit dans les yeux, l’air taquin. Il espérait que si elle venait à utiliser ce sortilège de nouveau, elle ne fasse pas exploser tous les murs aux alentours d’elle. Une fois en place, il commença l’exercice avec son élève, à l’abri de la pluie pour l’hiver.
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