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× At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]

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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
Âge : 61 ans.
Sang : Sang-Mêlé.
Nationalité : Anglaise.
Patronus : Un Phénix.
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Juil - 12:58



× At the Edge of the World ×

« This love is another name for the devil. »

Août 1942, 18 août.

Un collier autour du cou, un murmure. Albus fit un pas en arrière, donnant une image parfaite de sang-froid. Ce n’était pourtant qu’une faible illusion. Le sorcier prit une profonde respiration, affublé d’un demi-sourire à la fois content et fataliste. Il se doutait que le gouffre entre eux ne se résoudrait pas aussi facilement. Les non-dits et les blessures étaient bien plus profondes que cela. Mais Albus avait envie d’essayer, d’aller de l’avant et de ne pas se laisser davantage emprisonner dans les fantômes de son passé. Ces quarante années de son existence semblaient n’être qu’un hiatus dans sa vie. Son amant était parti, il était revenu. L’horloge pouvait reprendre la course de ses aiguilles, et peut-être était-ce une occasion de repartir à zéro. Ces deux mois n’avaient été qu’un prélude ; le reste du chapitre pourrait s’écrire à présent. Albus voulait garder espoir, mais il savait que le plus difficile viendrait de Gellert. Celui qui avait du se sentir trahi… si le professeur avait décidé de le suivre malgré tout, buvant le vin de leurs ambitions jusqu’à la lie, peut-être qu’ils auraient réussi.

S’étaient-ils entre-déchirer leurs vies pour les rendre vaines l’un sans l’autre ? Tandis que toutes ses pensées étaient tournées vers l’avenir et les conséquences de leurs passés sur celui-ci, le mage noir se raidit et retira le collier offert. Albus détourna la tête de dépit avant de rencontrer son regard. Dans son coeur, une petite pointe piquait amèrement. Les dernières flammes avaient brûlé les ponts entre eux pour ne plus laisser que des cendres. Il ne le méritait pas. Sur ces quelques mots, le mage noir tendit le pacte qu’il fit pendre au bout de sa main. La lumière glissa dans la perle que les deux hommes observèrent tristement, laissant les souvenirs affluer. Albus aurait toujours été plus sage, gardien d’entre tous les gardiens, du château comme de lui ; qu’il en ferait un meilleur usage que lui. Cela faisait pourtant douze ans qu’il possédait le pacte au dessus de son coeur, il n’en avait rien fait de particulier. Ne bougeant pas d’un centimètre, il regarda la perle puis les yeux fixes et profonds de Gellert :

- Je n’en ai rien fait de plus que toi… j’ai passé ces années à le regarder, à le porter, à me souvenir.

Albus soupira ; l’atmosphère entre eux était devenu si lourde, pesante, l’air transformé en poussière qui alourdissait leurs poumons. Bientôt, il se sentit lui-même dans une terrible impasse.Il ne voulait pas récupérer le Pacte qu’il avait volé, ce n’était pas bien. La symbolique était brisée, s’il le gardait, ce ne serait toujours que l’objet qu’il a demandé à Scamander de lui fournir, l’objet qu’il devait ensuite briser. Lorsque Gellert parlait d’être son gardien, le professeur se disait simplement que c’était à cause du programme du ministère. Jamais il n’avait pu être sa petite conscience. Ils n’avaient partagé que deux mois de leurs vies communes, un amour passionnel et court, qui avait pourtant établi le continuum du reste de leurs existences jusqu’à ce jour précis. Une erreur, c’était tout ce qu’il avait fallu pour que leur monde s’effondre.

- Je ne peux pas le reprendre, pas comme ça.

A ce murmure, prononcé d’une voix si lointaine, Albus glissa la paume de sa main sur celle de Gellert tenant les mailles du collier. Un puissant frisson le parcourut qu’il réprima en serrant les dents. Il y avait entre eux deux une si puissante énergie qui communiquait, passant d’un corps à l’autre comme ne faisait qu’un. Peut-être était-ce cela, la définition d’une âme sœur ? Une seule âme pour deux corps. Il sentit le métal frotter entre leurs peaux, le Pacte de sang se balançant de l’un à l’autre. Leurs regards ne s’étaient pas quitté une seule fois, et que Dumbledore fut damné s’il abandonnait le premier. Il plongea volontairement dans cette douloureuse dichotomie, soutenant son regard rempli de mystères. Ses doigts ne s’entremêlèrent pas des siens, c’était beaucoup trop intime. Il ne voulait que par ce geste lui rappeler que les émotions qui les avaient amené à faire ce pacte était toujours présent en lui.

Oh certes le professeur avait-il abandonné ses ambitions, mais l’amour qui l’y avait conduit était encore là. Peut-être s’était-il fait manipulé par le mage noir pour que celui-ci profite de son pouvoir miroir au sien. Après tout, n’était-il pas parti en le considérant comme un ennemi pour la simple raison qu’il ne l’avait pas accompagné ? Quel véritable amour aurait agit comme tel ? Mais comme tout bon Gryffondor, Albus avait ce petit grain de courage confinant à la folie qui peut aller jusqu’au bout de ses convictions, quitte à souffrir sur le chemin. Il devait savoir, avoir une piste de réflexion sur quoi se torturer les méninges durant ses insomnies. Avec ce demi-sourire tendre, il poursuivit :

- C’est toi le gardien de ce Pacte, Gellert. Tu l’a gardé pendant tant de décennies,  et si je l’ai obtenu, ce n’est qu’au travers de ruses dont j’ai à rougir. Ce Pacte ne saurait souffrir le fait d’être en possession d’un voleur.

Depuis le couloir résonna des bruits de pas. Mais le vide du château était tel qu'il était impossible de savoir s'ils se trouvaient encore loin ou pas de la salle de classe. Combien de temps avaient-ils encore l'un à l'autre, raccrochant lentement les fils de leur âme écartelé.

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Juil - 18:58



At The Edge of the World

« UNDER THE IRON SKY »

Août 1942, deux semaines avant la rentrée.

Gellert gardait ses yeux profondément rivés dans ceux d’Albus, sans qu’ils ne bougent d’un millimètre. En réalité, le Mage Noir en avait presque du mal à respirer, dû sûrement à l’atmosphère étouffante, chargée sans nul doute d’une foule de sentiments contraires, des rancœurs et d’amours passés, de non-dits, de mensonges envers eux-mêmes. Gellert se tenait toujours immobile, comme s’il avait touché par un sortilège de pétrification mais il n’en était rien, avide de voir la moindre réaction sur le visage d’Albus, lui était capable de montrer un minimum ses émotions et non pas un masque d’une impassibilité vide et inexpressive. Gellert eut l’impression qu’un certain poids était tombé dans ces entrailles nouées quand il entendit les modestes justifications d’Albus qui avait un regard fuyant. Ce refus fut étrangement douloureux, comme s’il ne tolérait pas que le professeur se voile ainsi la face sur lui-même. Était-ce donc cela que faisait Poudlard à ses brillants sorciers ? Les plonger dans une sorte de léthargie où ils ne pouvaient montrer pleinement l’étendue de leurs pouvoirs ? Gellert avait longtemps suspecté Albus de se cacher de lui à Poudlard. Peut-être avait-il eu raison finalement. Il sentait déjà les effets nébuleux du château sur sa personne, anesthésiant toute fierté, toute puissance, tout ce qu’il l’avait fait être lui.

Mais à cet instant, il avait l’impression qu’Albus culpabilisait plus qu’il n’était en train de le faire lui-même par rapport à ses actions passées. Gellert lui avait reproché bien des choses pendant plus de quarante ans mais, objectivement, il devait se l’avouer : Albus n’avait été coupable de rien, sauf celui d’avoir été séduit par un adolescent ambitieux et aveugle. Ce que le Mage Noir était toujours finalement, quelque part. À présent, il était juste enchaîné et humilié, mais il ne ressentait aucune colère envers son ancien ami à qui il avait sûrement détruit la vie. Son regard essayait presque désespérément d’attirer celui d’Albus qui continuait de se flageller d’une culpabilité imméritée. Le Mage Noir, ici, ce n’était pas lui. C’était celui qui avait fui si misérablement les conséquences d’une colère incontrôlée une journée d’août 1899. C’était celui qui voulait voir ses idées progressistes être imposées à tous et à toutes. Car, c’était, selon lui, pour le bien grand bien de tous. Et malgré cela, malgré le fait qu’il ne comprenait pas où il avait pu avoir tort, malgré le nombre sûrement incalculable de Nés-Moldus morts Obscurials pour avoir été différents dans l’indifférence totale, il regrettait presque à cet instant.

Il s’en voulait d’éprouver autant de sentiments en même temps, lui qui faisait le nécessaire pour rester toujours maître de lui et de ses pensées. Cependant, même si son cœur noir n’était pas totalement rongé par l’aigreur et les ténèbres, son visage, n’affichait rien de plus qu’un néant d’une froideur similaire à celle de son âme. Cependant, sa patience, son immobilité, semblèrent porter ses fruits et Albus finit par coller sa paume à la sienne dans un contact comparable à aucun autre. Cette sensation de leurs deux âmes liées à jamais chargea l’air déjà pesante de la pièce d’une électricité nouvelle, incapable de dire s’ils devaient être liés à jamais ou se repousser à jamais. Deux êtres tellement compatibles que chacun se détestait pour cela et détestait l’autre en retour. Une colère, une haine qui n’étaient que de surface et que Gellert refusait de s’avouer. Et pourtant, il n’avait jamais rien ressenti d’aussi fort et puissant qu’en présence d’Albus. Trouver la Baguette de Sureau, la première pièce de son rêve d’enfance et surtout, la sentir sienne, d’avait rien d’aussi enivrant que le contact de leurs deux mains liées à jamais par le bijou qui pendaient entre elles, scintillant dans la pénombre.

Albus soutint bravement ce regard mort qu’était celui de Gellert, se justifiant une nouvelle fois de pourquoi il n’était pas digne de le garder, prétextant être un voleur. Le Mage Noir ne comprenait toujours pas cette volonté d’être le coupable. Voulait-il alléger la culpabilité de celui qui avait mis l’Europe à feu et à sang ? Ou pensait-il vraiment ce qu’il disait ? Ces questions firent une naître une certaine colère au fond de Gellert, une certaine colère d’ignorer ce qu’il lui voulait, d’ignorer ce que lui-même voulait. Face à ces mots, le regard d’Albus fut trop dur à supporter et ce fut le Mage Noir qui baissa les yeux en premier, machinalement sur les lèvres du professeur avant de détourner le regard vers le sol. Honteux d’être si faible, il fit glisser ses doigts entre ceux d’Albus pour serrer fort cette paume dans la sienne, couvrant leurs deux peaux des marques des mailles de la chaîne du Pacte. Silencieux quelques secondes, les yeux toujours ouverts, trahi par cette main fermée sur celle d’Albus comme s’il était son seul phare dans une mer de ténèbres, son visage, même bas, de laisser que vaguement paraître une colère envers lui-même intensément refoulée.

— Tu n’es pas un voleur, Albus. C’est Scamander qui me l’a pris.

Ses mots avaient été comme sifflé dans un souffle de rage mal maîtrisée mais nullement dirigée vers Albus, son emprise sur la main de celui-ci se resserrant. Il finit par inspirer profondément, essayant de redevenir maître de lui-même, impassible, sous contrôle, fidèle à l’image qu’il avait toujours dégagée. Il reposa froidement son regard dans celui du professeur. Il n’y avait rien à en redire : Albus avait toujours été le seul à le faire fléchir, à créer des brèches et des failles en lui et à s’y engouffrer.

— J’ai trahi ce Pacte, Albus. J’ai voulu de tuer d’une manière… et bien, à mon image.

Bien évidemment, les Obscurus étaient un sujet devenu naturellement tabou entre eux, déjà par la mort dramatique d’Ariana mais également par la façon dont avait voulu Gellert avait voulu tuer Albus.

— Je pense que ceci préférera être proche du cœur pur du voleur plutôt qu’à côté du trou béant dans la poitrine du meurtrier.

Gellert détourna brièvement le regard et la tête en entendant vaguement les pas des Aurors arriver pour les dernières indications. Le Mage Noir fit baisser leurs mains et posa le Pacte dans la paume d’Albus avant de lui faire refermer ses doigts dessus, avec une délicatesse dont il semblait pouvoir faire preuve. Il s’approcha alors très légèrement de lui et murmura avec un sourire espiègle, dissimulant une mélancolie certaine :

— Comme je te l’ai dit, c’est pour le plus grand bien.

Il laissa alors lentement couler ses mains sur celle fermée d’Albus, se reculant de quelques pas de lui, donnant l’impression de glisser sur le sol. Il eut un dernier, très bref sourire, avant de croiser de nouveau ses mains devant, de redresser le menton et de, une nouvelle fois, disparaître derrière son inexpressivité sévère et impassible.
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 31 Juil - 12:02



× At the Edge of the World ×

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Août 1942, 18 août.

Il aurait été si simple de rester ainsi, paume contre paume à attendre une fin qui ne viendrait jamais. Cette scène miroir à leur première promesse, lointaine mais toujours brûlante dans leurs cœurs. Ils n’oubliaient pas, ils ne pouvaient pas oublier – quand bien même ils avaient essayés pendant plus de quarante ans. Albus s’était retranché dans un château au nord de l’Europe, à double tour dans une salle de classe, refusant les responsabilités que lui proposait le Ministère de la Magie. A inculquer des mystères à ses élèves tout en évitant les questions, leur déclarant joyeusement que le futur serait à leur portée car ce serait à eux de le façonner comme ils le désirent. A eux de réparer les erreurs que les anciens avaient fait, car c’était ainsi que fonctionner le monde. Lui qui avait libéré Grindelwald sur le monde, admirant ce qu’il aurait dû aidé à créer. Au lieu de cela, vivant par procuration de ses actes, les réprimandant à la face de la société.

Ce n’était pas vivre, mais c’était plus simple. A cette seconde, leurs paumes unies en une seule, Albus se demanda si résoudre le mage noir à cette même existence n’était pas un crime plus grand que tout. Son regard était si sombre, si vide ; l’étincelle semblait avoir disparu et en cette absence crevait le coeur du professeur. Un fantôme au corps si froid, qui donnait l’impression de pouvoir disparaître d’un soupir. Albus avait assisté à la naissance d’une formidable créature faite d’ambitions et de grandeur d’âme ; d’une véritable volonté de libérer les siens. Ce à quoi il assistait à présent, c’était une chute d’un ange déchu. Personne n’avait cru en son combat ; on l’avait enfermé dans le noir pendant si longtemps. En l’amenant ici, peut-être le professeur avait-il voulu rallumer une petite flamme au contact du soleil et d’un nouvel objectif. Mais le mage avait vu des monts et merveilles, conquit des pays, fit régner la terreur de sa simple existence, à deux doigts de révolutionner le monde des sorciers de sa simple volonté. Albus avait été naïf de croire qu’il pouvait se contenter d’éduquer la génération future, tout comme lui.

Il s’attendait à ce que Gellert s’éloigne de lui, outré par cet acte qu’il osait reproduire malgré tout ce que cela signifiait pour eux. Mais bien au contraire, le mage enserra ses doigts, liant leurs paumes plus fortement encore, imprégnant la forme des mailles dans leurs peaux et dans leurs esprits. Sa voix tressaillait d’une colère contrôlée, maîtrisée à la perfection. Scamander avait certes été l’agent de ce vol, mais il n’en était pas le cerveau – là était la question. La main ne fait rien sans la volonté, et c’était bien celle-ci qui primait. Albus fronça les sourcils, souhaitant récupérer son regard. Pourquoi se voilait-il ainsi la face sur l’implication que le professeur avait eu dans ce vol ? C’était ridicule. Surtout, cela n’avait pas de sens. Depuis quand un être aussi pragmatique que Grindelwald ne voyait que la culpabilité de la main et non celle du cerveau qui l’avait dirigé ? Albus serra davantage cette main. Il ne le laisserait pas s’enfuir à nouveau. Ses yeux hétérochromes revinrent dans les flots chaotiques des siens.

Mais alors qu’il déclara avoir trahi le Pacte, le sorcier voulut répliquer. Gellert ne lui en laissa pas le temps et poursuivit ses paroles incriminantes, déclarant que le collier serait de toute façon mieux auprès d’un coeur bon plutôt que d’un coeur mauvais. Les bruits de pas brisèrent leur harmonie. Le mage noir abaissa ses bras et déposa définitivement la perle dans ses mains. Sa peau et ses manières étaient d’une telle douceur, Albus ne put réagir sur le coup. Pour le plus grand bien. Ces mots firent frissonner sa colonne vertébrale, une fois de plus. Son sourire mélancolique et cette phrase d’un passé révolu. Dumbledore serra la main contenant le Pacte et poussa un profond soupir, regardant vaguement dans la direction de son ancien amant. Puis il s’approcha d’un pas vers lui, comme refusant la distance que mettait Gellert entre eux et saisit l’un de ses  bras :

- Tu n’as pas détruit le Pacte. Tu l’as eu en ta possession pendant si longtemps, mais à ce que je peux voir, il est toujours intact ? Quand bien même tu as eu l’intention de me tuer, cela n’aurait pas été de ta main n’est-ce pas ? Un agent de la mort, entraîné dans le seul but de me nuire. Tout comme j’ai demandé à Scamander de te voler ce bijou afin de véritablement le détruire. La seule différence entre nous deux, c’est que si affrontement il avait du y avoir, je voulais qu’il soit face à face. Le seul qui devait avoir le droit de m’enlever la vie, c’était toi. Et inversement.

Sa voix était sombre, mais sans la moindre once de colère, mais portant sous-jacent toutes les racines des millions de reproches et de non-dits entre eux. A l’image d’un professeur, docte et sévère, Albus avait ce très léger sourire convenu de l’individu qui sait. Mais la fermeté de sa poigne et de ses yeux qui ne souriaient pas ne laissait aucune place au doute. Albus Dumbledore avait la situation bien en main. Poudlard était sa demeure et sous ce soleil, il serait le fantôme qui allait contrôler Gellert Grindelwald. Ce dernier comprendrait pourquoi il avait évité l'Angleterre pendant ce qui semblait des siècles : le sorcier n'avait rien perdu de son aura.

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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 31 Juil - 20:25



At The Edge of the World

« UNDER THE IRON SKY »

18 Août 1942.

Gellert se tenait toujours droit, les mains croisées devant lui, le regard loin de celui d’Albus, déchargé de toute responsabilité concernant le bijou. Perdu dans ses pensées, il ne voulait pas paraître en proie aux doutes ou aux regrets. Ce qu’il avait accompli, malgré l’échec que cela avait été, il en était fier. Si cela avait pu faire germer une idée dans la tête des nouvelles générations, alors son rôle avait été rempli. Il n’aurait triomphé sur le court terme, mais sur le long terme, cela aurait sûrement de l’effet. Qui sait, peut-être qu’un jour il serait perçu comme martyr, même si la probabilité était hautement improbable. Il savait cependant que si Albus avait été à ses côtés, tout aurait été différent. Gellert avait des talents d’orateur indéniables, mais il était parfois trop direct, impulsif et expéditif, là où le professeur de métamorphoses avait toujours la force tranquille proche de lui. Celui qui le raisonnait, qui le faisait relativiser, qui lui apportait une clairvoyance certaine dans des moments d’obscurité totale. Son phare dans la tempête qu’était son être tout en entier. Maintenant, il ne restait probablement du mage noir qu’une épave, s’étant échouée sur les rochers de l’échec de la lâcheté des autres.

Une main sur son bras vint le tirer hors de ses pensées. Gellert posa son regard sur les doigts d’Albus sur sa manche avant de remonter vers ses yeux, se plongeant une nouvelle dans ces iris azures et calmes. Le professeur lui fit alors une remontrance, ou ce qui semblait en être une, lui reprochant de rien avoir fait au Pacte et d’avoir voulu en envoyer un autre pour se charger de lui. Le mage noir se sentit mal à l’aise face à cette accusation formelle de lâcheté. Piqué au vif, il retira son bras d’un coup sec, la mélancolie précédente de son regard ayant totalement laissé place à une colère maîtrisée mais forte. Le fusillant de son regard noir et blanc, Gellert resta avant tout silencieux, cherchant et pesant ses mots pour éviter une catastrophe. Comprenant bien qu’il était dans une impasse, qu’il était maté, il ne pouvait pas répliquer ni se défendre comme il aurait voulu. Alors, il détourna le regard, contenant une grimace de rage et d’humiliation, ravalant sa fierté et relevant fièrement le menton pour regarder devant lui. Il était hors de question qu’il perde la face devant Albus. Il inspira alors profondément avant de dire d’une voix presque tremblante de colère :

— Je n’ai pas détruit ce Pacte parce que je n’en avais pas envie. Pour moi, il symbolisait toujours la promesse que l’on s’était faite : de ne jamais s’attaquer. Alors oui, j’ai… contourné le problème parce que tu étais mon problème. Et tu l’es toujours.

Le visage encore plus livide qu’avant, presque déformé par cette colère sourde qu’il intériorisait de manière malsaine, Gellert se doutait qu’Albus comprendrait l’inverse de ce qu’il venait de dire, mais il s’en moquait et le voulait même. Il ne désirait pas se livrer ainsi au professeur, préférant lui mentir. Après tout, il se cachait bien la vérité à lui-même alors à quelqu’un d’autre…

— Je ne suis pas un lâche. J’ai vécu et je suis mort pour mes convictions.

Il marqua une pause, hésitant à marmonner quelque chose à l’encontre d’Albus, qui avait préféré se terrer dans son village, parmi cette famille qu’il n’avait plus hormis son frère. Cependant, il se devait de rétablir un minimum de vérité par rapport à eux afin de ne pas le laisser avec cette seule répartie vindicative :

— Moi aussi, j’aurai préféré un beau duel entre nous deux.

Il replongea son regard dans celui d’Albus, sa main gauche glissant de la droite pour venir se saisir de son poignet, comme dans la rétention d’un geste.

— Je ne me suis pas rendu parce que j’avais peur de toi. J’ai mes raisons. Mais je t’interdis de me traiter de lâche !

Et pourtant, au fond de lui, Gellert savait qu’il l’était. Et uniquement quand il s’agissait d’Albus. Il lui cachait la plupart des choses qui le concernait, il avait tout simplement fui le jour de la mort d’Ariana où il était en partie responsable, il n’avait jamais voulu remettre un pied en Angleterre, jamais voulu le revoir… Car il avait eu peur, comme c’était toujours le cas. Gellert avait toujours essayé de garder un contrôle absolu sur sa personne et Albus était le seul à pouvoir le faire changer d’avis, à le raisonner, à s’imposer. Le mage noir avait toujours trouvé l’amour comme une arme, un moyen de raisonner les gens, un pouvoir de manipulation puissant, un outil parfait duquel il s’était souvent servi. Néanmoins, il savait au fond et refusait pourtant de se l’avouer que cet instrument pouvait se retourner contre lui. C’était justement pour cela qu’Albus lui faisait peur. Ou plutôt, ce que lui faisait ressentir Albus. Le fait d’être encore, quelque part, humain. La colère disparut totalement du visage de Gellert tandis qu’il détournait son regard, cachant une douleur honteuse qu’il n’assumait pas. Il voulait sincèrement que le professeur garde ce Pacte et il trouvait cela idiot de se disputer pour une telle bêtise. Regardant vaguement le mur, il espérait être seul rapidement afin de reprendre une certaine emprise sur lui-même et te taire ces émotions, ces sentiments pourtant purs mais dont il avait honte.

Il hésita pourtant à dire quelque chose d’agréable afin de détendre l’atmosphère qui s’était brutalement électrisée entre eux en l’espace de quelques secondes seulement. Du pouce, il caressa pensivement la paume qui avait effleuré celle d’Albus, restant silencieux tandis que les pas semblaient s’être arrêtés dans la salle de cours, les Aurors discutant sûrement entre eux. Gellert ne bougeait pas, toujours tiraillé parce qu’il refusait de s’avouer et de ce qu’il avait de dire. Il savait, au fond de lui, que ces sentiments avaient causé sa chute. Que le fait d’être loin de lui avait été la raison principale de son échec. Cependant, il était bien trop fier pour lui avouer quoique ce soit.

— Garde-le, vraiment. De toute façon, il s’accorde mieux à tes yeux.

Honteux de ce commentaire qui visé pourtant à détendre l’ambiance de la pièce, il s’avança jusqu’à sa fenêtre pour regarder au travers, donnant une cible à ses yeux, refusant tout contact visuel avec Albus.
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MessageSujet: Re: × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini]  × At the Edge of the World × Gellert Grindelwald [Fini] - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Aoû - 18:18



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Août 1942, 18 août.

Le professeur Dumbledore ne put que regarder le mage noir se défaire de son emprise par sa force naturelle. Son regard qu’il aurait cru devenir fuyant se figea au contraire dans les siens. Il affrontait pleinement la valeur de son reproche avec une violente colère sous-jacente, Albus le savait ; il le ressentait au travers du plus minime tressautement des muscles de son visage. Un silence de plomb se posa dans l’air, sa propre respiration se fit plus lourde. Mais pas une seule seconde il ne regretta d’avoir prononcé ces mots, il pensait chacune de ces voyelles. Gellert détournant finalement le regard, fuyant son jugement, le conforta dans ses ressentiments. S’il y avait une seule personne sur cette terre à avoir le droit de tuer sa personne, c’était bien lui. Albus ne se serait laissé tuer par personne d’autre à cette heure. Mais uniquement par le biais d’un duel dans les règles ; pas de triche ni de faux-semblant. La haine se devait d’être affronté en pleine face.

Le mage noir prit son temps pour répondre, et d’une longue inspiration prononça des mots qui mirent l’enseignant dans un rare état de fébrile colère. Chercher à l’assassiner sans vouloir la fin du Pacte n’avait aucun sens. Au moins l’avouait-il : son ancien allié voulait à présent sa mort. Mais garder dans son cœur la signification du Pacte, qui pour Albus signifiait bien plus qu’une simple signature de non-agression, entrait en parfaite contradiction. Visiblement, quelque chose ne tournait pas rond avec les paroles de Gellert ; de même que son attitude ne collait pas avec ce dont Albus se souvenait de lui.

Le Gellert que je connais était certes un homme de courage, mais jamais il n’a manqué de logique ni de sens en ces paroles.

Mais ses mots n’avaient aucune prise sur lui. L’homme qu’il avait devant les yeux s’évertuait à laver son honneur, à contourner la question : jamais Dumbledore n’avait fait état de ses convictions. Qu’il ait voulu dominer le monde n’entrait pas dans ses multiples reproches, aussi surprenant et inacceptable cela pouvait paraître aux yeux du monde ; après tout, ils avaient fait ce rêve ensemble. S’humidifiant les lèvres, ce fut au tour d’Albus de détourner le regard quand après un silence, Grindelwald avoua avoir lui aussi voulu un beau duel. Jamais encore le professeur ne l’avait soupçonné de mentir. Pourtant tous les faits prouvaient que cette phrase dite avec rage était un mensonge. Albus en était atterré.

Quand Gellert récupéra son poignet, le professeur accepta de le regarder à nouveau en face. Sa menace, prononcée avec une pointe de rancœur pas même dissimulée, fit sourire Albus. Oui, il souriait de son air tranquille et calme. Sachant pertinemment qu’aucun mal ne saurait lui être fait, mais également car l’obsession de Grindelwald pour le mot « lâche » le fit doucement rire. Si Dumbledore ignorait pourquoi le mage noir s’était rendu, il se doutait parfaitement que ce n’était pas à cause de lui. S’il en était venu jusqu’à concocter un plan sophistiqué et machiavélique dans le seul but de le tuer sans avoir à se salir les mains… à moins que ne voyant son Pacte être dérobé, Grindelwald ait tout de suite vu l’objectif d’Albus à le détruire et à l’arrêter. Peut-être préféra-t-il alors être enfermé plutôt que d’avoir à subir le courroux de son ancien amant. La raison n’était pas importante.

Finalement, le mage s’éloigna, le laissant avec le bijou en main. Le professeur balada son regard sur la surface du collier, comme il l’avait cent fois fait. Une étrange lassitude le prit au cœur. Ce n’était pas du tout comme cela qu’il s’était imaginé leurs retrouvailles. Les deux hommes étaient d’ordinaire si extrême, si fous l’un avec l’autre, que toute confrontation était souvent enflammée – en bien ou en mal. Mais cette actuelle situation était si fade, qu’une intense frustration laissa place à tout autre sentiment ou émotion. Au dehors, les Aurors continuaient de converser de derniers détails avant que ne s’achèvent les préparatifs de la rentrée. Il aurait été facile de simplement sortir de cette pièce et de laisser le mage aux autorités, de s’enfuir dans son bureau et de préparer le reste de ses futurs cours. Il avait d’autres responsabilités que tout simplement devoir tenir la laisse de Grindelwald. Si ce dernier était là, ce n’était pas non plus pour panser les blessures du professeur : ils avaient une prophétie à déjouer.

Après un profond silence presque douloureux, Gellert parla une dernière fois pour complimenter à quel point le collier allait bien avec ses yeux. Albus, ne s’attendant pas à une telle chose, rougit quelque peu. Il aurait été mentir de dire qu’il ne fut pas touché, tandis qu’il bredouillait un petit merci tout en remettant le collier autour de son propre cou. Au moins, cela clouerait la dispute pour la garde du Pacte. Dumbledore s’apprêtait à repartir vers la porte… mais se retourna vers Gellert, se rapprochant silencieusement de lui, pendant que ce dernier regardait à la fenêtre. Au-delà s’étendait l’immense parc de Poudlard, les arbres se reflétant dans le lac. C’était beau. Albus perdit également son regard dans la nature, les mains dans les poches. Puis il dit, d’une voix nonchalante et l’air de rien :

Tu dois avoir raison, l’homme que j’ai aimé ne se serait jamais voilé la face.

Piquant, incisif et souriant, le professeur Dumbledore repartit tranquillement vers la porte, profondément satisfait de lui-même. Rien pourtant ne présageait du trouble intérieur que cette conversation avait remué en lui, tant d’incertitudes et pourtant… Gellert lui mentait. Bientôt il chercherait le pourquoi.

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