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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
Âge : 61 ans.
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Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
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MessageSujet: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeSam 20 Juil - 0:22



× At the Edge of the World ×

« This love is another name for the devil. »

Août 1942, 2 semaines avant la rentrée.

Pas un seul mot n’avait besoin d’être prononcé. Les Sombrals connaissaient le chemin, aucune pancarte ni aucune lumière ne pouvait les tromper. Poudlard était leur destination ; et il les attendrait, droit et grave, sur le viaduc aux couleurs de l’Aurore.  Ils défieraient les lois de la gravité que seuls les vivants respectent, perceront les nuages et atterriront devant lui. A ce moment, le professeur de métamorphose savait qu’il ne pourrait plus faire demi-tour, que sa détermination se devrait d’être sans faille ou il sombrerait. Pour l’instant ne régnait que l’âpre silence du vent et les battements des oiseaux se moquant bien des barrières magiques et aux problèmes existentielles de l’être humain. L’école ne reprendrait que dans quelques jours, juste assez pour préparer le nouvel arrivant à ses nouvelles responsabilités.

La décision n’avait été finalisé que depuis moins d’une semaine ; il semblait pourtant à Albus que cela faisait des mois qu’il ne dormait plus. Avait-il agi par pur altruisme ou dans un égoïsme qui lui porterait très vite préjudice ? La réponse à cette question restait cachée dans ses songes, derrière des murs impénétrables d’une brume écossaise comme les hivers. Il ne pouvait l’atteindre, il ne voulait l’atteindre. Dès l’instant où il avait appris que son ancien amant s’était rendu pour Azkaban, tellement d’émotions contradictoires l’avaient enlacé. Mais Dumbledore n’était pas encore assez sénile pour ne pas comprendre la plus principale d’entre elle : un goût doux-amer perlait dans sa gorge, entre incertitudes et chauds souvenirs. Trop d’années s’étaient écoulés pour ne garder que la rancœur. C’était ce qu’il souhaitait croire, dans la grande sagesse de l’homme dormant qu’il était devenu.

Une heure maintenant qu’il attendait le carrosse d’un pied ferme, les mains engoncés dans les poches de son pantalon. Le petit vent que la nuit emportait avec elle dans son départ se glissait dans son dos, le faisait trembler. Le soleil de l’été ne tarderait pas à monter haut dans le ciel, ramenant à lui ses frissons. Plus l’heure s’écoulait, moins il parvenait à garder ce masque de sûreté qu’il portait avec soin. L’inquiétude prenait racine ; après tout, combien de décennies les avaient-ils séparé ? Oh, ce n’était pas de sa faute, loin de là. Du moins l’espérait-il. A cette minute proche d’être rattrapé par plus de trente ans de silence, le pont lui-même sur lequel il se tenait semblait désassembler ses roches, grincer sous ses pieds. Albus ferma les yeux. Bientôt, une ombre courut sur le soleil. Le professeur prit cette unique seconde pour reprendre toute contenance. Il passa ses mains dans son dos, prêt à accueillir le nouveau professeur de rune à Poudlard. Le carrosse fendit l’air, se posa comme une plume sur le viaduc. A peine celui-ci fut ébranlé des claquements des sabots sur les dalles. Les Sombrals hennirent, hérissant leur digne encolure vers les nuages, probablement assoiffés. La porte s’ouvrit, laissant apercevoir un employé du Ministère de la Magie, qu’Albus salua d’un mouvement de la tête. Son coeur battait à s’en battre les aortes. Il prit une profonde respiration ; prêt.

Gellert Grindelwald descendit des premières marches, les poignets enserrés dans des menottes. Tant de choses étaient à remarquer au premier abord : était-ce l’expression dur et fatigué de ses traits d’une pâleur translucide, cette nouvelle coupe de cheveux puéril ou la profondeur disparate de ses iris bicolores ? La force de son maintien et de son imposante posture, le tout froissé dans un vêtement serré mais avantageux ? Bien évidemment qu’il avait vu son portrait dans des journaux, mais rien ne saurait rendre hommage à l’original. Il y eut un instant de flottement, quand son pied quitta la dernière marche et que le sorcier eut les pieds définitivement au sol. La réalité prit alors tout son sens. Grindelwald semblait avoir connu des jours meilleurs, mais les menottes étaient la preuve de la soumission de ses grands idéaux. Le visage sévère et muet de Dumbledore ne put empêcher un étrange sourire en coin, presque de satisfaction. De toutes ces nuits sans sommeil à retourner toutes ces années sans fin dans sa tête, jamais il n’aurait songé à cette résolution. Peut-être que tout arrivait pour une bonne raison, finalement. Albus pencha légèrement la tête, avec une profonde déférence quasi-moqueuse :

- J’espère que tu auras fait bon voyage, Gellert.

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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeDim 21 Juil - 20:09



At The Edge of the World

« UNDER THE IRON SKY »

Août 1942, deux semaines avant la rentrée.

Est-ce que Gellert Grindelwald ressentait de l’appréhension à l’idée d’être transféré à Poudlard ? Malgré lui et au fond de lui, probablement. Il allait être précipité dans l’endroit qu’il avait soigneusement évité pendant quarante ans. Sous la tutelle de l’homme qu’il avait tout autant soigneusement évité pendant quarante ans. Nerveux, il n’en montrait pourtant rien, réussissant à faire abstraction de ce que son cœur rongé par les ténèbres pouvait encore un minimum ressentir. Un certain sentiment d’humiliation l’agaçait également et profondément. En effet, il ne savait dire si cela était du génie ou pas de la part d’Albus Dumbledore mais l’obliger à courber l’échine devant lui, à Poudlard, et à ne devenir qu’un vulgaire professeur était remarquablement bien trouvé de la part du professeur de métamorphose. La punition était grande, bien plus qu’une simple privation de liberté. Elle matait aussi complètement son idéologie, ses convictions déjà fragilisées par l’entêtement et la lâcheté des sorciers qui refusaient de prendre cette place qui leur revenait de droit dans le monde. Au milieu d’adolescents immatures, Grindelwald serait inoffensif et docile. On lui indiqua également qu’il ne reverrait pas sa baguette et qu’il était hors de question qu’il se serve de la magie à Pourdlard, sauf cas d’urgence pour l’école. Il serait tracé à chaque usage de la magie également.

C’était un masque d’impassibilité qu’affichait le mage noir devant les représentants du Ministère, malgré cette nouvelle qui lui fit serrer les dents. Cependant, il accepta les conditions sans rechigner et grimpa dans le fiacre, conduit par des Sombrals, similaire à celui qu’il avait emprunté auparavant en quittant New York, demandant au préalable s’il pouvait se faire un minimum présentable pour son arrivée à Poudlard. Il n’eut aucun sourire mais une certaine nostalgie en se souvenant de son de son évasion spectaculaire à ce moment-là. Mais les Britanniques n’étaient plus dupes. Pas de baguette, pas de complices et une armée d’Aurors avec lui. De toute façon, le mage noir ne se laissait que porter vers là où le vent le mener. Et visiblement, le vent, c’était Albus Dumbledore qui le soufflait. Pourquoi le ramenait vers lui ? Pour affronter enfin ce qu’il avait fait ? Pourdlard avait été relativement épargnée par ses agissements en Europe, Grindelwald ne voulant pas être confronté à son ancien… partenaire. Le voyage fut long. Trop long. Agacé par ses propres sentiments qui le rendaient encore un minimum humain, Grindelwald en revint presque à regretter Azkaban. Jamais il n’avait fui ou ressenti l’envie de fuir quelque chose. À part avec Albus, comme le prouvait ce jour d’août 1899 où il n’avait plus jamais revu aucun Dumbledore. Il ne parvenait pas à assumer ses gestes, ses propos face au professeur. Avait-il honte ? Peut-être.

Le fiacre descendit alors que Grindelwald ferma les yeux, préférant qu’il ne descendît jamais. Sa curiosité le poussait à regarder par la fenêtre afin de voir s’il l’attendait à la descente du fiacre mais quelque chose qu’Albus ne pourrait jamais lui enlever, c’était sa maîtrise de soi. Gellert regarda alors l’Auror en face de lui, sans rien lui dire, sans rien exprimer non plus. Impassible. On ouvrit alors la porte du véhicule et il attendit que l’Auror l’invite à descendre une fois que son escorte serait en place, gagnant ainsi quelques secondes. Il sortit alors sous ce Soleil fier, qui faisait se détacher la silhouette de l’école de sorcellerie au loin. Cela s’annonçait en effet plus chaleureux qu’Azkaban. Après, cela était difficile d’être plus inhospitalier que la prison britannique. Son regard se posa malheureusement sur la silhouette à quelques mètres, sur le pont. Il détourna le regard immédiatement, n’osant croiser celui de l’homme plus loin. On le fit s’avancer jusqu’à lui, tandis qu’il restait droit, le menton relevé, fier et digne, presque arrogant. Toujours sans le regarder, Grindelwald fixait ses yeux droit devant lui, écoutant la petite phrase d’Albus Dumbledore à son attention. Quarante ans et il n’avait pourtant pas oublier ce timbre de voix.

— Pas vraiment, Albus. Les sièges étaient inconfortables et le voyage beaucoup trop long.

Il marqua une pause, regardant le château dans lequel il allait séjourner très prochainement et jusqu’à nouvel ordre.

— Là est donc ta prison... Mmh. Plus chaleureuse qu’Azkaban, certainement, même si je pense que je vais regretter sa compagnie.

Ainsi humilié d’être entravé devant Albus, Grindelwald gardait néanmoins la tête haute et ne tarda pas à faire apparaître un sourire narquois sur ses lèvres. Il essaya alors de relativiser intérieurement. Que s’il avait continué à tenter d’imposer son idéologie, il aurait fini par échouer et aurait passé le reste de sa vie en prison. Être ici n’avait pas grand-chose de différent pour l’instant et les exceptions avaient leurs lots d’inconvénients et d’avantages. Cependant, il ne cherchait pas à la rédemption, mais le salut, peu importe le temps qu’il faudra pour se défaire complètement de ses chaînes, espérant au fond qu’Albus soit à ses côtés cette fois-ci.
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeMar 23 Juil - 11:50



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Août 1942, 2 semaines avant la rentrée.

Pas un seul regard, pas une seule connivence. L’arrivé de Grindewald sur les premières marches de Poudlard se passait finalement exactement comme le professeur l’imaginait. Le mage noir ne manquait aucunement de fierté, il était resté à l’exacte image du souvenir brûlant dans leur passé. Rien n’avait pu le briser, pas même la perte de sa liberté, ni même Azkaban, la plus impitoyable des prisons. Albus ne pouvait s’empêcher d’être content que les détraqueurs n’aient en rien abîmé la glorieuse figure de son ancien allié. Fidèle à lui même, la tête droite et le regard hautain, Gellert avança de quelques pas tandis que le membre du ministère resta proche de lui, néanmoins en retrait à l’arrière.  Ce n’était qu’une procédure à respecter, une visite guidée jusqu’à ce qu’on lui donne les pleins pouvoirs finaux quant à la surveillance de Grindelwald. Albus était prêt à assumer cette responsabilité, bien que légèrement anxieux à l’idée. Le bien fondé de son entreprise ne l’aidait pas à tourner la page sur ses fortes émotions, mais il faudrait bien. Gellert se plaignit alors de l’inconfortable voyage, ce à quoi Albus resta silencieux, acquiesçant d’une moue compatissante. Mais la remarque qui s’en suivit le fit légèrement tiquer ; touché. Le mage avait toujours sur taper où les choses faisaient mal, mais il ne pouvait pas le contredire. C’était certes une belle prison.

- Nous pourrions longuement débattre du véritable concept de liberté… Quoiqu’il en soit, si jamais Azkaban te manque de trop, il ne te sera pas difficile d’y retourner, je te fais confiance pour cela.

S’en retournant vers le château, le professeur ouvrit la marche. Quelqu’un se rapprocha du carrosse pour caresser les museaux des Sombrals avant de les emmener pour boire un peu ; ce fut en effet un long trajet pour eux aussi. L’ombre des hautes pierres descendit sur eux, la fraîche brise disparut également. Plutôt qu’une prison, Albus préférait le terme de havre mélancolique ; car il n’était aucune limite qui ne put être dépassé, aucun futur qui ne soit trop beau, aucun potentiel qui ne put être gâché dans l’oubli. Il s’agissait après tout d’une école et l’être humain ne cesse jamais d’apprendre ; ne serait-ce qu’après la mort. Mais pour l’instant, le professeur ne souhaitait aucunement débattre de ces questions avec son vieil ami. Mais ses paroles étaient vérités : il ne suffirait que d’un maléfice pour que les autorités ne reviennent le chercher. Le soleil ne serait alors plus qu’une étrange illusion pour son éternel cachot. Mais là encore, de nombreuses notions philosophiques restaient à questionner. Valait-il mieux vivre vertueusement et pouvoir encore profiter des jours à venir, ou tenir à ses convictions jusqu’à la mort, ceux-ci valaient-ils véritablement la peine d’y perdre jusqu’à son âme ? Dumbledore soupirait intérieurement ; viendrait un temps où toutes ces choses seront obligatoirement mises sur le tapis, et le jeu de poker recommencerait. Un long jeu incessant qu’aucun ne parviendrait à gagner, qu’aucun ne pouvait gagner.

L’espoir faisait vivre, après tout. Albus les fit entrer dans la cour intérieure et en profita pour faire un rapide résumé de ce qui constituerai une journée lambda pour tout étudiant. En ces vacances d’été, pas un seul rire ne résonnait dans les arches qui entouraient la cour intérieure. Mais viendrait la rentrée où ces mêmes couloirs seraient rempli de bruits de pas et de conversations futiles, de petits duels clandestins et d’échanges hors la loi. Pour le moment, pas un papier ne voletait dans l’air, stérile et asséchée par le brumeux soleil qui se levait. Albus jetait de temps en temps quelques coups d’oeil à Gellert, avide de chercher sur son visage quelques expressions à lire. Ils entrèrent dans le hall, et détournèrent leur chemin pour aller jusque dans la Grande Salle, tout aussi vide que le reste de l’établissement :

- Je vous proposerai bien un thé pour le reste de cette promenade, en si bon matin.

L’employé du ministère, jusqu’ici silencieusement effacé, sourit et accepta volontiers l’offre du professeur. Ce dernier, d’un doucereuse amabilité, fit venir quelques tasses et une théière sifflante depuis les cuisines du fond de la salle, au-delà de la table des professeurs. Ce faisant, il poursuivit son exposé :

- Ici Gellert, nous sommes dans la Grande Salle, l’endroit où se prend tous les repas, du petit déjeuner jusqu’au dîner. La table au fond est celle des professeurs. Ta place sera, j’en suis navré, à côté de moi, là.

Il agita le petit doigt dans la direction d’une chaise qui s’écarta, tandis qu’un thé noir brûlant se versait dans les tasses d’une porcelaine des plus délicates. Dans le ton de sa voix, ce calme et cette insupportable malice: comme si de rien n'était et que tout était absolument normal. Mais rien ne l'était. La situation était absurde et Albus se délectait visiblement de ceci. Son humour avait toujours été particulier mais on atteignait les tréfonds.
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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeMar 23 Juil - 21:08



At The Edge of the World

« UNDER THE IRON SKY »

Août 1942, deux semaines avant la rentrée.

Gellert vit de suite que sa petite phrase sous-entendant qu’Albus n’était en réalité qu’un prisonnier avait fait mouche. Pas peu fier de son effet cinglant, il réprima un petit sourire satisfait, gardant son visage parfaitement impassible. Le professeur eut alors la répartie qu’il fallait, lui rappelant qu’il ne serait pas difficile pour le Mage Noir de retourner à Azkaban si celle-ci lui manquait. Et il n’avait pas tort, la présence des Aurors dans son dos lui rappelant la menace qui ne cesserait de planer sur lui. Cependant, il ne s’en plaignait pas pour l’instant et ne trouvait cela nullement injuste. Au contraire, il l’avait mérité et pensait que tout ce dispositif était parfaitement justifié. Cependant, il y avait bien quelque chose dont il n’était parvenu à saisir le sens : pourquoi Albus l’avait fait venir ici ? Pourquoi courait-il ce risque de le sortir d’un lieu où il aurait mérité d’y mourir. Il n’avait, pour l’instant, aucune hypothèse crédible qui justifiait le geste d’Albus. Peut-être que lui-même l’ignorait, mais cela était hautement improbable. Le sorcier avait toujours plusieurs coups d’avances sur tout le monde, sauf peut-être sur lui, Gellert. À eux deux, ils auraient pu anticiper tous les gestes de leurs opposants. Hormis celui du destin, peut-être.

Gellert suivit donc son guide silencieusement, les mains encore jointes devant lui, l’Auror ne se montrant pas désireux ni rassuré de lui enlever ses entraves. Mais le Mage Noir faisait avec, regardant l’impressionnante architecture de l’école britannique. Ils rentrèrent alors dans le hall désert et Gellert profita de ce silence qui serait sûrement disparu dans deux semaines. À vrai dire, il n’était pas du tout pressé de s’acquitter de sa nouvelle tâche de professeur. Patient, il ne l’était que très peu et ne tolérait aucunement la médiocrité. De plus, les adolescents n’étaient pas son fort également et il sentait que l’exaspération monterait vite en lui. Mais pour l’instant, le vent raisonna de manière obscure dans l’entrebâillement de la grande porte, lui rappelant de lointains souvenirs de son château de Nurmengard, perdu dans les Alpes. Ce calme morbide d’une bâtisse gigantesque en pierres où pas âme ne vivait était presque revigorant pour le Mage Noir. Il songea tristement au fait que son propre domaine, qu’il avait songé à en faire une prison pire qu’Azkaban, ne devait plus être qu’une ruine après quinze ans sans que le maître des lieux n’y eût mis les pieds. Il resta donc religieusement silencieux, touché, quelque part, par ce lieu.

La voix d’Albus le tira hors de ses pensées quand il leur proposa du thé. Gellert posa alors son regard sur lui, qui semblait plus s’adresser à l’Auror qu’au Mage Noir et ce dernier en profita pour le regarder un peu plus en détail. Après quarante ans passés sans se voir, il réalisait tout de même un peu difficilement d’être à nouveau à ses côtés. Le contexte était certes complètement différent qu’autrefois, beaucoup plus tendu, beaucoup moins complice… Et pourtant, il sentait toujours quelque chose entre eux, un lien indéniable, qui n’avait rien à voir avec le Pacte de Sang qu’ils avaient fait durant ce fameux été 1899. Albus était resté très traditionnel au final, dans son apparence. Presque banalement traditionnel. Hormis la barbe, l’âge, et certains cheveux en moins, il n’avait pas changé de l’adolescent qu’il avait rencontré. Il était simplement devenu un homme qui semblait vouloir rentrer dans un triste et morne moule. Être dans la norme sans se démarquer. L’exact opposé de Gellert qui avait su, rien que par ses yeux, qu’il aurait été impossible de passer pour une personne lambda. Et cette démarcation, il en avait fait une force, aimant se faire connaître et reconnaître.

Gellert n’avait pas voulu répondre concernant le thé, trop concentré à regarder discrètement Albus. Avant que leurs regards ne se croisent, il prit la tasse qu’avait fait apporter le professeur et lui suivit dans la Grande Salle, aux allures de nef de cathédrale. Pas insensible à la beauté du lieu, il continua de regarder autour de lui, silencieusement, jusqu’à ce qu’Albus ne vienne reprendre la parole, indiquant où Gellert se trouverait-il lors des repas. Il réprima une moue embêtée, peu enchanté à l’idée de se retrouver à ce point proche d’Albus, ne sachant toujours pas ce que ce dernier lui voulait. Il aurait été très certainement capable de le punir à sa façon, et là était sûrement la raison de la présence de Gellert à Poudlard. Il refusait toujours de croiser le regard du professeur, baissant les yeux vers son thé brûlant, ayant l’étrange idée qu’il aurait pu être empoisonné. Pourquoi diable Albus aurait-il fait quelque chose d’aussi tordu ? Peut-être parce qu’il n’était pas aussi sage et pur qu’il le laissait croire à ses élèves. Mais qu’importe. Il n’y toucha pas pour le moment et reprit tranquillement le sujet de la table des professeurs.

— Ainsi soit-il.

Avait-il de toute façon le choix de contredire la décision d’Albus tout comme il avait eu le choix de sa matière ? Il ne pouvait donc qu’acquiescer silencieusement et jouer le jeu docilement, ce qu’il semblait être condamné à faire s’il ne pouvait pas entraîner Albus et lui-même dans la tombe. L’Auror regarda autour de lui, sûrement ravi de retrouver cet endroit familier où il avait probablement dû passer sept années de sa vie, s’éloignant ainsi des deux sorciers. Avec ce bref moment pour eux, Gellert hésita quelques instants pour en profiter. Toujours sans le regarder, il finit par dire à mi-voix :

— Au fait, joyeux anniversaire.

Il fouilla dans sa poche et mit dans sa main un pendentif des Reliques de la Mort, le même qu’il le suivait depuis Durmstrang. Ce contact avec cette main lui donna comme une décharge mais, encore une fois, il regardait fixement devant lui, sans rien dire ni montrer, ne voulant pas laisser paraître la moindre émotion. Il espérait qu’en lui donnant ceci, Albus comprendrait que Gellert avait, malgré lui, tourné la page sur ce qu’il était avant, sur ses convictions. C’était un geste dur pour le Mage Noir qui en garda le visage fermé et la mâchoire. Sans trop attendre, il fit rapidement glisser sa main entravée sur la peau d’Albus pour la replacer devant ses jambes, le regard froid et quasiment impassible.
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeMer 24 Juil - 12:49



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Août 1942, 2 semaines avant la rentrée.

La douce lueur de l’aube perlait à travers les hautes fenêtres de la Grande Salle, se reflétant sur les longues surfaces cirés des tables vides. L’atmosphère y était toute particulière, et Albus devait avouer qu’il lui manquait les sourires des enfants et de leurs petites têtes vides. Le temps lui avait permis d’apprécier son travail de professeur et d’y voir la meilleure des opportunités ; chaque élève étant un espoir futur pour le monde. Mais apercevoir ce château sans vie, comme endormi, lui donnait toutes les allures d’une prison ensoleillée. Cela n’empêcha pas l’employé du ministère de s’y tenir les yeux grands ouverts, émerveillé par le souvenir. Il commençait à s’éloigner entre les tables, probablement pour y toucher celle de son ancienne maison. Tous les anciens élèves faisaient ça lorsqu’ils revenaient, même pour quelques minutes. Lui-même l’avait fait, il reconnaissait ce regard. Mais le sien à l’époque était bien plus triste ; bien plus enragé. Le professeur détourna le regard, observant la table des professeurs qu’il allait bientôt devoir partager avec son ancien allié. Ce dernier accueillit la nouvelle avec froideur et résignation.

Oui, résignation était le bon mot, celui qu’il cherchait depuis le début pour décrire son attitude. Quelque chose d’étrange qu’il ne reconnaissait pas chez lui. Azkaban semblait être à la hauteur de sa réputation, c’était plutôt impressionnant. Mais qui ne changerait pas à être enfermé dans son propre château, cloîtré dans une nuit éternelle. Grindelwald se rapprocha de lui d’un pas. Son expression et son maintien étaient toujours d’une excellente sévérité, mais son regard jamais ne croisa le sien une seule fois. Puis ces quelques mots, ces vœux murmurés qui pétrifièrent le professeur sur place. Oh… c’était ce jour, Albus l’avait totalement oublié. Ce n’était plus vraiment une célébration pour lui, il était fatigué des courbettes et des cadeaux vides de sens. Rester cordial au milieu de l’ennui était le plus difficile des exercices. Ce n’était pas du genre de Gellert, par chance. Mais cette main dans cette poche, retirant un petit objet qu’il mit dans la main de Dumbledore... cette peau contre la sienne, lourde d’un sens passé, étouffa un frisson dans sa colonne vertébrale, qu’il étouffa d’une profonde respiration. Il se mordit les lèvres tout en découvrant l’objet : cette surface froide, sculpté finement dans un argent scintillant. Un bijou dont il ne se souvenait que trop. Cet offrande les avait réuni, quarante ans de cela, dans des rêves de grandeur, d’une splendide ambition. Trop de douloureux souvenirs, et pourtant son coeur en était touché -au delà des mots qu’il ne pouvait prononcé. A cette seconde, Albus chercha son regard :

- Gellert…

Ce fut l’instant que choisi l’employé pour revenir parmi eux, ces quelques minutes ayant été suffisant pour raviver tous ses souvenirs et terminer sa tasse de thé. Albus n’avait pas touché à la sienne. Il rangea rapidement le bijou dans la poche de son veston et but une tiède gorgée, comme si de rien était. L’employé demanda à ce que cette visite puisse s’accélérer quelque peu, afin que chacun puisse connaître ses positions pour la rentrée à venir. Albus acquiesça et renvoyer le service à thé dans la cuisine avant de reconduire la marche. Par chance, il n’y avait pas besoin de connaître le chemin de toutes les salles de cours, ni de tous les dortoirs et encore moins de tous les passages secrets de l’école. Aussi les conduisit-il aussitôt vers la salle d’Études des Runes :

- Voici la salle où tu feras cours.

Des livres poussiéreux pleins les étagères, un large bureau dans un bois ancien ; une salle qui n’était de toute façon pas bien grand au vu du peu d’élèves intéressés par la matière. C’était l’endroit parfait pour y poser un mage noir en rémission. Gellert y serait tranquille la plupart du temps.

- Si tu te sens rouillé de toutes ces années en prison, deux semaines te suffiront largement pour réviser tes runes...

Albus eut un petit sourire malicieux, encore un de ceux dont il avait le secret. Pourtant il ne le regardait pas. Depuis ce cadeau, le professeur n’avait pas une seule fois reposé les yeux sur le mage. Cette marque de rédemption, d’abandon, était bien la dernière des choses auquel il aurait pu s’attendre. C’était un ébranlement complet de ce dont il s’était persuadé pendant toutes ces années : qu’ils n’étaient plus que des ennemis jurés. Mais ce bijou scellait quelque chose, tout autant que leur Pacte de Sang, il en était persuadé. Reprenant contenance, le professeur laissa l’employé du ministère errait dans cette salle, l’observant se poser à des endroits stratégiques pour l’année à suivre.

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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeMer 24 Juil - 19:31



At The Edge of the World

« UNDER THE IRON SKY »

Août 1942, deux semaines avant la rentrée.

Gellert ne voulut pas savoir si son message était bien passé auprès d’Albus ou pas. Il espérait que oui. Il faisait confiance à cet homme qui avait marqué son passé pour comprendre ce que ce geste signifiait, après tout, le professeur de métamorphoses était tout aussi intelligent que lui et la connexion indéniable entre eux rassura le Mage Noir sur la compréhension de son message. Cela lui coûtait pourtant beaucoup. Trouver les Reliques de la Mort avait toujours été son rêve le plus profond, un songe d’enfant remontant à presque cinquante ans désormais. Il avait réussi à embarquer Albus dans sa quête un peu folle de les retrouver, de devenir non pas, le Maître mais les Maîtres de la Mort. C’était ensuite greffé leur tâche qui consistait l’émancipation des sorciers, une promesse de croisade pour que leur genre n’est plus à vivre dans la peur et la réclusion. Gellert avait toujours interprété cette règle non pour protéger les individus pourvus de pouvoirs magiques, mais les autres, les Moldus, qui étaient objectivement plus faibles qu’un sorcier moyen. Malheureusement, toutes ses ambitions ont été brisées, probablement à jamais. Désormais, il se terrait comme les autres, privé de baguette, tel un Moldu lambda.

Il entendit alors Albus prononcer son prénom après avoir jeté un coup d’œil à ce qu’il lui avait déposé dans la main. Ces mêmes mains dont ils s’étaient chacun ouvert la paume pour se lier par le sang à jamais. Gellert en avait toujours d’ailleurs une légère cicatrice, même quarante ans après, n’ayant jamais essayé de l’enlever de toute façon. Il tourna ses yeux vers lui et leurs regards se croisèrent enfin, le bleu vif d’Albus rencontra le noir et le blanc de Gellert. Ce dernier en fut presque mal à l’aise, ne voulant pas détourner le regard, mais restant un étrange sentiment, comme de peur. Comme s’il n’assumait pas ce qu’il avait pu faire devant ce regard. Par réflexe, Grindelwald bloqua toutes ses pensées, chose qu’il faisait constamment mais se concentrant vraiment dessus cette fois-ci. Il se doutait qu’Albus n’irait pas fouiller dans sa tête mais il n’avait quand même envie qu’il y trouve du doute ou des remords. Des sentiments qu’il n’aurait jamais pensé ressentir auparavant et qui l’incommodaient fortement. Cependant sa posture était restée digne, son regard, toujours froid et insondable. Cependant, il esquissa alors un sourire tandis qu’il apercevait du coin de l’œil l’Auror qui revenait. Un sourire très brièvement mélancolique.

— Dis-toi que c’est pour le plus grand bien.

Il détourna alors le regard, le plaçant sur l’Auror qui revenait. Il inspira grandement, relevant le menton et ne laissant plus rien paraître de nouveau sur son visage. Est-ce qu’Azkaban l’avait réellement changé ? Il en doutait. Il s’était juste résolu au fait que la volonté d’un homme ne pourrait changer le destin de tous. Cependant, il ne comprenait toujours pas pourquoi les sorciers continuaient d’avoir peur des Moldus. Il ne comprenait pas en quoi il avait eu tort. Mais malheureusement pour lui, sa vie aura, au final, sa propre plus grande déception. Il suivit alors l’Auror et Albus dans les couloirs, se mettant légèrement en retrait avant de baisser la tête et regarder ses pieds. Au bout d’une minute, il se surprit à faire ce geste insensé, à laisser se fissurer sa fierté qui ne l’avait pas quitté de sa vie entière. Se ressaisissant, il releva la tête immédiatement en inspirant profondément, espérant qu’Albus ne l’ait pas remarqué lors de cet instant de faiblesse. Ils arrivèrent ensuite devant la salle de cours et, silencieusement toujours, Gellert entra de dedans pour voir l’intérieur. C’était une pièce sans fenêtre, avec une vingtaine de bureaux pour les élèves et un pour lui. La décoration n’était clairement pas à son goût, mais il s’y ferait. Il n’avait de toute façon pas le choix.

Il s’avança alors vers le meuble qui serait son bureau et s’y assit nonchalamment, une jambe légèrement écartée pendant dans le vide pour regarder sa classe vide, essayant de se projeter. À cet instant précis, il se demandait s’il n’aurait mieux pas fallu qu’il continue à ravager l’Europe, même s’il devait passer plusieurs décennies en prison. Il se doutait qu’une semaine avec des élèves allait être plus pénible qu’un mois de solitude dans une cellule de prison. Albus essaya alors de le rassurer par rapport à ses runes et Gellert esquissa alors un petit sourire amusé.

— Tu sais bien qu’une semaine me sera déjà largement suffisante.

De toute façon, il n’aura de toute façon pas grand-chose d’autre à faire. Il se leva alors, regarda les livres poussiéreux en se disant qu’il n’y aurait vraiment que trois élèves dans son cours. Il partit alors s’asseoir sur sa chaise, posant ses jambes sur le bureau et se balançant de manière tout aussi nonchalante que précédemment sous le regard légèrement outré de l’Auror.

— Et qu’aurai-je le droit de faire en tant que professeur-criminel ? Je pourrais mettre des sanctions, des retenus…? Vous n’avez pas un système de points ici ?

Gellert jetait des coups d’œil rapide à l’Auror, espérant que celui-ci le laisse un moment seul avec Albus avant d’être conduit de sa petite cellule personnelle.
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Albus Dumbledore
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeJeu 25 Juil - 15:12



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« This love is another name for the devil. »

Août 1942, 18 août.

Croiser le regard de Gellert fut à la fois une récompense et une terrible malédiction. La dualité fascinante de ses iris l’hypnotisait à chaque fois. S’il n’y avait eu cet accident, le jeune Dumbledore aurait suivi ces yeux jusqu’au bout du monde. Mais la fin de la route montrait les hautes tours de Poudlard. A cette seconde précise, Albus se demanda si tout ce qui était en train de se produire était réel. Est-ce que quarante années s’étaient bien écoulés depuis le dernier moment où leurs regards s’étaient rencontré ? Une bouffée de chaleur encercla son cou comme si l’on tentait de l’étouffer. « Dis-toi que c’est pour le plus grand bien. » Ces mots résonnèrent dans son coeur bien plus fort qu’un hurlement. Pour cette phrase auquel Albus aurait damné jusqu’à son âme, le souvenir était encore bien ancré. Cette expression qu’il avait tant aimé utilisé. Qu’importe les efforts et les sacrifices que leurs ambitions demandaient car c’était pour le plus grand bien de tous – moldus et sorciers confondus. Persuadés d’agir pour le meilleur. Tout cela était si loin. Albus resta sans voix, incapable de répondre. Jamais son coeur ne lui avait fait autant mal. C’était ridicule, après autant de temps – il se mit à regretter d’avoir attendu quinze ans pour le rappeler à lui. Le professeur retira bien vite ce regret de son esprit ; c’était inutile.

Par chance, l’Auror était revenu à ce moment ; les voilà à présent dans la salle de cours. Albus, immobile au milieu des bureaux d’étudiants, regarda Gellert s’installer à son bureau. Il avait toujours cette attitude impertinente de sale gosse. Dans sa voix, se vantant de pouvoir retrouver toutes ses connaissances en une semaine, le sorcier y trouva un peu de leurs ententes passées. L’employé du ministère était si choqué de son comportement que le professeur trouvait au final parfaitement normal quand on connaissait l’individu. Mais qu’importe, on ne demande pas à un enseignant d’être parfaitement statique sur sa chaise tel une statue. S’asseyant à son tour sur un bureau d’élève, Albus mit les mains dans ses poches et répondit doctement :

- Les sanctions incluant les retenues devront passer par mon approbation en fin de cours, avec raisons explicités et une parfaite objectivité. Cela ne concerne cependant que les cours, ton influence s’arrête à la porte de cette salle.

La voix était dure, tout autant que son visage qui montrait une application certaine à la sévérité. Dumbledore devait montrer à l’Auror qu’il avait la situation parfaitement en main et qu’il ne se laisserait pas aller à la mièvrerie. La situation ne devait pas déroger à la propre ligne du programme. Il espéra que le mage puisse le comprendre ; cette humiliation n’était pas que de son propre fait. Quand bien même le fait de pouvoir le tenir entre ses mains étaient plus qu’enthousiasmante, rien ne devait le rendre plus doux et permissif envers l’ancien criminel. Les règles étaient les mêmes pour tous, et plus encore si la rédemption était sincère. Tout ceci était une mise à l’épreuve, autant pour Albus que pour Gellert. Ce dernier devait le comprendre : tous deux était sur la sellette.

- En ce qui concerne le système de points, tu verras sur l’uniforme de nos étudiants des couleurs correspondant chacune à une « maison ». Je te permettrai d’en donner ou d’en enlever par tranche de cinq à dix, selon la pertinence du sujet ; bien évidemment tu devras aussi m’en faire part.

Albus jeta un coup d’oeil à l’employé qui hocha la tête à chacune de ses phrases avec une verve fédérée. Voilà au moins que sa forte voix avait touché le juge. Une fois que ces informations principales furent donné, le professeur se leva et se dirigea vers une petite porte dérobée après deux marches descendantes. Il invita l’Auror et le mage à le suivre ; bien qu’il aurait espéré pouvoir ne faire venir que Gellert. La porte donnait sur le bureau personnel du professeur d’Études des Runes, un endroit doté d’une petite et charmante fenêtre toujours dorée par la lumière du soleil -en tout heure de la journée. Cela changerait à n’en pas douter de l’obscurité quasi-permanente d’Azkaban. La salle était néanmoins relativement vide depuis le départ de l’ancien professeur. Albus jaugea l’endroit d’un petit coup de tête et sourit :

- Ici se trouve tes quartiers, ta nouvelle cellule, si tu préfères l’appellation. Tu pourras l’aménager à ton envie, mais elle sera mise en observation une fois par semaine afin de vérifier que tu n’y prépares rien de suspect. De plus, sache qu’un Auror sera à ta porte toutes les nuits. Dis-toi que c’est autant pour ta sécurité que pour celle du château.

En effet, personne ne savait encore comment réagirait les élèves à la nouvelle. Beaucoup avaient peut-être subi l’influence des méfaits de Grindelwald dans leurs familles. Il faudrait surveiller les premiers mois avec une grande attention. Que des élèves désireux de vengeance ne viennent pas se blesser comme des idiots. Après avoir bien énoncé d’une voix claire les dernières informations pour l’employé zélé, Albus lui demanda avec une légère révérence si ce dernier pouvait à présent sortir de la salle pour informer le reste de ses équipes. Il l’assura qu’il maîtrisait la situation et que rien ne pouvait lui arriver ; bien entendu, cela ne prendrait que quelques minutes. Finalement, l’Auror sortit du bureau et Dumbledore referma la porte derrière lui avec un sourire. Le silence revint peser dans l’air comme un brouillard. Maintenant qu’ils étaient seuls pour la première fois depuis tant de temps… assurément qu’Albus devrait dire quelque chose. Mais les mots ne voulaient pas se former dans sa tête -ou alors y en avait-il trop en même temps. La rancœur lui enserrait la gorge, impossible de couper au travers. Il remua le bijou entre ses doigts depuis sa poche.

- Merci pour ton présent.

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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeJeu 25 Juil - 21:46



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« UNDER THE IRON SKY »

Août 1942, deux semaines avant la rentrée.

Gellert se balançait toujours sur sa chaise, se maintenant en équilibre par ses jambes croisées sur le bureau. Il ignorait totalement l’Auror qui semblait vouloir lui dire de mieux se tenir sans pour autant oser laisser passer un son de sa bouche. Son regard croisa celui du Mage Noir et il ne put que baisser la tête, intimidé tout de même. Le pauvre employé du Ministère était encore assez jeune, ce dit Gellert. Voilà qu’il ne voulait même pas menacer les gens volontairement que ceux-ci ne venaient même pas lui chercher des noises. Tant mieux, se dit-il, en espérant que cela fonctionne également pour les élèves qui viendraient peupler sa salle de cours. Il reporta son regard sur Albus qui lui indiqua alors les consignes qui lui seraient appliquées en tant que professeur sous surveillance. Il lui expliqua le principe de points, et de maisons, des sanctions. Chaque décision pédagogique de Gellert devait obligatoirement passer par l’aval d’Albus. Cela ennuyait légèrement le nouveau professeur de Runes mais il ne protesta pas, sachant qu’il n’avait nullement son mot à dire dans cette histoire. Il ne serait qu’un instrument pédagogique et institutionnel, appliquant un programme même pas conçu par ses soins et sûrement avec lequel il serait en désaccord.

Albus l’invita alors à le suivre au travers d’une petit porte un peu cachée dans un coin de la pièce. Gellert se remit sur ses jambes et le suivit alors, curieux de voir ce qu’il allait lui montrer. Ce fut ce qui serait son petit endroit personnel, une petite pièce (vide pour le moment), où il passerait sûrement son temps hors cours. C’était certes chaleureux, avec de la lumière, mais il y avait quelque chose qui allait le déranger sans qu’il ne sache quoi encore. Juste une intuition. Il s’avança, tournant le dos à l’Auror et Albus, inspectant les recoins de la pièce, essayant de se projeter à l’avenir. Et il avait définitivement du mal à se faire à l’idée de cette nouvelle vie. Malheureusement, c’était sûrement la seule opportunité de ne pas finir dans une vraie prison. Ici, il aurait au moins un peu de compagnie, plus ou moins bonne, mais sûrement très loin des imbéciles complètement déments d’Azkaban. Il effleura le mur, regarda brièvement par la fenêtre, se demandant bien ce qu’il pourrait faire pendant tout ce temps, écoutant en même temps Albus qui lui parlait et lui indiquait les consignes.

Il eut une moue. Comme prévu, certaines choses lui déplurent, comme le fait que la chambre sera fouillée toutes les semaines, sûrement pendant qu’il irait faire son rapport, son compte rendu au Ministère chaque fin de semaine. Mais il se devait d’acquiescer docilement, n’étant plus le seul sanctionné au moindre écart de conduite. Il ne dit donc rien, ne montra rien, continuant de s’aventurer dans la petite salle en essayant de s’y imprégner. Une énergie étrange se dégageait des murs de Poudlard par ailleurs. Une étrange combinaison entre le passé et les études, entre l’Histoire et l’avenir. Beaucoup de grands sorciers s’étaient assis sur les chaises de cette école, beaucoup de grands sorciers comme Albus Dumbledore. Il se demanda alors comment aurait été sa vie s’il était allé étudier à Poudlard plutôt qu’à Durmstrang, même si ce cas de figure ne serait jamais arrivé, peu importe à quelle ligne temporelle on se référait. Il entendit alors la porte de pièce se refermer et, du coin de l’œil, il aperçut qu’Albus était désormais seul avec lui. Il continua de lui tourner le dos, muet, ne voulant pas amorcer la conversation, aussi banale celle-ci devait être. Ce fut le professeur qui se jeta à l’eau, le remerciant de son cadeau. Gellert resta un instant silencieux avant d’hausser les épaules et de dire d’une voix blanche :

— J’aurai bien voulu t’offrir quelque chose de plus parlant, mais je pense que je peux affirmer sans me tromper que tu l’as déjà.

Il mentionnait bien évidemment le Pacte de Sang, qu’on lui avait dérobé à Paris. Il était effectivement sûr de ne pas l’avoir perdu. Jamais il n’aurait égaré quelque chose d’aussi précieux magiquement parlant mais également aussi unique personnellement. Silencieux, il garda ses bras derrière le dos, n’osant rien ajouter de plus pour le moment. Il continua de marcher dans la salle, un silence pesant entre les deux hommes. Comme pour ne pas engager la conversation qui viendrait forcément, celle d’Albus lui reprochant d’avoir été odieux d’avoir mis à feu et à sang l’Europe, d’avoir pris des milliers de vies innocentes pour une utopie qu’il n’aurait, de toute façon, jamais réussi à instaurer, il finit par dire innocemment mais de manière toujours aussi froide :

— Est-ce que j’aurai accès à la bibliothèque ?

Il ne voulait pas se justifier auprès d’Albus qu’il n’avait pas revu depuis le jour de la mort d’Ariana. Il n’avait pas non plus envie de se rappeler de ce qu’il s’était passé ce jour-là. Là où il avait compris qu’Albus ne le choisirait jamais si sa famille et là où il avait perdu un être plus cher à son cœur qu’il ne l’aurait cru. Il tournait d’ailleurs toujours le dos à Albus, refusant catégoriquement de le regarder dans les yeux.
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeVen 26 Juil - 9:55



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« This love is another name for the devil. »

Août 1942, 18 août.

Un cadeau plus parlant, quelque chose qu’il avait déjà. La réponse ne se fit pas attendre, malgré que Gellert lui tournait le dos pour l’éviter. Mais il ne fallait pas être un génie pour savoir de quoi il parlait, et Albus fut heureux qu’il ne l’eut pas poignardé du regard. En ce moment même, le professeur de métamorphose le portait contre son torse. Le Pacte du Sang pendait à son cou, caché dans les profondeurs de sa chemise. Il ne l’avait jamais quitté depuis l’instant où Newt le lui avait ramené. Pressé par le Ministère, témoin passif des crimes de son ancien amant, se cachant dans une école dont il parvenait à assurer la paix par sa simple présence, Dumbledore n’en voudrait à personne de le traiter de lâche. De toutes parts, ceux qui avaient confiance en lui le suppliaient d’intervenir sur la scène. Personne d’autres que lui ne pouvait arrêter l’ascension extraordinaire du mage noir. Mais voulait-il vraiment l’empêcher d’atteindre son but, leur but ? Peut-être avait-il sincèrement espéré que jamais Newt ne puisse récupérer le bijou.

Des heures passant les cents pas jusqu’à la conclusion inévitable. Pour pouvoir affronter son allié, Dumbledore devait détruire le Pacte. Feignant de devoir chercher un moyen efficace d’y parvenir, il garda le collier pendant des jours et des jours, pesant le pour et le contre. Il passa des nuits à simplement regarder l’éclat de leur œuvre, à la tendre lueur de la lune. L’aube rougeoyante résonnait au coeur de la perle fait de leurs deux sangs. Finalement, au moment où Albus prit la résolution de détruire le Pacte, un hibou vint toquer à sa fenêtre en urgence : Grindelwald venait de se rendre pour Azkaban. Portant une main à sa veston, là où une petite protubérance cachée par la cravate trahissait le collier, Albus s’apprêtait à répondre quelque chose mais fut interrompue :

- La bibliothèque… ? Oh, bien sûr. Il suffira de te faire suivre par un Auror. Par contre, comprends bien que tu n’auras pas droit à la Réserve.

Sa voix n’avait plus la même sévérité qu’en présence de l’employé ministériel. Mais il ne fallait pas non plus plaisanter avec ces choses-là. Ces règles étaient très précises mais nécessaire au bon fonctionnement de ce programme. Par chance, la bibliothèque était déjà bien assez large pour combler n’importe quel curiosité. En ce qui concerne la magie noire, Albus faisait confiance à Grindelwald pour en savoir bien assez -peut-être même plus que ce que contenait la Réserve, du moins tout autant. Il devait avoir une crainte certaine de l’ennui. Mais le changement de sujet n’était pas pour plaire au professeur qui n’en avait pas fini avec lui. Il ne voulait pas parler de quelque chose d’aussi innocent qu’un accès à la bibliothèque. Gellert avait percé à jour l’enlèvement du collier et savait qu’il en était implicitement coupable. Un grief de plus entre les deux hommes. Un silence de plomb pesait sur eux, qui les rapprochait un peu plus à chaque seconde du moment où les Aurors reviendraient pour prendre les places qui leurs étaient dû.

Gellert lui tournait encore le dos, aussi Albus en profita pour retirer le Pacte de son cou. Le frottement du tissu et le cliquetis des mailles pouvaient laisser penser qu’il retirait le cadeau de sa poche. Il soupira ; leur affrontement n’avait plus lieu d’être. Ce bijou scellant leurs vies pouvait être conservé, qu’importe qui en eu la garde. Bien que le professeur fut triste de devoir s’en séparer, car il signifiait autant pour lui que pour le mage noir, ce dernier avait fait le premier pas. Aussi Albus en fit quelques uns vers lui, espérant qu’il ne se retourne pas. L’ambiance était affreusement électrique, lourde ; comme à l’approche d’un orage. Le sorcier était pourtant prêt à aller au coeur du cyclone.

- Je n’ai pas pu le détruire.

A ces mots, il referma le bijou autour du cou de Gellert, laissant  le bijou retomber dans le col de sa chemise négligemment ouverte. Si Newt ne l’avait pas volé, Albus n’aurait pas pu le lui rendre et ainsi célébrer leurs retrouvailles par cette échange bien que déséquilibré. C’était également un petit mensonge par omission qu’il faisait là ; il aurait pu le détruire, au prix de grandes souffrances. Probablement s’en serait-il voulu à vie et aurait du supporter le poids de sa culpabilité et de sa trahison ; plus encore qu’il ne le faisait déjà à petit feu. Ce bijou était un symbole matériel de leur amour passé, il pesait sur la poitrine et son aura brillait au rythme des battements du coeur. Comment deux êtres pouvaient-ils être à la fois aussi complémentaires et opposés, se déchirant toujours plus fort et s’attirant pourtant encore. Bien que le sorcier se trouva bien trop vieux pour ces histoires, il avait longuement admiré en secret l’ambition de Grindelwald. Là encore, il était fasciné par la chute de cet oiseau fier et majestueux. Toujours dans son dos, Albus se rapprocha d’une des oreilles de Gellert et murmura avec un sourire malicieux mais sincère :

- Heureux de te ravoir à mes côtés.

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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] Icon_minitimeVen 26 Juil - 23:54



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« UNDER THE IRON SKY »

Août 1942, deux semaines avant la rentrée.

Pas le droit d’accès à la Réserve. Voilà qui était dérangeant. Étrangement, il ne savait pas ce qu’elle contenait exactement, mais si le fonctionnement de Poudlard était similaire à celui de Durmstrang, alors il se doutait que les livres les plus intéressants à ses yeux s’y trouvaient. Le nombre d’heures que Gellert avait passées à fouiller les livres plus ou moins recommandables de son école lui avait permis d’acquérir un certain savoir de tout et de rien mais qu’il lui avait bien servi au final. De plus, l’accès à ses livres étaient tout aussi interdit qu’à Poudlard et le jeune mage noir en devenir avait été sanctionné pour moins de la moitié de ses nuits à veiller afin d’étancher sa soif de connaissances. Il se demanda alors combien de temps la restriction d’Albus allait tenir avant qu’il ne s’aventure dans la zone interdite de la bibliothèque. Il trouvait d’ailleurs cela ridicule qu’on puisse bloquer, censurer de la connaissance. Si la direction de Poudlard ne voulait pas que les élèves aient accès à certains livres, pourquoi les garder dans l’enceinte du château ? Gellert était donc assez défavorable à cette idée mais, une nouvelle fois, il n’avait pas son mot à dire. Suite à la décision d’Albus, il soupira juste, discrètement.

Un nouveau silence se posa lourdement dans la pièce. Gellert ne sut à ce moment si les deux hommes n’avaient vraiment rien à se dire ou si, par fierté mutuelle, aucun n’osait entamer une conversation de peur qu’elle s’envenime. Le Mage Noir se posa alors à lui-même cette question : avait-il vraiment quelque chose à Albus ou leur relation si fusionnelle avait-elle été définitivement enterrée en même temps qu’Ariana ? Vu les brefs échanges qu’ils avaient eu depuis son arrivée, tout laissait à croire le contraire. Mais souhaitait-il vraiment lui parler à l’heure actuelle ? Ne préférait-il pas être seul pour mieux appréhender ce qu’il lui arrivait ? Gellert avait toujours fait face à tout type de situation, plus ou moins égoïstement et plus ou moins avec sang-froid. Là, il ne dirait pas qu’il était déstabilisé, mais il avait connu situation plus confortable. Refusant toujours de le regarder, comme s’il niait les quarante ans écoulés, il s’arrêta d’errer dans sa petite pièce pour fixer inutilement le mur. Il n’avait rien à analyser, si ce n’est l’emboîtement des pierres pour fonder ce qui l’emprisonnerait à nouveau de longues heures. Et il se doutait que beaucoup pensait qu’il l’avait mérité.

Albus reprit alors la parole, disant qu’il n’avait pas pu le détruire. Gellert sut immédiatement de ce dont il parlait. Il n’ajouta rien sur le moment, se doutant que le professeur avait essayé de se débarrasser de la chose qui les protéger mutuellement de l’autre. Bien évidemment, quand Albus avait dit détruire, Gellert avait pensé au sens matériel de la chose et non pas au fait que sentimentalement, ce fusse trop dur pour lui. Il se doutait qu’il devait le haïr maintenant, autant qu’il avait pu le haïr au point de chercher à le tuer par le même mal qui avait tué sa propre sœur. Est-ce que Gellert regretter cet épisode de sa vie ? Non. Il était l’homme qu’il aurait toujours dû être et il ne voulait pas se mentir à lui-même. Il ne changerait rien à ce qu’il a commis… ou presque. Peut-être un ou deux détails sans importance. Mais rien de plus. Ce qu’il l’avait fait, il le referait. Probablement dans une autre vie désormais. Ainsi, il ne pourrait qu’assister à la cache lâche des sorciers, comme depuis des siècles alors que les choses avaient tellement changé depuis. Il se sentait tout bonnement impuissant et inutile.

Albus s’était approché dans son dos. Il ignorait ce qu’il lui voulait mais il ne broncha pas. Il ne voulait rien laisser paraître et encore devant lui. Sans qu’il ne puisse protester, il lui accrocha un objet autour du cou. Et pas n’importe quel objet… Gellert le regarda un instant, un certainement pincement au cœur de le voir après quinze années. Il le prit entre deux doigts pour pouvoir l’inspecter de plus près, ce bijou créé uniquement par le mélange de leurs sangs. Après quelques secondes de contemplation, Albus brisa le silence pour lui admettre qu’il était content de l’avoir à ses côtés de nouveau. Gellert serra sa mâchoire, ne sachant quoi penser de ces mots. Il ferma alors le point sur le Pacte et l’enleva de son cou. Il se tourna alors vers Albus pour planter une nouvelle fois son regard dans le sien azuré. Après toutes ces années, après tout ce qu’il s’était passé, il ne lui en voulait pas ? Il en était même heureux ? Gellert se questionna alors sur la sincérité du sorcier en face de lui mais Albus, bien que parfois malhonnête, ne l’avait jamais été avec lui. Troublé, il n’en laissait cependant toujours rien paraître.

— Je ne le mérite pas. Garde-le.

Il hésita à lui replacer dans la main comme il l’avait fait pour son propre pendentif mais n’en fit rien. Il leva le bras, la chaîne autour de son doigt qui se déroula pour laisser pendre le Pacte dans le vide sous le regard presque mélancolique de Gellert. Sa paume ouverte, cette même paume qui avait donné son sang pour former cette promesse d’union éternelle avec Albus, attendait que ce dernier vienne récupérer son dû.

— Tu as toujours été plus sage que moi, de toute façon. Tu es le gardien de Poudlard, quelque part. Mais tu es aussi le mien. Garde-le, vraiment. Tu en feras un meilleur usage que je n’en ai jamais fait.

Avouait-il vraiment ses fautes ? Non. Ou presque. C’était… compliqué. Albus avait toujours révélé ce qu’il y avait de meilleur en lui, en réalité. Il n’avait jamais pensé qu’un être puisse lui être aussi cher à tel point d’en avoir peur. Se confronter à ce regard qu’il lui avait infligé tant d’émotions contradictoires n’était pas facile à endurer. Et pourtant, il le soutenait, bravement, voulant rester fidèle à lui-même et ne pas permettre à Albus de s’engouffrer dans ses failles. Ce contact visuel était le plus long qu’ils aient échangé en plus de quarante ans et il sentait que, malgré lui, une part de ses sentiments étaient restés inchangés.
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