L'Affaire Asbjornsen



 
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L'Affaire Asbjornsen

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Kanaeko Hantsuki
Kanaeko Hantsuki
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Épouvantard : La personne qu'elle apprécie le plus au monde agoniser et lui reprocher de l'avoir abandonner.
Reflet du Riséd : Elle-même, tenant un bébé dans ses bras, une épouse à ses côtés .
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MessageSujet: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeDim 12 Sep - 12:37

Bonjour à tous !

Je viens vous présenter officiellement une Fanfiction basée sur Harry Potter et l'univers de Domus. Bien entendu, étant donné que je vais reprendre pas mal de personnages du Wizaring World (et de Domus), je tiens à préciser que cette histoire reflètera ma vision personnelle des personnages et de leur évolution dans cet avenir alternatif basé sur le contexte de Domus Paenitentis et ne reflète en rien la vision de JK Rowling et des créateurs (ou, ici, créatrices ;P) des personnages qui seront présents (même si je ferais de mon mieux pour rester fidèle au caractère originel des personnages).

Je vous offre un petit avant goût du contexte de l'histoire qui se déroulera en 1960 :

L'Affaire Asbjornsen Sol-MISSING

Je posterai le chapitre d'Introduction dans la semaine à venir ^^
A bientôt ! ♥
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Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeLun 13 Sep - 21:45

Introduction

Londres
03 Septembre 1960
3h26


A cette heure-ci, le centre-ville de la capitale était pratiquement vide et très tranquille. Seuls quelques véhicules roulaient, çà et là, des personnes qui débauchaient tard ou qui embauchaient tôt. Les gigantesques panneaux publicitaires lumineux faisant la promotion de boissons sucrées ou d’huile de moteur éclairaient la place vide de couleurs rouges, vert et or.  Autant dire que c'était l’heure la plus silencieuse de la journée à Londres. Pourtant, un puissant grondement déchira le silence de la capitale, comme une bête enragée lâchée dans les rues.

Non loin de Piccadilly Circus, un bruit curieux, comme celui d’un balai en bois tombant au sol, raisonna dans une ruelle suivit du bruit d’un corps qui roule sur le goudron humide. Il s'agissait d’un homme vêtu d’une cape noire à capuchon. Celui s'empressa de retourner, en boitant, vers le balai qui se trouvait à quelques pas de lui et l’enfourcha. Au même moment déboula de la ruelle, dans une gerbe d’étincelles, une immense voiture américaine d’un rouge vif. L'homme à la cape décolla juste à temps pour ne pas se faire renverser par l'énorme parechoc chromé du véhicule. Mais ce dernier ne lâcha pas l'affaire et vira sur sa gauche, poursuivant le sorcier.

Le moteur du véhicule semblait hurler de colère. Chaque accélération faisait se cabrer l'arrière de la voiture, la rendant comparable à un animal enragé, bondissant après sa proie avec appétit. Malgré tout, le sorcier à la cape noire arrivait à garder son calme et ses distances avec le monstre aux dents métalliques.

Il vira rapidement dans une ruelle, trop étroite pour la voiture qui le poursuivait. Cette dernière pila un instant, se mettant en crabe au milieu de la rue avant de reprendre sa route, évitant de justesse un bus à impériale qui passait par là… Pourtant, alors qu’elle tournait dans une rue parallèle à la ruelle étroite, les phares du véhicule rouge s’éteignirent et elle sembla disparaitre dans les ténèbres de la nuit. Le Sorcier sur son balai sortit de la rue et reprit de l’altitude en se rendant compte qu’il avait semé la voiture en question. Alors qu’il commençait à survoler les toits, une curieuse ombre passa et se stoppa net en face de lui à une dizaine de mètres. L'homme à la cape ne comprit que trop tard. Son balai heurta violemment quelque chose de métallique et se fracassa en un millier de brindilles, projetant son sorcier dans les airs qui alla s’écraser sur un toit, sonné. La voiture rouge réapparu alors à l'endroit où le balai avait volé en éclat. Son aile avant-gauche était enfoncé et un des deux phares du même côté s'était cassé sous l’effet du choc.

L’immense voiture américaine atterrit en douceur sur le toit, à côté du sorcier à la cape noire. La portière s’ouvrit et une paire de rangers américaines se posèrent sur le sol. C'était une femme qui conduisait l’énorme voiture, qui se révélait être une Plymouth, entièrement vêtue de noir. Elle portait un pantalon en cuir et un long manteau assortit, ouvrant sur une chemise dont les deux boutons du haut n’étaient guère attaché. Un badge comparable à ceux de la police était accroché à sa ceinture, badge sur lequel on pouvait lire « AUROR » et où deux baguettes croisées portaient en gros les valeurs « HONNEUR » et « DEVOIR ». La femme semblait être trentenaire mais son visage, défiguré par la colère, la vieillissait prématurément. Elle se pencha vers l’homme, le tira par le col et plongea ses yeux vairons dans ceux du sorcier qui avait les paupières mi-closes, encore sonné par le choc.

« Où est-elle ?... »

L'homme ne lâcha qu'un grognement. Agacée, elle le frappa violemment au visage et répéta en hurlant :

« OÙ EST-ELLE ? »

L'homme ouvrit les yeux et secoua la tête.

« Je ne sais pas... Je le jure ! »

Un spasme nerveux secoua la joue de l’Auror qui plaqua le jeune homme au sol, un genou sur sa cage thoracique. Elle se tourna vers sa voiture qui se trouvait à quelques mètres.

« Tu entends cela, Gherty ?.. Notre ami a un trou de mémoire. On devrait, peut-être, l’aider, tu ne penses pas ? »

La voiture manœuvra légèrement toute seule. Le son de l'énorme moteur, comparable à un rire rauque et sadique, grondait doucement alors qu’elle avançait doucement... sa roue avant gauche approchant en douceur de la tête de l’homme à terre. Celui-ci commençait à paniquer. La voiture devait faire dans les deux tonnes. Le sorcier paniqua.

« J’en sais rien ! Je ne suis qu’un petit secrétaire au ministère ! Je ne sais rien ! »

« Si c’est le cas, pourquoi t’es tu enfuis lorsque je suis venue pour t’arrêter ? »

« Parce… parce que... »

Il n’arrivait pas à retirer son regard de la roue qui avançait inexorablement vers son visage. Déjà, le parechoc arrivait au-dessus de sa tête.

« Vous êtes devenue folle, Hantsuki !.. ARRETEZ !.. »

La voiture avançait encore... encore...

« D’ACCORD ! JE VAIS PARLER ! MAIS ELOIGNEZ MOI CA ! »

Presque délicatement, Kanaeko posa une main sur le parechoc de la voiture qui s’arrêta gentiment, le pneu à quelques centimètres du visage du sorcier, avant de reculer de quelques mètres, juste assez pour les éclairer de ses phares. L’Auror le reprit par le col.

« Merci pour votre collaboration. Permettez-moi de vous raccompagner au Ministère. »

Avant même que l’homme n’ait dit quelque chose, elle lui décrochant un puissant cou en plein visage, l'assommant pour de bon.  

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Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeLun 27 Sep - 22:33

Chapitre 1

Alastor Maugrey



Ministère de la Magie,
Londres
03 Septembre 1960 3h55


L’ascenseur s'arrêta brutalement au Département de la Justice Magique. Kanaeko en sortit, le visage fermé, trainant son prisonnier, toujours inconscient et le nez en sang, sur le tapis qui recouvrait le sol en parquet de ce secteur du Ministère. A cette heure-ci, il n’y avait presque personne. Le peu qu’il restait dormaient à poing fermé derrière leur bureau et ne remarquèrent pas la grande brune qui passait, son pas lourd martelant pourtant le sol à chaque fois qu’un de ses pieds avançait d’un pas. Elle rejoignit, donc, son bureau, situé au bout du Bureau des Aurors. Enfin, quand je dis SON bureau, il s’agit plutôt de celui qu’elle utilise en vertu de son rôle de Directrice par intérim… Celui qui était occupé, il n’y a pas si longtemps, par une personne bien plus douée qu’elle à ce poste.  

Elle ouvrit la porte et y jeta l’homme immobile avant de la claquer derrière elle. Dans les ténèbres de la pièce, une voix grave lança :

« Ne devriez-vous pas être au lit, madame ? »

Aussitôt, sans réfléchir, un sort de stupéfixion traversa la pièce, rapidement contré.

« STOP, c’est moi ! Lumos ! »

Lança l'homme avant de placer le bout de sa baguette prêt de son visage pour que la directrice puisse voir le voir distinctement. Il s'agissait d'un jeune homme au visage carré et aux joues marquées par, ce qui a dû être, une puissante montée d’acné durant son adolescence mais dont il ne restait que des creux, lui donnant un déjà presque vieux malgré son jeune âge. Kanaeko expira un coup et baissa sa baguette.

« Alastor... Désolée. »

Il soupir également de soulagement alors que, d’un geste de baguette, elle alluma les lampes à huiles qui illuminèrent la pièce de leur lumière. Le garçon lui apparut alors clairement : Contrastant avec son visage marqué, il avait de beaux cheveux roux ondulé coiffé mi-long et de petits yeux bruns flamboyants. Il portait un long imperméable couleur sable flambant neuf couvrant des épaules larges. Le garçon ne semblait pas d'excellente humeur et se mit à grommeler :

« Bonjour l'accueil ! »

Mais Kana non plus n'était pas d'humeur.

« Qu'est-ce que vous faites là ? Je vous avais dit de rentrer chez vous ! »

« Ce que je fais là ?!.. » Il s’approcha de deux pas et désigna l’homme à terre. « Vous pensez vraiment que personne ne sera au courant que vous usez de méthodes défendues pour retrouver la Directrice Asbjornsen ? Ce sera quoi la prochaine fois hum ? Vous voudrez le faire parler à l’aide d’un Doloris bien placé ? »

Il était visiblement en colère et à raison... Kana ne répondit rien. Alastor reprit, plus calmement, après s'être passé une main sur le visage.

« Si vous voulez mon avis, je ne pense pas que c’est ce qu’elle voudrait. »

Là, Kanaeko ne put se retenir et s’approcha de lui au point que leurs nez se touchaient presque, Alastor étant un peu plus grand que sa supérieure.

« NE ME FAITES PAS LA MORALE, MAUGREY ! Vous ne la connaissez pas autant que moi. Vous ne savez pas ce qu’elle pense mieux que moi ! »

Maugrey leva un sourcil.… Après un instant de réflexion, Kanaeko se laissa tomber sur le canapé car, il avait raison. Si elle avait été là, Sol l'aurait incendié, déjà pour avoir enchainé les nuits blanches, maltraité un prisonnier et, de ce fait, manqué d’agresser son bras droit. La Directrice par interim se passa une main sur le visage, se souvenant du jour où elle avait rencontré Alastor Maugrey pour la première fois :

Citation :
Ministère de La Magie,
Londres
26 Octobre 1957 11h55


« Hey, Sol ! Je viens de recevoir la derrière Plymouth ! Je t'emmène faire un tour ? »

Kanaeko agitait un trousseau de clés brillante sous le nez de sa femme mais, celle-ci, lui répondit avec un regard noir -typique de son nouveau poste qu’elle prenait un peu trop à cœur,

selon l’américaine- signifiant que quelqu'un d'autre se trouvait présent dans la pièce... Elle se retourna et vit un jeune homme aux épaules large qui les regardait, un sourcil levé. Solveig, elle, était restée impassible. Elle se redressa sur sa chaise et posa sa plume, joignant ses mains, l'air solennelle.

« Kanaeko Hantsuki, permets-moi de te présenter notre nouvelle recrue et, de surcroît, ton nouveau co-équipier : Alastor Maugrey. »

Kana détailla l'homme à la mâchoire carrée qui lui faisait fasse en levant un sourcil.

« Pardon ?! Je n'ai pas besoin de second ! Et encore moins d’un morveux sortit tout droit de Poudlard !...» Elle se tourna vers le jeune homme. « … sans vouloir vous vexer. »

Le jeune homme eut un léger spasme, apparemment piqué au vif. Sol fronça doucement les sourcils. Elle s'attendait à cela mais, visiblement, elle espérait un peu plus de maturité de la part de sa femme. La Directrice soupira, déçue.

« Alastor, veuillez attendre dehors je vous prie. »

Le jeune homme hocha la tête et sortit de la pièce. Sol se leva et détailla sa compagne, l'air sévère et pincée (comme à son habitude, vous me direz).

« Kanaeko... Sois plus respectueuse, s’il te plait. N’oublie pas que, dans ce bureau, je suis la Directrice du Bureau des Auror et, de ce fait, je te pris de te comporter avec moi comme tel, tout comme je te demande de respecter tes autres collègues, qu’ils soient nouveaux ou vétérans. »

La grande blonde n'avait pas besoin de lever la voix. Son regard et ce timbre glaciale la rendait effrayante. Du coup, Kanaeko avait, quelque peu, baissé les yeux, comme une enfant qui se faisait gronder par sa mère. Seule Sol était capable d’un tel exploit à présent. La Norvégienne poursuivit, avec un ton un peu plus doux :

« Ce garçon est en passe de devenir un de nos meilleurs éléments. Ses notes à Poudlard étaient exceptionnelles et je ne te parle pas de ses tests d’aptitudes, tous optimaux, chose que ni toi ni moi n'avons réussi à obtenir, je te le rappelle. Si je te l’ai attribué, c’est parce qu'il est exceptionnel. De la même manière que tu es une Auror exceptionnelle, Kanaeko. »

Sol termina sa phrase sur un sourire. Elle savait y faire avec sa femme et cette dernière se faisait toujours avoir, surtout lorsque c'était la jolie blonde qui la caressait dans le sens du poil. La vanité était un des plus grands défauts de la grande brune et il n’en fallu pas plus pour qu’elle s’adoucisse. Cette dernière répondit avec un ton faussement modeste :

« Ouais bon... N’exagérons rien. Je fais mon travail quoi ! »

Le sourire de Solveig s’élargit quelque peu.

« Alors, fais-moi confiance. Ce garçon a beaucoup à apprendre de toi et je pense que toi aussi tu peux beaucoup apprendre de lui. Je te demande juste de me faire confiance... Comme tu l’as toujours fait. »

Et elle termina cette phrase par un doux baiser qui fut partagé dans une étreinte tendre et secrète. Sans Solveig, elle était privée d’un phare qui avait toujours su la guider vers le chemin idéal.  

Ainsi, celui qui deviendra l’un des plus illustres Auror de Grande Bretagne, était devenu le co-équipier de Kanaeko Hantsuki et Solveig avait vu juste. Afin d’épauler son épouse, elle avait choisi un apprenti particulièrement doué et doté d’un caractère assez fort pour ne pas se laisser écraser par le tempérament de feu de l’ancienne Serpentard. Bien entendu, étant donné leurs caractères respectifs, il y eut beaucoup d’étincelles au début de leur duo mais, au fur et à mesure des mois, ils se rendirent compte qu'ils formaient, malgré tout, une très bonne équipe. Chacun sachant calmer les ardeurs de l'autres.

Cela se confirmait à nouveau ici. Malgré la gravité de la situation, le jeune homme avait su calmer son aînée. Cette dernière hocha doucement la tête.

« Vous avez raison, Alastor…. Elle ne voudrait pas me voir ainsi. Néanmoins, je ferais tout pour la retrouver. Tout. Et je sais qu’elle ferait la même pour moi, vous comprenez ? »

La relation qu’elle entretenait avec sa supérieure n’était pas un secret pour le jeune homme et elle le savait, même si rien n’avait jamais été confirmé. Mais il respectait ce secret et ne cherchait pas à en savoir plus, comportement que Kanaeko avait tout de suite apprécié chez lui. Le jeune Auror s'assit à côté d'elle et posa une puissante main sur son épaule et lui dit d’un tons bourru mais que Kana savait amical :

« Nous la retrouverons, Kanaeko. Je vous le promets. Mais vous devez aussi penser un peu à votre santé et à votre place... Si vous vous faites renvoyer, vous ne pourrez plus rien pour elle. Vous avez de la chance déjà que l’on ne vous ait pas refusé le poste et l’affaire. Normalement, il est interdit de reprendre une enquête lorsqu’un proche est concerné. »

Kanaeko ferme les yeux. En effet, elle aurait dû refuser la mission. Mais sa relation avec Solveig étant restée plus ou moins secrète, elle avait pu reprendre l'enquête sans être inquiétée. La Directrice baissa son regard vers le sorcier à la cape noir qui commençait à reprendre connaissance.

« J'irai me reposer... Mais avant, interrogeons notre invité. Alastor, je vous laisse vous charger de l’interrogatoire. Vous avez carte blanche. »



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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeMar 5 Oct - 18:13

Chapitre 2

Avery



Ministère de la Magie,
Londres
03 Septembre 1960 4h13


Il ne leur fallu qu’une dizaine de minutes pour tout préparer. L'homme fut installé sur une chaise dans la salle d’interrogatoire qui avait été installé à côté du bureau du directeur des Aurors. Ceci était une idée de Kanaeko, reprenant une méthode utilisée chez les services spéciaux Américains, qui pouvait se révéler d’une grande efficacité. Le but étant de faire flancher l’esprit de la personne interrogé en le poussant dans ses retranchements. La directrice par intérim s'était placée derrière la glace sans tain et Alastor était assis face à l’homme à la cape, de l’autre côté d’une table en bois sans prétention. A présent, il semblait parfaitement conscient. Cet homme avait, en effet, l’air d’un banal bureaucrate du Ministère : Maigre, bien coiffé, la posture droite et fière et doté d’un certain charme malgré le sang qui lui coulait du nez. Maugrey ouvrit doucement un dossier en face de lui avec une lenteur presque exagérée.

« Bien. Avery. Vous savez pourquoi vous êtes ici, n’est-ce pas ? »

L'homme eut un sourire mauvais.

« Parce que votre supérieur m’a agressé dans la rue ?.. Madame la Ministre en entendra parler, croyez-moi !»

Maugrey grommela doucement, maudissant un instant le sang chaud de sa supérieure, et leva sa baguette. Il y eut un « crac » sonore suivi du gémissement d’Avery. Son nez avait repris une position normale et le sang arrêta aussitôt de couler. Le jeune Auror poursuivi :

« Où en étions-nous... Ah oui ! Donc vous êtes ici parce que vous êtes suspecté de complicité dans des actes de meurtres de sorciers et de moldus à l’époque où vous étiez sous la coupe de Tom Elvis Jedusor et, plus récemment, de Desiderata Rosier. »

Avery fronça des sourcils.

« C'est de la diffamation, vous le savez cela ? Vous n’avez pas la moindre preuve... »

Maugrey leva un sourcil et sa bouche dessina un « O » presque parfait alors qu’il pointait du doigt le dossier sous son nez.

« Alors vous pensez vraiment que j'ai sorti ce dossier pour faire jolie ?... »

Il se leva et lui mit sous le nez une photo qui semblait se dérouler bien des années plus tôt, à Poudlard, durant une réunion du club de Slughorn où l’on voyait de nombreux Serpentard, notamment Avery et Tom Jedusor cote à cote. Avery semblait particulièrement fier de poser à côté d’un garçon aussi parfait que le préfet de Serpentard.

« Sur cette photo sont réuni Tom Jedusor ainsi que la plupart de ceux qui deviendront rapidement ses futurs partisans. Mon ami, il se trouve que vous êtes juste à côté de lui. Mais vous allez me dire que ce n’est qu’une coïncidence. »

Avery avala sa salive.

« Tout à fait. Nous étions toujours un peu moins d’une dizaine… Tom y était presque toujours convié. Je pari que vous y trouverez également votre chère patronne sur l’une d’elles ! »

Le jeune Auror ne répondit rien. Il s’attendait à cette réponse et passa au document suivant qui comportait deux pages.

« Celui-ci stipule que vous avez travaillé chez Barjow et Burk durant la même période que monsieur Jedusor... Encore une coïncidence me direz-vous ?... Oh et en parlant de coïncidence, nous avons interrogé Monsieur Barjow, un charmant monsieur, qui nous a stipulé que vous aviez été convié à la même mission tous les deux et quelle mission ! Ce qui vous place, au minimum, en position de complicité concernant le vol de la coupe de Poufsouffle et du Medaillon de Serpentard ainsi que de meurtre sur la personne de Hepzibah Smith. »

Avery resta silencieux. Il se savait prit au piège. Les deux reliques avaient été transformées, plus tard, en Horcruxes, détruits par Grindelwald et Dumbledore durant leur traque. D'ailleurs, Kanaeko entra à ce moment-là. L'homme eut un mouvement de recul.

« Faites la sortir de là ! Je ne dirais rien si elle est présente ! »

La directrice par intérim leva un sourcil et s’approcha en posant deux objets sur la table, se penchant devant son suspect.

« C’est étrange. Vous m'avez pourtant dit que parleriez... Décidément, vous étiez plus bavard la tête sous le parechoc de ma voiture. »

Elle se recula d’un pas, laissant les objets devant l'employé du ministère. Il y avait une vieille coupe en or toute cabossée et noircie. Malgré son état pitoyable, on y distinguait le blason de Poufsouffle. À côté, un objet plus petit : Un médaillon. Son état était tel qu’il était impossible de deviner sa forme originale. Il semblait avoir à moitié fondu. Avery déglutit à la vue des objets et un éclat de rage fut furtivement visiblement dans son regard. Kana, qui s'était retirée dans l’ombre, jeta un œil sur son protégé qui n’avait pas quitté le suspect des yeux et qui, à présent, avait froncé les sourcils. Il avait remarqué ce changement d’attitude aussi. Désormais, il allait être facile de le faire parler. Kana reprit la parole en secouant la tête, tournant autour de la table.

« Quelle tragédie... Ces reliques avaient des pouvoirs dont seuls les maitres fondateurs avaient le secret. Désormais, elles sont définitivement et détruite et ce, à cause de votre Maitre. Comment vous l’appeliez déjà ?.. Lord Voldemort ? » Lâcha-t-elle avec un ton des plus méprisant et un sourire moqueur avant de lui lancer en s’asseyant à côté de lui dans une position presque provocatrice.

« Franchement... il souhaitait vraiment faire peur à la communauté des Sorciers avec un nom pareil ? … Ce cher Tom ne doutait vraiment de rien. »

Avery était à deux doigts de craquer. Une veine lui barrait le front sous l'effet de la colère alors qu'il fixait le médaillon avec rage. Maugrey, lui, continuait de le fixer intensément, amplifiant de ce fait la pression sur le mage-noir. Ce dernier parla avec une voix se voulant celle d’un homme qui essayait de rester calme.

« Vous... vous ne pouvez pas le prouver. »

Il restait réticent et, pendant un instant, Kanaeko regretta de ne pas avoir laissé sa voiture lui écraser le crâne de la même manière que l’on écrase une orange pour en extraire le jus. Elle préféra, alors, se lever et s'éloigner d’Avery avant d’être tenté de lui mettre un nouveau crochet du droit. Elle lui tourna le dos tout en jouant avec son alliance, la caressant avec une certaine douceur, glissent le bout de son doigt sur les runes nordiques qui se trouvaient gravées sur l'argent. C'était le seul lien qu'elle avait encore avec sa femme. Lien qui, pour une raison inconnue, semblait rompu. Maugrey prit le relais :

« Je ne parierai pas là-dessus... » Il referma le dossier. « La cour du Magenmagot décidera de votre sort mais nous avons bien assez de preuves et de témoignages pour vous inculper. Votre simple fuite devant un Auror peut faire pencher la balance du mauvais côté... Je vous conseillerai donc de parler de votre plein gré. » Il glissa une de ses mains dans la proche intérieure de sa veste... « Dans tous les cas vous parlerez. » et il en sortit un minuscule flacon remplit d’un liquide transparent.  

Avery tiqua doucement. Il savait ce qu’il y avait dans ce flacon et, aux vues de la situation, les Aurors étaient autorisé à l'utiliser si la situation l’impliquait. Maugrey continua.

« Que les choses soient claires, Avery. Si vous nous parlez librement et que vous ne nous mentez pas, vous aurez tout notre soutien à moi et à ma collègue ici présente pour vous rendre à la nouvelle prison de Lock pour une durée déterminée... Sans cela, je crains que vous écoperez d’un allé simple pour Azkaban et, dans tous les cas, vous aurez parlé ! »

Dit Alastor en tapotant le flacon de veritaserum. Kanaeko se retourna finalement, le visage fermée, exténuée physiquement et mentalement. Qu'il parle enfin ! Qu'il leur offre leur première piste ! L'ancien mangemort baissa les yeux. Le choix était vite fait pour lui…  

« Bien... Mais je ne sais pas grand-chose. Après la chute du Seigneur des Ténèbres, nous nous sommes dispersés. Certains attendaient son retour, d’autres ont préféré s’allier à une autre personne de pouvoir et d’ambition. »

« Desiderata Rosier. »

Lâcha Kanaeko... Elle voulait un nom... Une confirmation. Elle savait que son ancienne camarade de Serpentard était derrière tout cela mais n’en avait eu, jusque maintenant, aucune preuve. Avery hésita et approuve d'un signe de tête.

« Je demande protection de la part du Ministère. »

Maugrey répondit en posant une main prêt d’Avery :

« Et vous l'aurez... si vos informations s'avèrent exactes. »

Kanaeko reprit :

« Une dernière question : Où est-elle ? Et où tient-elle enfermée Solveig Asbjornsen ? » Avery leva ses mains qui étaient enchainées à la table.

« Hey ça je n’en sais rien. Depuis qu’elle a repris les rennes, je ne sers plus que t’intermédiaire, d’espion. Je ne l'ai pas revue depuis l'année dernière. »

Maugrey prit le relais :

« Alors qui informiez-vous, si ce n’était pas elle ? »

« Il y avait... » Il fit une grimace, n’aimant pas cette situation, mais, encore une fois, ce fut le choix entre Lock et Askaban qui fit pencher la balance. « … Walburga Black et Abraxas Malefoy. »

Kanaeko lâcha un léger rire. « Quelle surprise... Que de gens charmants. »

Puis elle se dirigea vers la sortie. Alastor Maugrey la suivit après avoir remercié le suspect, récupérant au passage dossiers, reliques et veritaserum. Il rejoignit Kanaeko qui retournait vers son bureau à allure rapide.

« C’est très prometteur. »

Kanaeko, pour la première fois depuis près d’un mois, avait le sourire aux lèvres.

« Très bien. Maintenant il ne nous reste plus qu’à remonter la piste. Je me charge des Malefoy et toi des Black ? »

Il soupira et corrigea :

« Je me charge de demander les mandats. Cette fois ci, on le fait de façon légale ! Et vous, vous allez dormir... Ne croyez pas que je serais incapable de vous stupéfier si vous m’y forcez ! »

Elle s'arrêta et soupira. Connaissant le garçon, il en était vraiment capable.

« Alastor, chaque minute compte... Solveig a besoin de nous et vite !... A supposer que... » Mais elle n’arriva pas à terminer sa phrase et se remit à tourner l’anneau autour de son annulaire. Kana avait chassé cette possibilité de son esprit durant près d’un mois et elle refusait d’y croire. Pourtant, le lien magique qui unissait les deux anneaux avait disparu et cela ne la rassurait pas… Impossible de savoir si Sol allait bien, si elle était malade, blessée ou si… si…

Heureusement, elle n’était pas la seule à réfuter cette idée et même Maugrey lui sourit.

« La Directrice Asbjornsen est une dure à cuir... Je doute qu’elle se laisse abattre. C’est une survivante née après tout. »

Et il ne croyait pas si bien dire. Un faible sourire s’afficha aux lèvres de Kanaeko et cette dernière hocha la tête doucement, reprenant son souffle. L'émotion, amplifié par la fatigue, lui avait fait monter les larmes aux yeux.

« Je te laisse gérer les préparatifs, Alastor. Réveils moi quand tout est prêt... »



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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeLun 18 Oct - 18:07

Chapitre 3

Le couloir aux milles portes



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03 Septembre 1960
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Solveig s’éveilla enfin sur un sol de marbre blanc. Elle se sentait étonnamment légère et étrangement en paix. La directrice du bureau des Auror regarda autour d'elle. Elle se trouvait dans un immense couloir, assez long pour qu’elle n’en distingue pas les extrémités. Ce couloir était parsemé de grosses portes en bois, chacune différentes, certaines paraissant particulièrement ancienne, voir en mauvais état, et d’autres particulièrement neuves et propres. L'architecture du lieu lui rappelait étrangement Poudlard à ceci près que la pierre était parfaitement lisse. Mais la jeune femme n’était pas dupe, loin de là. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que ce lieu n’existait pas réellement. Que l’on était en train de jouer avec son esprit ou... qu’elle était morte. Mais elle chassa rapidement cette idée de son esprit et préféra rester sensée, comme elle l’a toujours été.  Dans un premier temps, elle ferma les yeux et fit le tri de ses pensées et de ses souvenirs, se rendant rapidement compte que ces derniers filaient et disparaissaient. Elle en saisit un à la volé... Elle se souvenait d’une voix particulièrement aiguë et arrogante puis d’un flash rouge avant même qu’elle n’ait eu le temps de sortir sa baguette. Mais, cette voix, Solveig l’avait reconnue malgré les années.

*Je suis prisonnière... Desiderata m’a capturé. Bien… Je suis donc, en théorie, toujours en vie. Alors, qu’est ce que je fais ici ?*

Ses sourcils se froncèrent. Elle réussit à se souvenir d’une personne avec une cape noire qui posait sa main sur son front et qu'elle en avait senti une cuisante douleur, comme une lame chauffée à blanc lui traversant le crâne. Néanmoins, même si tout semblait être là pour lui faire croire qu’elle avait passé l’arme à gauche, la norvégienne était persuadée d’être encore en vie. Elle glissa une main sur son corps et se rendit compte qu'elle portait un uniforme de Poudlard blanc comme la neige, sans insigne de maison ni d'école. La jeune femme avança alors prudemment dans le couloir, se demandant bien ce que tout cela pouvait signifier. Elle cherchait sa baguette au fond des poches de son uniforme, mais elle ne la trouva pas.

Soudain, elle sentit une présence dans son dos et jeta un discret coup d’œil par-dessus son épaule : Une silhouette noire et encapuchonnée la suivait dans ce couloir blanc. D’instinct, elle comprit que cette personne, ou cette créature, n'avait rien à faire ici. Afin de lui échapper, elle poussa rapidement la première porte sur sa droite et, sans réfléchir, la referma derrière elle. Lorsqu'elle se retourna, elle fut surprise de voir qu’elle se trouvait à l'extérieur. Il semblait faire froid car quelques flocons tombaient du ciel mais, pourtant, elle ne ressentait aucune différence de température avec l’intérieur du château. Elle reconnue le lieu sans mal : perché en haut d’une colline, elle se trouvait face au château de Nurmengard et, derrière elle, une procession funéraire avançait doucement dans la cour intérieure du château. Elle se souvenait de ce moment : C'était l'enterrement de Gellert Grindelwald. Le Professeur Albus Dumbledore avait estimé que son vieil ami aurait souhaité être enterré dans l’un des rares endroits où il se sentait chez lui. Dans tous les sens du terme car le château lui appartenait.

Elle s’écarta et laissa la procession passer, le regard grave... C'était un souvenir. Un souvenir qui lui appartenait. Solveig se rendit compte qu’elle était probablement prisonnière de sa tête, de sa propre mémoire. Elle voulut retourner vers la porte, mais elle tomba nez à nez avec la silhouette en noir. La norvégienne se stoppa net et, par reflexe, glissa la main dans sa poche à la recherche de sa baguette. La personne à la cape secoua la tête et parla avec une voix féminine, particulièrement douce et calme.

« Vous n’avez pas besoin de votre baguette ici, Solveig... »

La personne en question portait une cape noire dont le capuchon retombait sur ses yeux et dont l'ombre couvrait l'intégralité du visage. Elle ne semblait pas très grande ni très menaçante mais, habituée aux traquenards durant sa vie d’Auror, elle avait appris à se méfier de tout, y compris de ce qui semblait le moins menaçant. Solveig prit alors la parole, sa posture droite et digne, presque fière malgré la situation, cachant autant qu’elle le pouvait la crainte de ce qui lui arrivait, la crainte de l'inconnu.

« Et vous êtes ?... Quel est cet endroit ? »

La directrice connaissait la réponse à cette seconde question, mais elle voulait en être sûr. Cependant, la silhouette encapuchonnée semblait absorbée par la procession qui avançait. Le maitre de cérémonie était passé et un cercueil au bois noir et aux poignées d’argent avançait tout seul en flottant à un mètre du sol. Juste derrière se trouvaient Albus Dumbledore. Derrière lui, la très jeune Ministre, Lavande Raven et son mari, le Professeur Raven. Ils étaient suivis par Kanaeko et Solveig que la silhouette en noir semblait observer.

« Hum... C’est le jour de l’enterrement de Grindelwald... Un jour sombre pour le mage noir traité en héro par une poignée de sorcier. Il a prouvé sa valeur et personne ne le reconnaitra. Pas même vous. »

Solveig se tourna vers la silhouette encapuchonnée, essayant de conserver son air digne. Ne surtout pas réagir aux propos de cette personne qui n’était surement pas un allier.  

« C’est toi qui m’as mis dans cet état n’est-ce pas ?... J'aimerais que tu sortes de ma tête... »

Mais la petite sorcière sous la cape noire ne daignait la regarder et continua de l’ignorer pleinement, absorbé par le couple. Kanaeko restait droite, presque au garde-à-vous, mais elle avait les larmes au bord des yeux. Solveig, à ses coté, était restée droite et digne, fière beauté froide que rien ne semblait pouvoir atteindre.

« Vous n’aimiez pas beaucoup Grindelwald, ça tout le monde le sait, mais vous étiez tout de même présente... Pourquoi ? »

Solveig serrait les dents. Son regard se fit plus intense. Cette femme commençait à l’agacer.

« Veux-tu bien sortir de ma tête... »

La femme à la cape noire soupira doucement.

« Comme quoi… vous savez où l’on se trouve. Désolé, mais non. Je vais rester ici. Je recherche des réponses et vous seule pouvez me les fournir. Desiderata aimerait que je détruise votre esprit, mais j'ai réussi à la faire changer d'avis. Vous devriez me remercier. »

Solveig fronça les sourcils mais ne répondit rien... Etais-ce vraiment une bonne nouvelle ? Si Desiderata avait changé d’avis, ce n’était surement pas par compassion. Cette femme fouillait son esprit à la recherche de quelque chose. Mais quoi ?

« Je préfèrerai mourir que de te confier le moindre de mes souvenirs. »

La mangemort s’approcha doucement.

« Ne me jugez pas trop durement... Je n’ai jamais voulu votre mal et, en vérité, je n’ai que peu de pouvoir ici. Votre esprit est d’une puissance peu commune et vous avez un contrôle pratiquement parfait dessus. Vous n’êtes pas la Directrice du bureau des Aurors pour rien. »

Solveig lui répondit avec un air dédaigneux.

« Merci. Me voilà rassurée. Mais je ne serais pas votre penssine vivante… Vous n’obtiendrez rien de moi. »

Elle jeta un dernier coup d'œil à la procession puis retourna vers la porte. La mangemort la suivait d’un pas rapide.

« Où croyez-vous donc aller ? Vous ne pouvez m’échapper. »

Solveig ne répondit pas et franchit la porte à nouveau, se retrouvant dans le couloir à nouveau, et la referma rapidement derrière elle, laissant la mangemort dans le souvenir même si elle se doutait qu'elle ne resterait pas enfermée longtemps. Elle s'arrêta un instant pour essayer de comprendre.

*Voyons... Elle essaie de pénétrer mon esprit... Si chaque porte est un souvenir alors. *

Sol s’assit alors en tailleur et ferma les yeux. Ayant un excellent contrôle de ses émotions et de ses pensées, elle réussit à vider son esprit et, tout autour d'elle, des bruits, comme des loquais de verrouillage s’enclenchaient sur chacune des portes. Ça fonctionnait comme elle le souhaitait. A présent, elle n’avait plus qu’à rester concentrée. Pourtant, une main de petite taille se posa sur son épaule.

"Combien de temps... penses-tu tenir ?..."

Solveig inspira doucement, conservant un excellent contrôle sur son esprit.

« … aussi longtemps qu’il le faudra… »

La mangemort retira sa main et dit d’une voix presque attristée.

« Je n’ai qu’un temps fini pour pénétrer votre esprit… si je n’y parviens pas… Je devrais employer des moyens terriblement douloureux pour vous. Croyez-le ou non… Je ne veux vraiment pas en arriver là. »

Solveig sourit légèrement, gardant les yeux fermés.

« Alors j’attendrais ce moment… Mais je ne me livrerai jamais à vous de mon plein gré. »

Et la silhouette disparue alors. Sol était enfermée dans son esprit mais elle restait concentrée pour ne penser à rien, cachant tout ce qui concernait Kanaeko et son travail. Personne ne devait jamais atteindre ce qu’elle avait de plus précieux, à savoir son travail et son amour. Alors, l’esprit vide, elle attendait patiemment l’heure où sa geôlière décidera de passer à l’étape supérieur.



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Kanaeko Hantsuki
Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeMar 16 Nov - 20:13

Chapitre 5

L’Orphelin au Sombre Destin   



Résumé des chapitres précédents :

La Directrice du Bureau des Aurors de Grande Bretagne, Solveig Asbjornsen, a disparu. Seule Kanaeko Hantsuki, sa seconde, et une poignée d’autres Aurors suspectent Desiderata Rosier, ancienne partisane de Tom Jedusor, ce dernier ayant été stoppé quelques années plus tôt par Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald. L’ancien mage noir et mentor de Kanaeko l’ayant payé de sa vie. Autant dire que la jeune femme n’a nullement envie de voir un nouveau mage noir s'élever, ce qui rendrait vain le sacrifice du repentit.

Au fur et à mesure des pistes, Kana et le jeune Alastor Maugrey se sont rendu chez les Blacks où une piste officieuse, découverte par le tout jeune Sirius, fils cadet de la famille, faisant mention de la présence de Desiderata, la veille du meurtre, à Londres, ainsi que de la présence d’une femme en noir à ses côtés.

Pendant ce temps-là, Solveig était bien prisonnière de Desiderata. Sauf que sa prison n’était autre que son propre esprit. Heureusement, la force de volonté de la Directrice du Bureau des Aurors était, pour l'instant, assez forte pour résister à l’assaut de la legilimens qui la harcelait. Mais pour combien de temps ?



Résidence familiale des Croupton,
Londres 03 Septembre 1960
10h45


Il y eut un nouveau bruit, comme un long râle mécanique, lorsque la cabine réapparue. Kanaeko fut éjectée de la porte et se retrouva catapultée sur un canapé qui se renversa sous la violence du choc. À moitié sonnée, elle secoua la tête et se releva. Apparemment, elle se trouvait dans une maison. A la vue des meubles et des objets qui l’entouraient (lampes à huile, chandeliers, bibliothèque de livres anciens), elle se trouvait dans le salon de la résidence d’une ancienne famille de sorciers. Autant dire que la cabine de police bleu au milieu de cet endroit offrait un tableau plutôt curieux à la jeune femme, presque comique tant cela semblait improbable.

L’Auror se secoua la tête une nouvelle fois, sa chevelure hirsute tournoyant autour de ses épaules, alors qu’elle se dirigeait vers la porte de la cabine. Elle pointa sa baguette sur la serrure de la cabine, qui céda aisément sous l’effet de l’Alohomora, avant d’ouvrir la porte. Un petit garçon aux cheveux couleur paille se tenait en boule, les genoux repliés sur son virage. Il pleurait à chaudes larmes. S’il y avait bien quelque chose qui faisait tanguer le cœur de l’Auror, c'était bien de voir un enfant pleurer. Elle se mit à genoux devant lui et passa affectueusement une main dans sa chevelure.

« Hey, tout va bien... C’est fini, la porte est ouverte... Le policier n’est pas là. »

C'est alors que le jeune garçon se jetait dans ses bras, Kana ne put s'empêcher de le serrer doucement contre elle, le laissant pleurer toute les larmes de son corps, tout en lui caressant le dos et en chantant une douce berceuse pour essayer de l’aider à se détendre avec une douceur maternelle. Quand il fut un peu calmé, elle lui demanda d’une voix tendre :

« Comment t’appelle-tu, jeune homme ? »

Il leva doucement vers elle ses yeux rougis par les larmes.

« Barty... Barty Croupton… Junior. »

Kanaeko tressaillit en comprenant finalement.

« Bartemius... Tu es le fils de Barty !»

Quelques semaines plus tôt, justement, la famille du jeune garçon avait été retrouvé, sauvagement assassiné. Il ne faisait nul doute qu’ils avaient subis le sortilège Doloris avant d’être tué par leur ravisseur. Une des pires fins que l’on puisse avoir. Barty travaillant comme secrétaire au ministère, il est fort probable pour qu'il soit à l’origine des informations qui ont permis la capture de Solveig mais ça, ce n’était que pure présomption et, sincèrement, Kanaeko n'avait pas envie de salir la réputation d’un homme qui avait été torturé puis tué avec son épouse. Mais, repenser à cela ne pouvait que lui faire craindre le pire pour sa femme… Elle désigna le salon à Barty.

« Nous sommes chez toi, c’est cela ? »

Il hocha la tête... Puis, soudain, il y eut un « ZAP » et un Elfe de Maison apparu. Il avait l'air très jeune avec de grands yeux marrons et un nez tout rond, en forme de tomate. A sa voix, Kana comprit qu’il s'agissait d’une femelle.

« Maitre Barty. Vous êtes revenu. »

« Winky ! »

Il sourit, semblant retrouver un peu de vigueur. Cette Elfe était, peut-être, le seul membre de sa famille qu’il lui restait. Mais il n’alla pas l’étreindre ou lui montrer autre affection qu’un léger sourire, ce qui suffit à faire monter des étoiles dans les yeux du petit être. Après tout, Winky restait ni plus ni moins qu’une domestique. Une esclave. Au moins, il y avait quelqu'un ici mais elle se souvenait qu’un Elfe de maison ne pouvait être tuteur d’un enfant. Sans famille vivante, Barty Junior avait été envoyé en Orphelina. Triste destin pour le dernier représentant d’une des 26 familles de Sorciers de Grande Bretagne.

« Miss Winky... Je vais devoir m’en aller, pourriez-vous prendre soin de votre Maitre en mon absence ?… »

L’Elfe hocha vivement la tête.

« Bien sûr, Madame... Le maitre sera bien traité, je vous le promets. »

Elle se tourna vers le garçon, un léger sourire en coin, et s’accroupit pour lui caresser le visage, essuyant au passage les larmes qu’il restait sur ses joues.

« Ça ne te dérange pas de rester ici seul avec Winky ? J’ai certaines choses à régler de mon côté et après, promit, on trouvera une alternative à l’orphelina. »

La réponse, elle la connaissait déjà. Pour que le jeune homme transplane d’instinct chez lui, c’est que c’était ici qu’il se sentait le mieux. Après tout, c’était chez lui. Et, en effet, le garçon approuva d’un signe de tête.

« Oui... Merci madame. »

Kanaeko lui offrit un dernier sourire avant de sortir sa baguette qu’elle pointait vers la cabine.

« Appelle moi Kana. Reducto. »

Les portes de la boite bleu claquèrent et elle se mit à rétrécir jusqu’à devenir pas plus grande qu’une boite d’allumette. Ainsi, l’Auror la prit et la glissa dans sa poche.

« A bientôt, Barty. »

Et elle transplana pour retourner à sa voiture.

**


Pendant ce temps, Sol rouvrit les yeux sur la réalité où elle venait d’être ramenée de force. Elle paraissait plus maigre que jamais. Du sang avait coulé de son nez et séché sur ses lèvres et son menton. Sa première impression fut une immense douleur qui lui attaquait l’ensemble de son corps. Un cri persan s’échappa de ses lèvres un instant jusqu’à ce que le cuisant sortilège de torture ne prenne fin. Une voix s’éleva. C'était une voix qui aurait pu être douce et harmonieuse mais, qui ici, semblait s’être muée pour n'être qu’arrogance et perversité.

« Tu vois ?... Ce n’était pas si difficile, très chère. »

« Pardon, Madame... »

Ces deux voix raisonnaient faiblement... Sol, malgré une profonde fatigue physique et mentale ouvrit les yeux. Elle était suspendue, les bras en croix, dans les airs, au milieu de, ce qu’il semblait être, le salon d’un immense manoir abandonné. Face à elle, deux silhouettes aux capes noires. Les deux, elle les reconnu. Juste en face d’elle se trouvait une personne qu’elle n'avait vu, la dernière fois, qu’en tant que fillette de onze ans : Desiserata Rosier. Bien qu’adulte, elle avait conservé cette bouille d'ange qui lui convenait si mal. Son visage portait les marques de la magie noir. Elle avait un teint blanc-gris et ses cheveux, autrefois d’un très beau blond doré, semblaient, dans la pénombre du manoir, d’un gris argenté. Par-dessus son teint fantomatique, elle portait un maquillage noir qui soulignait ses yeux bleus et un rouge à lèvre noir qui cachait ses lèvres pâles. Un peu en retrait se trouvait la silhouette encapuchonnée tout en noir. Cela aurait pu être n'importe qui mais, d’instinct, elle sut que c'était la personne qu’elle avait vu dans le couloir aux milles portes. Desiderata s’avança alors.

« Voyez-vous donc qui on a là… La sang de bourbe qui a été nommée au bureau de direction des Aurors. »

Elle eut un léger rire mauvais alors que la silhouette en arrière restait muette.

« Sais-tu pourquoi tu es là ?... »

Solveig lui jeta un regard noir mais ne répondit pas. Avec toujours un petit côté arrogant, Desiderata se mit à marcher de long en large devant elle.

« Parce que les gens comme toi ne devraient même pas avoir accès à un poste au ministère... C’est tout juste si vous sauriez bon à utiliser sous forme de bétail... Ta proximité avec mon père semble avoir porté ses fruits. »

Si la situation n’avait pas été aussi grave, Solveig aurait pu sourire. Desiderata n'avait pas changé. Elle avait beau avoir grandi physiquement, en dehors de cela, elle avait toujours le raisonnement d’une enfant jalouse et possessive. Surtout que, même après sa mort, Solveig n’était jamais parvenu à effacer complètement l’animosité qu’elle éprouvait pour l’ancien mage noir. Sol parla d’une voix enrouée, dans doute dû à la déshydratation :

« Qu'est-ce que tu me veux, Désiderata ?... »

« Ce que je veux ?... Voir ton espèce éradiquée. A la base... Le plan était simplement de te tuer... Mais ma chère amie, ici présente, a réussi à me convaincre de t’épargner pour un plan encore plus intéressant... »

La jeune femme à la cape noire retira son capuchon et Sol la reconnu également : Magdalena O’Gerthy. Elle, pour le coup, ne semblait même pas sortie de l’adolescence malgré ses 33ans. Elle n’avait pratiquement pas changé : Petite, une bouille ovale aux joues légèrement rebondies et une chevelure noire légèrement frisée qui lui tombait sur les épaules. Bien que pas aussi pâle que sa supérieure, elle avait, tout de même, un teint d’une personne qui pratiquait couramment la magie noire. Sol ferma les yeux.

« Bien sûr... Cela prend tout son sens. »

Elle avait su que la jeune femme avait appris par Grindelwald à utiliser la legilimencie pour communiquer plus facilement étant donné son handicap. Mais il semblerait que ses fréquentations n’en aient décidé autrement. Magdalena prit un air désolé.

« Je ne voulais pas te faire souffrir à ce point... Mais si tu nous laissais prendre le contrôle de ton esprit, cela peut aller plus vite et, surtout, être moins douloureux... Et nous pourrions même t’épargner. »

Sol soupira doucement. Rien n’avait changé depuis Poudlard.

« Lena... Tu te fais manipuler depuis le début par Desiderata. Ouvres les yeux. Tu n’es pas ce genre de personne… tu n’es pas… elle ! »

Les yeux de Lena virèrent au rouge... C'était une chose qu’elle n'avait vu qu’une seule fois, chez Tom Jedusor. Pourtant, chez elle, c'était différents. C'était de la rage, mais pas le même genre de rage... Celle de Lena avait quelque chose de plus... humain. Cette colère semblait être venu d’un coup…

« Tu te trompes. Tu ne sais pas à quel point elle a pris soin de moi alors que tous autant que vous étiez, vous me méprisiez. »

Sol soupira... Puis elle remarqua un geste étrange. Lena caressait un étrange anneau d'argent à son doigt. Elle nota l'information dans un coin de sa tête et fronça les sourcils.

« C'est toi qui te trompes, Magdalena... Je sais que d’autres prenaient soin de toi... »

« BLABLABLA... »

Intervint Desiderata qui semblait s'ennuyer.

« En attendant, ça ne résout pas le problème... Vas-tu, ou non, faire ce que l’on te demande ou... a-t-on besoin de sortir de nouveaux arguments ? »

Elle caressait doucement sa baguette et, à nouveau, elle perçu un éclat, doré cette fois, à l’annulaire de Desiderata. Etais ce possible que ?... Son regard se dirigea vers Lena. Cette dernière regardait Desiderata avec une fascination certaine... Mais il semblait y avoir plus derrière ce regard. Elle eut un léger sourire.

« Vous devriez me tuer... Je ne vous laisserai pas vous servir de moi pour nuire encore plus aux sorciers nés moldus... »

Solveig eut un léger regard par le fenêtre sale à travers laquelle la lumière du jour perçait péniblement et une larme coula sur sa joue. Elle eut une pensée furtive pour son épouse qui devait la chercher en ce moment même. Mais elle ne put se payer le luxe de penser à elle, et encore moins de l’attendre, ne souhaitant pas que les mages noirs se servent de son épouse pour la manipuler.

« Je ne savais pas... que tu étais mariée... Desiderata… qui est... l’heureux élu ?... Ou... l'heureusE ? »

C'était un coup de poker risqué... Mais la réaction de Lena termina de la convaincre. Cette petite ne savait pas cacher ses émotions. Ses joues, blanches, virèrent au rouge... tout comme ses yeux alors qu’elle pointa sa baguette vers Sol... Desi avait fait pareil et avait commencé à prononcer :

« AVADA.... »

Mais Lena fut plus rapide, n’utilisant que les sortilèges informulés. La douleur secoua à nouveau Solveig qui hurla… hurla… et hurla encore... Jusqu'à ce que, sous la souffrance, elle ne plonge à nouveau dans les ténèbres de son propre esprit.




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Kanaeko Hantsuki
Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeLun 24 Jan - 20:49

Chapitre 6

Cornelius Fudge et la commission disciplinaire

Londres
03 Septembre 1960
11h


Lorsque Kana arriva à proximité de sa voiture, le policier était parti depuis un moment. En attendant, l’immense voiture américaine semblait attendre patiemment sur le bord de la route. Néanmoins, elle n’attendait pas seule : Sur le toit, couleur crème, de l’automobile se trouvait un magnifique hibou grand-duc dont la tête avait tournée en direction de Kanaeko en la voyant apparaitre et sa gorge émit un doux hululement. A sa patte se trouvait accroché une épaisse enveloppe. L’Auror ne put s’empêcher de soupirer en voyant le volatile. Intuitivement, elle savait que cette enveloppe était mauvais signe. Après tout, cela ne faisait que bien peu de temps qu’elle avait envoyé ses employés en mission. Impossible qu’ils aient déjà des résultats sur leur enquête. Elle fit une petite caresse à l’oiseau et détacha doucement la lettre de sa patte juste avant que celui-ci ne s’envole précipitamment, comme s’il s’attendait à ce qui allait suivre… Car Kana dut relire deux ou trois fois le contenue de la lettre pour être certaine d’avoir bien compris.

Citation :
Auror Hantsuki.

Nous avons reçu de nombreux témoignages selon lesquelles vous auriez abusé de votre pouvoir en temps que Directrice par intérim du bureau des Aurors de Grande Bretagne, et ce, à de nombreuses reprises durant votre investigation concernant l’affaire Asbjornsen. Les faits vont de la perquisition inutile à la violence aggravée sur un individu suspecté de complicité. La gravité de cette violation du décret sur le traitement des suspects au cours d’une affaire judiciaire nous oblige à vous retirer dés à présent l’affaire Asbjornsen ainsi que votre titre de directrice du bureau des Aurors.

Vous êtes prié de vous présenter dans votre ancien bureau dans les plus brefs délais histoire d’y attendre une commission disciplinaire qui statuera sur votre sort et sur votre remplaçant potentiel.

Vous espérant en bonne santé, je vous prie d’agréer cher Miss Hantsuki, l’expression de mes sentiments distingués.

Cornelius Fudge
Secrétaire du Conseil Disciplinaire de la Magie

Sous la colère et le désespoir soudain qui l’envahit, Kana déchira la lettre en plusieurs morceau avant de hurler et de donner un puissant coup de pied dans une poubelle métallique qui se trouvait là… Bien entendu, une douleur aiguë se propagea dans sa jambe mais elle l’ignora et grimpa dans sa voiture, faisant route en direction du ministère de la magie. Elle était folle de rage… Cette rage était mise en valeur par les rugissements terribles du moteur de la voiture qui hurlait à son tour alors que le véhicule fonçait à travers les rues de Londres.

Arrivée au ministère, elle dévala les étages et prit la direction de son bureau, prête à en découdre s’il le fallait car elle refusait de se retrouver interdite d’enquête… Je pense qu’il est inutile de dire que Miss Hantsuki était du genre sanguine et que, dans ces conditions, elle ne prenait pas facilement conscience de ses propres actes. Mais la nouvelle avait rapidement fait le tour du bâtiment souterrain et elle n’avait pas échappé à l’oreille du jeune Alastor Maugrey. Ainsi, le jeune Auror tomba sur son protégé qui l’attendait dans son bureau. Il était assis à sa place en train de rédiger une lettre de service sur un papier pourpre.

« Rebonjour, Kanaeko… »

Le voir ainsi prendre ses aises l’énerva à tel point qu’elle claqua la porte derrière elle. Le jeune Auror ne broncha pas et signa sa lettre d’un geste vif.

« Vous vous foutez de moi, Maugrey. »

Le concerné plia la lettre avec calme.

« Non… Je fais de mon mieux pour vous aider. »

Il donna un coup de baguette sur le morceau de papier. Celui-ci termina de se plier tout seul et traversa la pièce comme une flèche. Avant qu’elle n’ait le temps de répliquer, il lui dit alors.

« Je vous connais assez pour savoir que vous êtes du genre à exploser pour un oui ou pour un non… D’où ma présence ici. Je n’ai pas envie que vous jetiez un sort à un haut gradé du ministère. Ensuite, je viens d’envoyer une note de service de manière à ce que cette audience prenne en compte votre avancée soudaine dans l’enquête. Nous connaissons tous votre caractère… D’ailleurs, cette note… je l’ai envoyé au ministre elle-même. J’ai demandé en mon nom que ce soit elle qui préside la séance. »

Kanaeko ne comprit pas de suite… Une séance ? Elle allait donc littéralement être jugée pour ses actes ? Et Maugrey avait carrément envoyé une lettre au ministre ?! Il eut un sourire malin et continua.

« Je me suis simplement dit : « Que ferait cette folle de Kanaeko à ma place ?... » »

Et il se mit à rire légèrement, chose assez rare il faut le dire, ce qui fit sourire Kana qui secoua la tête.

« Vous êtes complètement timbré, Maugrey… Je doute que cela fonctionne… Même si Madame la Ministre et moi étions amies à l’école, je doute qu’elle accepte de venir… et même si elle le faisait, elle a le devoir d’impartialité… »

« Impartialité mon œil ! »

Répliqua le jeune Auror.

« Vous croyez que Fudge est impartiale ? Vous ne trouvez pas cela curieux que, en mois, cela ne tombe que maintenant alors que l’on commence juste à avancer ?... Bref, dans tous les cas… Il fallait le tenter… Même si je dois avouer… J’aime bien ce bureau. Je pourrais bien m’y faire. Alastor Maugrey, Directeur du Bureau des Auror… Ouais ça me plait bien. »

Elle sourit et lui fit signe de se lever du fauteuil. Maugrey était beaucoup de chose, mais il n’était pas fait pour être directeur. Comme elle, c’était une personne taillée pour le terrain. Pour enquêter et se battre. Douée comme il était déjà à son âge, Kana n’avait plus aucun doute sur le fait qu’il était bien partit pour devenir, d’ici quelques années, le meilleur Auror que le ministère n’ait jamais connu.

« D’ici plusieurs années peut-être… Déjà ce n’est pas mon poste, je vous le rappelle… C’est celui de Solveig. »

En tous cas, le jeune homme avait parfaitement réussi à calmer sa supérieure, juste à temps car, quelques instants plus tard, Cornelius Fudge, un jeune homme tout de noir vêtu avec un chapeau melon de couleur verte, entra dans le bureau sans frapper et se tourna vers la jeune Auror avec un sourire qui se voulait gêner. Kanaeko n’avait pas eu beaucoup à faire avec cet homme mais, lorsque leur regard se croisèrent, elle comprit qu’elle n’arriverait surement pas à l’aimer. Il avait ces airs rusés qu’on les politiciens. Ce sourire faux, cette sensation de supériorité, le dos bien droit et le regard vif. Il ne faisait aucun doute que cet homme, qui n’était encore qu’un garçon pas beaucoup plus vieux que Maugrey, se voyait déjà ministre dans les prochaines années.

« Mademoiselle Hantsuki, si vous le permettez, l’audience va bientôt commencer. »

« Quoi maintenant ? »

La jeune femme savait qu’il fallait un certain temps, habituellement, pour organiser une audience. Fudge lui répondit.

« Bien sûr, maintenant… Nous n’avons pas de temps à perdre. Il faut vous trouver un remplaçant dans les plus brefs délais… »

« Me virer dans les plus brefs délais vous voulez dire… »

Lâcha la jeune femme en dégageant son bras, le jeune Cornelius ayant essayé de le saisir. Elle lui dit alors.

« Je connais le chemin, merci… »

Elle pouvait paraitre un peu brusque, mais elle ne comptait pas les suivre avec un large sourire. Kana savait qu’elle avait dépassé les bornes, mais elle était sincèrement prête à tout pour retrouver sa bien-aimée. Alors ils prirent la route vers le département des mystères à côté duquel se trouvait le tribunal où elle devait être jugée. La grande salle circulaire était pratiquement pleine et elle n’y connaissait, pour ainsi dire, personne. Tout ces bureaucrates ne l’intéressaient pas. Après tous, Kana est une femme d’action et ne passait que peu de temps entre ces murs… et la sociabilité n’est pas son fort non plus. Elle reconnue, tout de même, quelques têtes. La première fût son ancien directeur : Albus Dumbledore. Il était présent et lui sourit en lui faisant un signe de tête. Si elle ne l’aimait pas beaucoup à l’époque où elle était élève, leur dernière mission accomplie ensemble lui avait permit de voir à quel point cet homme pouvait être vrai dans sa gentillesse et dans son amour… Le beau directeur de Poudlard semblait avoir vieilli d’un coup depuis le décès de Gellert Grindelwald. Sa belle barbe rousse était presque entièrement grise à présent. Idem pour sa belle chevelure. Il semblait vieux et fatigué. Mais son regard semblait toujours aussi perçant. Alors elle lui sourit et lui fit un signe de tête amical. Une personne qu’elle ne connaissait pas alors se mettre à la barre mais une femme à la longue chevelure noire la congédia gentiment et s’installa à sa place : C’était le ministre de la magie elle-même : Lavande Huntergrunt Raven. Plus que jamais, Kana la trouvait superbe. L’enfant perdu, la « Sang-De-Bourbe de Serpentard », celle qui avait longtemps été rejetée de tous à Poudlard était pourtant bien là, fière et puissante, autant par le pouvoir magique que par le charisme. Son regard était devenu vif et autoritaire. Cette femme, Kana la connaissait depuis l’enfance. Première amie, premier amour… Si beaucoup voyait en elle une petite chose inutile et qui n’inspirait qu’à mal tourner à cette époque, c’était pourtant un éclat de bonté dont elle avait fait preuve envers sa jeune comparse. Malgré leurs différences, elles s’étaient toujours respectées l’une et l’autre et une amitié, aussi complexe que sincère s’était installée entre elles. Même si les deux jeunes femmes avaient connu des moments de doute, jamais il n’y avait eu de mot plus haut que l’autre et un profond respect mutuel s’était instauré entre elles. Kanaeko espérait simplement que, là-haut, son amie se souviendrait de ce passé et que, une fois encore, elle lui ferait confiance.

Lavande donna, enfin, un coup de marteau sur le bloc sonore et la séance commença.
 

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Kanaeko Hantsuki
Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeSam 5 Fév - 22:08

Chapitre 7

Le Procès


Ministère de la magie, Londres
03 Septembre 1960
11h30


« Très bien. Je vois que l’accusée est présente, nous pouvons donc commencer. Mademoiselle Hantsuki, êtes-vous prête ? »

« Oui, madame la Ministre… »

Répondit Kanaeko avec une voix plutôt faible comparé à d’habitude. Elle n’aimait pas sentir tous ces regards posés sur elle. La pression psychologique qu’elle ressentait ici était immense. Pour tout vous dire, c’est à cause de ce point-là que, pour un peu, la jeune femme a failli ne jamais devenir Auror. Contrairement à Solveig qui avait un mental d’acier, Kana, elle, était extrêmement faible. Elle était particulièrement sensible au sortilège de l’Imperium ainsi qu’à la présence de toutes créatures s’attaquant à l’esprit des gens, notamment, les Détraqueurs. Bien que dans la situation actuelle il n’était pas question de magie, l’Auror sentait quand même peser sur elle la pressions de regards plus ou moins accusateurs. Pour le moment, le regard de Lavande semblait impénétrable. Très professionnelle, elle la regardait comme elle regarderait n’importe quel suspect ordinaire. D’autres, cependant, la regardait avec mépris… Quant à Dumbledore, il se contentait de sourire légèrement. L’ancien directeur dégageait quelque chose de rassurant et de positif. Cette sensation soulageait la jeune femme. Pendant ce temps, Raven continua :

« Audience disciplinaire du 3 septembre ayant pour objet examen des infractions concernant le décret sur le traitement des suspects dans le cadre d’une enquête du bureau des Aurors à la dénommée Kanaeko Hantsuki, domiciliée au 11, Viking Gardens, Londres. La prévenue sera interrogée par Lavande Huntergrunt Raven, Ministre de la Magie, Euphemia Jane Potter, Directrice du Département de la Justice Magique… »

Kana n’avait pas souvent eu à faire avec Euphemia. C’était une femme de caractère, mais aussi qui avait quelque chose de doux dans le regard. Dans tous les cas, l’auror savait que cette femme fera tout pour que la vérité éclate au grand jour… Du coup, ce jour-là, elle semblait particulièrement sévère et à juste titre car elle savait, sans doute, que Kanaeko n’en était pas à son coup d’essai. Il est de notoriété commune que l’américaine pouvait se montrer excessivement brutale.

« … Irma Crabbe Black, sous-secrétaire d’Etat auprès du ministre… »

Elle, on était en droit de se demander ce qu’elle faisait à un poste aussi haut placé… Elle n’avait jamais supporté qu’une enfant de moldu soit devenue Ministre de la Magie et Lavande savait parfaitement à quoi s’en tenir… D’ailleurs, il était fort probablement que la Ministre la gardait prête d’elle pour avoir une certaine influence sur les sangs purs… ou alors elle le faisait, tout simplement, pour les narguer ce qui, dans l’esprit de Kanaeko, était fortement possible, connaissant Lavande.

« … greffier de l’audience : Septimus Weasley. Miss Hantsuki… Avait vous un témoin de la défense ?... »

Demanda Lavande d’un ton neutre. Kana avala sa salive.

« Pour être honnête, madame, je ne savais pas qu’il m’en fallait un… »

C’est alors que Dumbledore se leva.

« Si vous le permettez, Madame la Ministre, je me porte volontaire pour témoigner en la faveur de Miss Hantsuki. »

Il y eut une vague de murmure dans l’assemblée. Kana ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire soulagé. Cela ne semblait pas plaire du tout aux quelques sorciers de sang pur présent. Pendant ce temps-là, un homme entre deux âges aux cheveux roux qui se trouvait à demi caché derrière une grosse machine à écrire, écarquilla les yeux derrière ses lunettes raffistolées et regarda tour à tour Lavande et Albus. La Ministre hocha la tête.

« Accordé… Témoin de la défense, Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, veuillez-vous rendre auprès du prévenu. »

Les membres du Magenmagot observait le directeur de Poudlard descendre les marches avec un charisme phénoménal… Même s’il semblait assez âgé à présent, il se mouvait avec une élégance telle que, malgré les circonstances, Kana eut une pensée pour sa meilleure amie qui avait toujours eu un faible pour le beau directeur de Poudlard. Ce dernier se glissa derrière Kana et prit une posture détendue. Elle ne savait pas trop pourquoi il avait accepté de la défendre, mais elle ne pouvait que l’en remercier car, avec un témoin de la défense pareil, elle était presque sûr de s’en sortir. Lavande reprit, professionnelle, mais Kana cru percevoir très brièvement, un éclat de malice dans ses yeux alors qu’Irma avait clairement prononcé le mot « scandale ». On pouvait dire que la jeune Ministre était satisfaite de la réaction de l’épouse Black.

« Bien, les charges retenues contre la prévenue sont les suivantes : Violence contre suspect avec menace de mort et menace d’utilisation de sortilège impardonnable… Les faits ayant commencé par une intervention musclée le soir du 2 Septembre et ayant été prolongé durant un interrogatoire musclé, la nuit du même jour, provoquant une violation de l’alinéa A du décret du traitement des suspects durant une enquêtes des Aurors de 1883. Nous notabilisons, aussi, une violation de l’alinéa C de ce même décret aujourd’hui même durant votre perquisition aux la Demeure de Madame Black et de Monsieur Malefoy. Mademoiselle Kanaeko Hantsuki, qu’avez-vous à plaider ? »

Demanda-t-elle en levant ses yeux vers elle… suivie par l’ensemble de l’assemblée. Kana prit son temps pour calmer son souffle histoire de parler sans avoir la voix qui tremble.

« Concernant Monsieur Avery, pour commencer… Sachez que je ne l’ai jamais menacé de sortilège impardonnable. En effet, j’ai dû le brusquer un peu mais, pour ma défense, il a pris la fuite alors que je cherchais à l’interroger. »

« Mais vous avez quand même était injustement brutal avec lui, n’est ce pas ?... Vous ne niez pas l’avoir frappé ? »

« Je… »

Kana avala sa salive, cherchant les mots justes. Elle avait fait une boulette. Dumbledore vint alors à son secours.

« Si je puis me permettre, madame la Ministre. Miss Hantsuki n’est directrice que par intérim… Elle n’a pas l’expérience de ce poste qui demande une importante patience… De plus la personne qui la dirigeait a été enlevée, ce qui, ajouté au piétinement de l’enquête, peut se révéler très lourd pour les épaules d’une personne qui n’y est pas habitué. Que je sache, Monsieur Avery est en parfaite santé et se trouve actuellement dans les cachots… pas à Sainte Mangouste. »

C’est alors que Irma Crabe prit la parole.

« Si vous me le permettez, Professeur Dumbledore, vous dites vous-même que Miss Hantsuki n’a pas l’expérience requise pour ce poste. Alors pourquoi ne pas l’en évincer et trouver quelqu’un d’autre de plus… expérimenté qu’elle et, surtout, moins dangereux pour la communauté magique ? »

Des murmures d’approbation se levèrent mais Dumbledore ne se laissa pas distraire et parla avec calme.

« En effet, je vous l’accorde. Ce pourrait être une solution. Cependant, je doute que cela soit judicieux pour des raisons… plus qu’évidente. Si je puis me permettre, madame Black, laissons d’abords miss Hantsuki continuer à plaider car je doute qu’elle en avait fini. »

Et il se tourna vers Kanaeko avec son habituel regard plein de bonté. Ce petit interlude avait permis à l’auror de reprendre contenance… Car ses paroles ne l’aidaient pas forcément.

« En effet… Je… Je reconnais avoir été un peu brutale avec Avery… Je n’ai aucune excuse. Mais sachez que jamais je ne l’ai menacé de mort ou de sortilège impardonnable… Mais je confesse avoir tout fait pour lui faire peur sans pour autant m’abaisser à de telles extrémités. » Même si, sans Maugrey, elle en aurait été capable. « Il était notre seule piste, je me devais de l’interroger. »

Lavande demanda alors, intéressée.

« Monsieur Avery travaillait pour nous depuis un moment. Comment êtes-vous remontée jusqu’à lui ? »

« J’ai reçu une lettre hier dans la soirée. Une lettre anonyme stipulant qu’un espion du nom de Avery savait quelque chose sur la disparition de Solveig Asbjornsen. Avery était à Poudlard avec moi et était un proche de Tom Elvis Jedusor. Le professeur Dumbledore ici présent ainsi que madame la Ministre elle-même pourront en témoigner. Je me suis alors rendue à son bureau… mais il n’y était plus. Je l’ai, néanmoins, retrouvé à l’extérieur. Avery n’a jamais obtenu son permis de transplaner, alors je savais où le trouver. Lorsque j’ai essayé de l’arrêter, il a enfourché son balai et s’est enfuit. C’est alors que j’ai compris que cet indic disait vrai. »

Des murmures approbateurs s’élevèrent jusqu’à ce que madame Crabe-Black reprit la parole.

« Donc votre pseudo succès dans cette affaire relève d’une information fournie par un sinistre inconnu. Vous n’avez pas pensé que tout cela pouvait être une fausse piste tendue par les malfaiteurs eux même ? »

Kana leva un sourcil… Irma lui parlait comme si elle parlait à une parfaite idiote. Mais elle réussit à conserver son calme.

« Sauf votre respect, madame Black, je ne suis peut-être pas la légitime Directrice, mais je suis une Auror à plein temps depuis près de quinze ans. Je connais mon travail et je sais reconnaitre une vraie ou une fausse piste dès lors que je m’y engage. »

Irma leva un sourcil à nouveau son tour et étira un sourcil qui n’annonçait rien de bon.

« Parlons dans ces conditions de votre relation avec Miss Asbjornsen alors… »

« Pardon ?... »

Lâcha Kanaeko qui voyait bien que la conversation prenait une mauvaise tournure… Mais Irma Crabe continua et dévoila sa carte ultime.

« Votre relation avec Miss Asbjornsen est connue de tous ici… Relation qui dépasse de loin une relation directeur/employé, ou même une relation amicale. Nous pouvons parler de l’alliance à votre doigt… A qui êtes-vous mariée, Miss Hantsuki ?... »

Bien qu’ayant la peau sombre, la jeune américaine devint rouge de colère alors qu’elle serrait le poing auquel se trouvait le simple anneau d’argent enchanté… Des murmures s’élevèrent dans les gradins. Au-delà de la relation amoureuse entre deux femmes, qui étaient très mal vue dans le monde des sorciers, il y avait le problème de déontologie et d’intérêt. Cette information était suffisante pour la radier de son poste et la non-communication de cet aspect de sa relation pouvait même la faire renvoyer. Elle allait répondre, mais c’est Dumbledore qui prit la parole.

« Si vous voulez parler de conflit d’intérêt, je pense que vous feriez beaucoup mieux d’être très prudente sur ce point, madame Black… »

Dit-il avec son regard perçant… Il avait parlé avec le plus grand des calmes mais son regard se voulait tranchant comme un rasoir et, aussitôt, le rictus d’Irma disparu de son visage. Dumbledore poursuivit.

« … d’ailleurs, avec vos questions, nous nous sommes égarés de la raison pour laquelle Miss Hantsuki a été convoquée ici. Je lui propose donc de s’expliquer concernant son investigation chez votre belle-sœur, Madame Black. »

Irma déglutit et ce fut Lavande qui abrégea.

« Vous avez raison, Albus. »

Puis elle se tourna vers Kanaeko.

« Continuez. »

Kanaeko hocha la tête, reconnaissante même si beaucoup dans l’assemblée aurait voulu connaitre la suite afin d’alimenter les ragots concernant la disparition de cette femme qui avait été enlevée… Kidnapping qui, d’ailleurs, à côté de l’information croustillante de sa relation avec Kanaeko, semblait avoir bien moins d’intérêt dans l’assemblée. Cette impression écœurait la directrice par intérim qui reprit tout de même.

« Sachez que notre investigation chez les Malefoy et les Blacks a été faite dans les règles. Nous avions des mandats en règles même s’il n’a pas été facile de se les procurer. Bien entendu, il s’agit là de puissante famille de sorciers donc nous avions tous conscience du risque encouru en allant leur rendre visite, même de façon réglementaire. Nous avons, d’ailleurs, trouvé des indices intéressants chez l’une des familles. J’étais sur le point de suivre cette piste lorsque l’on m’a sommé de revenir ici. »

Bien évidemment, Irma Black trouva quelque chose à en redire :

« Si je puis le permettre, Madame Black a porté plainte parce que vous avez fouillé et brutalisé ses enfants. »

« Je… Quoi ?! Pardon ?! »

Sa réaction de stupéfaction était telle qu’elle ne parvint même pas à se mettre en colère. En effet, il était impossible pour Kana de faire du mal à un enfant. Avec ses airs de brute, c’était un véritable ange quand il s’agissait de gamins. Mais ça, seuls ceux qui la connaissent vraiment le savaient. D’ailleurs, Irma s’attendait surement à la mettre hors d’elle car son visage semblait surpris par une telle réaction de stupéfaction honnête et spontanée…

« Oui… Après votre passage, le jeune Regulus a été trouvé en larme… »

Kana soupira et se passa une main sur le visage.

« C’est un faux témoignage. J’ai voulu lui donner un bonbon mais sa mère a refusé sèchement… ça lui a fait peur et il a pleuré. »

Albus secoua doucement la tête. C’était une véritable perte de temps. Il s’avança et décida d’en finir alors qu’Irma allait contre-attaquer.

« Ce que j’aimerais savoir, personnellement, c’est comment et pourquoi cette assemblée s’est-elle rassemblée en moins d’une journée pour juger cette femme qui était en train de progresser sur une enquête ?... Et ce que cela est déjà arrivé par le passé ? »

Un murmure s’éleva et Albus leva les paumes vers le ciel avant de hocher les épaules de dépit.

« Miss Asbjornsen était une Auror hors de pair. Directrice et par pour un rien. Déjà à Poudlard, elle se trouvait parmi les meilleurs élèves de l’école. En tant qu’Auror, c’était une excellente tacticienne avec un esprit vif et futé. Si elle s’est faite capturée, n’importe qui dans cette salle peut l’être… »

Son visage sembla s’assombrir.

« Nous sommes peut-être à l’heure de l’émergence d’un nouveau mage noir… Grindelwald vous terrifiait ?... Jedusor vous inquiétait ?... Qui nous dit que le prochain Seigneur des Ténèbres ne sera pas pire encore que les deux précédents ? »

Car la dernière fois qu’un tel coup avait été monté, c’était Grindelwald qui l’avait fait en prenant l’apparence de Percival Graves. Madame Potter prit alors la parole et lança le vote, marquant ainsi la fin des hostilités.

« Qui est pour le renvoi de Miss Hantsuki ? »

Quelques mains se levèrent dont celle de Irma Crabe. C’était beaucoup plus que ce qu’aurait pensé Kana et elle était persuadée que certains la levait juste pour une seule raison… raison qui n’avait rien à voir avec l’enquête. Euphemia reprit la parole une seconde fois.

« Qui est pour l’abandon pur et simple des charges ? »

Là, ce fut un véritable festival de mains levées dont Madame Potter et Lavande. Malgré tout, la majorité restait écrasante. Lavande eut un discret rictus en frappant le bloc de bois de son marteau.

« Les charges sont abandonnées. »

Kana se leva alors et se tourna vers Dumbledore en lui offrant un large sourire. Elle ne put se retenir et vint l’étreindre.

« Merci Professeur… »

L’Auror, malgré son caractère, restait quelqu’un de tactile et d’amicale. Surtout en cette période, un peu de douceur et de chaleur humaine lui était fortement bénéfique. Albus sourit doucement et posa ses mains sur ses épaules.

« Je n’ai presque rien dit… C’était de la folie de leur part d’essayer de vous évincer. Je ne sais pas trop ce qu’il leur a pris… »

Lavande arriva alors et Kana lui offrit un large sourire… Elle l’aurait volontiers cajolée, mais elle savait que son amie avait toujours un peu de mal avec ce genre de geste, sauf envers son mari. Elle se contenta alors de s’incliner légèrement.

« Merci, Madame la Ministre. »

Bien que flattée, la jeune ministre soupira.

« Pas de ça entre nous… Et puis ils n’avaient pas de raison de t’enfermer. Ils n’ont fait que te faire perdre du temps. Sol était mon amie aussi à l’école, je te le rappelle. Et… de plus… je ne peux que te comprendre. »

Bien entendu car, quelques années plus tôt, Lavande aussi avait effectué une croisade équivalente et encore moins mesurée que celle de Kana. Cette dernière n’en avait su que peu et n’avait pas non plus envie s’en mêler, car, si une personne en colère lui faisait plus peur encore que Solveig, c’était peut-être Lavande. Tout ce qu’elle savait à propos de cette affaire, c’était que cela avait un rapport avec Vinda Rosier, la mère de l’actuel Seigneur des Ténèbres. A croire que cette famille avait le mal dans le sang. Pour le coup, Kana regrettait de ne pas l’avoir remarqué plus tôt… Elle qui espérait, en voyant cette bouille d’ange dormir dans la salle commune de Serpentard, que Desiderata trouverait la bonne voie par elle-même.

Alors que les deux amies parlaient ensemble, Albus Dumbledore s’était approché d’elles.

« Excusez-moi… Mais je souhaiterais m’entretenir avec vous deux en privée, si vous me le permettez… Serait-il possible de se rendre dans votre bureau, Kanaeko ? »

La directrice du bureau des Auror échangea un regard surpris et interrogateur avec Lavande avant de hocher la tête.

« Bien sûr, Professeur… »

« Vous pouvez m’appeler Albus, vous savez ? »

Dit-il amusé alors que Kana prenait la tête de la petite troupe.

« Bien sûr, Albus… Vous savez, les habitudes… »

Il sourit, bienfaiteur, alors que tous montent dans l’ascenseur. La relation entre Albus et Lavande avait toujours été d’une très grande complexité. Si Kana avait eut des doutes envers le Directeur de Gryffondor, Lavande ne l’avait jamais vraiment apprécié et c’était assez réciproque. Même si Dumbledore s’était toujours montré très polis avec elle, il avait toujours fait preuve d’une grande méfiance à son égard. Kanaeko apprendra plus tard que l’actuel directeur de Poudlard pensait que la jeune femme était l’héritière de Serpentard (ce qui n’était pas tout à fait faux) et le futur mage noir de la prophétie. Or, pour une fois, il s’était trompé.

Une fois dans le bureau, Lavande demanda alors.

« De quoi voulez-vous nous parler, Albus ? »

Demanda-t-elle avec une certaine autorité. Kana se demandait si son amie d’enfance n’éprouvait pas une certaine rancune envers le professeur et en abusait un peu à travers son nouveau rôle… Ce n’était pas impossible, mais cela ne semblait pas choquer le moins du monde le plus grand sorcier au monde. Albus, cependant, avait prit un air sérieux, ce qui était rare. Pour une fois, le voile de bonne humeur dépeint sur son visage semblait se déchirer un peu… et Kana fut presque choquée de voir une certaine tristesse dans son regard.

« Il s’agit… d’un sujet sensible. Un sujet… qui concerne une personne qui tenait énormément à vous trois… C’est à propos de Gellert Grindelwald. »

 

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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeMar 15 Fév - 21:16

Chapitre 8

Les derniers mots de Grindelwald


Bureau de la direction des Aurors, Ministère de la magie, Londres
03 Septembre 1960
12h30


« Grindelwald ?... »

Demandèrent en cœur Kana et Lavande, toutes deux intriguées. La mort du célèbre mage noir les avait toutes deux faites réagir d’une façon différente. Lavande en avait voulu durant un temps à Kanaeko, Solveig mais aussi, et surtout, à Dumbledore qui n’avait pas su le protéger. Or, le Directeur de Poudlard l’avait convié dans son bureau. Personne n’a jamais su ce qu’il s’y était passé, mise à part, peut-être, Belladone, le mari de Lavande. Mais, dans tous les cas, le Directeur semblait avoir réussi à se racheter un semblant de pardon car, après cela, la future Ministre n’avait plus faire preuve d’animosité envers Albus. Kana, elle, eut énormément de mal à s’en remettre. Heureusement, son épouse, qui était resté de marbre (en apparence du moins) était restée auprès d’elle après ce dur épisode. Grindelwald était un mentor pour ces trois-là et le sujet n’avait été que rarement remis sur le tapis et encore moins par Dumbledore qui ne parlait que rarement de son ancien collègue, partenaire, ami… et plus encore. Doucement, le directeur de Poudlard hocha la tête.

« Oui, mesdames… »

Il commença à faire les cents pas, lentement, à travers la pièce, ses doigts entrelacés devant lui, l’air vieux et courbé, comme si un poids immense pesait sur ses épaules.

« Comme vous le savez, Gellert Grindelwald avait des dernières volontés qui n’ont été que peu exaucées. La plupart de ses biens ont été saisi par les différents ministères des différents pays chacun s’attribuant le mérite de ses propriétés. Mais, il serait judicieux de rappeler qu’il avait, également, de l’esprit. Presque autant que moi, je dois dire. »

Dit-il en essayant de sourire. Mais ses yeux étaient emplis de tristesse et de regrets.

« Ainsi… Il a surtout laissé, en tout et pour tout sept lettres scellées dont une pour Kanaeko Hantsuki Asbjornsen, une pour Lavande Huntergrunt Raven et une pour Solveig Anna Asbjornsen Hantsuki. »

Bien entendu, toutes les personnes ici présentes étaient au courant pour le mariage entre Kana et Sol. Lavande elle-même ayant témoigné pour Solveig car elle restait l’amie la plus proche de la jeune femme (et aussi parce qu’il était hors de question que ce soit Bishop !)… La jeune Ministre croisa doucement les bras.

« Albus, pourquoi ne pas nous les avoir donné, alors, au moment de la mort de Grindelwald ?... »

Elle avait posé cette question avec froideur… A nouveau, elle avait la sensation que le Directeur n’avait pas confiance en elle et lui avait encore caché des choses, mais Kana ne pouvait que la comprendre. Elle-même se posait la même question. Dumbledore répondit doucement.

« Parce que Gellert m’a expressément demandé de ne pas le faire sauf si je venais à juger que vous auriez, à nouveau, besoin de son aide… »

Kanaeko fronça les sourcils alors que le Directeur sortit de sa cape trois lettres cachetées. Au dos de chacune, un cachet de cire. Pour deux d’entre elles, le cachet était vert. Pour la troisième, il était bleu. Il ne fallut pas longtemps à l’Auror pour comprendre qu’il s’agissait là de la couleur de leurs maisons respectives, à Poudlard. Toutes étaient marquées de l’emblème des reliques de la mort. De l’autre côté, pas d’adresse. Juste leurs noms complets écrit à l’encre noir de la fine écriture de Grindelwald. Dumbledore en avait tendu une à Lavande et les deux autres à Kanaeko.

« Je doute que tu puisses ouvrir celle de Solveig… Mais je suis certain que tu sauras la lui porter en temps voulu… Je pense qu’il est plus que temps que ses dernières paroles viennent à vos oreilles car peut-être ai-je attendu trop longtemps pour vous les fournir… »

Il sourit une dernière fois et rabattit les pans de sa robe devant lui.

« Bien… Je vais vous laisser à présent… Madame la Ministre… Madame la Directrice… »

Kanaeko sourit et d’inclina doucement.

« Merci Professeur Dumbledore… »

Lavande semblait pensive mais répondit doucement.

« A bientôt, Albus… »

Dumbledore allait quitter la pièce quand il s’arrêta et leva une main.

« N’oubliez pas une chose, mesdemoiselles… A Poudlard… Une aide sera toujours apportée à ceux qui la demande… Bonne chance. »

Et il disparut par l’encadrure de la porte… Cet homme avait toujours su être mystérieux et l’âge n’arrangeait rien à l’affaire.

Les deux jeunes femmes essayèrent, en vain, d’ouvrir leurs enveloppes mais celle-ci résistaient, comme si le sceau avait été fondu dans l’acier et le papier de l’enveloppe semblait aussi dur que du cuir de dragon. Soudain, Kana réfléchit aux paroles de Dumbledore, comme quoi elle ne pourra surement pas ouvrir l’enveloppe de Solveig… Qu’est-ce que cela voulait dire ?... Soudain, elle comprit et, visiblement, Lavande avait compris aussi car elle entendit soudain un léger sifflement menaçant s’échapper de sa bouche. Cela faisait bien des années qu’elle n’avait pas entendu cette langue curieuse que seules deux personnes de leur génération avaient pratiqué. A peine eut elle terminé sa phrase en fourchelangue que le sceau se brisa. Lavande soupira et s’assit après avoir sorti sa lettre mais Kana, de son coté, tournait un peu en rond. Elle avait conscience de ses compétences, mais elle avait du mal à voir en quoi elles pouvaient l’aider à ouvrir cette lettre jusqu’à ce qu’elle finisse par avoir une idée… Absurde, certes, mais finalement…

« Et… pourquoi pas ?… »

Elle s’assit derrière son bureau et, après un coup de baguette bien placé, métamorphosa une simple boite en bois en un somptueux jeu d’échec. Doucement, elle plaça la lettre au centre et murmura.

« Puis je me joindre à vous pour cette partie, Professeur ? »

Car c’était ainsi, autour d’une partie d’échec que les deux fortes têtes avaient commencées à se connaitre et à s’apprécier. C’était tordu, plus tordu encore que le fourchelangue, mais cela fonctionna. Le sceau vola en éclat et Kana put, à son tour, extraire le morceau de parchemin écrit à la fine plume de sa lettre.

Citation :
Chère Kanaeko.

Bien des années se sont écoulé depuis l’époque où nous jouions aux échecs entre les murs de cette école et bien d’autres encore se sont surement écoulé entre le moment où j’écris ces mots et le moment où tu les lis. En vérité, j’espère silencieusement que tu ne les liras jamais car cela voudra dire que tu courras un grave danger, toi, ou bien Solveig. Quant à moi, je sais que la fin et proche. Mais, ne sois pas triste. Je n’ai jamais eu peur de la mort mais j’espère, tout de même, que celle-ci servira au plus grand bien.

Malgré le fait que je n’apprécie toujours pas l’idée que tu sois devenue Auror, je suis fière de la femme que tu es devenue. Tu as su te faire respecter et craindre dans cet univers où les hommes et le sang pur dominent encore aujourd’hui. Après tout, je ne suis pas surpris. Tu as toujours su te battre. Prends garde, tout de même, à la voie que tu suis. Pardonne-moi si je me montre quelque peu émotif. Je suis un vieil homme désormais et toi, tu es encore bien jeune et tu as toute la vie devant toi.

Si Albus t’a remis cette lettre, c’est que je suis probablement mort ou pire encore… Cela peut arriver durant une guerre. Mais si tu lis ces mots, c’est que ce n’est pas terminé. Dans une guerre, tes meilleures armes ne seront pas tes poings et ta baguette, mais ta patience et tes connaissances. Te connaissant, tu serais prête à partir en croisade seule mais, crois-moi sur parole, il n’en découlera rien de bon si tu ne t’entoures pas de tes proches. Reste proche de tes amis et n’oublie pas, ce sera peut-être la baguette d’un proche qui te sauvera la vie, même si la main qui la tiendra ne sera pas celle à laquelle tu te seras attendu.  

Il ne me reste plus qu’à te souhaiter bonne chance, Kanaeko.

Amicalement,
Gellert Grindelwald

Kanaeko sortit un peu perdue de cette lecture. Bien que ce fût là son mentor qui lui avait écrit, elle ne sut pas trop quoi penser de ce qu’elle venait de lire. Grindelwald leur avait adressé une lettre à toutes les trois… Lettre qui ressemblait beaucoup à une lettre d’adieu suivi de sages conseils. Cela ne ressemblait pas à l’homme qu’elle avait connu. Même s’il avait toujours eu un coté mystérieux (au même titre que Dumbledore), cette lettre ne lui ressemblait pas. Elle s’approcha de Lavande qui semblait tout aussi perplexe qu’elle et s’assit à ses coté, sur le divan.

« Qu’est-ce qu’il te dit ?... »

Lavande replia la lettre, le visage fermé.

« C’est personnel, Kanaeko… »

Elle n’insista pas… Sa relation avec Grindelwald avait été particulièrement compliquée… Elle avait failli le tué plus d’une fois après tout (à chaque fois par accident, heureusement). Kana soupira.

« Il m’a demandé de rester proche de mes amis… Tu parles d’un conseil… »

Dit-elle en riant bêtement et sortant la troisième enveloppe avec le cachet bleu.

« Si seulement Solveig était là… elle comprendrait peut… ?! »

Soudain, la lettre de Kana glissa entre ses doigts et s’enroula dans les airs avant de se métamorphoser en un flacon de verre… Le flacon contenait un mince filament d’argent que la jeune femme ne reconnu pas tout de suite. Il fallait dire qu’elle n’en avait pas vu beaucoup. Lavande, elle reconnu de suite le flacon.

« C’est un souvenir… »

Kana attrapa le flacon et l’observa curieusement avant de se tourner vers Lavande, le sourire aux lèvre et l’espoir revenant en force dans son regard. Son vieux Maitre semblait toujours là pour l’aider… à sa manière, comme toujours.

« Lavande… Sais tu où je peux trouver une pensine ? »

 

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Kanaeko Hantsuki
Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: L'Affaire Asbjornsen  L'Affaire Asbjornsen Icon_minitimeMer 23 Fév - 20:48

Chapitre 9

Passé composé


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??  Septembre 1960
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Solveig avait beau paraitre impénétrable, les tortures physiques et mentales qu’elle subissait presque gratuitement l’affaiblissaient. Elle était fatiguée… Ce soir-là, plusieurs verrous de son couloir se brisèrent et elle en profita pour s’engouffrer vers l’un d’eux, espérant y trouver du réconfort et un peu de paix. Elle-même ne savait pas où elle avait atterri. Malgré tout, elle avait réussi à ne pas ouvrir quelque chose de trop personnel ou de trop professionnel. Tout ce que la directrice savait, c’était qu’il s’agissait un souvenir qui l’attirait depuis un moment.

Ses pieds nues se posèrent sur une pierre fraiche et douce. Elle reconnue aisément le lieu : C’était la grande salle de Poudlard. Les tables avaient été écartées pour laisser place à une grande piste de danse et, à la place de l’habituelle table des professeurs, une énorme estrade… Tous les élèves présents étaient sur leur trente-et-un. L’ambiance était hivernale. Le grand sapin avait été installé et une neige fine tombait du plafond magique. Sol se souvenait de ce moment et, soudain, la nostalgie de cette époque l’envahi. D’ailleurs, elle était là. Son visage fermé à coté d’un garçon de sa maison qui essayait désespérément de la séduire après avoir bu plus que son compte de bièreaubeurre. Son air pincé et agacé fit sourire légèrement la véritable Sol qui se rendait compte, enfin, qu’elle pouvait vraiment se montrer intimidante ainsi. Dépassant tout le monde d’une tête et demi, Rubeus Hagrid semblait s’amuser comme un fou. Elle distinguait aussi Aurora qui riait aux éclats ce qui rajoutait à l’exaspération de la jeune Solveig. Son cavalier, un jeune garçon de Serpentard qu’elle ne connaissait pas mais qui portait une sublime moustache, bavardait avec Darragh… alors que Mimi Geignarde s’accrochait à son bras, un rictus mauvais bloqué sur le visage… Avec le recul, la norvégienne remarqua certaines choses : Les regards échangés entre Albus et Gellert Grindelwald, tous deux magnifique, l’un portant une superbe tenue de soirée aux couleurs violettes et or et, l’autre, entièrement vêtu de noir. Mais aussi le regard de Lavande, tristement vêtu d’une robe de seconde main mais qui échangeait, parfois, quelques regards timides vers le beau professeur de Défense contre les Forces du mal qui, en retour, lui offrait des sourires timides et complices. Et la musique… Cette contemplation lui fit presque oublier sa condition actuelle lorsque Magdalena se manifesta, assise sur un banc non loin.

« Ce que tu étais belle dans cette robe… Je regrette vraiment de ne pas avoir connu ce moment à Poudlard. »

Sol ne répondit rien… Ce souvenir n’était pas dérangeant à partager, même avec cette mage noire. Il fallait reconnaitre que, à l’époque, elle était drôlement belle qu’elle avait fait preuve d’une coquetterie exceptionnelle. La blondinette s’était vêtue d’une longue robe verte qui faisait ressortir la pâleur de sa peau et la couleur de ses yeux. Ses cheveux ondulaient doucement sur ses épaules, comme s’il était fait d’or liquide… Mais, plus que l’aspect esthétique, cette couleur avait été choisi nullement par hasard, chose qu’elle s’était refusée de croire à l’époque… Sur scène, Slughorn, le nez et les pommettes anormalement roses, s’adressa à l’assemblée, une chope de bièreaubeurre à la main. Lui aussi s’était très bien vêtu (d’un très beau costume brun), bien que les boutons de sa chemise blanche menaçaient de sauter tant ils étaient tendu par l’embonpoint du bedonnant professeur.

« Merveilleux ! Vous venez d’entendre le tout jeune groupe du Poney Fringuant !... Je dois dire qu’ils portent bien leur nom ! Ahah… Ah… Bref, je suis monté sur scène pour… vous demander d’accueillir une personne de ma propre maison. Elle est un petit peu stressé donc je vous demanderai de l’encourager très fort : Kanaeko Hantsuki. »

Il se retourna et la jeune femme monta sur scène, une guitare acoustique à la main, sous les applaudissements nourrit de tous. Kanaeko était méconnaissable. Sa tenue, une robe d’un rouge vif, parfaitement cintré à ses formes de jeune femme, était propre et bien tenue. Sa chevelure, d’habitude hirsute, était coiffée en un chignon ouvert qui laissait tomber de longues mèches ondulées sur ses épaules, dévoilant un visage ovale, soigneusement maquillé par les soins d’Aurora, mettant en valeur ses yeux vairons. Le garçon à coté de Sol applaudit fort et la jeune femme l’entendit lâcher un « elle est magnifique », ce qui aurait pu l’exaspérer mais, en vérité, son cœur avait dangereusement tangué dans sa poitrine en la voyant… Lena resta silencieuse, profitant du moment. Finalement, Kanaeko s’installa sur un haut tabouret de bar qu’elle fit apparaitre au milieu de la scène avant de s’installer dessus doucement.

« Merci, Professeur Slughorn… »

Le bedonnant Professeur lui donna une petite tape sur l’épaule et leva un pouce d’encouragement. Kana était visiblement mal à l’aise et lorsque le silence retomba, elle parla dans le micro en forme d’entonnoir.

« Euh… bonsoir à tous… euh… je vais vous… interpréter un morceau de… mon pays d’origine… J’espère qu’il vous plaira. »

Une voix féminine enjouée s’éleva plus loin :

« VAS-Y KANA ! »

C’était Aurora qui l’encourageait… Sol ne savait pas si cette fille avait lancé cela sous l’adrénaline, l’alcool ou, tout simplement, par pur bêtise, comme toujours. C’était exaspérant, mais cela eut le don de lancer d’autres encouragements qui permirent à Kana de jouer les premières notes sans problèmes. C’était une chanson de country. Durant le premier couplet, le rythme lent et les paroles mornes manquèrent de casser l’ambiance… Mais, surprise, au milieu de la chanson, elle se leva et, emportée par la musique, se mit à claquer ses talons sur la scène, ajoutant des percutions alors qu’elle augmentait le tempo doucement, regardant Aurora puis, surtout, Sol, au fond de la salle, alors qu’elle se déchainait, sa voix grave et rocailleuse raisonnant dans la grande salle… Finalement, à la fin de la chanson, elle s’inclina et ce fut l’ovation. Mais ses nerfs ne tenaient plus et elle préféra descendre rapidement alors que Dumbledore montait sur scène pour annoncer l’arrivée d’un groupe de Gryffondor.

Après cela, le souvenir, usé par les années, sembla accélérer. L’instant d’après, elle dansait avec Kana sur un air de valse rythmée et sous le regard médusé de tous… L’associable et la brute en train de danser ensemble… A nouveau, le souvenir se précipita dans l’avenir. Les deux femmes sortaient de la grande salle. Sol, la vrai, les suivis. Lena ne semblait pas bouger mais elle réapparu un peu plus loin, dans le parc de nuit, assise dans la neige. Car, ce soir-là, il avait neigé. Il y avait du monde dehors, malgré tout. C’était un endroit où, dans la pénombre, on pouvait profiter d’un moment de calme et de solitude loin du bruit… et des regards. Solveig avait suivit Kana parce qu’elle avait eu besoin d’air. La jeune avoua d’ailleurs :

« Je n’ai pas l’habitude de participer à ce genre de festivités… Tout ce bruit… Et ce monde… je comprends mieux pourquoi je ne voulais pas venir. »

Kana se tourna vers elle en riant.

« Ma compagnie te déplait alors ? »

La brunette semblait rayonnante et si jeune… elles étaient si jeunes et si belle… Sol se souvint alors de ce qui allait suivre et Magdalena était toujours là… Ce moment n’appartenait qu’à elles… Pourtant, elle ne pouvait chasser la legilimens de son esprit et son esprit fatigué ne trouva pas d’échappatoire. Elle voulait juste… que ce souvenir continue… Qu’elle se sente rassurée. La jeune Sol soupira.

« Ce n’était pas ce que je voulais dire, Kanaeko… Je ne me sens juste pas à ma place là-bas. »

La grande brune lui prit doucement les mains et leva les yeux vers le château un instant… on entendait un lointain slow en train d’être chanté, dans la grande salle. Kana eut un léger sourire.

« Alors une dernière danse, mademoiselle ?... Juste nous deux et personne pour nous voir ?... »

Solveig l’observa, mais se contenta de sourire en réponse avant d’entamer doucement une légère danse improvisée. Ni l’une ni l’autre ne savait vraiment danser, mais elles suivaient le rythme, l’une plongeant ses yeux dans ceux de l’autre. La Sol du passé ne put s’empêcher de trouver Kana magnifique en cet instant… avant qu’elle ne le gâche encore en lâchant :

« Tu vois que tu peux sourire… »

La jeune Sol soupira longuement et s’apprêta presque à quitter la danse lorsque Kana la fit tourner et la ramena contre elle… Encore une fois, cela surpris la blondinette qui retrouva alors son visage qu’à quelques centimètres de la grande brune… Il y eut un long moment où les jeunes femmes étaient restées l’une contre l’autre à se contempler jusqu’à ce que, d’un geste symétrique, leurs lèvres se rencontrèrent et un baiser fut échangé. Ce fut le premier d’une longue série.

« On est sentimentale… »

Lâcha une voix derrière elle… mais ce n’était pas la voix rêveuse et curieuse de Magdalena. C’était une voix à la fois douce et cruelle, pleine de dérision, de malice et d’accusation. Solveig n’eut pas besoin de se retourner pour savoir qui lui parlait… et surtout qui avait vu ce souvenir. Elle réussi dans un suprême effort de volonté à retourner dans le couloir et à refermer cette porte. La directrice tomba à genoux, épuisée.

« C’est… privé ! »

C’était, bien entendu, Desiderata qui se tenait face à elle, sa robe noire se détachant de ce couloir blanc. Elle s’accroupit face à elle et lui lança avec un sourire mauvais.

« Pas pour moi… Et surement pas pour Magdalena. »

Sol se releva péniblement et lui fit fasse. Revoir Kanaeko lui avait redonné de la force, mais aussi de la crainte. Que se passait-il au ministère en ce moment ? Quelle bêtise pouvait donc faire son épouse pour essayer de la retrouver ?... La norvégienne savait à quel point son épouse pouvait se mettre en colère dans certaines circonstances… Alors celle-ci ?! Elle devait s’échapper à tout prix. Desiderata semblait impressionnée.

« Ohoh… On résiste… Bien, Asbjornsen, bien… Mais tu ne peux rien face à une legilimens entrainée par le plus grand sorcier de tous les temps… »

Lena allait attaquer mais, puisant dans ses réserves, Sol leva une main et lança au même moment.

« PROTEGO ! »

Ce fut instinctif chez elle… et à sa grande surprise, même si tout cela se passait dans sa tête, le sortilège de protection fonctionna à merveille. Le sortilège ricocha et elle se retrouva précipité dans un couloir qui n’était pas le sien. Celui-ci était sombre et de longues fissures lézardaient les murs. Elle franchit, alors, la porte fasse à elle et se retrouva, alors, dans un endroit qu’elle ne connaissait pas. Elle n’était sûr que d’une seule chose : Cela se passait encore à Poudlard. La pièce ressemblait à une ancienne salle de classe qui, visiblement, ne servait que peu. Un petit groupe d’élèves de tous âges se trouvaient présents. Ils étaient tous de Serpentard. Paradoxalement, c’était une enfant qui semblait donner les consignes… Sol la reconnue après un instant de doute : C’était Desiderata à onze ans. Déjà à l’époque, elle était un petit génie de la magie noire et avait ouvert son club en secret. Dans un coin, une autre petite fille, un peu plus âgée, était en train de lire un épais grimoire en silence… C’est alors qu’un garçon donna du poing sur la table et la fille qui était en train de lire leva deux yeux marrons vers le concerner… La fille au grimoire se trouvait être Magdalena, elle-même enfant. Le garçon, quant à lui, devait avoir une quinzaine d’années.

A la grande surprise de Sol, mise à part ce « boom » qui lui avait semblé étrange, il n’y avait aucun son audible… Juste une sensation de son. C’était comme entendre à travers la peau et c’était une sensation bien étrange. Malgré tout, la blondinette comprenait sans mal pourquoi on pouvait se rebeller contre Desiderata : Quel adolescent laisserait une fillette lui apprendre quoi que ce soit ?

Si la blondinette s’agaçait, le garçon avait la main sur sa baguette. Il allait la dégainer quand, soudain, il se figea, une expression de stupeur sur le visage… Cela pouvait ressembler au maléfice du saucisson sauf que le jeune homme resta figé dans cette position… Un liquide coula dans son pantalon jusqu’à ses pieds, signe qu’il subissait une douloureuse contraction de tous les muscles de son corps, y compris de sa vessie… C’était Lena qui était à l’origine de ce sortilège. La petite fille innocente que tout le monde appréciait à l’école tenait à présent sa baguette, un aspect féroce sur son visage et un éclat rouge dans le regard. L’ami du garçon en question essaya à son tour de l’attaquer mais grâce à son apprentissage des sortilèges informulés, elle fut plus rapide et relâcha sa prise sur l’un pour lancer un second sortilège qui brisa net le bras du second garçon… Ces deux sortilèges n’étaient pas essentiellement de magie noire mais leur brutalité et leur animosité les rendaient interdit à lancer à sur qui que ce soit. De plus, les deux pouvaient être remplacé par des sortilèges moins douloureux et moins dangereux. Lena semblait, pourtant, particulièrement douée. La protégée de Desiderata murmura les seuls mots audibles de ce souvenir :

« Allez-vous-en. »

Et les garçons prirent la fuite… Cependant, Desiderata leur lança un autre sortilège et ils s’effondrèrent. L’enfant regardait la préadolescente avec intérêt mais, aussi, et c’était tout nouveau, avec une forme de reconnaissance et de confiance… Soudain, une main se posa sur l’épaule de Solveig… C’était encore Magdalena, mais l’adulte… Elle la regardait avec des yeux rouges, pleins de colère, alors qu’elle la sortit de force de ce souvenir qu’elle aussi aurait voulu garder privé.

 

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