Échec et Mat - Gellert - Page 3



 
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €


Partagez

Échec et Mat - Gellert

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
Solveig A. Asbjørnsen
Solveig A. Asbjørnsen
Âge : 18 ans.
Sang : Née-Moldue.
Nationalité : Norvégienne.
Patronus : Un loup.
Épouvantard : La silhouette de Grindelwald souriant, baguette pointée sur ses parents, une lumière verte jaillissant sur eux.
Reflet du Riséd : Le même jet de lumière verte qui a tué ses parents, mais qui s'extirpe de sa baguette à elle, frappant la poitrine de Grindelwald. Retour à l'envoyeur.
Baguette : 25 centimètres, bois de sorbier et ventricule de dragon.
Avatar : Anya Taylor-Joy
Messages : 26
Double-Compte : Belladone / Desiderata / Aurora / Minerva / Albus
Date d'inscription : 16/04/2021

Échec et Mat - Gellert - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Échec et Mat - Gellert  Échec et Mat - Gellert - Page 3 Icon_minitimeMer 23 Nov - 10:25



Échec et Mat

« Grande Salle »

Décembre  1942

Le regard étrange de Grindelwald, qui se leva au ciel lorsqu’elle évoqua les deux plus grandes catastrophes culinaires britanniques, valait toutes les réponses du monde. Là-dessus, ils se rejoignaient, comme n’importe quel étranger aurait pu trouver dans l’autre un soutien infaillible, face à ce désastre gastronomique que les Anglais appelaient leur culture. Au moins, sur la légèreté de ce sujet, ils ne pouvaient qu’être d’accord. Pourtant, face à des réflexions plus graves, Grindelwald sembla s’assombrir, et la fière Solveig commençait à comprendre que le prendre de front n’était peut-être pas la solution la plus rusée, surtout lorsque visiblement il conservait son calme et tentait de relativiser la tentative d’assassinat sur sa personne qui ne semblait pas l’avoir importuné qu’une mouche qu’il aurait chassé du revers de la main. C’était vexant et frustrant pour Solveig, de se sentir quantité à ce point négligeable. Car sans avoir l’idiotie de se surestimer au point de croire pouvoir battre Grindelwald dans un duel à la loyale, elle s’était cru sorcière suffisamment douée, toutefois, pour en finir avec lui par la ruse. Et pourtant, sa tentative ne semblait troubler outre mesure l’intéressé, aussi ravalait-elle sa rage, dépitée de constater le naturel de leur conversation, lorsqu’elle ne cherchait pas à se débarrasser de lui.

Et puis, il sembla soudain s’assombrir un peu plus, mécontent de l’allusion à lui et à Dumbledore. Solveig ne comprit pas, mis cela sur le compte d’une haine et d’une rivalité qui ne supportait pas la moindre comparaison, bien que cela ne tienne pas la route, puisqu’elle mettait justement en avant leur différence, à l’avantage de Grindelwald cette fois-ci, puisqu’elle estimait sa capacité à refouler ses émotions plus digne que les sourires éclatants de Dumbledore. Indécise, elle se contenta de hausser les épaules ;

- Eh bien, en termes de dissimulation de sentiments, vous êtes deux opposés. Vous, on ne sait jamais ce que vous pensez, alors que le Professeur Dumbledore, on le voit toujours sourire, rire, enfin vous voyez…

Solveig se tut, ne parvenant pas à expliquer son ressenti, mais persuadée que Grindelwald le comprendrait. Et, pour preuve, il avait compris, en lui assénant que Dumbledore était peut-être, certes, un des meilleurs Légilimens du monde, lui était sans doute en comparaison meilleur que lui en Occlumancie. Les deux opposés dans les deux plus formidables sorciers de leur époque, chacun ayant choisi une voie aux antipodes l’une de l’autre. Solveig opina gravement de la tête, le sujet étant clos. Après tout, ils semblaient d’accord sur le fond. Puis Grindelwald se redressa, croisant les bras devant lui, la croisant. Et là, il entama un plaidoyer pour la défense du Professeur Raven, qui eut le mérite de la désarçonner. Solveig regardait le Professeur Raven avec un certain dédain, malgré ses évidentes connaissances et son intellect brillant. Elle le jugeait faible, d’une sensiblerie de laquelle on ne pouvait rien tirer. Il était intéressant, érudit et passionné, mais ne parvenait pas à le voir comme un bon allié ou un bon soldat, et n’y parviendrait sans doute jamais. Solveig préféra ne rien répondre, haussant les sourcils d’un air dubitatif, tandis que la conversation prenait un ton plus hostile et plus accusateur.

Il l’accusait sans détour de n’être, elle, pas le moins du monde inoffensive. D’avoir à son actif, du haut de ses dix-huit ans, une tentative d’assassinat prémédité, pour laquelle elle n’avait ni hésité et ni balbutié, et qu’elle ne regrettait pas. Si l’accusation était plus que fondée, elle la trouvait un brin déplacée, de la bouche du plus grand despote que le siècle ait porté. Une seconde, elle ouvrit la bouche, la referma, pinça les lèvres qui blanchirent sous le mécontentement et sa retenue à lui crier ses quatre vérités. Elle prit une profonde inspiration, répliqua calmement ;

- Tout cela est peut-être vrai, mais je trouve ces accusations assez ironiques, venant de vous. Quant à ma parole, vous pouvez en effet décider de ne pas me croire, mais j’ai été honnête avec vous. Comme vous l’avez dit, vous le méritiez. Je n’essaierai jamais de faire du mal à un innocent.

Et puis, étant donné qu’il semblait accepter partiellement, et que l’enseignement de la magie noire restait suspendu au déroulement des cours d’Occlumancie qu’il promettait de lui donner, elle se radoucit, tant et si bien séduite par ces perspectives qu’elle en oubliait presque de s’effrayer de se retrouver en face à face avec un mage noir qui avait fait trembler le monde et qu’elle avait tenté d’assassiner. Après tout, il n’avait pas besoin de s’inventer des cours en tête à tête avec elle, s’il se mettait dans l’esprit de se venger. Gravement, elle hocha la tête, préférant ignorer le sourire un brin cruel qui se dessinait sur son visage ;

- Oui, c’est entendu, merci Professeur.

De plus, il joua franc jeu. Il l’interpella sur son très probable échec lors de ses premières tentatives, lui signifiait la dureté morale de ses entraînements, la prévenant de ses offensives à lui pour tenter de pénétrer son esprit. Solveig se figea un instant, scrutant le regard devenu impérieux et impassible qui la fixait. Etait-elle prête à lui dévoiler le moindre aspect des réminiscences de son passé ? Quelque chose de sa dignité s’y refusait, et pourtant. L’envie de lui prouver qu’il ne l’avait pas détruite, qu’elle n’avait pas honte, qu’elle n’avait pas peur, reprit le dessus. Bravade, désir d’apprendre, de prouver son courage et sa force, elle releva le menton elle aussi ;

- Je n’ai rien à cacher, je suis prête. En revanche, je n’ai rien qui pourrait vous intéresser en retour. Je comptais vous proposer de vous apprendre le Norvégien, mais vous le parlez déjà très bien. Je peux vous faire des biscuits aux épices Norvégiens, ou passer vous acheter deux ou trois choses dont vous auriez besoin à Pré-Au-Lard, en échange, vu que vous ne pouvez pas sortir, je ne sais pas…

Une fois de plus, Solveig haussa les épaules. Après tout, c’était Grindelwald. Il n’allait certainement pas se gêner pour réclamer la contrepartie qu’il voudrait, si jamais il en voulait une. Et s’il ne voulait rien, ce serait toujours cela de gagné, et Solveig ne comptait pas insister.
©️ plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
Admin
Âge : 59 ans
Sang : Sang-Mêlé
Nationalité : Austro-Hongrois
Patronus : Phénix
Épouvantard : Albus Dumbledore / Le cadavre d'Ariana Dumbledore / Lui-même vieux et affaibli
Reflet du Riséd : Albus Dumbledore
Baguette : Aucune, confisquée par le Ministère
Avatar : Johnny Depp
Messages : 897
Double-Compte : Darragh O'Sadhbh et Morgan DeWitt
Date d'inscription : 14/02/2019
Âge IRL : 27

Échec et Mat - Gellert - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Échec et Mat - Gellert  Échec et Mat - Gellert - Page 3 Icon_minitimeJeu 24 Nov - 11:15



Échec et Mat

« THE GAME IS ON »

Grande Salle, 22 décembre 1942.

La conversation semblait avoir changé d’ambiance depuis quelques phrases. Si Solveig avait toujours été dans la méfiance lorsqu’elle se rendait compte qu’elle devenait trop enthousiaste, Gellert lui, n’avait jamais aucun grief contre elle. Cependant, rendu quelque peu nerveux par le fait que McGonagall et deux adolescents soient au courant de son plus grand secret, il se trouvait, lui-même, sur la défensive. De plus, il avait constaté dans son regard qu’elle avait pris son professeur de Défense Contre les Forces du Mal de haut, ce qui n’avait pas non plus plu à son collègue. L’arrogance pouvait être une qualité comme un défaut. Ne pas reconnaître le potentiel de Belladone était une erreur fondamentale. Ceux qui savent avaient toujours un avantage sur ceux qui se battent. Le jeune professeur Raven avait dans ses mains de quoi renverser les deux plus grands sorciers de leur temps (tout comme Minerva, désormais) et s’il avait été un tant soit peu ambitieux, aurait pu se retrouver à la tête du Ministère de la Magie pour avoir défait le plus gros complot mené par Dumbledore et Grindelwald. Belladone pouvait détruire Gellert plus rapidement et plus facilement encore qu’une vulgaire bouteille de poison posée nonchalamment sur un bureau.

Mais elle semblait dubitative, trop jeune sûrement pour comprendre réellement la portée de ce qu’il avait dit. Avec le temps, peut-être réaliserait-elle ce qu’il essayait de lui dire. Sous-estimer quelqu’un comme Belladone Raven n’était jamais une bonne chose. Même Albus l’avait compris en enrôlant Newt Scamander, certes meilleur sorcier que Belladone, mais individu très singulier qui avait réussi à entraver plus d’une fois le terrible mage noir que Gellert avait été. Et c’était bien parce que Solveig semblait être sur le point d’emprunter un chemin similaire au sien, à répéter des erreurs qu’il n’avait que trop faites, qu’il insistait autant pour la mettre en garde. Mais le message ne semblait pas bien passer. Têtue, bornée, elle en vint à lui faire le reproche qu’il était mal placé pour lui donner de tels conseils. Après tout, il avait du sang sur les mains. Oui, il avait sous-estimé certains de ses adversaires, s’était abandonné à la haine et à la rage corps et âme, avait sacrifié des innocents, chose qu’elle promettait de ne pas faire. Elle ignorait que lui-même avait fait cette promesse mais qu’aveuglé par le pouvoir et son désir inexorable de justice, tous les sacrifices étaient bons à faire, au nom du plus grand bien.

Il garda le silence pour le moment mais son regard était devenu froid et impassible, continuer de fixer inlassablement Solveig dans les yeux. Il mettait ses réactions décevantes sur le coup de sa jeunesse, de son enfance bousculée. Pour une Serdaigle, cependant, il trouvait qu’elle manquait cruellement de sagesse. L’orgueil semblait la dévorer mais Gellert savait s’y prendre. Elle n’était pas la première personne avec un ego démesuré qu’il rencontrait et il savait généralement les gérer. Après tout, il avait un sacré entraînement avec Albus, bien que le cœur de celui-ci soit dépourvu de malveillance. Elle accepta alors les cours d’Occlumancie tout de même, ravalant son mal en patience pour la magie noire. Elle indiqua même bravement n’avoir rien à lui cacher. Si son orgueil la faisait parler à cet instant, la faisant passer pour hardie et sans peur, Gellert savait que l’exercice serait bien plus rude qu’elle ne s’y attendait. Mais il l’aurait prévenue. C’était dans l’échec qu’elle apprendrait le mieux. Son arrogance en prendrait certainement un coup mais il valait mieux que cela soit maintenant que plus tard. Après tout, elle était encore jeune, n’était même pas adulte et avait cette fougue de la jeunesse qui lui faisait penser qu’elle était intouchable et au-dessus de tout le monde. Gellert ne pouvait pas lui en vouloir, avec Albus, ils n’avaient pas été si différents, à vouloir remodeler le monde à leur façon alors qu’ils n’avaient même pas atteint la vingtaine.

— Je ne veux rien en retour, Solveig. Seulement que tu apprennes à ne pas sous-estimer les adversaires que tu as devant toi.

Oui, il revenait à la charge concernant Belladone. Il n’hésiterait pas à la marteler de cette leçon constamment jusqu’à ce qu’elle rentre. Lui aussi pouvait être borné. Il se leva alors et reprit :

— Je comprends que tu trouves mes remarques déplacées. Cependant, je sais comment j’étais à ton âge et, je vais te décevoir, mais nous ne sommes pas si différents dans nos réflexions. Néanmoins, je sais quel chemin il ne faut pas emprunter, à quelle pulsion il ne faut pas céder. La colère peut-être saine parfois quand elle est utilisée comme il le faut. Je ne l’ai pas fait. Et tu n’as pas l’air de le faire non plus. Je te donnerai pas les armes pour que tu en fasses mauvais usage. Et si cela te froisse et bien soit. Tu ne me détestes déjà, comme beaucoup d’autres personnes, je m’en remettrai. Si tu penses que je suis injuste ou prétentieux, libre à toi aussi. Mais tu es encore jeune et je ne te laisserai pas faire les mêmes erreurs que moi. Et je ne te lâcherai pas. Jamais. Er det forstått ?

Il la regarda un instant, sévère. Il était peut-être celui qui comprenait le mieux sa colère, sa peine, son désir de vengeance et pour cela, il avait l’impression d’avoir comme un devoir à son égard. Il devait la surveiller, la préserver. Si la douceur ne fonctionnait pas alors il serait ferme et intransigeant.

— Nous pouvons commencer les cours le 24, au matin. Durant l’après-midi, peut-être que le professeur Dumbledore aura besoin pour les préparatifs du réveillon, ou non. Nous verrons. Repose-toi bien cette nuit-là car si tu dis que tu n’as pas peur, tu n’as pas vraiment idée de ce qu’il t’attend.

Il la toisa de toute sa hauteur, implacable et froid. Il hésita à lui faire l’affront de sourire mais se ravisa. Il n’allait pas la provoquer un peu plus, alors qu’il venait de lui faire une longue leçon sur le fait de se canaliser.

— Bonne journée, Solveig. Sois sage.

Puis il tourna les talons et regagna la grande porte en bois de l’entrée de la Grande Salle.
©️ plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Solveig A. Asbjørnsen
Solveig A. Asbjørnsen
Âge : 18 ans.
Sang : Née-Moldue.
Nationalité : Norvégienne.
Patronus : Un loup.
Épouvantard : La silhouette de Grindelwald souriant, baguette pointée sur ses parents, une lumière verte jaillissant sur eux.
Reflet du Riséd : Le même jet de lumière verte qui a tué ses parents, mais qui s'extirpe de sa baguette à elle, frappant la poitrine de Grindelwald. Retour à l'envoyeur.
Baguette : 25 centimètres, bois de sorbier et ventricule de dragon.
Avatar : Anya Taylor-Joy
Messages : 26
Double-Compte : Belladone / Desiderata / Aurora / Minerva / Albus
Date d'inscription : 16/04/2021

Échec et Mat - Gellert - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Échec et Mat - Gellert  Échec et Mat - Gellert - Page 3 Icon_minitimeMer 30 Nov - 9:34



Échec et Mat

« Grande Salle »

Décembre  1942

La conversation s’était durcie. Le regard de Grindelwald aussi, que les petites provocations de Solveig ne semblaient plus amuser. Il fallait dire que l’ancien mage noir n’était pas réputé ni pour sa patience, ni pour sa clémence, que l’étudiante avaient déjà copieusement éprouvé en une seule entrevue. Et en réalité il y’avait bien chez elle de la bravade un peu puérile à ce moment précis, parce qu’elle s’en voulait de ne pas le détester autant qu’elle le voulait face à lui, qu’elle lui en voulait aussi, de paraître aussi humain, d’avoir eu des parents, une contrée natale et des bons petits plats qui lui faisaient l’effet d’une madeleine de Proust, en évoquant chez lui l’enfant qu’il avait été, et qu’elle ne voulait pas voir. Tous deux semblaient donc être redevenus sur la défensive, bien que la demande de Solveig et l’acceptation de Grindelwald de lui offrir des cours signe une forme de trêve, et qu’en plus ce dernier ne lui demande rien en retour. La jeune fille prit sur elle pour se contraindre à ne pas trouver cela suspect, le remerciant d’un pâle sourire, reconnaissante malgré tout. Elle nota mentalement de lui confectionner quelques biscuits de Noël, ou de lui amener un sachet de patacitrouilles de Pré-Au-Lard, plus pour le faire mentir quant à sa prétendue ingratitude que pour lui faire réellement plaisir. En tout cas, c’est ce qu’elle se disait pour se convaincre.

Elle ne releva pas non plus le sous-entendu au Professeur Raven. Grindelwald pouvait bien jouer au grand sage, Solveig restait persuadée qu’elle n’avait pas à s’effrayer d’un homme qu’un troisième année pouvait désarmer sans trop d’efforts. Puis il commença une longue tirade, dont la sévère justesse laissait la jeune fille perplexe, ne sachant que trop si elle devait se fâcher ou s’attendrir, de ce qu’il tentait de la protéger de la colère qui l’avait animé étant jeune, et mené au chemin du crime. Sans doute vexée d’être comparée au plus grand assassin de son siècle qui, selon ses dires, lui avait beaucoup ressemblé dans sa jeunesse, mais étrangement touchée qu’il prenne tant son destin au sérieux. Cela lui déplaisait et la déstabilisait. Avec gravité, elle hocha la tête ;

- Ja, lærer.

Puis vint l’aspect pratique, malgré que Grindelwald ne se dépare de son devenu soudain ferme, intransigeant, comme si elle sous-estimait vraiment la dureté des leçons à venir. Solveig soutint son regard, dans un bras de fer ridicule, voulant plus que jamais lui prouver à quel point c’était lui qui la sous-estimait. Elle n’avait pas peur. Elle était impatiente. Elle lui prouverait qu’elle n’avait rien à voir avec toutes ces adolescentes pleureuses et braillardes. Toutefois, bien que ses réactions face à Grindelwald soient rendues excessivement stupides, de par leur passif à tous deux, elle ne l’était pas au point de ne pas noter le conseil dans un coin de son esprit. Soit, elle se reposerait, puisqu’il le lui conseillait.

Et puis, il se leva, il en avait fini ? Toujours plus froid que jamais, il la toisa ainsi, longuement, durement, et s’il essayait de l’impressionner, il y arrivait tout de même. Son côté implacable rappelait des heures bien sombres, et, encore une fois, elle n’était pas suffisamment stupide pour ne pas du tout être effrayée. Quoi qu’il en soit, elle n’en montra rien, soutint son regard hétérochrome dont la dureté inflexible la déstabilisait, puis tâcha de dissimuler son soulagement lorsqu’il la salua, prêt à partir ;

- Bonne journée, Professeur.

Lorsqu’il lui tourna le dos, Solveig attendit un instant, que sa longue silhouette fine ait disparu de l’encadrure de la porte de la Grande Salle, pour ramasser son échiquier, et retourner à sa salle commune, peut-être pour se remettre de cette rafale d’émotions en se plongeant dans un livre, ou en achevant ce long devoir d’Arithmancie qu’elle avait déjà bien entamé.

©️ plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Échec et Mat - Gellert - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Échec et Mat - Gellert  Échec et Mat - Gellert - Page 3 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Échec et Mat - Gellert

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

Sujets similaires

-
» Lettre à Gellert
» Résurrection - Gellert
» Le feu sous la cendre - Gellert
» L'ombre des grands - Gellert
» Pensine de Gellert Grindelwald

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Domus Paenitentis :: Poudlard :: Cachots & Rez-de-Chaussée :: Rez-de-Chaussée :: Grande-Salle-