Careful What You Wish For // Minerva - Page 2



 
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Careful What You Wish For // Minerva

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Juin - 16:27



Careful What You Wish For

« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Étude des Runes, 22 décembre 1942.

Gellert se tenait toujours à moitié avachi sur son fauteuil, ne quittant pas Minerva de son regard asymétrique. Il n’était pas celui en position de force mais maintenir ses yeux tout aussi perçants que ceux de son interlocutrice lui permettait d’entretenir un rapport plus égalitaire. Peut-être finirait-il par prendre l’ascendant. Sa plaidoirie avait été difficile à prononcer et pourtant nécessaire. Il se sentait désormais humilié, mis à nu, de devoir avouer des choses qu’il n’avait jamais avoué à personne, pas même à lui-même, en quarante ans à quelqu’un qu’il ne connaissait que depuis quelques mois et qui était vraisemblablement hostile à son égard. Cependant, il savait que c’était néanmoins la seule chose à faire. Que même s’il venait de livrer le plus lourd secret de l’existence des deux plus grands sorciers, il n’avait pas eu d’autres issues que celle-ci. Il espérait qu’Albus comprenne et ne lui en veuille pas. Après une telle discussion avec Minerva, Gellert n’était pas sûr de supporter la désapprobation de son amant qui devait tout entendre. Il eut alors un léger soupir, seule expression qu’il laissa paraître malgré son visage toujours aussi impassible et froid. Minerva était restée silencieuse durant tout son monologue mais le mage noir avait pu noter quelques réactions étranges.

Elle avait rougi. C’était une manifestation rare chez une femme d’une telle austérité. En réalité, il ne pensait même pas cela possible chez elle. Et ses joues étaient devenues cramoisies suite à son aveu sur l’amour commun qu’il partageait avec Albus. Par ailleurs, au début de leur conversation, elle avait employé les termes cordiaux de « Professeur Dumbledore » avant d’utiliser de manière plus personnelle son prénom. Il y avait quelque chose qui clochait. Gellert savait que son amant et elle nourrissaient une grande amitié sincère et franche sans ambiguïté… ou presque. Elle reprit alors la parole tandis qu’il se redressa sur son fauteuil, daignant ôter ses pieds nus de son bureau. Il ne l’interrompit pas, la laissant palabrer, s’égarer parfois dans des justifications qui ne lui semblaient pas avoir lieu d’être. Elle qui allait si droit au but d’ordinaire, pourquoi s’embêtait-il à se justifier que la relation entre deux hommes ne l’importunait guère ? Elle parla alors des deux élèves témoins, confirmant les suspicions de l’ancien mage noir. Non il n’irait pas les effrayer. En revanche, il aimerait quand même leur parler pour s’assurer de leur silence. Le fait qu’il sache devrait déjà les rendre plus enclins à lui obéir, même s’il ne voulait pas les brusquer.

Puis elle lui indiqua qu’elle ne le lâcherait pas des yeux, ce à quoi Gellert répondit par un simple haussement de sourcils. Qu’elle le fasse, il n’avait pas peur. Il n’avait rien non plus à se reprocher. Il connaissait ses intentions et savait qu’il ne voulait que le bien de l’homme de sa vie. Les seules choses qu’elle pourrait capter seraient des regards amoureux et des sourires indélébiles. Elle assura ensuite vouloir protéger Albus de lui quoiqu’il arrive, préoccupée par la confiance aveugle qu’il semblait accorder au plus grand mage noir du siècle. Ce dernier ne comprit pas pourquoi la sorcière agissait comme un tel chien de garde avec le professeur de Métamorphoses. Pourtant, la réputation de celui-ci le précédait. Il était tout à fait capable de se défendre lui-même. Il ne se vexa quand elle continua de l’accuser d’être indigne de confiance. Oui, ses crimes jouaient évidemment contre lui et la rédemption totale n’allait pas s’acquérir d’une manière si simple. Pourtant, il se sentit quelque peu piqué au vif et il sembla avoir l’illumination du comportement si protecteur de Minerva. Car il savait que dans sa situation il aurait fait exactement la même chose. Il fronça alors les sourcils et dit d’une voix posée et basse, oubliant même Albus à côté qui ne pouvait certainement pas l’entendre, comme un murmure destiné à lui-même :

— Vous l’aimez…?

Il resta interdit quelques secondes, épiant la moindre de ses réactions. Encore une fois, il bluffait. Se sentant un peu grisé par sa première victoire concernant O’Sadhbh et Bishop, il voulait pousser un peu plus Minerva un peu plus dans ses retranchements et ainsi recouvrer la supériorité dans ce bras de fer. Cependant, il avait beaucoup d’estime pour la sorcière, malgré l’accusation qu’elle lui portait. Il ne voulait pas détériorer plus ses relations avec elle. Il hocha la tête et se leva.

— Ne me répondez pas, cela ne me regarde pas.

Il s’approcha d’elle et se planta devant elle, le visage entre l’ennui, la gêne et un léger agacement.

— Écoutez, Minerva, je ne ferai rien à O’Sadhbh ni Bishop. Je n’irai pas les effrayer parce que leur simple crime a été de se promener dans un endroit qui était dédié aux élèves. Je tiens néanmoins à leur parler afin de m’assurer qu’ils garderont ce secret. Cela ne me dérange pas si vous souhaitez être là pour me… superviser. Si cela peut vous rassurer, une personne dans le château a tenté de m’assassiner, je sais très bien qui c’est, et je ne suis pas allé la voir pour lui demander d’arrêter. Je comprends sa colère à mon égard comme je comprends également vos suspicions.

Il marqua une pause et soupira légèrement et baissa les yeux brièvement.

— J’aimerais vous prouver ma bonne foi. Vous convaincre qu’Albus n’est pas en danger, que cette école n’est pas en danger. Car cela est la pure vérité. Pas à cause de moi directement, en tout cas. Aussi incroyables que cela puisse-t-être, mes intentions à son égard ne sont que bienveillantes. Azkaban m’a pris une partie de moi et j’ai l’impression que c’était la pire.

Il tenta un sourire désolé.

— S’il vous plaît, restons-en là. La conversation n’a été agréable pour personne, inutile de nous infliger cela plus longtemps. Nous nous retrouverons plus tard dans la journée, si vous le voulez bien.

Ses bras dans le dos, il hésita à lui proposer de lui serrer la main mais il craignait qu’elle ne prenne cela pour une provocation. Il resta donc silencieux, le visage calme et apaisé, le regard toujours dans le sien et n’ajouta pas un mot.
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Minerva McGonagall
Minerva McGonagall
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Juin - 17:57



Careful What You Wish For

« TBureau d'Arithmancie »

20 Décembre 1942

Minerva tâchait de ne pas fixer son regard sur les jambes nonchalamment étalées sur le bureau professoral, les pieds nus exposés à son visage dont la rigidité d'apparat perdait de sa superbe, à présent qu'une chaleur cramoisie lui empourprait les joues. Cette discussion avait sans doute été la plus gênante et la plus intime de toute son existence, et Gellert Grindelwald aurait sans doute été la dernière personne avec qui elle aurait désiré la partager. Toutefois elle s'y était astreinte, considérait qu'elle avait fait son devoir, y perdant de la dignité et de l'amour-propre, certes, mais Grindelwald sachant à quoi s'en tenir avec elle. Il pouvait feindre la nonchalance qu'il voulait. Ses airs de grand prince capricieux ne l'impressionnait pas. Et si Albus l'aimait vraiment, alors il y'avait vraiment de quoi s'inquiéter. Et une personne à la tête froide et exempte de sentiments pour l'assassin notoire qui lui faisait insolemment face ne serait pas de trop.

Et si elle croyait en avoir fini avec l'humiliation, Minerva n'était pas au bout de ses surprises. Si il était vrai que le sinistre Gellert Grindelwald était un des plus époustouflants sorciers de son époque, il le prouvait encore là, à sa clairvoyance, extra-lucide, brillante mais déplacée, avouant tout haut ce que Minerva n'avait jamais avoué à personne, trahissant son secret qu'il dévoilait dans un murmure, exempt de cette élégance raffinée dont il se targuait. Le couperet en aurait fait vaciller beaucoup d'autres, mais pas elle. Minerva resta droite, roidie dans son dignité outragée, drapée dans sa fierté insultée par l'indécence du mage Autrichien qui ne savait pas se taire :

- Je vous demande pardon ?

Si sa voix ne tremblait pas, la fermeté était devenue plus cave, rauque presque, ne parvenant pas à réaliser qu'un secret si bien conservé au fond de son cœur durant une décennie se voit être craché à son visage avec une telle indélicatesse. Il la fixait, comme pour se délecter des effets de son insolence éhontée sur son visage dont aucun muscle ne tressaillit. Ses joues qui avaient rougi, encore, prouvaient à elles seules à quel point il avait eu raison. Et lorsque s'échappa de ses lèvres perfides ce qui semblait être une tentative de se rattraper, ou peut-être une énième raillerie, sa voix avait recouvré un peu de sa fermeté :

- En effet, cela ne vous concerne pas.

Puis il se leva pour s'approcher d'elle. Minerva ne bougea pas d'un cil, les bras croisés devant elle. Puis, de nouveau, il parla. Il ne comptait pas effrayer les deux étudiants innocents, mais tenait à discuter de la situation avec eux. Minerva fronça les sourcils, un air désapprobateur sur le visage. O'Sadhbh semblait apprécier son Professeur, mais cette froussarde de Bishop risquait de mourir de peur. Peut-être ferait-elle effectivement bien d'être là, en effet. La suite était toutefois plus étrange. Quelqu'un aurait tenté de l'assassiner, ici, au château ? Ce n'était pas un Professeur, de cela, elle était certaine. Il y'avait toutefois et malheureusement quelques élèves qui avaient des griefs personnels suffisamment graves envers Grindelwald pour motiver une tentative d'assassinat. Mais de là à la concrétiser ? Un élève serait-il assez suicidaire pour s'en prendre au mage noir le plus dangereux de son époque ? La probabilité que ce même mage noir reste indifférent à une tentative d'atteinte à sa personne paraissait, de plus, quasi nulle. Minerva l'interrompit :

- Je ne sais pas ce que vous racontez comme histoire, Grindelwald, mais si il y'a un apprenti assassin entre ces murs, peut-être devriez vous le signaler, même si il a agi contre vous.

Mais il ne lui laissa guère le temps de continuer. Il ouvrit de nouveau la bouche, et cette fois-ci, c'était ces belles paroles dont il avait le secret, ce flot de boniments qui fit de nouveau froncer les sourcils de Minerva. Agacée, le petit sourire contrit de Grindelwald ne parvint pas à étioler son ressentiment :

- Epargnez-moi vos belles paroles, s'il vous plaît. Vous prouverez votre bonne foi en faisant le bien dans cette école, et seul le temps et votre loyauté envers elle et celui qui vous a sorti de là vous fera gagner la confiance de tous.

Etrangement, Grindelwald semblait plus serein. Comme si il s'était libéré d'un fardeau, et que, dans cette pénible conversation avec Minerva, il avait trouvé un exutoire à ses sentiments trop enfouis. Comme si la franchise sans ambages de sa jeune collègue lui permettait lui aussi de s'ouvrir, et de parler sans phares, quand tout le monde baissait les yeux sur son passage. Et la politesse de sa requête, dont elle partageait le désir, la convainquit d'y accéder :


- Vous avez raison. J'ai dit ce que j'avais à vous dire, après tout. Alors à plus tard, peut-être.

Minerva, elle, n'eut aucun sourire lorsqu'elle prit congé. Ne pensant qu'à aller noyer dans une soirée entre femmes son chagrin et sa mortification, elle songeait à attendre le déjeuner, pour inviter sa collègue Camila, toujours partante pour une noyade dans les tréfonds ambrés du Whisky Pur-Feu des Trois-Balais.
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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Juin - 19:37



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« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Étude des Runes, 22 décembre 1942.

Minerva n’avait pas semblé apprécier du tout la réflexion faite à voix haute par Gellert et qui lui avait échappé. Cependant, au vu de sa réaction, il avait visé juste une nouvelle fois. Peut-être aurait-il voulu se tromper. Son manque de tact ou alors ce moyen de pression involontaire venait de détériorer un peu plus sa relation avec la brillante sorcière. Il eut une moue déçue et agacée. Cela arrivait rarement que sa parole dépasse sa pensée. Mais l’urgence de la situation venait de lui faire faire une erreur dans l’entretien de sa relation avec Minerva. Tant pis. De toute façon, il lui serait impossible de se faire apprécier par tous. Son regard furieux alors que Gellert, pour une fois, n’appelait qu’à la paix. Pourtant, ses yeux demeuraient doux, encaissant les éclairs que ceux de sa collègue lui lançaient. Il n’ajouta rien de plus sur le sujet. C’était un secret qu’il garderait pour lui même s’il y avait bien moins de valeur et de conséquences que celui que détenait Minerva. Il n’avait pas spécialement voulu la provoquer mais les faits étaient là et il ne pouvait que s’en vouloir pour cela désormais. Le voilà haï par une personne qu’il n’aurait pas voulu se mettre à dos.

Elle ne sembla pas non plus approuver le fait qu’il désirait parler aux deux élèves de sixième année. Pourtant, cette fois-ci, qu’elle le veuille ou non, il le ferait. Il devait s’entretenir avec les deux témoins et s’assurait qu’aucune information compromettante sur les deux sorciers les plus puissants du monde magique ne s’ébruite. Cela ne le dérangeait pas que Minerva soit dans son dos. En réalité, il préférerait que ce soit elle qui surveille ses faits et gestes plutôt que les Aurors. Au moins, sa geôlière aurait des conversations intéressantes, au-delà de leurs différents concernant Albus et la sécurité du château. Car elle était une femme érudite et pleine de culture et de savoir, en plus d’avoir un sens du devoir sur développé. Gellert l’appréciait réellement. Il était heureux de la savoir présente au sein de cette école. Par ailleurs, il savait qu’elle était destinée à avoir un poste prestigieux à Poudlard, reprenant sûrement le titre d’adjointe à Dumbledore quand celui-ci serait directeur. Et cela était mérité. De par son sens implacable de la justice, son grand sens de la pédagogie et de sa rigueur à toute épreuve. Non, Gellert n’avait que du respect pour cette femme qui était venue le braver.

Elle sembla dubitative quand Gellert aborda brièvement le cas Asbjørnsen sans mentionner le nom de cette dernière. Pourtant, il n’invitait rien. La jeune orpheline qui l’accusait – à tord – d’avoir tué ses parents avait un grief flagrant contre lui. Il s’était penché sur ses origines, son cas et se souvenait de cette famille de Moldus tuée par un de ses hommes sans sa permission. Même s’il avait vengé leur mort, il n’avait pu redonner à cette enfant ses parents morts par les débordements de sa cause. Mais il n’avait pas voulu en parler. Ce genre de réaction à son égard était prévisible et il ne voulait pas donner plus de tourments à cette enfant qu’elle n’en avait déjà. Donc, quand Minerva lui suggéra de reporter cette tentative d’assassinat, il hocha négativement la tête. Cela n’en valait pas la peine. Il préférait l’adolescente tranquille. Peut-être se trompait-il et qu’un jour, il ne parviendrait pas à déjouer son plan meurtrier mais qu’importait. Il aviserait à ce moment-là, comme il l’avait déjà fait. Lors de sa plaidoirie afin de prouver ses bonnes intentions, Minerva sembla de marbres, les sourcils froncés, encore une fois. Cela ne semblait pas avoir fonctionné, ne se laissant guère endormir par ses paroles pourtant sincères.

Elle coupa court à la conversation mais sembla pourtant lui accorder une chance. Malgré la pénibilité de cette entrevue, elle lui donna du temps pour prouver ses dires et sa loyauté envers Poudlard et Albus. Il releva légèrement et instinctivement le menton, comme pour se donner un air plus sérieux, plus droit, moins nonchalant. Oui, il allait besoin du temps pour effacer ces crimes passés. Lui qui était de nature très impatiente, il allait relever un grand défi que celui d’apprivoiser Minerva. Cette dernière le salua et prit congé. Gellert la salua poliment de la tête avant de lui ouvrir galamment la porte et de la refermer derrière elle. Il s’appuya alors contre elle et soupira un grand coup ne réalisant pas encore ce qu’il venait de se passer, ou le refusant. Le visage froid et fermé, se répétant effroyablement les mots « ils savent » dans sa tête, il reprit la direction de la porte de sa chambre afin d’y retrouver l’homme de sa vie. Il ne fut guère surpris de retrouver son amant derrière le battant en bois, habillé, sa baguette dans la main. Gellert s’en moqua et le regarda un instant, l’air grave et abattu. Puis finalement, il prit dans ses bras et le serra fort contre lui.

— Je ne veux pas qu’ils nous séparent.

Le ton était froid, sifflé, la pression redescendant doucement, son sang cessant de bouillonner. Il avait l’impression que tous les bienfaits de cette nuit réparatrice s’étaient envolés. Il était nauséeux et lessivé, s’agrippant un peu plus à l’homme de sa vie.

— J’ai peur que Bishop parle au détour d’une conversation, que l’information lui échappe. Elle n’est pas méchante mais…

Il soupira profondément, regardant fixement devant lui, les yeux posés sur le plateau du petit-déjeuner qu’ils avaient abandonné. Ses mains se refermèrent sur la chemise d’Albus. La voix tremblante d’une rage qui ne demandait qu’à sortir, il siffla :

— Je te jure que le premier qui viendra nous chercher des ennuis va le regretter. Il est hors de question qu’on te retire à moi. Je préfère mourir que d’être loin de toi à nouveau.

Le regard dur et ampli de colère, il essaya de calmer ses émotions qui le submergeaient que maintenant. S’il était parvenu à rester calme auprès de Minerva, sa rage explosive reprenait doucement son dû, nourri par une peur qui ne faisait que le rendre plus agressif.
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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Juin - 20:19



Careful What You Wish For

« Salle d’Etude des Runes »

22 Décembre 1942

La silhouette grave de Gellert apparut sur le seuil de la chambre à la seconde où Albus se décidait à poser la main sur la poignée. Un regard tendre et désolé sur son homme, qui aurait sans doute pâli si cela lui avait été physiquement possible. Il semblait dévasté. Au delà de l’inquiétude, plus proche de la panique et du désespoir que du tracas rationnel et mesuré qui tenaillait désormais Albus. En plus d’un embarras qui mortifiait sa pudeur et sa discrétion qui avait forgé sa réputation d’homme secret. Mais la terreur affolée de son amant était à elle seule un motif de profonde angoisse. Le sage patriarche n’était que trop bien placé pour savoir que ses réactions pouvaient être explosives, démesurées, lorsqu’on le confrontait à la peur et à la réalité de ses émotions. La sentence fut lâchée, enfin, d’un ton fermé et capricieux d’enfant effrayé à l’idée qu’on lui enlève quelque chose sans lequel il ne se sentait pas la force de vivre.

Gellert l’avait pris dans ses bras dans une étreinte sourde, désespérée, qui fendit le cœur d’Albus. Cet ordre boudeur et affolé, ses doigts qui s’accrochaient sa chemise avec la force du désespoir, comme si l’on s’apprêtait à lui arracher son homme dans la seconde, convainquit Albus que c’était à lui d’être le roc. Doucement, sa main glissa dans le creux de son homme, l’autre lâchant sa baguette qui ne lui servirait pas, glissant dans la toison lunaire de ses cheveux dépeignés, ses doigts s’y entrelaçant avec la douceur extrême de celui qui s’efforce de ne pas briser la fragilité de l’homme au creux de ses bras. Il évoquait ses peurs dans une litanie insatiable, desinhibé par l’effroi, lui à qui d’ordinaire il fallait arracher les sentiments d’entre ses lèvres froides et les déchiffrer sur la stoïcisme de sa roide beauté.

Et la peur atteint son paroxysme, cédant la place à ces colères terribles dont il sentait les prémisses, sentant la frêle silhouette de son homme trembler dans ses bras, l’écoutant éructer qu’il affronterait le monde et se laisserait mourir, si quelqu’un s’opposait à leur union. Albus n’avait pas bougé, ses doigts s’entrelacant toujours à sa chevelure de soie, sa paume contre le creux de son dos ;

- Gellert…Regarde-moi…

Ce n’était qu’un murmure, y ayant insufflé une douceur infinie, mêlée d’une certaine fermeté, tandis qu’il se détachait doucement, pour pouvoir plonger ses yeux au fond des siens. Sa main était restée au creux de son dos, pour ne pas le lâcher, tandis que l’autre attrapait ses doigts blancs, les serrant avec la fermeté rassurante de celui qui prend les choses en main :

- Te souviens-tu, Gellert, de cette matinée dans la salle de musique ? Tu m’as dit que tu croyais en moi. Alors crois en moi. Je ne laisserai personne nous séparer. La main qui avait agrippé ses doigts les lâchèrent pour glisser sous son menton, et redresser son visage vers le sien : -Tu m’entends Gellert ? Je ne laisserai personne nous séparer. Je te le promets.

Albus récupéra la taille fine qu’il garda précieusement au creux de sa paume, posant un baiser léger sur les lèvres tremblantes d’effroi et de rage :

- Je crois que la bienveillance de Mlle Bishop est très mésestimée. Nous aurions pu tomber sur bien pire, et je suis certain qu’elle ne nous causera pas de tort. Mais il est vrai que, si nous sommes les deux plus puissants sorciers de notre époque, nous faisons toutefois de bien piètres amants secrets.

Albus tenta un tendre sourire, attirant la taille fine contre lui, posant à nouveau ses lèvres contre les sienne, brièvement, comme la caresse d’une brise légère. Son visage avait recouvré une gravité mélancolique lorsqu’il reprit la parole :

- Ne me parle plus de mourir. N’oublie pas que tu es à moi, et que tu ne peux pas escompter t’arracher à moi de la sorte sans que j’ai mon mot à dire. Ensuite, mon amour, du calme. Minerva est abrupte et franche, mais elle ne fera jamais rien contre moi. J’ai une confiance aveugle en elle. Si elle nous avait voulu du mal, jamais elle ne serait venue te confronter. Il s’agit de loyauté dans son esprit droit fier. Veux-tu que je te dise ? Que le jeune O’Sadhbh l’ai choisie elle est une chance inouïe. Je lui confierai volontiers ma propre vie.

Cette fois ci, Albus attira la taille frêle contre lui, le pressa contre son cœur, posant un baiser sur ses cheveux tandis que ses bras l’enlacaient de leur tiède et rassurante étreinte. Ses lèvres tout contre son oreille, son ton avait repris ces intonations mutines qui lui seyaient si bien, quand son souffle vint agacer la peau diaphane :

- A présent le grand Albus Dumbledore voudrait achever le somptueux petit-déjeuner que le plus beau des hommes lui a préparé. Et l’intéressé va le raccompagner au lit pour le déguster avec lui.

Albus eut un sourire taquin et tendre, récupérant ses doigts blancs, y déposant un baiser, l’attirant vers les draps froissés et tièdes qui les rappelaient, parce que rien n’exigeait leur présence ailleurs, parce que leur petite paradis leur avait été trop abruptement arraché, parce qu’il mourrait d’envie de ses bras et de cette accalmie de bienheureux qu’ils avaient eu tout à l’heure avant qu’encore une fois, quelqu’un vienne leur expliquer à quel point la pureté de leur amour n’avait pas le droit d’exister.
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Juin - 16:33



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« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Étude des Runes, 22 décembre 1942.

La voix d’Albus lui demanda de le regarder mais Gellert préférait garder son regard fixé sur le lit aux draps défaits. L’éternelle flamme de rage scintillait à nouveau au fond de ses iris, accrue par la peur qui lui serrait le ventre et le cœur, faisant battre ce dernier plus que de raison. Panique et agressivité se mélangeaient mal maintenant que son sang, parvenu à rester froid face à Minerva, se mettait à bouillir d’angoisse. Préférant fermer ses yeux, cachant le brasier de sa rage aux rayons de la douceur matinale, il soupira profondément, longuement. Son corps tremblait, il le sentait. Une partie de lui voulait s’arracher de l’étreinte d’Albus et allait réduire au silence tous ceux qui savaient. Réaction primitive, impulsive et instinctive qui n’apporterait rien de bon à personne, il le savait. La respiration erratique, il s’accrochait avec force à son homme seul ancre efficace qui lui permettait d’éviter de sombrer à nouveau dans les abîmes de ses propres démons. Il laissa la douce chaleur d’Albus l’envelopper, chassant la froideur glaçante de sa propre colère, se concentrant sur le rythme lent et régulier de sa poitrine qui se soulevait calmement contre la sienne, de ses mains douces se mêlant à ses cheveux.

Puis l’étreinte salvatrice se détacha légèrement et Albus plongea son regard azuré dans les yeux rougis de rage de Gellert. Ses doigts quittèrent ses cheveux pour venir s’emparer doucement de sa main. Fermement, le repenti les serra entre les siens, le regard dur, la mâchoire crispée. Son amant lui demanda de croire en lui, comme il lui avait demandé quelques semaines plus tôt. Sans broncher, il continua de l’écouter parler. L’écouta lui promettre que personne ne viendrait les séparer, qu’il les protégerait. Si cela apaisa une partie de Gellert, sa fierté, quant elle, se rebiffa. L’humiliation par Minerva lui faisait toujours mal mais se savoir être sous l’égide d’Albus lui était déplaisant. Il n’avait jamais eu besoin de personne pour couvrir ses arrières et le voilà maintenant obligé de s’en remettre à son homme pour cela. Mais était-ce vraiment un crime ? Était-ce vraiment grave, après tout ? Lui seul avait le pouvoir de changer certaines choses au sein du Ministère. Il avait une influence certaine, même sur les badauds qui s’amusaient à le discréditer, des inconscients qui sous-estimaient la puissance magique de Dumbledore. Il espérait vraiment qu’il tiendrait ce qu’il disait. Comme pour l’encourager à tenir cette promesse, les poings de Gellert se refermèrent fermement sur sa chemise, les yeux toujours ancrés dans les siens.

Les mains sur sa taille, Albus l’attira un peu plus à lui et déposa un rafraîchissant baiser sur ses lèvres. Ce contact calma instantanément le feu de colère qui grondait en lui, laissant sa terreur s’endormir, fit ralentir le tremblement de ses membres. Personne n’oserait venir leur chercher des ennuis à tous les deux. Ils étaient liés, unis, rien n’y personne ne pourrait les séparer, Albus avait raison. Il ne devait pas se tromper non plus sur les intentions de Bishop. Après tout, il l’avait comme élève depuis six ans désormais, il la connaissait bien mieux que lui. Sa remarque sur les mauvais amants secrets qu’ils faisaient lui arracha néanmoins un sourire amusé. Il avait raison. Cela n’avait pas durer longtemps avant que quelqu’un ne les coince. Mais leur amour c’était retrouvé être bien trop dévorant pour pouvoir y résister. S’il regrettait de ne pas avoir pris plus de précautions, cet instant passé avec lui sous la neige était l’un des plus beaux de sa vie. Après un nouveau baiser, Albus s’amusa à lui rappeler que le repenti était sa propriété et qu’il aurait un mot à dire sur un éventuel sacrifice désespéré. Avec un soupir faussement désespéré, Gellert sourit de plus belle avant de poser sa joue contre sa clavicule, son nez venant chatouiller sa barbe.

Puis Albus se remit à parler, disant qu’il confierait sa vie à Minerva et qu’ils n’avaient pas à s’inquiéter de son silence. Le sourire de Gellert disparut. Il espérait que son homme dise vrai. Il en avait plus qu’assez de devoir se cacher, d’essuyer des remarques concernant sa relation avec Albus, même si les dernières dataient de plus de quatre décennies. Il était éreinté, fatigué qu’on lui attribue de mauvaises intentions alors qu’elles n’avaient été plus pures qu’à ce jour. Qu’on vienne le provoquer sans arrêt, telle une bête en cage qui n’avait rien demandé afin de le faire réagir et s’étonner ensuite de voir l’agressivité dont il était doté. Il pressa un peu plus le corps d’Albus contre le sien, se noyant dans sa chaleur, le laissant lui embrasser les cheveux avec douceur. Son amant le réclama au lit, afin de finir ce petit-déjeuner trop brusquement interrompu. Gellert eut un sourire doux, se redressa et déposa un baiser sur ses lèvres. Sans rien dire, le regard doux et taquin, il prit sa main et l’emmena jusqu’au lit dans lequel ils s’allongèrent à nouveau. Mais Gellert n’avait pas faim. Au lieu de cela, il préféra se blottir contre son homme, attendant que sa crise sourde de panique et de rage s’estompe.

— J’espère que tu dis vrai. Mais si jamais quelqu’un vient nous demander des comptes, je ferai ce qu’il faut pour rester près de toi, mon amour. Tu es à moi tout autant que je suis à toi.

La joue à nouveau sur son épaule, il posa une main sur sa cuisse et le finir de manger son petit-déjeuner. Blotti tout contre lui, il se moqua de penser qu’il avait besoin d’Albus pour tenir bon, pour ne pas sombrer à nouveau dans ses anciens travers. Si avant, il avait honte de l’amour qu’il éprouvait pour cet homme, il se rendait maintenant compte de la force que cela lui donnait, malgré ce que tous disaient. Il était évident que beaucoup de sorciers serait contre une telle relation que ce soit par leur nature ou par leur rôle dans la société magique. Mais Gellert s’en fichait désormais. Albus était l’homme de sa vie et celui qui comptait les séparer avait déjà un pied dans la tombe.

— Tu me ferais une tartine, s’il te plaît…? N’hésite pas à y aller franchement sur la confiture.

Toujours lové contre lui, il ne comptait pas bouger un muscle, un sourire insolent aux lèvres. Comment avait-il pu être assez stupide pour se refuser un tel bonheur à ainsi se faire dorloter par le meilleur des hommes ?
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