Careful What You Wish For // Minerva



 


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Darragh O'Sadhbh
Darragh O'Sadhbh
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MessageSujet: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeMer 15 Juin - 12:47



Careful What You Wish For

« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Arithmancie, 20 décembre 1942.

Poudlard s’était calmé, vidé de la quasi totalité de ses élèves, tous rentrés chez eux. Darragh, lui, était resté, et avait regardé ses amis repartir dans leurs familles pour quelques semaines. La salle commune de Serdaigle, d’ordinaire calme, était devenue aussi silencieuse qu’un mausolée. Seuls deux trois élèves restaient, hormis lui et Asbjørnsen. Cependant, quelque chose de grave tracassait l’esprit du sage et calme O’Sadhbh. Si le Bal avait été un moment assez agréable dans l’ensemble, malgré l’effort d’obligatoirement se mêler à une foule trop dense, ce qu’il avait aperçu avec Aurora lui courait dans l’esprit. S’il avait encore du mal à comprendre ce que cela signifiait vraiment, il réalisait néanmoins les conséquences gravissimes qu’une telle relation entre les deux sorciers les plus puissants du monde pouvaient avoir. Il ne pensait pas que Grindelwald puisse-t-être encore belliqueux. Le jeune Serdaigle avait confiance en Dumbledore et se doutait qu’il ne prendrait pas le moins risque pour Poudlard. Cependant, et si leur directeur avait été victime d’un quelconque sortilège ? Un poison qui l’aurait poussé à faire ce geste… bizarre entre deux hommes. Aurora semblait avoir été plus excitée et enthousiaste face à ce secret qu’ils partageaient, mais Darragh peinait à comprendre vraiment pourquoi et il devait avouer que cela le frustrait légèrement.

Si Aurora lui avait pourtant demandé de garder le silence, ce qu’il arrivait à faire en temps normal, il estimait en revanche que cela était bien trop dangereux de fermer les yeux et de ne prévenir personne. Il passa son week-end à s’interroger, se demandant si le fait de cafter n’énerverait pas Aurora contre lui. Ils s’étaient légèrement rapprochés durant le Bal de Noël, il craignait que sa délation ne lui apporte que son courroux. Et pourtant, il lui fallut choisir ce qu’il estimait juste. Le sourire et l’attention de la jolie Poufsouffle valait-il plus que la sécurité du monde sorcier ? Si Grindelwald avait de mauvaises intentions et assassinait Dumbledore, qu’adviendrait-il du monde de paix qu’ils connaissaient ? Enfermé dans la salle commune de Serdaigle, sous le regard intrigué et froid d’Asbjørnsen qui devait le prendre pour un fou à faire les cent pas, changer de place, de position toutes, les cinq minutes, nerveux, il avait ruminé, posant le pour et le contre entre son cœur d’adolescent et son esprit juste et pragmatique. Finalement, dimanche soir, avant le dîner, il prit sa décision et sortit brusquement de la salle commune de Serdaigle, sous le regard excédée de sa camarade de septième année.

Il espérait que, comme depuis le Bal de Noël, Grindelwald ne se présente pas aux repas quelque peu intimes des vacances. En effet, samedi midi, Darragh ne s’était pas senti à l’aise en voyant Dumbledore et le professeur de Runes assis non loin l’un de l’autre même s’il devait se rendre à l’évidence que quelque chose n’allait pas entre les deux hommes. Craignant que quelque chose se trame, il s’arrêta un instant dans les escaliers. Aller le dire, c’était une chose, mais à qui ? Le professeur Slughorn ? Celui entretenait de très bonnes relations avec les deux professeurs et Darragh l’entendait déjà dire qu’il avait mal vu et qu’il se faisait des idées. Un rire léger et il serait passé à autre chose, à mi-chemin entre le déni et l’insouciance. Le directeur, alors ? Dippet était malheureusement inaccessible récemment, devenant plus affaibli et dur de la feuille. Il n’était même pas sûr qu’il comprenne vraiment ce que Darragh tenterait de lui expliquer. Vargas, quant à elle, serait capable de ne pas le prendre au sérieux non plus, accusant peut-être l’hydromel bu pendant le Bal ou une idiotie de la sorte. Il ne restait plus que McGonagall et même si elle n’était pas encore haute dans la hiérarchie de l’école, le jeune élève connaissait son esprit implacable et rationnel, ferme et juste. Ce fut donc à sa porte qu’il frappa, non sans appréhension.

— B… Bonsoir, Professeure McGonagall, excusez-moi de vous déranger, mais il faut que je vous parle de quelque chose…

Il entra alors dans le bureau de sa professeure d’Arithmancie, les yeux baissés, intimidé. En réalité, il ignorait comment la jeune femme allait réagir à une telle nouvelle. Il espérait seulement qu’il soit pris au sérieux. Il essaya de se rassurer, se disant qu’il n’était pas du genre à lancer des rumeurs dans le seul but d’attirer l’attention sur lui. Il ne voulait nuire à personne mais il n’était pas très rassuré d’une telle relation entre ces deux sorciers bien trop puissants pour le commun des mortels. Il s’approcha timidement et referma la porte derrière lui. Il ne manquerait plus qu’un secret pareil tombe dans les oreilles de Peeves. La gorgée nouée, n’osant toujours pas regarder sa professeure dans les yeux, il dit :

— C’est au sujet des Professeurs Dumbledore et Grindelwald…

Il chercha comment faire tourner sa phrase sans que cela ne paraisse trop brute ou improbable.

— Il… Il s’est passé quelque chose entre eux au Bal de Noël.

Il ne se rendit pas compte à quel point sa phrase pouvait être alarmiste. Pourtant, il n’ajouta rien de plus. Peut-être la Professeure McGonagall était-elle au courant, déjà. Cela lui éviterait de décrire cet acte improbable qu’il avait surpris avec Aurora quelques jours auparavant. Finalement, il fronça les yeux et ajouta :

— Avec Aurora Bishop, une élève de Poufsouffle, on les a vus dans le labyrinthe… Ils… s’embrassaient, je crois.

Il fronça les sourcils, trouvant que la phrase sonnait fausse. Il ajouta rapidement :

— Enfin c’est ce que m’a expliqué Aurora. Enfin Mlle Bishop.

Nerveux, il commença à tordre doucement ses doigts entre eux, ayant l’impression de mentir alors qu’il ne faisait que dire la plus stricte des vérités.

— Et je suis venu vous voir parce que j’étais inquiet de cette situation. Il n’y a que Mlle Bishop et moi qui sommes au courant… Enfin je ne l’ai dit à personne et je ne pense pas que Aurora… Mlle Bishop ait eu le temps de le dire à qui que ce soit avant de partir.

Il blêmit en se disant que la quasi totalité de l’école se trouvait dans le Poudlard Express. Il y avait malheureusement une possibilité que la jeune Poufsouffle n’ait pu tenir sa langue dans le train. La nouvelle aurait alors pu se répandre comme une traînée de poudre. Cependant, si toute l’école était au courant, cela serait remonté rapidement parmi les parents, puis dans la presse. Néanmoins, la Gazette du Sorcier ne semblait pas avoir eu vent d’une telle nouvelle. Darragh se rassura alors en se disant qu’Aurora avait peut-être réussi à tenir sa langue… contrairement à lui.
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Minerva McGonagall
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeJeu 16 Juin - 17:29



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« TBureau d'Arithmancie »

20 Décembre 1942

Le déjeuner avait été calme. La frugalité du repas de Minerva avait été nimbée par une accalmie qui la déconcertait toujours. La paix doucereuse qui berçait Poudlard succédait à la tornade du Bal, de l’adolescence surexcitée par les premiers émois amoureux, les toilettes féminines savamment orchestrées depuis des semaines, pour s’achever sur l’apothéose du départ bruyant ; affaires oubliées et cohue qui se précipite aux aurores, mal peignée et hagarde, au seuil de la grande salle. Et enfin ce calme désarmant au début, ce désert salvateur, dont Minerva appréciait désormais chaque grain de sable avec la rareté d’un trésor. Une côtelette d’agneau, un peu de purée et une pomme, et elle avait pris congé des professeurs Dumbledore, Grindelwald, d’Asbjørnsen, de Jedusor et de O’Sadhbh, pour une petite marche en solitaire, avant de prendre le chemin du bureau d’Albus. Presque quotidiens, ces entrevues étaient à mi-chemin entre le travail et la camaraderie. Il s’agissait de ces liens d’affections discrètes mais solides, cimentées par le quotidien et l’amitié farouche qu’il n’y avait guère besoin d’exprimer. C’était ce genre de relation reposante, stable, constante, sur lesquelles on pouvait compter. Et bien qu’elle soit en deçà des véritables desiderata de la jeune femme pour son ancien mentor, elle connaissait le prix de ce genre de lien, et, non sans une certaine sagesse, avait décidé de s’en contenter.

C’est avec la pile de copies de cet homme trop souvent débordé que Minerva était repartie, en plus de plusieurs responsabilités de son poste de Directeur Adjoint sous le bras, se claquemurer dans son propre bureau, et assouvir la masse de travail qu’Albus lui assénait, profitant quelque peu de sa capacité à engloutir toutes sortes de tâches sans broncher. Et lorsque des coups timides furent assenés à sa porte, elle leva la tête, surprise par les heures qui avaient défilé sans mot dire. Après avoir autorisé à entrer, la porte s’ouvrit sur O’Sadhbh, décontenancé et plus timide que jamais, bredouillant et visiblement mal à l’aise ;

- Bonsoir, O’Sadhbh. Eh bien, ne restez pas planté là, entrez et fermez la porte.

Le sage garçon s’exécuta avec la docilité qu’on lui connaissait. Apprécié de tous ses Professeurs, Minerva n’en faisant pas exception, ce ton embarrassé trahissait l’aveu de quelque bêtise qu’elle ne pouvait pas croire de son fait. Lorsqu’il évoqua les noms des Professeurs Grindelwald et Dumbledore, pourtant, ses sourcils se froncèrent sur le garçon dépité et son regard bleu qui fixait la pointe de ses chaussures. Le ton alarmiste et embrouillé ne fit qu’accroître le sentiment de malaise et d’urgence de Minerva qui, sans doute, fut un peu plus sèche que nécessaire envers ce pauvre O’Sadhbh, déjà visiblement en proie à la panique ;

- Eh bien, parlez O’Sadhbh ! Le Professeur Grindelwald a menacé le Professeur Dumbledore ? Vous l’avez-vu s’en prendre à lui ?

Puis vint l’évocation du Bal, et de Bishop, une élève écervelée de Poufsouffle, qu’heureusement Minerva n’avait pas en Arithmancie. Il ne s’agissait pas de ces véritables durs à cuire, ou même d’une rebelle. Mais d’une élève légère, fantasque et dont la légèreté et l’insouciance auraient le don d’exaspérer Minerva. Et bien que ses entorses au règlement se limitent à entraver le couvre-feu pour se promener dans le Parc la nuit, ou vendre les Potions capillaires qu’elle s’amusait à fabriquer, l’intransigeance de Minerva ne les laissait pas passer.

Et puis, la révélation. Cette fois-ci, Minerva le fusilla du regard derrière ses lunettes, les sourcils froncés en une seule ligne, les lèvres minces si pincées qu’elles menaçaient de disparaître. La stupeur immobile l’avait rendue plus austère que d’ordinaire, presque effrayante d’autoritarisme pour ce pauvre O’Sadhbh qui avait déjà blêmi, et qui commençait à se triturer nerveusement les doigts. Minerva avait à peine assimilé l’information, bourrasque incompréhensible à son ouïe frappée de stupeur, et, de fait, ne l’écouta que d’une oreille lui signifier que c’est Bishop elle-même qui lui avait expliqué ce qu’il ne semblait pas comprendre plus qu’elle. Mais lui n’était qu’un adolescent, et Minerva déplorait que lui et Bishop aient été entraînés malgré eux dans cet imbroglio dont elle ne saisissait rien. S’extirpant de son mutisme, elle tenta d’étioler ce ton revêche que la stupeur lui avait fait employer, et une chaise se tira toute seule en face d’elle, devant son bureau ;

- Asseyez-vous, O’Sadhbh. Voulez-vous une tasse de thé ? Et prenez un biscuit.

Sans lui demander son avis, Minerva poussa vers lui une boîte en fer-blanc à motifs écossais, emplis de tritons au gingembre. Sur le crochet suspendu au-dessus de l’âtre, la bouilloire s’était mise à crépiter. Quelques instants plus tard, l’eau frémissante fut déversée dans le creux d’une large théière, de laquelle s’exhala les embruns âcre d’un puissant thé noir, dont elle remplit une tasse à l’élève qui était prostré face à elle, poussant le sucrier vers lui. Avec un dépit sérieux, Minerva renonça à glisser un doigt de whisky dans le sien. Les conséquences s’y prêtaient à merveille, pourtant. A défaut, elle avala une gorgée de thé et poussa un long soupir ;


- Avant toute chose, O’Sadhbh. Etes-vous absolument certain de ce que vous affirmez ? Minerva eut un soupir, posa un peu trop abruptement sa tasse ; Ne vous méprenez pas, j’aurais peut-être mis la parole en doute d’un autre élève, mais pas la vôtre. Mais Mlle Bishop…Elle n’est pas méchante, mais elle est fantasque et passablement écervelée. J’ai vu le Professeur Dumbledore changer la flûte de champagne qu’elle avait dans la main en jus de citrouille ce soir-là. Sans doute son cavalier majeur, De Musset, la lui avait fournie. De fait, ma question est ; avez-vous bu autre chose que du jus de citrouille en sa compagnie ? Aurait-elle pu vous faire boire quoi que ce soit qui aurait altéré votre interprétation de ce que vous croyez avoir vu ?

Car O’Sadhbh n’était ni un menteur, ni un facétieux. Son trouble était réel, et le visage de Minerva tâcha de paraître plus avenant. De toute évidence, il paraissait bouleversé. Ce qu’il avait vu, ou cru voir, le tracassait profondément. Et s’il avait trouvé le courage de venir s’épancher, il était de son devoir à elle d’alléger le fardeau de l’adolescent, qu’il n’avait pas à porter.
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeJeu 16 Juin - 18:57



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« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Arithmancie, 20 décembre 1942.

Darragh se tenait toujours près de la porte. Bien qu’il l’ait refermé derrière lui quand la professeure McGonagall le lui a demandé, il ne bougea pourtant pas d’un mètre, comme si il s’apprêtait à fuir à tout moment. Le ton rude et rêche qu’avait employé la jeune femme pour s’adresser à lui ne le rassura pas pour autant, craignant qu’elle finisse par l’accuser de calomnie. Quand elle lui exigea de parler, il baissa un peu plus les yeux, comme si son menton allait rentrer dans son torse. Pourtant, à sa question il nia frénétiquement de la tête. Non, Grindelwald n’avait pas menacé Dumbledore. Bien au contraire. Les deux étaient tout sourire, comme heureux de s’embrasser ainsi. Et Darragh ne comprenait pas encore tout ceci. Il ne comprenait pas la nature de cette relation, comment deux hommes pouvaient ainsi s’aimer, comme un vrai couple. La seule chose à laquelle il pensait cependant, c’était que cela ne présageait rien de bon pour Poudlard. Les deux plus grands sorciers de leur temps, ainsi complices, ne pouvait qu’avoir des répercussions dramatiques sur l’ensemble du monde sorcier. Et la professeure McGonagall semblait l’avoir compris, du moins, le jeune Serdaigle l’espérait. Mais le pauvre garçon déchanta rapidement.

Si sa professeure ne remettait pas en cause ses paroles, il fit l’erreur de la regarder une fraction de seconde. C’était trop pour voir ses yeux qui le fusillaient, son visage fermé, ses lèvres pincées. Terrifié, ayant l’impression qu’il allait avoir des problèmes pour avoir osé dire une telle ineptie, il déglutit difficilement. Il se demanda même si ce qu’il avait vu était vrai et s’il n’avait pas fait une erreur en venant ici. Les secondes s’écoulèrent, longues, trop longues, où Darragh ne sut si sa professeure prenait le temps d’encaisser la nouvelle ou qu’il attendait tout simplement le feu de son courroux. Pourtant, elle finit par lui ordonner de s’asseoir, lui proposa du thé et un biscuit. Docile, il vint s’asseoir, les cuisses à moitié posées sur l’assise, plus nerveux que jamais. Néanmoins, il se rassura en se disant que sa professeure ne lui aurait jamais proposé une collation si elle comptait le réprimander. En vérité, elle semblait tout aussi dans l’incompréhension que lui. Après l’avoir remercié d’une voix brisée par sa gorge nouée et la timidité qui lui rongeait les entrailles, il goûta un biscuit qu’il ne trouva pas bon mais qu’il se força à manger pour ne pas paraître impoli devant cette femme qui l’intimidait tant. Rapidement, il prit une gorgée de thé pour tout faire couler.

Puis elle l’interrogea, se demandant si Darragh avait été certain de ce qu’il avait pu voir. Il sursauta pourtant quand la tasse de sa professeure s’entrechoqua avec la coupelle. Elle indiqua ensuite ne pas douter de ses propos même si ce qu’il avait décrit paraissait hautement improbable. Et Darragh comprenait. Il comprenait que cela puisse paraître inventé de toutes pièces, que celui puisse paraître invraisemblable que les deux sorciers les plus puissants puissent faire quelque chose d’aussi… étrange. Puis la professeure McGonagall accusa la frivolité d’Aurora, la soupçonnant même d’avoir trop bu et d’avoir voulu corrompre son sage camarade de Serdaigle. Le visage de Darragh se durcit légèrement, sentant une colère sourde qu’il ne se connaissait pas monter brutalement en lui comme si l’injuste accusation de la professeure envers Aurora l’avait rendu furieux. Se rendant compte de l’idiotie de sa pensée, il se calma aussitôt. Elle cherchait juste une explication rationnelle. Et si la jeune Poufsouffle n’était certes pas la plus studieuse des élèves, elle n’était nullement manipulatrice et ni vile. De plus, il n’avait pas tant bu que cela durant la soirée et cela n’avait été que du jus de citrouille, il en était sûr. Il n’était pas habitué à l’alcool, il en aurait reconnu le goût.

— Je… Je suis sûr de ce que j’ai vu… Ils étaient un peu cachés à l’abri des regards mais… Aurora… Mlle Bishop ne m’a rien fait boire, elle m’a juste accompagné. Et puis, elle n’aurait jamais songé à faire quelque chose de ce genre, elle n’est pas comme ça…

Il baissa les yeux, jouant toujours avec ses doigts qu’il tordait doucement. Il espérait réellement que sa professeure la croit mais il ne semblait pas savoir comment tourner de cela de manière à la convaincre.

— Je vous promets que je n’invente rien… Le professeur Grindelwald est un enseignant que j’apprécie malgré son… passé… Quant au professeur Dumbledore, il est aimé de tous… Je ne m’amuserai pas à propager une telle rumeur pour les discréditer tous les deux, je n’en verrai pas l’intérêt… Puis ce serait cruel, stupide et injuste…

Il marqua une pause, regardant la tasse de thé fumante mais qu’il n’avait pas touchée depuis sa première gorgée.

— C’est juste que je suis inquiet si jamais le professeur Grindelwald a toujours de mauvaises intentions…

Il eut à nouveau en tête l’image de ces deux hommes qui s’adonnaient à des gestes qu’il ne pensait réservés qu’aux couples. Penaud, la voix tremblante, il dit :

— Je suis prêt à boire du Veritaserum si vous ne me croyez pas...

Il n’avait rien à cacher. Il faisait simplement ce qu’il lui semblait juste.
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeMar 21 Juin - 11:59



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« TBureau d'Arithmancie »

20 Décembre 1942

Le sage garçon qu’était Darragh O’Sadhbh avait tant mis un point d’honneur à ne pas s’attirer d’ennuis tout au long de sa scolarité qu’il paraissait terrorisé. Et si Minerva était en colère, elle n’était nullement dirigée vers ce pauvre adolescent tourmenté par les répercussions que pourraient avoir ce qu’il avait vu, et dont il n’aurait jamais dû être témoin, et en porter le fardeau. Non, en réalité, Minerva n’était pas encore en colère. Abasourdie, plutôt. Tentant d’éclaircir la situation, et de s’imaginer la scène improbable du grand Albus Dumbledore échangeant un baiser passionné avec l’assassin notoire et le plus dangereux mage noir de son époque, dissimulés dans le labyrinthe destiné aux premiers émois des adolescents, Minerva fronça les sourcils. L’exercice était ardu. Sans nul doute aurait-elle chassé d’un revers de main n’importe quel autre intrigant, lui assénant qu’il pourrait lui coûter cher de distiller de telles inepties sur un des plus grands professeurs de l’école. Mais il s’agissait d’O’Sadhbh. Garçon taciturne, bien élevé et studieux, que l’on n’entendait jamais, et qui se tordait les doigts devant sa tasse de thé, ses yeux rivés sur la pointe de ses chaussures.

Il ne mentait pas. Alors quoi ? Quelle machination avait inventé le terrible mage noir pour asservir Dumbledore à sa volonté ? Un philtre d’amour ? Non. Une manœuvre aussi grossière, jamais, n’aurait eu raison de l’immense mage vénéré de tous qu’il était. L’Impérium ? Dans un imperceptible frissonnement, l’échine de Minerva se glaça, à imaginer Gellert Grindelwald lancer des sortilèges impardonnables au sein de sa chère école. Il fallait réagir, vite, et avec calme. O’Sadhbh, jamais, n’aurait dû avoir à garder ce lourd secret pour lui. Minerva avait pourtant prévenu. Dumbledore, comme d’ordinaire, avait feint de n’avoir rien entendu. D’un geste de la main, elle balaya la défense du jeune homme envers sa jolie cavalière, marquant là son premier balbutiement contre l’autorité professorale ;

- Il est très chevaleresque de votre part de défendre votre camarade, O’Sadhbh, mais ne croyez pas que mon accusation soit personnelle ou gratuite. Depuis dix ans que j’enseigne ici, certains évènements rendent les jeunes filles si enthousiastes que l’on se trouve à confisquer nombre de philtres d’amour ou de potions étranges fabriquées par elles-mêmes et au résultat douteux, ce qui engendre des symptômes parfois…étranges chez les malheureux qui en boivent. Je crois savoir que vous êtes invité à la petite réception privée organisée par le Professeur Slughorn. Si je peux me permettre, je vous suggère de faire attention à ce que vous buvez, et d’inviter officiellement une partenaire au plus vite, si ce n’est pas déjà fait.

Ce disant, Minerva avait fronçé les sourcils, ne dissimulant pas sa désapprobation devant la vigilance dont ils devaient redoubler chaque année, les petites soirées de son collègue Horace donnant lieu à de nombreuses conspirations pour se faire inviter à tout prix. Mais là n’était pas le sujet. Et le jeune Darragh continuait à tâcher de la convaincre, s’éperdant en justifications confuses, en balbutiements et en promesses. Décidant que l’adolescent avait suffisamment été tourmenté comme ça, Minerva leva de nouveau une main impérieuse, mais tâcha d’adoucir le ton de sa voix, rendu plus revêche que d’ordinaire encore par la stupeur, l’effroi et la panique que lui inspirait cette information qui relevait du cataclysme ;

- O’Sadhbh, je vous crois. Votre exemplarité et votre scolarité jouent pour vous. Vous avez eu la bonne réaction en venant m’en parler. A présent je vous demande de ne plus vous en tourmenter. Ce n’est pas à vous de vous inquiéter des intentions du Professeur Grindelwald, aussi je prends le relais. Mais sachez que vous êtes en sécurité ici tant que nous sommes là.

Minerva avala une longue gorgée du thé bien fort, regrettant une fois de plus la bonne rasade de whisky qu’elle ne voulait pas y ajouter devant le jeune garçon. Et lorsqu’il lui proposa de lui administrer du Veritaserum, cette fois-ci Minerva eut un petit sourire pincé. Si elle ne l’avait pas cru, ce sacrifice désespéré l’aurait sans doute convaincue ;

- Si l’on excepte le fait qu’interroger des élèves sous Veritaserum est complètement illégal, sachez que si j’en avais sous la main, ce n’est certainement pas votre bonne foi à vous dont je voudrais m’assurer.

Grindelwald. Minerva aurait donné cher pour savoir ce que ce prétendu repenti trafiquait avec Albus, et quels sombres desseins il nourrissait en l’ayant ainsi séduit, de quelque manière que ce soit. Le Professeur McGonagall, dans une seconde d’inconscience, tâcha de s’imaginer la scène, la chassant de son esprit, sentant déjà le rouge affluer à ses joues. Elle aurait tout le temps d’y repenser à tête reposée plus tard, sans présence d’un élève et soutenue par une bonne dose de whisky Pur-Feu.  Pour le moment elle se contenta d’une autre gorgée de thé, s’inquiétant des retombées les plus directes et parant au plus pressé ;

- Pensez-vous que Mlle Bishop va parler ? Pourriez-vous, dans la mesure du possible, l’encourager à la discrétion ? Je ne souhaiterais pas que cette affaire s’ébruite, alimentant les ragots ou la panique. Si vous ne préférez pas, je lui parlerai moi-même. Quant à vous, je suppose que je n’ai pas besoin de vous demander de ne pas en parler ?

Minerva lui adressa un regard, qui, s’il ne perdait rien de sa fermeté, était insufflé d’une bienveillance presque maternelle pour cet élève docile qui n’avait jamais fait parler de lui, et qui se retrouvait malencontreusement victime collatérale des desseins mystérieux du mage noir Autrichien. Et si elle avait posé la question par politesse, ne souhaitant pas plus froisser le jeune homme qui semblait en pincer pour la jolie écervelée de Poufsouffle, en réalité l’adolescente l’inquiétait. Sans nul doute avait-elle trouvé là matière à bavardage pour une année au moins, et elle ne doutait pas un instant qu’elle n’hésiterait pas à exhiber son scoop monumental à toute l’école, pour exacerber sa popularité. Bishop était écervelée, mais craintive. Il faudrait sans doute l’effrayer, à son retour de vacances, pour la tenir au silence. Pour le bien de l’école, Minerva était toute disposée à s’en occuper.
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeMar 21 Juin - 16:46



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« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Arithmancie, 20 décembre 1942.

Le jeune O’Sadhbh n’avait pas bougé de sa chaise, toujours raide comme un piquet, sentant l’angoisse lui couler le long de l’échine. Cependant, son instant d’insubordination, d’inconscience amourachée à cause d’Aurora lui valut une honte extrême. En effet, la professeure McGonagall ne sembla pas amusée ni convaincue de sa plaidoirie pour défendre la jeune élève de Poufsouffle. Si Darragh avait pu s’enfoncer dans son siège, certainement que ce dernier aurait fini par l’avaler entièrement. Et cela ne l’aurait finalement pas dérangé. Jamais il ne s’était senti aussi mal à l’aise, avec autant l’envie de disparaître et ne plus exister. Pourtant, sa professeure lui disait des choses qu’il refusait de croire, refusait d’entendre. Il ne pouvait admettre qu’Aurora puisse être aussi mal intentionnée à son égard. Jamais elle n’aurait osé l’empoisonner dans le simple but d’avoir une invitation aux petites soirées du professeur Slughorn. Darragh blêmit d’autant plus quand sa professeure lui conseilla de surveiller son verre lors de la prochaine réception. Au fond de lui, même si cette optique d’être drogué à son insu l’effrayait au plus haut point, il se rassurait en se disant qu’il n’avait rien pour attirer le regard des filles… et celui d’Aurora en faisait partie.

   Tétanisé, Darragh ne bougeait toujours pas un muscle, ne sachant toujours pas si sa professeure allait adhérer et croire à son histoire pourtant sincère et dénuée de mensonges. La main impérieuse qu’elle leva à nouveau fit rentrer un peu plus sa tête dans ses épaules, comme si elle allait s’abattre sur lui. Ce qui était absolument ridicule. Rien n’aurait justifié un tel geste et, de toute façon, aussi froide et ferme qu’était la professeure McGonagall, jamais elle n’aurait eu l’idée de faire une telle chose pour aussi peu de raison. Par ailleurs, son ton s’était adouci et entreprit de le rassurer. Darragh sentit une charge se retirer de ses épaules. Elle le croyait. Elle le croyait et lui assurait en plus qu’il était en sécurité. Il espérait qu’elle dise vrai malgré les circonstances. Dumbledore soudainement complice avec le plus grand mage noir du siècle ne présageait rien de bon… Pourtant, il préférait miser sur la rédemption de Grindelwald plutôt qu’une éventuellement fourberie de sa part. Mais peut-être le jeune homme était-il trop naïf pour demeurer lucide et objectif. Après avoir bu une gorgée de thé, elle le rassura à nouveau qu’elle n’aurait nullement besoin d’utiliser de Veritaserum sur lui si cela avait été autorisé.

Quelques secondes de silence s’installèrent entre eux. La professeure McGonagall semblait perdue dans ses pensées. Peut-être réfléchissait-elle à toutes les éventualités possibles suite à une telle nouvelle. Avait-elle aussi remarqué la grande proximité entre Grindelwald et leurs collègues Raven et Slughorn ? Peut-être que, à l’instar de Dumbledore, ils s’étaient laissés avoir le comportement mielleux du nouveau professeur d’Étude des Runes ? Et si l’ancien mage noir, aussi rédimé paraissait-il, nourrissait dans l’ombre de sombres desseins, ayant attendu tranquillement, patiemment son heure, quitte à s’infliger quinze ans d’Azkaban afin de mieux se rapprocher du seul homme capable de le défier ? Il n’en savait rien, ne le connaissait pas assez pour avancer une théorie pareille. La voix de la professeure le sortit de ses pensées et lui demanda de convaincre Aurora de garder le silence. Il voyait dans le regard encore jeune de la jeune femme une vraie bienveillance, bien qu’évidemment préoccupée. Darragh soutint miraculeusement son regard pendant quelques instants avant d’abaisser à nouveau ses yeux. Elle le convia alors à ne pas parler non plus. Comme s’il en était capable. Celui lui avait demandé un effort monstrueux pour oser venir parler de ce qu’il avait vu, malgré les demandes d’Aurora qu’il avait trahi. Il déglutit difficilement, sachant qu’il se mettrait la jeune Poufsouffle à dos.

— Et bien… Mlle Bishop est partie dans le Poudlard Express samedi matin… Je pourrais lui envoyer un hibou mais elle m’a également dit de ne le dire à personne… Donc j’imagine qu’elle ne comptait pas le faire non plus. De plus… je me suis dit que si elle avait parlé dans le train… cela serait remonté très rapidement vers les parents et vers la Gazette du Sorcier… Je pense que si elle avait parlé, nous aurions déjà été au courant…

Il baissa un peu plus la tête, ayant peur de se faire réprimander une fois de plus. Il ne l’avait pas défendu une fois de plus. Il avait, encore une fois, dit ce que lui semblait juste et vraie. Il s’imagina alors Aurora, déçue, lui tourner le dos devant lui, déconfit et impuissant, coupable d’avoir seulement craint pour le monde sorcier. Il avait dû mal à s’y résoudre, du mal à se dire qu’il avait peut-être brûler le peu de chances qu’il avait eu avec elle qui avait tant fait battre son cœur ces derniers mois. Mais sa professeure avait certainement raison. Elle était l’une des personnes les plus sages qu’il connaissait. Donc lorsqu’elle le mettait en garde contre certaines filles qui pourraient abuser de sa popularité auprès du professeur Slughorn, il devait la prendre au sérieux. Après tout, Aurora ne s’était rapproché de lui que pour réviser ses BUSE. Abattu, il se dit qu’il demanderait conseil à Solveig, même si cette dernière hausserait un sourcil ennuyé et dédaigneux avant de retourner à ses occupations. Se sentant soudain bien triste, il sentit ses yeux le piquer légèrement. Voulant rester digne devant sa professeure, il dit :

— Professeure, s’il vous plait, puis-je retourner dans ma salle commune s’il vous plaît…? Je… Je ne me sens pas très bien… Je voudrais me reposer un peu avant le dîner de ce soir…

Le regard toujours bas, il attendit que sa professeure lui donnât l’autorisation. Il se leva, s’inclina poliment, la remercia pour le thé qu’il n’avait quasiment pas touché, l’estomac beaucoup trop noué par toutes les émotions qu’il venait d’éprouver en l’espace d’une petite poignée de minutes. Il s’approcha alors de la porte, remercia à nouveau sa professeure et disparut dans la porte qu’il entrouvrit à peine et qu’il referma avec une délicatesse extrême, comme s’il comptait faire le moindre bruit et redevenir la souris qu’il avait toujours été.
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Minerva McGonagall
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeJeu 23 Juin - 10:39



Careful What You Wish For

« Bureau d'Arithmancie »

20 Décembre 1942

L’assurance que Minerva croyait à ses dires sembla tranquilliser le jeune homme au bord de l’apoplexie. Et lorsqu’elle voulut s’assurer du silence de sa comparse, le jeune Darragh parut rassembler tout son courage pour soutenir son regard. Une telle chevalerie, de la part d’un adolescent si effacé et si docile, ne laissait planer aucun doute sur les sentiments qui l’animaient à l’égard de la jolie écervelée qu’elle en avait assez de pincer en vain pour commerce illégal de ses produits capillaires dans les couloirs. Et si elle fut surprise, ce fut agréablement, cette fois-ci. Bishop n’était pas le genre de filles qu’elle imaginait garder le silence. Rassurée de s’être trompée, toutefois, elle hocha la tête, malgré le sentiment plus déplaisant que, de toute évidence, la jeune écervelée comptait dissimuler une scène aux éventuelles conséquences gravissimes à son corps enseignant :

- N’en faites rien, alors. Mais je lui en parlerai sans doute tout de même à son retour, ne serait-ce que pour lui rappeler de nous signaler ce genre de choses, lorsqu’elle en est témoin.

L’élan de courage du jeune Serdaigle s’étiola néanmoins suite à sa tirade. Il semblait malheureux. Minerva l’avait pourtant bien assuré qu’il avait pris la bonne décision. Le problème semblait plus profond. Sans doute son amie serait mécontente d’apprendre qu’il l’avait trahie une fois le dos tourné. Le Professeur McGonagall, quant à elle, se rassurait de constater que certains adolescents gardaient la tête suffisamment froide pour prévenir d’un potentiel danger imminent, fut-ce au prix de l’affection d’une jolie fille. Lorsqu’il demanda poliment de prendre congé avec un air de condamné, Minerva hocha la tête, constatant à quel point il avait été éprouvant pour lui de venir faire sa trop étrange déclaration :

- Oui, allez-y O’Sadhbh, et merci d’être venu me trouver. Et, s’il vous plaît, cessez de vous tracasser. Vous avez pris la bonne décision, et je vous promets de ne pas divulguer votre nom. Il n’a rien à faire dans cette histoire. Je vous vois au dîner.


Minerva était de ces gens dont la sagesse imposait une longue réflexion, avant la prise de décisions radicales. L’aube s’était levée, annonçant un matin d’hiver clair et froid. Durant les vacances, la jeune femme s’autorisait de menus relâchements sur son apparence. Les cheveux d’ébène, tirés en un chignon sempiternel, étaient noués en une longue et épaisse tresse qui retombait au creux de son dos, et une robe de coton couleur feuille d’automne, plus évasée et plus confortable, retombait sur ses chevilles à chacun de ses pas. Elle était aussi de ces personnes pétries de courage, de celles qui osent tout affronter. Le poing qui martela avec une rudesse polie la porte du bureau de Gellert Grindelwald le prouvait plus que n’importe quoi d’autre. Il le fallait, pourtant.

Et lorsque la voix du prétendu repenti se fit entendre à travers la porte, Minerva ne se dégonfla pas, plus ragaillardie que jamais, malgré le peu d’enclin qu’elle avait à lui exposer cette situation gênante. Grindelwald était assis à son bureau, sa blancheur diaphane se détachant étrangement du pâle soleil qui filtrait à travers les vitres. Minerva balaya l’austère sobriété de son bureau –qui ressemblait à la sienne en réalité-, d’un regard acéré, d’une curiosité rapide, avant de se fixer sur lui. Il n’était même pas question de douleur pour ces sentiments enfouis qu’elle éprouvait pour Albus. Tout son esprit était dédié à la stupeur, à l’incompréhension, à l’inquiétude et à la colère. Elle s’était souvent imaginé le grand Albus Dumbledore accompagné d’une jolie femme qui ne lui ressemblerait pas. Douce et tendre, avec des lèvres ourlées du sucre de confiseries dont ils se gaveraient ensemble, de nombreux bijoux clinquants autour de poignets frêles et d’un visage rond. De grands yeux fragiles et de longs cheveux blonds. Rousse, peut-être. La démarche grâcile, le regard énamouré. Le genre de femmes qu’on s’enorgueillissait de protéger, ce que Minerva ne serait jamais.

Cette image dont elle s’était forgée sa propre réalité, pour mieux faire le deuil d’une affection qu’ils ne partageraient jamais, avait volé en éclats à la suite de la visite du timide O’Sadhbh qui n’en menait pas large. Mais Minerva avait la rudesse d’âme nécessaire pour ne pas laisser affleurer son chagrin personnel, tant estomaquée qu’elle s’imaginait désormais tout et n’importe quoi. Horreur de l’incompréhension. Roc protecteur de l’école et de ses élèves, elle affronterait le mage noir le plus craint de son siècle, dut-elle se heurter à sa colère, dut-elle gérer son propre embarras qui la mortifiait :

- Bonjour, Professeur Grindelwald. Avez-vous un moment à me consacrer avant le petit-déjeuner ? J’ai à vous parler.

Minerva était venue tôt exprès, après une nuit blanche à tourner et retourner les solutions au creux de son esprit, celle-ci revenant toujours la hanter, la plus désagréable mais assurément la plus sage. Elle ignorait si elle verrait son nouveau collègue au petit-déjeuner, les horaires de repas se faisant plus souples lors des vacances scolaires, et lui-même s’y rendant de manière très aléatoire. De plus, l’intimité était de rigueur pour une telle conversation :

- C’est un peu…Déplaisant, mais je crains que ce ne soit essentiel. C’est à propos du Professeur Dumbledore. Et de vous.

Là, roidie dans l’embarras de la situation, Minerva restait sur ses gardes, s’attendant à tout. A la colère, au déni, à l’attaque, à la moquerie ou à la provocation. La baguette au fond d’une de ses poches profondes, la duelliste restait aux aguets, sourcils froncés, toujours, attendant que quelque chose sur le visage de l’Occlumens ne bouge, donne son assentiment ou désapprouve pour que le fil de la désagréable conversation se poursuive. Dans les deux cas, Minerva ne changerait pas d’un pouce le plan qu’elle avait ourdi depuis plusieurs jours. Gellert Grindelwald, mage noir ou non, entendrait ce qu’elle pensait de cette histoire et ce qu’elle avait l’intention de faire pour protéger cette école, ses élèves et le grand Albus Dumbledore, qui, à défaut d’être ce qu’il ne serait jamais pour elle, restait un de ses plus proches amis.
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeJeu 23 Juin - 12:59



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« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Étude des Runes, 22 décembre 1942.

Le Soleil n’était pas encore levé que Gellert sortit d’un sommeil profond et réparateur. La chaleur de son homme contre lui, de ses yeux asymétriques et encore rougis par le repos, il contempla le visage encore assoupi d’Albus. Il resta plusieurs minutes là, à regarder les yeux clos du professeur de Métamorphoses sans oser bouger pour ne pas le réveiller. Peut-être somnola-t-il aussi quelques instants, de manières éparses, ayant oublié le confort d’un lit depuis tant d’années. Il songea vaguement à la soirée de la veille, de son amour plus fort que jamais envers le puissant sorcier qui l’avait accepté dans ses bras encore une fois. Son cœur était léger, apaisé et heureux. Pour la première fois depuis bien longtemps, il se sentait enfin entier. Puis finalement, Gellert, les paupières à nouveau closes, sentit un léger mouvement autour de lui. La peur qu’Albus disparaisse à nouveau comme la dernière fois le sortit plus rapidement que prévu de sa somnolence paresseuse mais les iris azurées de son homme lui firent comprendre qu’il n’irait nulle part ce matin. Souriant, heureux, Gellert déposa un tendre baiser sur son front, l’enlaçant toujours. Un sourire indélébile sur ses lèvres, il dit d’une voix encore un peu rauque par le sommeil :

— Bonjour, mon amour, tu as bien dormi…?

À voir les quelques mèches cuivrées de son amant qui s’étaient rebellées en quelques épis, il n’osait imaginer dans quel état devait se trouver ses cheveux. Après quelques minutes en se réveiller ensemble, à discuter de leur nuit, de leurs rêves, la faim commença à les pousser hors du lit. Ce fut Gellert qui se proposa en premier. Cela éviterait à Albus de justifier sa sortie auprès des Aurors ou de leur lancer à nouveau un sortilège de confusion. Ainsi, Gellert se rhabilla simplement enfilant une chemise, un pantalon et des bottes, tous de couleur noire. Il jeta un coup d’œil dans le miroir et prit le temps de se recoiffer un minimum, sentant le regard amusé de son homme sur lui qui devait se moquer gentiment de sa coquetterie. Avec un sourire similaire au sien, il revint vers lui et lui déposa un nouveau baiser sur le front, lui demandant ce qu’il voulait manger. La commande prise, il lui intima alors de ne pas avoir bougé du lui quand il reviendrait. Puis il sortit de son bureau, descendit aux cuisines, dans ce château étrangement vide. Les elfes de maison l’aidèrent à faire son plateau puis il repartit rapidement, impatient de retrouver son homme près de lui.

Il se moqua des Aurors qui se demandaient pourquoi il avait pris tant de vaisselles pour une seule personne. Mais il répondit froidement, disant qu’il n’aimait pas mélangé son café avec son thé, excuse qui suffit à ses geôliers. Il referma alors du pied la porte de son bureau et avec un large sourire, déposa le plateau sur les genoux de son homme qui n’avait effectivement pas bougé. Heureux, il discuta avec lui de tout et de rien, mangea avec appétit, la confiture de framboise s’étalant sur leurs tartines à l’aide d’une cuillère ensorcelée. Pour rien au monde, Gellert n’aurait voulu bouger du lit. Cet instant, aussi irréaliste que celui de la veille était pourtant l’un des meilleurs qu’il n’eut jamais connu. Et pourtant, ce moment de bonheur idyllique fut subitement interrompu par des battements nerveux à la porte. Son regard se durcit légèrement, soucieux de savoir qui pouvait venir le déranger de si bon matin. Le seul en était capable était déjà avec lui. Après concertation avec son homme, il finit par se lever et referma la porte de sa chambre derrière lui. Normalement, personne ne viendrait fouiller dans son intimité. Et Albus se tenait suffisamment sur ses gardes pour faire ce qu’il fallait en cas de problèmes. Après tout, sa baguette était posée juste à côté de lui.

Gellert se leva donc, finit d’avaler sa bouchée, prit le premier livre qu’il avait trouvé et ouvrit les volets magiquement d’un mouvement de main. Il se posa alors nonchalamment à son bureau, attitude qu’il jugeait relativement naturelle malgré l’appréhension qui lui serrait doucement les entrailles. Après avoir dit à celui ou celle qui osait perturber son bonheur d’entrer, il fit alors Minerva McGonagall pousser la porte de son bureau. Son visage était fermé. Visiblement, elle n’était pas venue lui donner de bonnes nouvelles. Habillée d’une manière plus détendue qu’à l’accoutumée, ayant renoncé à son sempiternel chignon pour une natte tressée qu’il ne lui connaissait, il ignorait si cela venait d’un relâchement (fort mérité) dû aux vacances ou si c’était plutôt la précipitation qui l’avait poussée à être moins assidue sur son apparence. Son regard planté dans le sien, il tenta de lire ce que l’émeraude de ses iris laissaient entrevoir : une certaine détermination résignée mélangée à une certaine appréhension. Visiblement, les deux collègues craignaient cette subite et étrange confrontation. Fidèle à elle-même pourtant, la jeune femme se montra courtoise et bien élevée, le saluant poliment et lui demandant audience. Curieux mais soucieux de ce qu’elle allait dire, il hocha la tête avant de dire :

— Bonjour Minerva, je vous en prie, dites-moi ce que vous avez à me dire.

Son ton était détendu, doux. Après tout, il était nerveux mais pas au point que cela n’altère sa voix ou son visage qui demeurait encore détendu. Mais cela fut de très courte durée. Minerva décrit la conversation à venir comme déplaisante mais essentielle. Puis elle prononça le nom d’Albus. C’était à son sujet. À leur sujet même. Gellert déploya un effort monumental pour maintenir son regard vissé sur les yeux de Minerva. Pourtant l’envie instinctif de regarder la porte de sa chambre où se trouait Albus était forte. Mais son regard se durcit malgré lui. Que s’était-il passé pour que Minerva vienne lui parler de si bon matin de sa relation avec Dumbledore ? Il se rassura en se disant que personne n’avait pu les voir affectueux l’un envers l’autre. Que personne n’était au courant de leur relation amoureuse. Son esprit vindicatif pensa alors à Abelforth, le frère d’Albus, dont Gellert n’avait aucune nouvelle. Certainement qu’il s’était évanoui dans la nature. Par pure vengeance, aurait-il parlé de la relation passée de son aîné avec le gamin originaire des Alpes ? Cela paraissait improbable. Il referma le livre qu’il tenait ouvert sur sa cuisse et le posa sur le bureau, enfonçant son dos un peu plus dans le dossier de son fauteuil, les jambes dépliées et les mains liées devant lui.

— Et que se passe-t-il entre le Professeur Dumbledore et moi, Minerva ?

Il avait réussi à rendre son ton léger, s’efforçant de ne pas sourire avec condescendance, adoptant plutôt un air détaché et curieux, neutre. Il ne voulait pas éveiller le moindre doute. Surtout avec un Albus encore à moitié nu à moins de dix mètres de là.
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeJeu 23 Juin - 16:26



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« TBureau d'Arithmancie »

20 Décembre 1942

Minerva ne saurait rien de ce qui se tramait. Du grand et mystérieux Albus Dumbledore qui ouvrait sur son homme et sur le monde un regard d’azur tranquille et bienheureux. Plus que le soleil falôt du froid matin d’hiver, c’est la lumière radieuse du sourire de Gellert qui illumina l’accalmie de son réveil. Ce fut la douce étreinte de ses bras qui l’enlaçaient, comme pour le contraindre à ne pas partir, malgré sa promesse de la veille qui l’extirpa tendrement de sa torpeur alanguie. Ce fut le baiser sur son front qui acheva de le réveiller, enfin, beaucoup trop heureux de se trouver là, au creux des seuls bras auxquels il avait jamais aspiré. De ces moments d’extase simplicité, ces sourires et ces mots en l’air, la faim qui les tiraille et pourtant l’envie de quitter la tiédeur de leurs draps au point mort. Le thé et les tartines dégustées à même le lit, la confiture de framboises qui avait tellement meilleur goût, grignotée du bout des lèvres en se dévorant du regard. Cette paix merveilleuse dont il n’avait pu que rêver, au-delà de la passion, encore, relevant de l’ataraxie.

Et puis tout ce bonheur brisé en quelques coups sourds. Paix avortée et retour sur la terre ferme. Albus qui acquiesce, jette un regard désolé à son homme qui s’en va à ses responsabilités, refermant la porte derrière lui. Et Albus qui enfile à la hâte son pantalon et sa chemise, juste au cas où. Et lorsqu’il croit reconnaître la rudesse de la voix de son ancienne élève et désormais amie Minerva, il redresse la tête, tend l’oreille, aux aguets, un mauvais pressentiment se distillant dans ses veines, à sentir résonner cette fermeté au creux de sa voix, et son arrivée impromptue à une heure aussi matinale.

Minerva, elle, avait été accueillie courtoisement par Grindelwald, qui savait y mettre les formes, quand il le voulait. Pour ne pas qu’il la voit faillir, elle se redressa un peu plus, immobile dans toute sa hauteur, les narines pincées, le visage fermé pour ne pas laisser transparaître son embarras et son inquiétude. Ici, il était question de rapport de force. Et il n’était nullement question que transparaisse au regard hétérochrome du mage noir la moindre trace de chagrin ou d’inquiétude. A l’évocation de Dumbledore, pourtant, le regard de Grindelwald s’était durci. Il savait donc, et il semblait la défier d’aller au bout de son idée. Tout, dans sa position alanguie, faussement détendue, ouvertement provocante, livre refermé, jambes dépliées, semblait la railler. Peu importe, Minerva ne faillirait pas.

Derrière la porte, Albus entendait non sans inquiétude des bribes de conversation. S’il aurait pu aisément avoir recours à la Magie pour tout entendre nettement, cette semi surdité convenait très bien à l’embarras de la situation qui le mortifiait. Tant que le ton ne montait pas, il n’aurait pas à subir la honte de se dévoiler pour intervenir. Néanmoins, il n’avait pas réussi à ne pas entendre distinctement son nom. Et Minerva, que Gellert enjoignait à parler, se lança enfin, résignée et prétendument impassible :

– Eh bien, figurez-vous qu’un élève s’est présenté il y’a quelques jours à mon bureau, mortifié et inquiet, parce qu’il vous a vu, le soir du Bal, vous et le Professeur Dumbledore. Dans le labyrinthe. Selon lui, vous auriez échangé un geste d’affection. Le genre d’affection intime…Vous… Minerva prit une grande inspiration, et ses sourcils ne formèrent plus qu’une seule et unique ligne lorsqu’elle se contraignit enfin à achever : – Vous auriez échangé un baiser.

Minerva eut un petit geste sec de la main, comme si elle ne réalisait pas l’énormité de ce qu’elle venait de dire. Comme si elle pouvait rester abstraite, ridicule, tant qu’elle ne l’avait pas exprimée à haute voix, et que désormais elle prenait toute son ampleur. Comme pour se donner une contenance qu’elle sentait faillir, à s’imaginer la scène, elle laissa libre court à son indignation et à sa colère, qui la roidissait et lui insufflait une apparente et feinte assurance :

– Avant toute chose, je sais que cet élève ne ment pas. Le pauvre était déjà terrorisé à l’idée de venir me raconter cela. De plus, j’ignore ce que vous avez fait à Albus pour que cette scène se produise, mais je préfère vous prévenir que je compte bien le découvrir. Je ne sais pas ce que vous trafiquez mais je ne vous laisserais mettre personne en danger ici. Deux élèves ont vu votre petit manège et c’est déjà trop à mes yeux. Aussi, voulez-vous bien me dire de vous-même ce que vous avez fait à Albus ? Potion ? Imperium ? Une formule obscure de votre crû ?

Minerva lui lança un regard de défi. Elle était prête à affronter sa colère. Elle n’avait pas peur de lui. S’il croyait pouvoir se livrer à ses sombres machinations en tout impunité, sous son nez, il se trompait allègrement. Elle n’escomptait pas le laisser mettre en danger tout ce qui comptait pour elle, et le lui faisait savoir à sa manière, sans ambages et sans faux semblants, contrairement à lui qui se dissimulait toujours derrière son arrogance insupportable et sa nonchalance feinte.

Derrière la porte, avait blêmi. Il en avait entendu assez pour savoir que la discussion pouvait déraper assez vite. Les manières directes et trop abruptes de Minerva, entrechoquées au caractère explosif de son homme, pouvaient faire des étincelles. Contre sa propre négligence aussi. Minerva avait raison sur un point. Qu’un élève les ait vu était impardonnable de nonchalance. D’une main, il agrippa sa baguette, prêt à intervenir. Si beaucoup baissaient les yeux et essuyaient les sautes d’humeur de Gellert, il savait que malheureusement il n’en serait pas de même pour Minerva. Elle n’aurait pas peur de lui, et n’hésiterait pas à attaquer, armé ou non, à la provocation de trop.
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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: Careful What You Wish For // Minerva  Careful What You Wish For // Minerva Icon_minitimeJeu 23 Juin - 17:32



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« DON'T WAIT FOR THE DUST TO SETTLE »

Bureau d'Étude des Runes, 22 décembre 1942.

Gellert s’efforçait de paraître détaché. Il savait que, pour le commun des mortels, son petit jeu d’acteur marchait à la perfection mais il n’ignorait pas l’intelligence acérée et redoutable de Minerva. Il sentait son cœur accélérer sous la pression de son regard. Il ne s’était jamais laissé impressionné mais il y avait une telle dureté dans le regard de la professeure d’Arithmancie que maintenir son regard s’avéra plus compliqué que prévu. D’ordinaire, c’était les autres qui baissaient les yeux devant lui. Il se doutait qu’Albus devait écouter la conversation de l’autre côté de la porte close dont l’ancien mage noir s’efforçait de ne pas jeter un regard afin de pas trahir la présence de son complice. Minerva, quant à elle, semblait préparer sa réponse, quelle qu’en soit la nature mais le repenti avait malheureusement un très mauvais pressentiment. La déception et la colère étaient d’autant plus grandes que sa jeune collègue l’avait arraché d’un moment incommensurablement agréable avec son homme, à manger doucement des tartines à la confiture de framboise, à boire du jus d’orange frais, à parler de tout et de rien. Elle l’avait arraché à l’amour de sa vie, sûrement pour lui annoncer qui semblait fortement la préoccuper.

Gellert sentit un poids tomber en lui en entendant le court discours franc de Minerva. Ses entrailles se tordirent dans une angoisse insoutenable, faisant d’ores et déjà bouillir son sang. Acculé, l’ancien mage noir avait déjà envie de mordre. Pourtant, il parvint à garder son calme, malgré son cœur qui tambourinait dans ses oreilles mais bien moins agréablement que la veille. Malgré son air impassible, ses sourcils qui se levèrent pour feindre un étonnement face à cette rumeur, l’esprit désormais bien réveillé de Gellert voyait fuser bon nombres de théories sur l’identité de l’élève et de stratégies de défense et de contre-attaque. Malheureusement, tout n’était qu’un bourbier sans nom, ne parvenant à se convaincre de suivre une direction précise et efficace. Comme rarement, Grindelwald était au bord de la panique. Et Albus était l’un de ses seuls à pouvoir lui faire perdre son sang froid ainsi que sa raison. Car il n’y avait pas que la colère qui commençait à lui voilait la vue mais également la perte de lucidité, la peur et même une certaine honte. De plus, Minerva avait effectivement tous les détails. Les deux élèves incriminés n’avaient rien enjolivés, rien romancés. Malgré lui, son regard durcit, devenant bien plus sombre, presque menaçant envers cette pauvre Minerva qui ne faisait que son devoir de justice.

Pourtant, il ne dit rien, la laissant poursuivre. Il n’avait pas bougé un muscle, toujours prostré dans cette position des plus nonchalantes qui le caractérisaient pourtant. La jeune professeure assura ensuite que le cafteur n’était pas un menteur et qu’il avait semblé, lors de son témoignage, très nerveux. Petit à petit, il commença à voir un visage du coupable. Si Minerva venait lui parler que maintenant, c’était car on lui en avait parlé que récemment. Or, il ne restait que peu d’élèves à Poudlard suite aux vacances. Il pensa donc à Tom Jedusor ou Darragh O’Sadhbh. Il y avait bien quelques élèves des niveaux inférieurs mais ce sont certains détails de la soirée du Bal qui lui revint en mémoire. Tout d’abord, il élimina d’office Jedusor. Ce gamin était si froid qu’il ne semblait ressentir aucune émotion et certainement pas la peur. Il n’aurait pas donc pas été terrifié à l’idée de révéler ce qu’il avait vu. De plus, de par sa proximité avec le professeur Slughorn, ce serait plutôt à lui qu’il se serait confié. O’Sadhbh en revanche… avait eu un comportement étrange lors du Bal. Tout d’abord morne et esseulé, à la sortie du labyrinthe des deux professeurs, l’ancien mage noir l’avait retrouvé en compagnie de Bishop qui semblait surexcité et lui qui semblait plus timide et discret que jamais.

Il ne dit sur le moment, ne coupant pas la parole à Minerva. Il utiliserait le nom d’O’Sadhbh pour le bluff. Cela pouvait bien être un autre élève mais il s’agissait bien de lui, cela pourrait suffire à déstabiliser sa collègue. Bien évidemment, il ne comptait rien faire à ce pauvre élève qu’il maudissait certes mais qui n’avait fait que son devoir. Il devait avouer qu’Albus et lui, aidés par l’alcool et leur désir mutuel dévorant, avaient manqué de prudence ce soir-là. Cependant, Minerva l’accusa d’avoir manipuler le professeur de Métamorphoses. Les mots de sa collègue semblaient être dits sous le coup d’une colère sourde, sans fondement. Selon elle, l’ancien mage noir préparait forcément un mauvais coup. Gellert s’y accrocha pour calmer sa panique même si cela nourrit son agacement. Il n’avait rien à se reprocher. Il n’avait rien à dissimuler. Hormis un amour certes controversé mais pur. Il n’avait aucun sombre dessein à l’égard d’Albus, bien au contraire. En revanche, il abandonna une stratégie qui semblait pourtant évidente : celle de nier. Cela était vain et ne ferait qu’attiser la colère de Minerva. Quand elle eût fini d’énumérer les divers procédés qu’il aurait pu user pour manipuler l’esprit pourtant surpuissant d’Albus, il la regarda un instant silencieux. Il gratta de précieuses secondes à acheminer une réflexion, à faire du tri dans ses pensées. Finalement, il ferma les yeux et soupira très profondément, essayant de taire cette colère sourde qui montait en lui.

— Je n’ai rien fait à Albus. Je ne l’ai pas empoisonné, je ne l’ai pas ensorcelé.

Il releva ses manches et lui montra ses poignets serties des menottes magiques du Ministère.

— Vous voyez ceci ? Cela trace le moindre des sortilèges que j’utilise. S’il y a une tolérance pour les Accio, les Wingardium Leviosa et tout autre sortilèges « utilitaires » dirons-nous, je crains que les Aurors n’hésiteraient pas un seul à intervenir si je devais utiliser un Sortilège Impardonnable. De plus, je pense que l’Imperium serait inefficace face un esprit comme celui de Dumbledore.

Il reposa ses mains sur son ventre.

— Quant à la potion, non, je ne me suis pas amusé à aller voler notre ami Horace. Non seulement parce que les Aurors que vous avez croisé m’auraient vu, que je n’ai pas demandé la complicité de Belladone Raven avant que vous commenciez à le suspecter, car je n’ai nullement l’intention de faire le quelconque mal à Albus, qui est certainement capable de savoir quand est-ce que son thé a été empoisonné également. Je l’ai suffisamment tourmenté pendant quarante ans, je ne compte pas que cela se reproduise. Ma rédemption passe aussi par là, Minerva.

Il soupira légèrement.

— Nos collègues que j’ai nommés précédemment sont au courant pour mon homosexualité. Croyez-vous que si cela faisait partie d’un quelconque plan de vendetta contre Dumbledore, j’aurai pris la liberté d’en dévoiler un bout à Belladone et Horace ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, mes intentions envers Albus sont pures et il le sait. Il n’y a rien de plus entre nous qu’un amour qu’il y a toujours eu et qui ne s’est jamais éteint, malgré l’homme que j’ai pu être.

Il se sentait humilié. Devoir taire cette envie de la réduire au silence était difficile. Il ne voulait pas forcément lui faire du mal, mais un sortilège d’Amnésie réglerait bien des problèmes. Cela calmerait peut-être cette honte grandissante de devoir s’ouvrir ainsi à une femme qu’il connaissait peu au final.

— Quant à O’Sadhbh et Bishop, ne vous faites pas, je ne leur ferai aucun mal. Ce sont simplement des élèves qui ont été au mauvais endroit au mauvais moment. O’Sadhbh a fait ce qu’il fallait en allant tout vous rapporter, je peux aisément comprendre sa déroute.

Il marqua une pause.

— J’ai manqué de vigilance, c’est ma faute. L’alcool que j’ai bu ce soir-là m’a fait oublier que deux hommes ensemble, surtout nous, étaient peu acceptable.

Malgré la carte de la neutralité et de l’honnêteté qu’il avait décidé d’abattre, placer les noms des deux élèves comme une légère menace lui permettait de satisfaire cette colère vorace qui faisait bouillir son sang. S’il se félicitait d’être parvenu à se contenir malgré l’angoisse et la peur qui l’animaient, il sentait qu’il pouvait perdre à tout moment le peu de sang-froid qu’il lui restait.
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Minerva McGonagall
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Careful What You Wish For

« TBureau d'Arithmancie »

20 Décembre 1942

La conversation que s’infligeait Minerva était pénible. Embarrassante, mortifiante, elle s’y astreignant comme on s’immolait en sacrifice pour une cause plus grande que sa satisfaction ou son amour-propre. Cette mesquinerie de femme dont son cœur était dénué, de celles qui allaient effriter orgueil et dignité inexistantes en confrontant « l’autre » de celui qu’elles n’auraient pas, ne l’aurait jamais conduite face à Gellert Grindelwald, s’il n’avait pas été lui.  Peut-être même aurait-elle eu plus mal encore avec quelqu’un d’autre, parce qu’il n’y aurait eu que la douleur pour seule compagne, invasive, cruelle, acerbe. Ici elle était étiolée par l’urgence de la situation. Pas le temps pour le chagrin, quand un criminel notoire semblait détenir par on ne savait quel moyen l’affection de son geôlier entre ses griffes acérées. L’accusé, d’ailleurs, restait étrangement silencieux. Roidi dans son insupportable posture nonchalante, son visage n’exprimait rien, et peut-être était-ce ce genre de stoïcisme annonciateur de tempête qu’il fallait craindre chez lui. Mais Minerva ne le craignait pas, et achèverait sa diatribe, aussi pénible soit-elle à éructer.

D’abord, le déni. Minerva s’y attendait tellement qu’elle leva les yeux au ciel, exaspérée une seconde, quand soudain la silhouette immobile bougea, et la jeune femme se redressa, alerte, prête à parer à un éventuel danger. Mais il remontait simplement ses manches, lui exposant ses poignets dont la blancheur diaphane tranchait étrangement avec les vilains bracelets de fer qui les ceignaient. S’il n’avait pas tort, lorsqu’il évoquait le signalement induit par un sortilège impardonnable, sa sinistre réputation l’avait vu comme un quelqu’un de terriblement persuasif. N’importe quelle bonne âme un peu malléable aurait pu effectuer le sortilège à sa place. Un instant, Belladone lui traversa l’esprit, mais Minerva s’en voulut de l’accuser à tort d’une atteinte aussi grave à l’intégrité de Dumbledore qu’il adorait.

Il n’avait pas tort non plus, lorsqu’il évoquait la force d’esprit de Dumbledore. Il n’existait que peu d’âmes sur terre capables de l’asservir par la puissance magique. Mais s’il n’en existait qu’une, le candidat le plus probable ne serait-il pas Grindelwald ? Minerva ne disait rien, réfléchissant à toute vitesse, ne coupant l’ancien mage noir qui ne semblait pas avare de justifications, ce dont elle comptait bien profiter. Il niait aussi pour la Potion, évidemment. Anticipait toutes les questions que Minerva aurait pu lui jeter au visage, défendait son jeune collègue Belladone, parlait une fois encore du génie d’Albus, qui ne risquait pas de se laisser berner par un banal empoisonnement. Il parlait des tourments infligés de si longues années à son sauveur, assurait se complaire dans la rédemption. Vraiment, Grindelwald était un beau parleur. Minerva avait presque envie d’y croire, ne disant rien pourtant, pas encore, le sentant repartir dans un souffle.

Minerva rosit face à l’aveu. Déclamé d’une franchise extrême, qui tranchait tellement avec la suavité de ses belles paroles d’ordinaire. Cela semblait craché par la force, comme s’il avait répugné à le lui avouer. La pudibonde fille de pasteur Moldu rosit. Ne parvint pas à faire autrement. Peut-être avait-elle déjà entendu parler de ces affections, dont elle n’avait toutefois été que trop peu coutumière pour y songer. Et cette fois-ci elle rougit plus franchement, lorsqu’il lui fit l’aveu de leur amour commun, entre lui, le terrible Gellert Grindelwald, et le grand Albus Dumbledore qu’elle aimait encore et depuis si longtemps.

C’était comme si le ciel s’éclaircissait sur une réalité inconnue. Leur amitié dans leur jeunesse. La colère insensée d’un Grindelwald à l’apogée de son pouvoir, à son égard. La délicate jeune femme blonde qui n’avait jamais existé que dans ses songes à elle, justifiant le peu d’intérêt que Dumbledore avait montré à la femme amoureuse qu’elle était. Cette fois-ci, enfin, il y’ eut du chagrin. Mais aussi une certaine forme de paix à savoir qu’elle n’y était pour rien, et qu’elle n’aurait de toute façon rien pu y changer. Albus Dumbledore ne l’aimerait jamais. Jamais comme elle le voudrait. Comme elle avait-eu raison de se contenter de leur solide affection ! Lorsqu’il cita les noms des deux élèves, elle fronça les sourcils, mais ne chercha pas à le contredire. A quoi bon ? Il n’était pas suffisamment stupide pour leur chercher des noises, sans que l’accusation ne lui retombe dessus. Sa prétendue compréhension, pourtant, restait difficile à croire, mais qu’importait pour le moment. Si Albus Dumbledore avait noué cette liaison de son plein gré, elle n’avait rien à en dire, malgré sa désapprobation. Et elle le soutiendrait, tant que cela resterait possible.

Puis il s’accusa, délestant Albus du fardeau de leur culpabilité et de leur négligence. Car, consenti ou non, les élèves n’auraient jamais dû être témoins des amours du protecteur de l’école et de l’assassin le plus terrible que le siècle ait porté. Minerva soupira, balayant devant elle d’un revers de main :

- Ecoutez, Professeur Grindelwald. Sachez déjà que vos préférences dans vos affections me sont égales. N’imaginez pas que j’aurais eu l’impudence de reprocher quoi que ce soit de cette nature, s’il s’était agi de quelqu’un d’autre que vous. Je suis inquiète, ce que vous pouvez concevoir. Et c’est votre passif, et uniquement cela, qui m’inspire cette inquiétude. Je m’assurerai qu’O’Sadhbh et Bishop se taisent, bien que pour le premier, je sois déjà assurée de son silence. J’imagine qu’il n’est pas utile de vous rappeler que je ne tolérerais pas que vous alliez les effrayer. Qu’ils aient été témoins de cette scène n’est nullement leur faute, mais la vôtre, à vous et à Albus. Jamais les élèves n’auraient dû être mêlés à cela. Sachez néanmoins que je n’ai pas confiance en vous, et que je continuerai à surveiller vos faits et gestes. Qu’Albus vive cette relation de son plein gré est certes rassurant, mais rien n’assure que vos intentions à vous restent bonnes. Je m’assurerai que vous n’abusez pas de la confiance qu’il semble avoir en vous. Cela, en revanche, est beaucoup moins rassurant.

Minerva eut un soupir. A quoi jouait donc Albus ? Avait-il réellement conscience du danger qu’il avait fait pénétrer ici, sous prétexte d’amour et de bons sentiments ? Son égoïsme la frappa en plein visage, qui se durcit. S’il appréciait sa jeune collègue pour sa franchise, il finissait toujours par obtenir ce qu’il voulait. Et ce qu’il avait voulu dans ce cas-ci mettait en danger l’école, ses collègues ainsi qu’une génération de sorciers toute entière.
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