Âge : 11 ans Sang : Sang-Pure Nationalité : Franco-Anglaise Patronus : Une hermine Baguette : 27,5 centimètres, peu flexible, bois d'orme et ventricule de dragon Avatar : Elle FanningMessages : 63 Double-Compte : Belladone / Aurora / Minerva / Solveig / Albus Date d'inscription : 30/06/2020
Sujet: Divagations prophétiques - Magdalena Mar 11 Aoû - 15:58
Divagations prophétiques
« Salle Commune de Serpentard »
Octobre 1942
La plume d’oie flambant neuve dansait à la lueur vacillante des flammes qui crépitaient dans l’âtre. Assise au fond d’un des luxueux fauteuils de cuir de la Salle Commune, la petite main blanche de Desiderata glissait, habile, le long du parchemin qu’elle recouvrait de son écriture appliquée. La calligraphie grâcieuse de l’élève courrait sur le papier, à mesure que le crissement de la plume s’accentuait, et que l’encre luisante, encore fraîche, séchait à la chaleur du feu ronronnant. Il y’avait de ces matières qui pouvaient révéler de bonnes surprises, et l’Histoire de la Magie avait cette faculté d’insuffler à la fillette autre chose qu’une déception constante. Ce soir, le devoir qu’elle avait à rendre, relatif à Emeric le Hargneux, ne lui apparaissait pas comme une corvée. Le récit de sa brève existence, riche d’épopées palpitantes, avait fasciné l’enfant, dont la source d’inspiration ne tarissait pas, et qui avait déjà écrit vingt centimètres de parchemin de plus qu’exigé. Desiderata grignotait distraitement des petits crapauds à la menthe qu’elle extirpait d’une main nonchalante du petit sachet posé près d’elle, sans même lever les yeux de son devoir, veillant toutefois à ne pas le parsemer du sucre de ses confiseries.
La salle commune se vidait peu à peu, et le trio d’écervelées de cinquième années qui gloussaient en chœur comme d’idiotes et charmantes petites dindes venaient de se retirer en riant, non sans que Desiderata ait pris la peine de les fusiller du regard alors qu’elles la débarrassaient de leurs ricanements insupportables et de leurs discussions stériles. La fillette jeta un coup d’œil à la petite montre de cuir brun qu’elle avait toujours accrochée à son poignet gauche, cadeau de grand-mère, et qui aurait, selon elle, appartenu à sa mère qu’elle n’avait jamais vue. Il était presque vingt et une heures. La salle commune se vidait, certes, mais trop lentement au goût de Desiderata, qui avait hâte de la voir vide. Toute la soirée, la fillette avait surveillé la venue d’une de ses comparses plus âgée, élève de troisième année, complètement sourde et sans doute de sang-mêlé, et vers qui d’ordinaire elle ne levait rien d’autre qu’un regard chargé d’un dédain indifférent.
Mais ce soir, et après de longues heures de réflexion nocturne, Desiderata s’était décidée, la mort dans l’âme et l’orgueil béant sous la souffrance qu’elle lui infligeait par sa propre volonté, à solliciter le recours de la jeune fille. Car la troisième année semblait avoir le don de la Divination, et si ses petites démonstrations données au beau milieu de la salle commune avaient n’avaient d’abord inspiré qu’un scepticisme dédaigneux chez l’héritière Rosier, l’empressement avec lequel se tassaient nombre de ses comparses autour de la fillette l’avait contrainte à la réflexion et à l’humilité. Et quand grand-mère elle-même, dans la réponse à la dernière lettre de Desiderata, qui, sans s’étendre dans les détails, lui avait demandé son avis sur la Divination, et lui avait conseillé l’humilité relative à ces forces puissantes, mais rendues bancales et ridiculisées par le charlatanisme de beaucoup, l’enfant avait rendu les armes et s’était décidée.
Nombre d’évènements l’avaient poussé dans ses retranchements, au point de réclamer de l’aide, elle la petite statue roide de fierté et d’un orgueil méprisant, souvent mal placé. La déception qu’avait été Poudlard, déjà. La médiocrité de l’enseignement, quand Desiderata apprenait des sortilèges qu’elle maîtrisait depuis ses six ans. Ses velléités de grandeur et d’un apprentissage dignes de ce nom, mortes dans l’œuf, dont elle avait contemplé dépitée les braises se consumer au vent aigre de l’apprentissage insignifiant des Professeur Raven, Dumbledore ou Slughorn. Ce dégoût quotidien, constant de la compagnie de créatures qu’on lui avait toujours signifié infréquentables, et qui pourtant promenait fièrement la fange de leurs origines dans leur sillage, entâchant de leur odeur nauséabonde les salles de classe, les repas et la Bibliothèque, jusqu’aux salles communes et aux dortoirs. Il y’avait bien sûr et surtout ce rejet paternel auquel la petite fille ne s’attendait pas du tout, éventualité à laquelle personne, jamais, n’avait jugé utile de la prévenir. Il est vrai que c’était cela, surtout, qui avait perturbé la jeune élève au point de réclamer de l’aide à quelqu’un qu’elle n’appréciait pas.
Même un esprit aussi farouche et aussi battant que celui de la fillette ne se relevait pas aussi vite de la brutalité avec laquelle le grand Gellert Grindelwald avait brisé cette vérité immuable, qui avait façonné son éducation, ciment de son enfance appliqué depuis le berceau jusqu’à sa rentrée ici même, à Poudlard, il y’a de cela maintenant un mois et demi. Et l’enfant ne s’admettait ni vaincue, ni malheureuse, ni même complètement perdue par ce retournement de situation qu’elle ne saisissait pas et n’admettait pas encore, pas plus que si la Terre était devenue plate en une nuit. Le seul fait, pourtant, de solliciter le secours d’une diseuse de bonnes aventures sourde et aux origines douteuses prouvaient la détresse inconsciente, latente, de la fillette qui voyait s’effondrer là les bases les plus solides de ce qui avait forgé son caractère d’acier et sa moralité douteuse mais inflexible. Alors elle était là, enfouie dans son fauteuil, son devoir achevé étalé devant elle, luisant d’une encre encore fraîche, tandis qu’elle piochait toujours d’un air distrait dans son sachet de crapauds à la menthe, poussant un soupir exaspéré à l’intention d’un jeune couple qui ne semblait guère vouloir décoller leur séant d’une des banquettes.
Il faudrait bien faire avec eux, pourtant. Car la porte de la Salle Commune s’ouvrait enfin sur la fillette brune que Desiderata avait attendu toute la soirée. La sachant sourde, la fillette se leva, bien décidée à l’intercepter avant qu’elle ne puisse filer dans l’antre bavarde des dortoirs féminins, ou toute conversation discrète relevait tout bonnement de l’impossible. C’est pourtant de son petit air arrogant et sûr d’elle que la fillette vint planter sa petite silhouette devant celle, brune, et à peine plus grande, de sa camarade de maison :
- Bonsoir, Magdalena, c’est ça ? J’ai un service à te demander. Je t’ai vu lire dans les feuilles de thé et…j’ai besoin d’avoir quelques renseignements…Accepterais-tu de m’aider ?
Desiderata avait hésité à prononcer ces derniers mots, comme s’ils étaient trop infâmants, comme si l’enfant capricieuse qu’elle était s’abaisser à solliciter l’aide de la jeune fille, comme si la troisième année aurait dû accepter quelque chose alors même que la demande n’en avait pas été explicitement formulée. Lorsque l’on souhaitait parvenir à ses fins, l’amabilité restait le strict minimum, et nul doute que l’élève n’accepterait nullement de l’aider sous la menace ou l’injure. Desiderata resta plantée là, impatiente, attendant la réponse à cette demande formulée à voix très basse, la salle commune n’étant pas complètement déserte, et ayant déjà observé que Magdalena déchiffrait sur les lèvres de ses interlocuteurs plus qu’elle n’essayait de les entendre.
️ plumyts 2016
Magdalena O'Gerthy
Âge : 13 ans Sang : Sang Mêlé Nationalité : Irlandaise Patronus : Aucun Épouvantard : Gellert Grindelwald avec une expression de colère froide sur le visage Reflet du Riséd : Desiderata Rosier, lui tenant la main, et la regardant avec une profonde expression de paix et de tendresse sur le visage Baguette : Bois de tilleul argenté et crin de sombrale Avatar : Millie Bobby BrownMessages : 72 Double-Compte : Myrtle Warren, Kanaeko Hantsuki, Horace Slughorn Date d'inscription : 31/08/2019 Âge IRL : 32
La bouche de la petite femme s'ouvrit grand alors qu'un bâillement s'en échappait sous l'effet de la fatigue. Après le festin du soir, elle avait décidé d'etudier un peu sur la legilimencie à la bibliothèque. Depuis son cours avec le professeur Grindelwald, la jeune femme ne pensait plus qu'à apprendre et pratiquer dans ce domaine et ce, avant même d'avoir reçu une réponse définitive du célèbre ex-mage noir. Mais, bien entendu, cette magie étant très critiqué à cause de ses capacités illimité sur l'esprit des gens, il était pratiquement impossible d'en trouver un manuel dans l'enceinte de la bibliothèque ouverte aux élèves.
Le regard de la petite femme se tourna vers la réserve, cette partie de la bibliothèque réservé aux études approfondies des élèves. Il n'est pas impossible d'y accéder encore qu'il faut une bonne raison et ne pas en abuser. Lena se caressa le menton du bout de sa plume en se disant que, si elle voulait de vrais informations sur cette pratique, ce serait là bas qu'elle les aurait. Mais, est ce que ça valait la peine de risquer ses possibles cours de legilimencie en plus d'une bonne retenue ? Sûrement pas ! Elle soupira alors et prit dans ses bras l'epais ouvrage intitulé "Legilimens et Occlumens célèbres" et sortit de la bibliothèque après avoir enregistré son prêt auprès de la bibliothécaire.
En prenant la direction des cachots, elle avait la tête un peu ailleurs. La digestion en plus des tonnes de livres étudié dans la journée la faisait planer légèrement. Elle rêvait déjà de retrouver ses draps moelleux dans la fraîcheur du dortoir des filles de Serpentard. Mais, c'est alors qu'en passant la porte dérobée derrière le mur en disant de façon distraite le mot de passe, qu'elle se fit abordée par la personne la plus improbable qui soit : Desiderata Rosier.
Pourquoi improbable ? Eh bien simplement parce qu'il n'y avait pas besoin de legilimencie avec elle pour savoir ce qu'elle pense. La petite première année ne cachait ses idéaux concernant les sangs purs et c'était un comportement qui avait le don de fatiguer Magdalena. Elle même ne savait pas si elle était sang mêlé ou sang pur vu qu'elle n'a jamais connu son père.
C'est avec une visible arrogance que Desiderata se pointa devant elle... Lena cligna des yeux a sa demande... Elle aurait bien aimé se rendre dans le dortoir pour aller dormir après cette longue journée, mais la brunette ne voulait pas s'attirer les foudres de cette petite blondinette qui était fort probablement du genre rancunière. Qui plus est, même ci un refus remettrait sûrement bien à sa place Desi, Magdalena n'était pas du genre à se mettre les gens à dos.
Malgré cet air infamant, du coup, Lena lui sourit et hocha doucement la tête avant de lui parler avec son habituelle voix basse et douce qui, avec le recule, pouvait paraître déjà quelque peu mystique.
"Bien entendu... vas te servir une tasse de thé. Je vais ranger ce livre et je viendrai te rejoindre..."
Car, bien entendu, pour lire dans les feuilles de thé, il faut boire du thé. Ne voyant pas de tasse vide dans la salle, elle en avait déduis qu'elle n'en avait pas encore bu. Doucement, la petite troisième année monta alors dans son dortoir pour y déposer son livre. Elle descendit un instant plus tard, son manuel de divination sous le bras, pour aller rejoindre la petite blondinette.
"Pardon pour l'attente... Oui je m'appelle Magdalena et toi tu es Desiderata Rosier c'est cela ?... Heureuse de te rencontrer. Prends ton temps pour boire... Les brûlures au palais ne sont pas agréable du tout."
Elle avait parler avec douceur et calme, espérant que la très jeune sang pur va garder son sang froid. Le temps qu'elle boive son thé, Lena reprends la parole.
"Je me dois de te prévenir... Ce que je vais te dire là ne sera pas forcément de bonne augure... J'ai déjà vu un danger de mort chez une élève de Serdaigle qui l'a très mal prit. Alors ne sois pas trop déçu au cas où ma prédiction te déplaise."
Et a la vu du caractère foudroyant de la petite blondinette, il valait mieux mettre carte sur table de suite. Lena se servit calmement un thé en attendant que sa "cliente" finisse sa tasse.
️ plumyts 2016
Desiderata Rosier
Âge : 11 ans Sang : Sang-Pure Nationalité : Franco-Anglaise Patronus : Une hermine Baguette : 27,5 centimètres, peu flexible, bois d'orme et ventricule de dragon Avatar : Elle FanningMessages : 63 Double-Compte : Belladone / Aurora / Minerva / Solveig / Albus Date d'inscription : 30/06/2020
S’il coûtait à Desiderata de réclamer ainsi de l’aide comme certains mendient une aumône, au moins sa camarade de Maison était-elle coopérative. Un sourire étira les lèvres de la fillette, et son hochement de tête approbateur fit doucement danser les ondulations brunes de sa chevelure autour de son visage qui paraissait surpris, mais qui conservait une contenance polie. Les grands airs de dignité glaciale qu’arboraient en permanence l’héritière Rosier pouvaient impressionner parfois, agacer surtout, révulser aussi. Aussi la voir tomber le masque avait ce don de décontenancer, bien qu’il fallait avouer que la troisième année sauvait très bien les apparences. Un coup d’œil discret au livre trop gros pour ses bras frêles qu’il encombrait fit sourciller Desiderata ; Si sa comparse de Maison s’intéressait à l’Occlumancie et à la Légilimancie, alors elle l’avait bel et bien sous-estimé. Un regain d’estime brilla un bref instant dans le regard de la petite Rosier. Beaucoup d’élèves plus âgés ne connaissaient rien de l’existence de ces formes de Magie, les autres ne préférant pas s’y attarder, les considérant comme obscures et potentiellement dangereuses.
Desiderata fut surprise de découvrir chez son aînée qu’elle n’avait jamais entendu une voix douce et apaisante, quand les tons fluets et criards des autres enfants braillards avaient tendance à mettre ses nerfs à vif. Elle hocha donc la tête d’un air grave, agréablement surprise de n’avoir pas à se contraindre de supporter une gamine idiote et braillarde dont il y’avait légion, même chez les Serpentard. La fillette laissa donc sans rien dire la petite diseuse de bonne aventure ramener ce livre qui l’encombrait à son dortoir, se tournant vers l’âtre de la cheminée pour y suivre ses directives. Une théière et quelques tasses propres restaient toujours posées sur l’âtre, et il suffit à Desiderata d’un léger coup de baguette pour réchauffer le contenu de l’ustensile de porcelaine qu’elle avait amené jusqu’à elle. Les embruns d’un thé à l’orange vinrent embaumer le dortoir désormais vide, tandis qu’elle goûtait le réconfort d’encercler la tasse chaude de ses petites mains, malgré qu’elle n’eut pas froid.
La fillette avalait avec prudence une gorgée du breuvage encore brûlant, quand sa camarade vint honorer sa promesse en s’installant en face d’elle. Son bavardage s’étayait un peu, se voulant poli et empreint d’une camaraderie que Desiderata ne désirait pas réellement, mais qu’il était malavisé de rejeter en bloc, ce soir ou elle avait une requête à soumettre à son aînée. Desiderata hocha donc la tête avec un air, qui s’il ne manquait pas d’une certaine solennité, s’essayait à une affabilité plus ou moins bien réussie. Dans une invitation mutique à se servir, la fillette approcha de la petite brune le sachet de crapauds à la menthe à moitié plein qui gisait à côté de son devoir terminé. Définitivement brûlant, le thé qui remplissait la tasse de porcelaine de ses délicates effluves mordorées risquait de pousser Desiderata à la conversation. Si elle n’en avait pas la moindre envie, elle savait se façonner ses petits airs d’enfant sage qui trompait son monde, et se montrer aimable, lorsqu’il le fallait :
- Oui, c’est ça. Merci. Alors…Hum, tu t’intéresses à la Légilimancie et à l’Occlumancie ? Les deux sont fascinants, dommage qu’on ne puisse pas les étudier à Poudlard…J’ai étudié un peu de théorie, je pense que je peux faire une bonne Occlumens avec un du travail…Mais comme ils ont des à priori idiots ici, on apprendra sûrement comment faire une Potion pour soigner les furoncles à la place…
D’un air vague, Desiderata plongea le regard sa tasse, au creux de laquelle se mouvaient les remous mordorés du thé encore chaud, duquel elle avala une gorgée plus longue, bien décidée à ne pas laisser cette conversation s’éterniser, bien qu’elle se surprenait à trouver un sujet intéressant à aborder avec celle qu’elle avait toujours regardé de toute la hauteur de sa petite taille. Une deuxième gorgée fut avalée aussi vite, la fillette ayant hâte d’en finir, mêlant dédain, ennui et appréhension pour l’entrevue qui se déroulait et pour ce qui allait s’ensuivre. La tasse était déjà vidée de moitié lorsque l’avertissement de son aînée fit froncer les sourcils de Desiderata. Comment cette gamine pouvait-elle partir du principe qu’elle allait devoir déclamer de sombres présages à sa cadette ? Comment ne pas se mettre en colère si ses craintes les plus enfouies et les plus inconscientes encore se trouvaient soudain révélées au grand jour, aux yeux de cette camarade qu’elle n’appréciait pas ? Comment ne pas faire taire la fureur de l’annonce d’une nouvelle qu’elle ne voulait pas entendre, alors qu’elle était là, dans tout le paradoxe qui travaillait son jeune esprit depuis de longs jours et d’interminables nuits ? Mais Desiderata se contint, et son visage reprit soudain une contenance plus paisible, quoiqu’un peu plus grave ; elle ne risquait pas d’atteindre son but d’apprendre les sombres sillages de l’avenir en terrorisant sa voyante ou en l’exhortant à lui mentir. Aussi c’est d’un ton calme, mais dans les tréfonds duquel perçait encore une forme de solennité un peu grave, que Desiderata répondit, dédaigneuse toujours :
- Je veux simplement que tu me dises la vérité. Je ne suis pas une de ces idiotes fragiles qui viennent te demander de quelle couleur seront les yeux de leur futur prince charmant.
Ceci étant dit, Desiderata acheva sa tasse, n’ayant pas vraiment dégusté le thé qui, à dire vrai, était excellent. Sans doute était-ce celui d’Abraxas, la famille Malefoy servant toujours un thé d’une qualité exquise, l’héritier de la famille ne dérogeant pas à la règle et se délectant des meilleurs crus que l’on pouvait trouver en Angleterre. Jetant un œil au fond de sa tasse, ne voyant rien dans cet amas noirâtre de feuilles trempées et rabougries, la fillette tendit l’objet vers sa comparse, afin que s’accomplisse pour elle le don dont elle faisait profiter toute la maison Serpentard.
️ plumyts 2016
Magdalena O'Gerthy
Âge : 13 ans Sang : Sang Mêlé Nationalité : Irlandaise Patronus : Aucun Épouvantard : Gellert Grindelwald avec une expression de colère froide sur le visage Reflet du Riséd : Desiderata Rosier, lui tenant la main, et la regardant avec une profonde expression de paix et de tendresse sur le visage Baguette : Bois de tilleul argenté et crin de sombrale Avatar : Millie Bobby BrownMessages : 72 Double-Compte : Myrtle Warren, Kanaeko Hantsuki, Horace Slughorn Date d'inscription : 31/08/2019 Âge IRL : 32
Doucement, la petite voyante trempa ses lèvres dans le thé bien chaud alors que sa camarade lui tendit le sachet de crapaud à la menthe. Un peu surprise, Lena sourit et se servit en la remerciant poliment, bien que presque aucun son ne s’échappa de ses lèvres, ce qui arrivait souvent lorsqu’elle était intimidée. Elle manqua même de laisser le petit crapaud s’enfuir avec ses petites cuisses en chocolat, mais elle le rattrapa de justesse et ne lui laissa pas le temps de fuir en lui croquant une cuisse.
Au paroles de Desiderata, elle fronça les sourcils, quelque peu inquiète qu’elle soit si observatrice… Si quelqu’un apprenait que la petite conspirait en secret pour apprendre l’art de la Legilimencie, elle risquait de graves ennuis. Néanmoins, les paroles qui suivirent la rassurait quelque peu. Il semblait que la petite en avait que faire que Magdalena apprenne ce genre de pratique car, elle même, voulait apprendre son opposé… La comparaison avec la potion pour guérir les furoncles fit doucement rire la petite voyante.
« Tu ne crois pas si bien dire… Si le programme ne change pas, tu l’apprendras en fin d’année… C’était mon épreuve d’examen à l’époque. En tout cas je suis d’accord avec toi… Surtout l’Occlumentie, en Défense Contre Les Forces Du Mal, ce pourrait être vraiment très utile ! »
Et elle le pensait. Apprendre l’Occlumentie ou, au moins, donner la possibilité à des élèves de l’apprendre serait une chose vraiment bénéfique pour tous. D’ailleurs, une petite part de Lena aurait aimé en savoir plus sur les pratiques controversées voir interdites. Secrètement, elle aimait beaucoup la Défense Contre Les Forces du Mal malgré ses notes plutôt moyennes et, plus particulièrement, la défense contre les mauvais sorts. Elle se demandait quand ils allaient enfin voir les sortilèges impardonnables.
Lena attendait patiemment que la petite blonde finisse sa tasse, balançant ses jambes du haut du fauteuil, gardant son regard non loin de Desi. N’oublions pas qu’elle ne l’entends pas. Si elle venait à rêvasser ou à regarder ailleurs, elle pourrait louper son appelle. D’ailleurs, la concernée lui répondit finalement après une longue gorgée qu’elle ne voulait simplement que la vérité… Et encore une fois, sa conclusion fit sourire Lena.
« Crois le ou non, on me l’a demandé souvent… De toute manière, je ne comprend pas toujours ce que je lis dans les tasses. En général, la personne concernée comprends mieux que moi la prédiction. »
Ce qui est logique. Quand Lena prévoit qu’un « jeune lion » va venir à la rencontre du vieux Serpent très gros, ça ne semble rien vouloir dire. Pourtant, le petit copain Gryffondor de la fille à laquelle Lena avait fait la prédiction avait fini au club de Slughorn un soir où ils étaient sensé se retrouver… Enfin, ce n’est qu’un exemple.
« Alors, c’est d’accord… Je te dirais exactement ce que je vois... »
Finalement, Lena prit la tasse et fronça les sourcils… Elle ne lisait pas aussi vite que le professeur mais elle refusait de se laisser emporter. On peut rapidement confondre le signe « Sinistros » et « Fidèle Ami » si l’on ne fait pas attention, les deux représentant un chien. Mais Lena mit plus de temps que d’habitude, prenant son cahier pour vérifier une fois… deux fois. Elle commença à parler avec une voix planante, plus encore que d’habitude :
« Alors ça… C’est nouveau… Il semblerait que tu vas avoir un choix important à faire dans l’année qui vient. Ce choix… définira totalement ton avenir. »
Elle même était déçu. La tasséomancie donnait assez peu d’information, ce n’était un secret pour personne. Mais là, c’était vraiment très très mince. Lena fit la moue, visiblement frustrée d’avoir si peu d’information. C’était comme commencer à lire livre dont le premier chapitre est très intéressant et puis… que des pages blanches. Lena posa pourtant la tasse doucement et regarda Desiderata.
« Je n’aurais pas plus là dedans… Mais j’ai commencé à étudier les lignes de la main… Avec ta ligne de vie, je devrais avoir beaucoup plus d’information… Si tu es d’accord, j’aimerais essayer. »
Elle avait vraiment hâte de commencer les boules de cristal. S’était vraiment ce qu’il y avait de mieux pour donner des prédictions précises et pointues.
️ plumyts 2016
Desiderata Rosier
Âge : 11 ans Sang : Sang-Pure Nationalité : Franco-Anglaise Patronus : Une hermine Baguette : 27,5 centimètres, peu flexible, bois d'orme et ventricule de dragon Avatar : Elle FanningMessages : 63 Double-Compte : Belladone / Aurora / Minerva / Solveig / Albus Date d'inscription : 30/06/2020
Octobre 1942 La ruse, plus que toute autre qualité propre à sa maison, caractérisait Desiderata. Serpentard jusqu’au bout des ongles, la fillette, futée, ne distribuait jamais sa courtoisie avec cette légèreté inconsciente dont usent d’ordinaire les enfants enjoués, enthousiastes, pleins d’une candeur de vivre perdue chez elle depuis longtemps. Non, la petite princesse de la machination avait vite compris l’intérêt de brosser les gens dans le sens du poil, ainsi que la nécessité de certaines concessions. Savoir l’école pulluler de Sang-Mêlés à la mixité désastreuse pour le sang intact et dénué d’infâmie qu’elle défendait -qui tendait trop à se raréfier- ne la ravissait certes pas. Mais la petite avait déjà assimilé la rude priorité des combats, et la cruelle réalité de cette élite beaucoup trop restreinte pour la survie et le privilège de laquelle elle orchestrait toute cette petite rébellion en sous-main. Si les créatures Moldues, incapables de Magie à l’instar de cette Lavande ne méritaient aucune délicatesse de la sorte, aucune forme d’hypocrisie, Desiderata se rendait à l’évidence. Ils ne gagneraient pas sans les Sang-Mêlés, au moins au début. Et à la vérité elle n’était pas même persuadée de la mixité du sang de sa camarade qui grignotait un des crapauds en sucre qu’elle lui avait offert, pour accompagner son thé. Seulement son nom lui était inconnu, et si elle avait été Sang-de-Bourbe, la fillette l’aurait su. La mixité du sang, majoritaire à Poudlard –au grand dam de Desiderata-, restait donc l’hypothèse la plus plausible concernant Magdalena.
C’est pour toutes ces raisons combinées que la fillette hocha la tête, acquiesçant à son enthousiasme relatif à l’Occlumancie, mais ne pouvant s’empêcher d’esquisser une grimace lorsqu’il lui fut confirmé à quel point son ironie avait l’amertume de la triste réalité. Desiderata se devait bien d’avouer, tout au fond de son caractère exécrable et de son indicible mépris pour tous ceux dont le sang ne s’apparentait pas à la pureté véritable qu’elle surélevait sur un piédestal, que la fillette, même de Sang-Mêlé, n’était relativement pas de compagnie désagréable. Laconique, peu contrariante et se révélant bien moins inintéressante qu’elle n’en avait l’air, la petite brune sourde semblait posséder dans sa manche quelques atouts qui feraient d’elle une recrue de valeur au sein de ce petit club illégal que Desiderata venait de créer. Elle acceptait les Sang-Mêlés, naturellement, eux qui formaient le plus gros de la masse compacte d’élèves qui se piétinaient le matin dans la Grande Salle. Les refuser équivaudrait à retourner sa baguette contre soi-même, et priverait la fillette d’un nombre non négligeables de sorciers pleins de bonne volonté.
Une voyante intéressée par les Forces Obscures représentait un atout suffisamment intéressant pour que Desiderata essaie de l’attirer dans les filets de son petit club trié sur le volet. Et l’idée qu’elle en fasse partie devint soudain l’objectif de la tenace fillette, éclipsant presque sa demande initiale relative aux présages d’un avenir beaucoup trop incertain à son goût. Aussi Desiderata esquissa même un léger sourire en tendant sa tasse, acquiesçant poliment à sa comparse de maison qui s’engageait à lui révéler la stricte vérité, aussi crue et sans phares soit-elle.
- C’est parfait, merci encore.
L’élève de troisième année récupéra la tasse que Desiderata lui tendait, et s’y fixa avec la concentration nécessaire à son art. Le scepticisme et la peine qu’elle semblait éprouver à déchiffrer le fond de la tasse fit froncer les sourcils de la fillette, qui dissimulait tant bien que mal son impatience devant cet air soudain grave qui n’augurait rien de bon. Après quelques instants d’intense réflexion, et d’étude du petit carnet qu’elle gardait à ses côtés, c’est une voix ésotérique, éthérée, comme échappée des profondeurs d’une boule de cristal ou de la bouche d’une très vieille femme qui vint s’échapper des lèvres de la jeune fille qui semblait plongée dans une semi-absence, comme inconsciente de son interlocutrice et du monde qui l’entourait. La réponse était très vague, et c’est une déception grandissante, dans les tréfonds de laquelle se mêlait l’appréhension vague d’un cataclysme à venir que l’enfant, se drapant dans toute sa dignité qu’elle tâchait de rendre indifférente, demanda d’une voix faussement paisible :
- Ah…Tu n’en sais pas plus ? Tu saurais me dire si ce choix sera bon ou mauvais pour moi ? Si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
La petite diseuse de bonne aventure semblait elle-même perplexe et déçue. Desiderata ne doutait pas une seconde de la sincérité non feinte de la réaction de sa comparse. Le succès de ses prédictions avait plus d’une fois troublé la quiétude de la Salle Commune, et la petite blonde, de fait, n’avait aucun mal à imaginer que seul son avenir à elle semblait si brouillé au troisième œil de la jeune sorcière. L’enfant fronça de nouveau les sourcils, perplexe, une vague angoisse au cœur de se voir ainsi mise en face de desseins si opaques qu’ils ne présageaient rien de bon, elle pourtant aguerrie et digne aux outrages bien minces subies lors de sa petite existence dorée et despotique.
Lorsque la petite brune lui proposa l’alternative de lire les lignes de sa main, Desiderata se raidit un instant, perplexe. Mais la tentation trop forte la gagnait, à présent qu’elle s’était décidée, à présent qu’elle s’était engagée sur une voie de laquelle elle ne voulait pas reculer. L’enfant se refusait à se comporter en trouillarde, et l’exercice était une bonne façon d’évaluer son aînée en laquelle elle voyait une nouvelle recrue potentielle pour son petit club de magie illégal. Plantant son regard de châtaigne mure dans celui de sa comparse sourde, Desiderata lui tendit sa petite main blanche, paume ouverte, dans un geste un peu raide et alambiqué :
- Je veux bien.
Le regard toujours fixé sur son aînée, Desiderata attendit, la main suspendue devant elle, utilisant l’autre bras pour piocher un nouveau crapaud à la menthe, comme pour tromper l’attente de cet exercice qui lui était tout nouveau, et songer à autre chose qu’à cette posture ridicule qu’elle avait à l’instant même, le bras tendu avec une docilité qui ne lui ressemblait pas.
️ plumyts 2016
Magdalena O'Gerthy
Âge : 13 ans Sang : Sang Mêlé Nationalité : Irlandaise Patronus : Aucun Épouvantard : Gellert Grindelwald avec une expression de colère froide sur le visage Reflet du Riséd : Desiderata Rosier, lui tenant la main, et la regardant avec une profonde expression de paix et de tendresse sur le visage Baguette : Bois de tilleul argenté et crin de sombrale Avatar : Millie Bobby BrownMessages : 72 Double-Compte : Myrtle Warren, Kanaeko Hantsuki, Horace Slughorn Date d'inscription : 31/08/2019 Âge IRL : 32
Lena commençait à se demander si elle n’avait pas mal jugée la petite tête blonde en face d’elle. Desiderata est, habituellement, une personne assez difficile à supporter ou, du moins, elle semblait l’être. Elle ne se cachait pas pour montrer des signes de dégoût lorsqu’un né moldu passait prêt d’elle, les regardant tel des tas d’immondices sur jambes. Pourtant, là, elle était respectueuse, polit… Même ci cela semblait un peu forcé par moment, peut-être n’était elle pas totalement irrattrapable.
La petite brunette ignorait totalement les signes d’impatience de Desi. Il lui arrivait, parfois, de faire durer le suspense exprès mais là, ce n’était même pas voulu. Son avenir était aussi difficile à déchiffrer qu’un vieux parchemin qui aurait passé un certain temps sous l’eau. C’était le cas de le dire car son avenir, même proche, était extrêmement flou. Comme elle l’avait dit, la première année allait connaître, sous peu, un tournant rapide de son destin et ce, vers deux routes bien distinctes. Le problème, c’est que ce genre de prédiction n’a aucune valeurs. Bien souvent, un choix très banal peu affecter le reste de notre existence et c’est valable pour tout les êtres humains, d’où la déception de Lena. Sachant, en plus, que la sang-pur était du genre intransigeante, elle risquait de lui passer un savon pour une telle perte de temps.
Desiderata resta, néanmoins, assez calme en apparence. Le faite qu’elle croit sincèrement Magdalena soulagea grandement cette dernière. Après tout, la divination est une des disciplines les plus controversées du monde des sorciers. Peu y croient réellement. Il est facile de manipuler les gens pour leur faire croire une chose ou une autre… au grand dam des quelques rares véritables voyants. « Je suis désolée… Je n’ai rien de plus là dedans… »
Finalement, lorsque Desiderata lui tendit sa main, lui demandant d’aller plus loin, elle lui sourit timidement et hoche la tête, heureuse d’avoir une seconde chance. Cependant, elle se leva, prit son livre et s’agenouilla à ses pieds, le livre ouvert à coté d’elle, sa baguette magique servant de marque-page. C’est en contre-bas de la petite blonde qu’elle prit doucement sa main dans la sienne. Lena lui tenait la main avec une extrême douceur, comme l’on tiendrait un vieux parchemin fragile, tenant doucement ses doigts pour garder sa peau bien tendu et les lignes bien visibles. Un de ses doigts suivi une des lignes les plus longues de sa main, effleurant légèrement la peau d’enfant de la petite Serpentard et s’arrêta sur un point. La voix de Lena, à nouveau devenue mystique et planante parla à nouveau.
« Cette année… Deux rencontres. Deux personnes importantes. Les deux auront le pouvoir de combler un trou important dans ta vie mais un seul y parviendra… L’une de ces personnes te mènera à une vie de paix et d’amour, l’autre à une vie de folie et mort... »
Soudain, à la fin de cette prédiction, Lena sursauta et eu un mouvement de recule, essoufflée comme ci elle émergeait d’un cauchemar. Elle se passa une main sur le visage en essayant de reprendre son souffle, s’asseyant en tailleur face à Desiderata… Elle sembla hésiter pendant un petit instant et parla avec sa voix normale à présent, mais celle-ci tremblait, néanmoins doucement.
« Pardon… J’ai eu… une vision… A la fin... Je… je… vais te montre… ce que… j’ai pu voir. »
Elle se redresse doucement, prit son livre, et retourna s’asseoir à sa place, prenant un parchemin vierge ainsi qu’une plume et un encrier.
«Cette vision est pour toi… Je ne saurais comment te le décrire sans la déformer, alors… Je vais te le dessiner. »
Elle vérifia qu’il n’y avait personne à proximité et fit glisser le parchemin sur la table. Dessiné de façon grossière, on y voyait un Serpent semblable à celui du blason de Serpentard et le signe des Reliques de la Mort. Lena était persuadée que ce dernier avait forcément à voir avec Gellert Grindelwald. Mais ce n’était, encore une fois, pas à elle de tirer cette conclusion. « Ces deux symboles correspondent aux deux personnes de ma prédiction... »
️ plumyts 2016
Desiderata Rosier
Âge : 11 ans Sang : Sang-Pure Nationalité : Franco-Anglaise Patronus : Une hermine Baguette : 27,5 centimètres, peu flexible, bois d'orme et ventricule de dragon Avatar : Elle FanningMessages : 63 Double-Compte : Belladone / Aurora / Minerva / Solveig / Albus Date d'inscription : 30/06/2020
Devant le sourire ravi que dissimulait tant bien que mal la petite brune, Desiderata réprima une envie d’arquer un sourcil, peu encline à faire l’objet d’expérimentations nébuleuses. Il y’avait pourtant une fascination certaine qui l’enjoignait à la docilité, la contemplation de cet art méconnu, bafoué et injurié par la grande majorité de charlatans qui s’engouffrait dans la brèche de la Divination, à la recherche d’une richesse ou d’une renommée bien mal acquise. A dire vrai, l’enfant pensait ainsi et ne remettait pas en doute son jugement infondé, jusqu’à ce que les doutes l’assaillent, et que la foule amassée devant sa comparse sourde chaque soir ne parvienne à l’intriguer, quand ses sourcils se levaient de dédain auparavant devant ce spectacle qu’elle jugeait désolant.
Mais à présent que grand-mère avait appuyé le bien-fondé de l’Art obscur, rare et fascinant de la Divination, lorsque le sorcier avait un réel don, Desiderata, pourtant opiniâtre, revenait sur son idée première, vouant à son aïeule droite et fière une confiance aveugle, la sachant beaucoup trop intelligente pour se laisser berner par des divagations de charlatans. Et la petite élève sourde semblait bien loin de la charlatanerie, parce qu’elle ne faisait pas payer pour ses lectures au fond des tasses de thé, parce qu’elle avait l’humeur trop discrète pour paraître intéressée par le succès, parce qu’elle semblait bien trop passionnée pour n’être qu’une vulgaire opportuniste. Sans parler de confiance aveugle –ce que Desiderata n’accordait presque jamais-, elle laissait toutefois sa camarade de maison examiner l’intérieur de sa paume et les lignes qui s’y traçaient, indéchiffrables au commun des mortels. La fillette fixait des yeux son aînée qui ne semblait pas la voir, le front plissé par la concentration, son regard brun rivé au creux de la paume blanche de la petite Rosier.
La voix rauque et éthérée de vieille femme s’extirpa de nouveau des lèvres de la jeune fille sourde, qui, chaque fois que cette litanie rogue et cave s’emparait d’elle, semblait comme prise d’une absente, habitée par l’esprit d’une autre qui lui dictait le destin de ceux qu’elle avait en face d’elle. Le message en lui-même, plus encore que cette voix rauque, dérangeante, effrayante presque chez une si jeune personne, avait de quoi déstabiliser, même quelqu’un comme Desiderata. Deux personnes au cours de cette même année, deux chemins radicalement différents, un choix pouvant impliquer des conséquences terribles. La petite brune sursauta, d’effroi ou de surprise, et si l’héritière Rosier conservait encore le moindre doute relatif à la sincérité de sa comparse, il s’envolait comme une traînée de poudre suite à ce bond terrorisé et ce regard affolé, qui ne pouvait décidément pas être feint.
Si le talent certain de Magdalena s’était donc révélé certain suite à cette prédiction, le but de Desiderata n’avait pas été atteint. Au contraire, il avait empiré. Elle était encore plus déstabilisée qu’avant de l’avoir sollicitée. Des deux personnes, l’une était Gellert Grindelwald. Cela, elle y croyait dur comme fer, s’accrochant à la seule certitude que lui procurait cette prédiction, comme à une bouée qui s’agitait péniblement au creux des flots de son incertitude, qui fouettaient son âme beaucoup trop habituée à être sûre de tout. Si la folie et la mort paraissait un chemin épineux, et somme toute plutôt lugubre –malgré la fascination de Desiderata pour les forces obscures et ses sombres désirs de révolte et de rébellion contre le laxisme d’un système qui laissait pourrir le sang sans rien faire-, la paix et l’amour lui semblaient des notions bien mièvres qui ne séduisaient guère son esprit âpre et déterminé à user de violence pour faire valoir ses idées. Au bout de quel chemin pouvait donc se trouver son père ?
Desiderata allait poser la question, mais préféra ne pas couper dans son élan sa comparse de maison qui lui indiquait avoir eu une vision, et qui se saisissait à la hâte d’un morceau de parchemin, d’une plume et d’un encrier pour en tracer les grandes lignes, avant que les traits ne deviennent flous et ne finissent par totalement s’échapper de sa mémoire. Et lorsque le dessin, gribouillé à la hâte, glissa vers elle, la fillette s’en saisit avec prudence, comprenant au signe très reconnaissable des Reliques de la Mort qu’elle avait eu raison d’associer Gellert Grindelwald à l’une des deux personnes dont la rencontre cette année même changerait fondamentalement le sens de son existence. Desiderata hocha la tête devant les explications de la petite sourde, sans la regarder toutefois, le regard rivé sur le blason de Salazar Serpentard, comprenant que la deuxième personne de la prédiction se trouvait parmi sa propre maison. Dubitative, dissimulant toutefois son admiration pour le talent de son aînée qui venait d’éclater à ses yeux, Desiderata se racla la gorge, planta son regard de châtaigne mûre dans les yeux de la petite voyante :
- C’est…Vraiment très intéressant…J’ai identifié à coup sûr une personne, mais pas la seconde. Tu ne saurais pas me dire lequel de ces signes était relatif à la paix, et l’autre à la mort, par hasard ?
Sans doute que non. Magdalena semblait lui avoir confessé tout ce qu’elle savait. Mais peu importait. Desiderata devait bien admettre qu’elle était vraiment incroyablement surprise du potentiel de son aînée, qu’elle avait toujours considérée comme une futile diseuse de bonne aventure, et qui se révélait pétrie d’un talent recherché et utile, en plus d’être intéressée par des forces obscures devant lesquelles beaucoup rechignaient, par lâcheté ou par médiocrité, préférant s’en tenir à des enseignements simplistes au parfum de mièvrerie. Se raclant de nouveau la gorge, la fillette aborda prudemment la question qui la taraudait depuis le milieu de l’entrevue, sachant son club illégal et sachant aussi qu’il risquait la dissolution pure et simple si quelqu’un venait à cafarder :
- J’ai quelque chose à te proposer…J’ai fondé un petit club à mon arrivée ici, parce que les lacunes dans certains enseignements m’ont frappée ici…Il réunit ceux qui pensent comme moi, et nous étudions entre autres les Forces Obscures, la Magie Noire, qui sont fascinantes, mais dont on nous interdit l’apprentissage. Nous trouvons cela injuste et ton don…Il serait vraiment utile, et ce club te permettrait de te familiariser avec la Legilimancie, au moins la théorie, les bases…Bien entendu, il est illégal, et donc secret…
La consigne était sous-jacente. Quoique la jeune fille décide, il était fortement déconseillé d’aller dénoncer Desiderata et son petit club à Dippet ou à Dumbledore. Mais la fillette était décidée, têtue. Elle voulait Magdalena dans ses rangs, et l’enfant n’était pas le genre à abandonner sa cible après un simple refus.
️ plumyts 2016
Magdalena O'Gerthy
Âge : 13 ans Sang : Sang Mêlé Nationalité : Irlandaise Patronus : Aucun Épouvantard : Gellert Grindelwald avec une expression de colère froide sur le visage Reflet du Riséd : Desiderata Rosier, lui tenant la main, et la regardant avec une profonde expression de paix et de tendresse sur le visage Baguette : Bois de tilleul argenté et crin de sombrale Avatar : Millie Bobby BrownMessages : 72 Double-Compte : Myrtle Warren, Kanaeko Hantsuki, Horace Slughorn Date d'inscription : 31/08/2019 Âge IRL : 32
Lena se sentait un peu vidée après cette si grosse prédiction. Elle ne savait pas si s’était dû à son jeune age, mais l’utilisation un peu trop intensive de la divination avait tendance à drainer son énergie mentale même ci elle faisait de son mieux pour le cacher. Après tout, elle adore cette pratique. Elle termina doucement sa tasse de thé alors que Desiderata observait son dessin, la quittant des yeux un court instant avant de regarder petite fille à nouveau. Bien entendu, elle ne l’entendait pas se racler la gorge mais, heureusement, la petite tête blonde la regardait droit dans les yeux et prenait soin de très bien articuler, ce qui permettait à la jeune voyante de la comprendre sans trop avoir à forcer sur son cerveau un peu embué.
A sa question, Magdalena fit une légère grimace désapprobatrice et compatissante avant de lui répondre tout bas :
« Ma grand-mère pense que nous ne voyons que les chemins et jamais la destination. Au mieux nous pouvons la distinguer, mais jamais nettement… Ce qui est logique. Si je voyais clairement les personnes… ma vision deviendrait caduque. Ton avenir en serait aussitôt modifier… »
Son regard se penche sur le dessin.
« Je pense que tu ne comprendras vraiment la prédiction qu’une fois qu’elle se sera vraiment réalisé… »
Prenons l’amour en exemple. Un voyant peut dire à quelqu’un qu’il va trouver l’amour dans l’année mais ne pourra pas voir avec qui. Cependant, si la futur compagne en question venait à voir ce même voyant, la même prophétie se réaliserait. Lena regarde les armoiries de Serpentard et se dit qu’elle pourrait sans doute voir de qui il s’agit si, par hasard, elle venait à lire son avenir… Mais, même ci cela se faisait, elle ne le dirait sûrement pas à Desiderata pour la simple et bonne raison qu’il n’est jamais bon d’en savoir trop sur son avenir.
En parlant de Desi, elle semblait encore avoir des choses à dire à Lena. Cette dernière attendit donc patiemment, le regard fixé sur ses lèvres tout en se resservant une tasse de ce thé qui était excellent. La petite première année lui proposa alors quelque chose de troublant… Tellement troublant que Magdalena cru avoir mal lu sur ses lèvres. Pourtant, tout lui sembla assez logique dans l’ensemble. Un club de magie noire ? Cela ne lui disait vraiment rien qui vaille… Ce n’était pas vraiment ce qu’elle espérait mais… la curiosité et la proposition de Desi à l’aider faisait osciller son cœur. La jeune voyante détourna son regard vers le feu un instant, réfléchissant… Dans un sens, elle pensait à Grindelwald qui semblait vouloir lui même lui apprendre mais, dans l’autre, ce club pouvait beaucoup l’aider et, surtout, lui éviterait de devoir fouiller dans la réserve de la bibliothèque de l’école. Elle se tourne alors vers Desiderata, visiblement un peu perdu encore, lui répondant à voix très basse.
« Je ne sais pas trop… C’est tentant, vraiment très tentant… Mais tu n’as pas peur d’être renvoyée si ton club était découvert ?… C’est très dangereux… Tu n’es qu’en première année… Tu pourrais être renvoyée pour ça… Tu sais… je ne t’ai pas vu à l’œuvre… Mais beaucoup parlent sur toi. Tu es brillante et douée en presque tout… Moi… Je ne suis bonne… qu’à ça… (Elle désigne sa tasse thé avec une certaine amertume) Toi… tu pourrais être… »
Puis elle se souvient de sa vision et tout devient logique. Desiderata était bien partit pour devenir une mage noire et une de ses routes y menait tout droit. C’était un peu fou dans sa tête, mais Lena se demandait si le Serpent, ce n’était pas elle et que s’était peut-être elle qui allait la reconduire sur la bonne route… Bon, elle chassera rapidement cette idée à l’avenir, mais, dans tout les cas, elle s’était beaucoup attachée à Desiderata… Peut-être parce qu’il s’agit d’une des rares personnes qui voyait en elle quelqu’un d’autre que la Sourdingue. Elle prit un soudain air déterminé et, sans même finir sa phrase lui lança :
« J’accepte ! Dois-je signer quelque chose ? »
️ plumyts 2016
Desiderata Rosier
Âge : 11 ans Sang : Sang-Pure Nationalité : Franco-Anglaise Patronus : Une hermine Baguette : 27,5 centimètres, peu flexible, bois d'orme et ventricule de dragon Avatar : Elle FanningMessages : 63 Double-Compte : Belladone / Aurora / Minerva / Solveig / Albus Date d'inscription : 30/06/2020
Desiderata, malgré son jeune âge, ne faisait jamais rien au hasard. Il n’y avait aucune spontanéité dans cette amabilité travaillée, aucune affection dans cette courtoisie feinte qu’elle insufflait à la conversation. Il y’avait bel et bien une légère stupéfaction agréable, à se découvrir que sa comparse était moins sotte et plus talentueuse qu’elle ne l’avait crû, mais la fillette n’était pas de ces enfants à l’humeur légère qui se nouait d’amitié simplement parce que leur conversation ne s’était pas révélée dénuée d’intérêt. La manipulatrice hors pair qu’elle était déjà avait compris que tout ne s’obtenait pas par la violence, et que dans certains cas la persuasion et la camaraderie avaient ce pouvoir de supplanter la force et l’intimidation. Alors elle en usait aujourd’hui, parce que la prédiction l’intéressait au plus haut point, parce qu’elle en ressentait l’écho sincère, la vibration véritable qui semblait avoir troublé l’âme paisible de son aînée au front plissé et à la bouche grimaçante. Parce qu’une voyante doublée d’une futur Legilimens se révélerait un atout majeur, insoupçonné, au sein de ce petit club qui ne comportait encore que trop peu de membres, le jeune âge de Desiderata décrédibilisant son nom, sa réputation et l’étendue de son savoir qui valait bien celui d’un élève de cinquième année.
Desiderata prenait patience, opiniâtre, désireuse de faire ses preuves, se contentant pour l’heure des membres des familles amies des Rosier, qui savaient à qui ils avaient à faire, ainsi que de ceux qui haïssaient beaucoup trop les Nés-Moldus pour se priver de l’opportunité de les martyriser un peu plus. Là aussi, il y’avait un savant calcul de la part de la fillette. Elle n’ignorait pas que, sortie des cercles élitistes et très privés de nobles familles aux Sang-Pur, la radicalité de son discours ferait au mieux grincer des dents, au pire fuir à toutes jambes. Aussi Desiderata ne comptait-elle pas présenter à Magdalena son club de la sorte, insistant sur l’initiation aux Forces Obscures complètement prohibées à Poudlard, et sur l’enseignement poussé que les meilleurs, selon elle, devaient mériter, et ne pas se satisfaire de la médiocrité de l’apprentissage de cette école.
Aussi lorsque la jeune fille lui expliqua qu’elle ne pouvait pas révéler les personnes concernées par la prédiction, Desiderata hocha doucement la tête, un peu déçue certes, mais y voyant là la preuve de la bonne foi et de la sincérité du talent de son aînée. Un charlatan aurait cherché à tout prix à contenter l’héritière Rosier, quitte à lui révéler n’importe quoi. Et, à présent que la fillette avait évoqué son club, et que le désir de voir Magdalena l’intégrer se faisait plus vif, il n’était plus guère le moment de montrer sa mauvaise humeur. Elle aurait bien le temps de réfléchir à tout ça, seule, la tête reposée. Hochant doucement la tête, Desiderata planta son regard dans les yeux de son aînée, signe qu’elle avait bien comprit et articula à voix basse sa réponse, sachant que son interlocutrice lisait sur les lèvres plus qu’elle n’entendait :
- En effet…Enfin, je pourrais être sur mes gardes ainsi…Je vais garder le dessin…
D’un geste lent, sans même attendre l’accord de Magdalena, Desiderata se saisit du dessin qu’elle plia en quatre avant de le fourrer délicatement dans sa poche d’uniforme, bien décidée à s’attarder au décryptage de cette prédiction avec plus de concentration au cours de la nuit, qu’elle s’imaginait déjà peuplée d’insomnies, de serpents et de reliques de la Mort. Sa main se pencha vers le sachet de crapauds à la menthe, laissant sa comparse de maison réfléchir à la proposition qu’elle venait de lui soumettre. Son regard nébuleux semblait s’être égaré dans les tréfonds orangeâtres des flammes dansantes, et la fillette sentit à quel point elle avait visé juste, en offrant à sa comparse sur un plateau la possibilité d’étudier la Legilimancie qui semblait la fasciner au point d’emmener d’énormes ouvrages traitant du sujet à son chevet.
La jeune fille semblait tiraillée par le vif intérêt qu’avait éveillé Desiderata chez elle, et sa bonne conscience, appuyée par ses craintes d’enfreindre le règlement. Son aînée n’hésita d’ailleurs pas à lui faire part de ses doutes, tout en flattant au passage l’ego de la jeune fille qui eut un léger sourire satisfait, ravie que la foule insignifiante de Poudlard commencent à parler de ses talents. La fillette laissa finir son aînée, puis haussa légèrement les épaules avec une insouciance étrange chez une enfant aussi grave :
- Poudlard n’est pas la seule école à enseigner la Magie…J’ai, effectivement, reçu un apprentissage de qualité mais on m’a signifié que ton Don, lorsqu’il n’était pas feint, était très rare et je trouve dommage de ne pas l’exploiter.
Pourtant, quelque chose semblait s’être passé entre le discours hésitant et quelque peu couard de la jeune fille, et la réponse de Desiderata. L’aînée semblait s’être décidée soudain, en un éclair, et son visage avait un air décidé qui convainquit la petite Rosier qu’elle avait réussi. Son sourire satisfait s’accentua, tandis qu’elle répondait d’un air cérémonieux à sa dernière recrue :
- J’en suis ravie. Tu inscriras ton nom et signera le registre des membres lors de ta première venue. Une réunion a lieu tous les jeudis soirs. Je te dirai le lieu. Certains aînés pourront, j’en suis sûre, te parler de la Legilimancie. Moi-même je demanderai des informations pour toi à mes grands-parents. Il est bien entendu inutile de te rappeler que ce club est secret et que, si quelqu’un vendait la mèche, j’aurais le moyen de savoir qui c’est.
La menace latente de la dernière phrase n’était que pure formalité, mais que Desiderata estimait nécessaire malgré tout. La petite sourde ne semblait pas être de l’espèce des cafteuses et avait l’air beaucoup trop inquiète de son propre sort pour risquer un renvoi par ricochet. La prudence était toutefois mère de toutes les vertus, la fillette préférait insister sur le fait qu’elle saurait se rappeler à son bon souvenir, si d’aventure il lui prenait des envies de bavardages.
️ plumyts 2016
Magdalena O'Gerthy
Âge : 13 ans Sang : Sang Mêlé Nationalité : Irlandaise Patronus : Aucun Épouvantard : Gellert Grindelwald avec une expression de colère froide sur le visage Reflet du Riséd : Desiderata Rosier, lui tenant la main, et la regardant avec une profonde expression de paix et de tendresse sur le visage Baguette : Bois de tilleul argenté et crin de sombrale Avatar : Millie Bobby BrownMessages : 72 Double-Compte : Myrtle Warren, Kanaeko Hantsuki, Horace Slughorn Date d'inscription : 31/08/2019 Âge IRL : 32
Lena la laissa récupérer le dessin… Après tout, il était à Desiderata, pas à elle, même ci elle aurait préféré le jeter directement au feu. Son regard parcouru à nouveau la salle commune, vérifiant qu’aucune oreille indiscrète ne se trouvait trop prêt, mais il ne semblait y avoir personne dans les parages.
Une chose qui surprit la petite sorcière brune fut la réponse de sa nouvelle « amie » qui sous entendait qu’être renvoyé de Poudlard ne lui ferait ni chaud ni froid. Bien sûr qu’il y a d’autres écoles mais, est-ce que ça vaut le coup quand même ?… Lena n’aimait pas beaucoup cette idée qui renforça son désir de rentrer dans ses rangs afin de l’aider à prendre une autre voie moins… dangereuse. Elle rosit un peu à ce qu’elle prit pour un compliment lorsqu’elle parla de son don. Décidément, elle n’avait pas l’habitude d’être complimentée hormis parmi certains rares professeurs… très rare professeur. Magdalena faisait partit des élèves moyens sauf dans la Divination où elle fait gagner bien des points à sa maison.
Pour en revenir à Desiderata, la jeune voyante voulait apprendre à la connaître. Cette petite ne semblait pas méchante au fond mais elle avait sûrement reçu une éducation quasi-militaire et dans le stricte respect des lois des mages noirs sang-pur, ce qui expliquait aisément son habilitée magique impressionnante pour son age ainsi que ses idéaux. Ses possibilités d’avenir sont stupéfiante autant dans le bien que dans le mal… Ramener la petite tête blonde du bon coté serait, non seulement, donner un atout en ce monde et retirer une grosse épine du pied de celui ci. D’une pierre deux coups comme disent les moldus.
Néanmoins, Magdalena avala sa salive à cette menace et hocha doucement la tête.
« Je ne compte pas en parler à qui que ce soit, je te l’assure... »
Et puis, soyons honnête, qui irait penser qu’une fillette de onze ans dirigerait un club de magie noire dans l’enceinte même de Poudlard ? Ce serait de la folie. Mais Lena ne dit rien de tout cela, ne voulant pas blesser la fièretée de la fille Rosier.
« … et puis… je refuse de trahir une des rares personnes qui croit en moi… Merci pour ta confiance et tes encouragements… J’attendrais que tu me dises où se retrouver et je t’aiderai aussi comme je le pourrais… Peut-être même que, entre temps, j’aurais une autre vision de ton avenir. »
Elle regardait Desiderata, les yeux remplit d’espoir et un sourire aux lèvres… Une partie d’elle même lui disait qu’elle perdait son temps et qu’elle passait sans doute pour une imbécile émotive aux yeux de la petite blonde… C’était un risque important et peut-être inutile mais quand on a été si longtemps isoler, on aime se raccrocher au peu d’attention que l’on nous offre.