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Interruption spéciale (Pv Grinou)

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Kanaeko Hantsuki
Kanaeko Hantsuki
Âge : 17ans
Sang : Sang-Mêlée
Nationalité : Américaine
Patronus : Antilope
Épouvantard : La personne qu'elle apprécie le plus au monde agoniser et lui reprocher de l'avoir abandonner.
Reflet du Riséd : Elle-même, tenant un bébé dans ses bras, une épouse à ses côtés .
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Déc - 23:55



Interruption spéciale

« Octobre 1942 »



Audacieuse et indécente, ces mots correspondrait bien à la jeune femme en ce moment même. Affronter en duel Grindelwald en personne, même sans baguette, dans une tenu, certes, confortable, mais aussi bien dénudée, il fallait l’oser. Heureusement, il n’y avait aucun publique. Pendant un instant, ils restèrent tout deux en positon de garde, avec le même rictus amusé et l’éclat de défi dans le regard. Finalement, les attaques s’enchaînèrent. Ne retenant guère ses coups, la jeune élève y mit tout son cœur… Sans pour autant chercher à blesser à la base. Il lui semblait presque invraisemblable de le toucher car il était hors de question de le sous estimer, que ce soit par son age ou sa condition physique et, visiblement, à raison.

Au bout de quelques enchaînements, il esquiva son coup. Cela le fit sortir durant une fraction de seconde de son champ de vision, juste assez pour immobiliser Kanaeko, coinçant son bras dans son dos. La douleur dans les muscles plié dans une position douteuse, lui arrachèrent une grimace et un léger gémissement de douleur. Mais il n’y était pas aller très fort. Si l’avait voulu, il aurait pu lui déboîter l’épaule d’un coup sec voir lui casser le bras. Cependant, ce n’était pas le but de l’entraînement. Il la sermonna gentiment, lui expliquant ce qui n’allait pas et la relâcha. Kana roula de l’épaule en grommelant pour elle même. Malgré cela, elle semblait en revouloir et attaqua à nouveau, veillant cette fois à ne pas le quitter des yeux.

Elle avait eut raison de ne pas le sous estimer. Il était rapide et semblait lire dans ses mouvements, trouvant toujours la faille dans sa défense. Lorsque son coude s’arrêta prêt de sa mâchoire, elle recula par réflexe, tout en sachant bien qu’il était trop tard. Durant un vrai combat, elle aurait été touchée. Cependant, une chose qu’elle ne savait pas, s ‘était que Grindelwald souffrait de son isolement, bien qu’il n’en laissait rien paraître. A première vu, ils étaient à égalité : Tout deux étaient en nage. Les mèches rebelles de l’élèves lui collait sur son visage, mais ses muscles étaient parfaitement chaud et, contrairement à son adversaire, elle ne sentait plus la douleur des coups reçu plus tôt. C’est au moment où elle se sentit au mieux de sa forme qu’elle se fit immobiliser sans ménagement, voyant arriver un genoux dans son ventre… Le coup aurait sûrement été assez violent pour la faire vomir et la mettre hors d’état de nuire… à nouveau. Lorsqu’il la relâcha, elle toussa en essayant de reprendre son souffle… Le choc de l’immobilisation avec la respiration haletante, ça ne faisait pas bon ménage. Pendant un court instant, sa respiration devint bruyante le temps qu’elle reprenne son souffle. N’importe qui aurait sûrement demandé une pause à ce moment là, mais l’élève ne voulait pas plier la première. Elle chassa les mèches humides de son visage et se remit en position. Bornée et fière, certes, mais elle était aussi très heureuse de se battre contre Grindelwald et un léger sourire apparu furtivement malgré la fatigue qui commençait à venir. Jamais elle n’avait fait un entraînement aussi long, aussi intensif. Voir son professeur qui n’avait même pas le souffle court, ça l’agaçait et, par extension, la motivait encore plus.

Le combat reprit de plus belle mais, cette fois, cela semblait différent. Elle ne savait pas si s’était elle qui avait accéléré ou Gellert qui avait ralentit. Dans tout les cas, elle voyait plus clairement ses attaques. Soudain, elle la vit : l’ouverture qu’elle cherchait depuis… ce qui lui semblait une éternité. Elle fut tellement enthousiaste à l’idée de le toucher qu’elle en oublia de contrôler sa force. Elle para son coup et frappa Grindelwald au visage… Elle venait de frapper le plus puissant mage noir de tout les temps… et son professeur de surcroit. En voyant le sang commencer à couler, son teint vira du rouge au blanc presque en un instant. Cet instant fut justement le temps qui suffit à Gellert pour contre-attaquer. Il la bloqua et lui faucha les deux jambes. Kanaeko s’effondra au sol, la hanche et le coude gauche en premier… Le choc contre la pierre froide du sol la sonna un instant. Elle se rendit compte qu’elle n’aurait pas dû baisser sa garde mais, aussi, qu’elle était à bout de force. La Serpentard n’avait pas trop mal pour le moment, mais, le lendemain allait sûrement être une journée difficile pour elle.

Lorsqu’il lui tendit la main, elle se mit à rire en la prenant, à la fois nerveusement et sincèrement heureuse. Elle avait été complimenté, vraiment ? Il ne semblait pas lui en vouloir de l’avoir blessé à priori et cela la rassura également. Elle se releva et l’observa. Bien qu’il respirait assez calmement, il semblait, malgré tout, lui aussi avoir bien sué de cet échange. Elle se remit à rougir bien vite, à la fois à cause de la fatigue, mais aussi à cause des compliments qu’elle ne s’attendait pas à recevoir.

« Merci, monsieur… S’était vraiment… très instructif. »

Elle se pencha doucement, essayant de reprendre son souffle et désigna du bout du doigt son nez.

« Pardon… pour votre nez… Je n’ai pas pu me retenir... »

Elle se redressa et alla lui chercher une serviette propre qu’elle lui tendit finalement.

« J’espère que je ne l’ai pas cassé… En vérité… je ne me pensais pas capable de vous toucher… Vous êtes… un redoutable… adversaire. »

En vérité, sans ses conseils avant le combat, elle ne l’aurait peut-être même pas touché du tout. Elle n’a fait qu’appliqué ce qu’elle a appris et, quand il s’agit de se battre, l’esprit de la Serpentard enregistre bien mieux que lorsqu’il s’agit d’apprendre l’histoire de la magie. Si elle l’avait touché, c’était grâce à lui et même, pendant un instant, elle se demandait si il ne l’avait pas laissé faire mais cela semblait impossible et, en vérité, elle espérait se tromper car elle ne supportait pas l’idée qu’on lui facilite la tache dans ce genre d’exercice. Pourtant, malgré tout, elle restait impressionnée et son regard brillait d’admiration face à l’ancien mage noir qui était un maestro du combat comme de la baguette. Elle ne dit rien, mais elle espérait vraiment renouveler ce genre d’exercice dans le futur… et elle regrettait d’être dans sa dernière année à Poudlard.

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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 20:10



Interruption Spéciale

« WAIT AND BLEED »

Octobre 1942.

Sentant la sueur couler le long de sa colonne vertébrale, Gellert sourit à son apprentie d’un soir tandis que cette dernière le remerciait pour l’entrainement. Il lui fit un regard mutique mais explicite : ce n’était rien, lui aussi s’était amusé. La sueur et le sang étaient des fluides que les sorciers connaissaient assez peu au final. Enlisés par leurs pouvoirs magiques, esclaves de leur baguette, la plupart ne prenait même plus la peine de se lever pour aller chercher un verre d’eau. Alors le combat à mains nues, de la manière la plus moldue qui fut, évidemment que cela ne leur parlait pas. La plupart des grands Aurors, désarmés, se retrouvaient aussi inoffensifs qu’un chaton. Grindelwald avait développé sa magie autrement : d’abord sans prononcer les formules, puis sans baguette afin d’avoir toujours de quoi se défendre. Et enfin sa force physique brute. Suffisamment endurant pour tenir un duel magique ou un combat moldu et assez puissant pour assommer quelqu’un d’un coup dans la mâchoire. Ce soir-là, Hantsuki aurait probablement pu perdre connaissance trois fois de suite. Pourtant, c’était le nez du mage noir qui ruisselait de sang, peignant le bas de son visage de son rouge si singulier.

Cependant, l’adrénaline se faisant moins présente dans ses veines, la douleur devint encore plus vive entre ses deux yeux, l’aveuglant presque. Dans un grognement rauque de douleur, il replaça sa tête en arrière, sentant le sang continuant de couler abondamment. Il vit Hantsuki lui apporter alors précipitamment une serviette. Le mage noir marmonna un « merci » nullement agacé mais plus préoccupé. Il n’en voulait pas à la jeune élève de l’avoir touché. C’était lui qui s’était ouvert, qui lui avait laissé l’opportunité de le faire tomber. Elle avait eu bien raison de la saisir, prouvant qu’elle maitrisait ses réflexes. Non, il était satisfait de ce combat et même de l’issue. Elle avoua qu’elle espérait qu’elle ne lui ait pas brisé le nez mais le mage noir était encore moins confiant qu’elle. La douleur semblait lui remonter dans les yeux devenus brillants par pure réaction au coup reçu à proximité. Sa langue avait oublié le goût de sel de sa sueur pour être remplacé par celui métallique du sang. Elle déclara également n’avoir jamais imaginé être capable de le toucher et pourtant, elle l’avait fait avant d’ajouter qu’il était un adversaire coriace. Un sourire narquois et presque sinistre se dessina sur ses lèvres couvertes de sang.

— Je crois en effet que j’ai donné du fil à retordre à pas mal de monde. À tel point que j’ai dû me rendre pour qu’on m’arrête.

Le regard brillant d’un étrange mélange entre une lueur mauvaise et des iris taquines, le sourire de Grindelwald s’étira un peu plus avec arrogance avant de se diriger vers le miroir afin de constater les dégâts sur son visage. L’arête de son nez faisait un inquiétant arc-de-cercle en son centre, le rendant méconnaissable. Il ne pouvait garder une telle figure. Non seulement tout le monde remarquerait ce changement et même-lui n’était pas sûr de supporter une telle défiguration. On le dévisageait suffisamment à cause de ses yeux, il n’avait pas besoin qu’on lui rajoute un nez de travers. En parlant de ses yeux, des hématomes commencèrent déjà à apparaître dessous, créant des sortes de cernes de sang qui ne tarderaient probablement pas à prendre une teinte violacée d’ici quelques heures. Gellert fit une moue qui ressembla plus à une grimace. Il allait devoir passer du temps à essayer d’effacer tout cela une fois dans son bureau. Quel idiot il avait fait pour baisser sa garde ainsi. Son sourire réapparut pourtant et il se tourna vers la jeune fille, son regard brillant d’une malice déterminée.

— Dis-moi, Hantsuki, maîtrises-tu le sortilège d’Episkey ?

La serviette blanche devenait de plus en plus écarlate. Il espérait sincèrement qu’elle réponde favorablement à sa question. Il était après tout difficile de faire ce sortilège sur soi-même et encore plus sans baguette. S’il essayait quoique ce soit, cela risquait plus d’aggraver les choses. Il ne se voyait pas non plus aller à l’infirmerie et prétendre qu’il était tombé et où s’était entravé dans une armure. Il savait que sa réputation de terrible mage noir en avait pris un coup mais il voulait tout de même conserver un minimum de dignité. Préoccupé par l’état de son faciès dont il avait pris soin, il se regarda de nouveau dans le miroir. Sa moustache blonde en était devenue rousse. Ennuyé, son regard préféra se déporter sur la photo d’Hantsuki et de son amie. Il fronça les sourcils, une curiosité inextinguible naissant en lui. Il vérifia que ses doigts n’étaient pas couverts de sang et décrocha avec précaution la photo pour ne surtout pas l’abîmer. Il se tourna à nouveau face à l’élève, un sourire presque gêné mais pourtant assuré aux lèvres.

— Pardonne ma curiosité car elle est insatiable mais qui est-ce, sur cette photo ? Dis-toi que si tu me réponds – et que tu répares correctement mon nez, tu seras totalement pardonnée.

Bien évidemment, il ne lui en voulait nullement. C’était seulement un prétexte afin qu’elle assouvisse ce désir de tout savoir qui le poursuivait depuis si longtemps. Il était certain que sa question était indiscrète et déplacée mais Grindelwald avait toujours eu cette audace insolente qui obligeait souvent les autres à lui répondre malgré eux.
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Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Déc - 14:37



Interruption spéciale

« Octobre 1942 »



Ce n’était pas simple d’interagir dans une tel situation… Kana se sentait un peu perdu. Le plus triste, c’est que ce n’est pas la première fois que cela se produisait. Déjà, dans le courant de ce même mois, elle avait catapulté le Professeur Raven dans son fauteuil et là, elle cassait le nez du Professeur de Runes qui se trouvait être ni plus ni moins que Gellert Grindelwald en personne. Qui plus est, ce dernier l’avait déjà ouvertement gronder lors de leur première rencontre au point d’en faire trembler les épais murs de la salle de classe (au sens propre du terme). La prudence était, donc, de mise. Elle lui aurait bien proposé de soigner son nez, mais elle avait peur que cela soit pris pour une insulte à ses capacités. Déjà qu’une élève venait de lui casser le nez, si en plus elle venait à le soigner... Gellert était moins susceptible que Mimi Geignarde, heureusement, mais il avait quand même une certaine fierté et, même ci la proposition était de toute bonne foi, les paroles qui sortent parfois de la bouche de Kana pouvait sonner faux, surtout comme là où elle était sous l’influence du stresse.

Néanmoins, la réponse du célèbre mage noir détendit quelque peu la jeune femme qui lui offrit un sourire à la fois nerveux et amusé. Bien que son regard était difficile à déchiffrer, son sourire un brin arrogant la rassurait. Le blessé semblait plus amusé par la situation qu’autre chose. En tout cas, il dévoila légèrement son nez et Kana se rendit compte qu’il était vraiment cassé car il décrivait un virage qui n’avait rien de naturel. On était bien loin du nez aquilin de Dumbledore qui lui donnait un certain charme. Là, Gellert en était presque défiguré. Surtout que cela jurait grandement avec la symétrie habituelle de son visage, soulignée par ses yeux vairons, lui donnant un air, pour ainsi dire, ridicule. Lorsque ce le Professeur de Rune lui demanda si elle maîtrisait le sortilège de l’Episkey, elle hocha vivement la tête en souriant.

« Le seul sortilège de soin que je maîtrise à la perfection, monsieur... »

En effet. Que ce soit ici, sur le terrain de Quiddich ou même après avoir prit un coup, à Poudlard ou ailleurs, elle s’était de nombreuses fois cassé quelque chose… Et la plupart du temps, c’est le nez qui prends. Il faut reconnaître qu’il n’est pas rassurant d’avoir une baguette pointée droit sur son visage, même lorsqu’il s’agit de la sienne. Heureusement, Kanaeko avait réussi à bien comprendre cette branche d’Acacia qui était désormais sa meilleure et plus fidèle amie. Mais, lorsqu’elle passa sa main à sa taille, elle se rendit compte que la baguette n’était plus là. Sa dernière chute au sol et le choc qui en avait résulté l’avait faite ricoché un peu plus loin dans la salle. La jeune Serpentard mis un petit instant pour récupérer sa baguette et l’inspecter, vérifiant que le choc ne l’avait pas endommagée… Mais le bois fraîchement ciré brillait à la faible lumière des torches, tout allait bien. Cela n’avait prit que quelques secondes, mais lorsqu’elle releva la tête vers Gellert, celui ci tenait dans ses main la fameuse photo… A sa question, Kana sentit son sourire disparaître et son teint perdre ses couleurs. Elle ne savait pas quoi lui répondre. Un mensonge serait le pire : Elle ne sait pas mentir. Répondre simplement ne lui suffirait pas et pourrait être insultant surtout après sa proposition : celle de la pardonner. Elle aurait bien voulu lui dire la vérité, ne pas en avoir honte… Elle même avait honte d’en avoir honte. La jeune femme fronça les sourcil et leva la baguette à hauteur du nez de son professeur, dans une position offensive.

« Ne bougez pas… Je vais commencer par réparer votre nez… » Après un petit instant le temps de lui laisser le temps de se préparer, elle eut un léger mouvement de poignet et lança le sortilège « Episkey ! »

Un petit « crac » sonore se fit entendre. Le cartilage du nez s’était remit dans sa position d’origine et réparé. Mais les veines, elles, étaient toujours endommagées. Le saignement n’allait pas s’arrêter de suite mais, au moins, Grindelwald ne devait plus avoir mal. Kana mit un certain temps à répondre et n’osait plus le regarder. Elle regardait sa baguette qu’elle tournait doucement dans ses mains, comme ci il s’agissait de l’objet le plus intéressant qu’elle n’avait jamais vu. Néanmoins, elle ne trouva pas les mots justes et ne cessa de se reprendre.

« C’est… une amie… Enfin… Pas vraiment… Je dirais bien une sœur, mais ce n’était pas... cela… Je dirais que… Nous étions un tout, elle et moi. Oui, c’est cela. Elle était comme, une partie de moi. Je disais de le début d’une phrase, elle la finissait… Je faisais une bêtise, elle la faisait avec moi… »

Kana retrouva un sourire, mais ses yeux brillaient d’émotions en repensant à ce passé, pourtant pas si lointain, qui semblait pourtant lui venir d’une autre vie. Elle n’avait pas parlé d’elle à qui que ce soit et, elle se rendit compte que, depuis 7ans, ça la rongeait. Les souvenirs lui faisaient mal mais en parler ça lui faisait du bien.

« Je ne sais pas trop comment qualifier notre lien… Mais elle et moi, nous étions bien plus que des sœurs… C’est tout ce que je peux dire… Oh… Et qu’elle s’appelle Nozomi. »

Amoureuses, même, étaient un mot trop faible. Pour elle, elles étaient des âmes sœurs. Comme des jumelles que le destin avait décidé de séparer mais qui ne pouvaient se sentir entière l’une sans l’autre… Autant Kana avait peur de la réaction de Grindelwald, autant, après s’être rendu compte du bien que cela faisait que de lui révéler qui était cette fille… cela l’aidait à se rappeler qui elle était.

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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Déc - 18:28



Interruption Spéciale

« WAIT AND BLEED »

Octobre 1942.

La douleur de son nez brisé était supportable bien qu’extrêmement vive et désagréable. Ce n’était pas la première fois après tout que son corps encaissait un vilain coup. La dureté de ses années de despotisme, sa route semée d’embuches et d’ennemis, de duels, de conflits et d’affrontements avaient laissé leur trace indélébile sur la peau pâle du mage noir. Il souhaitait juste que la déformation de son nez ne soit pas permanente. Fort heureusement, il semblerait que la jeune fille sache maîtriser le sortilège d’Episkey, ce qui rassura Grindelwald. Il n’aimait pas l’idée de recevoir un sortilège, encore moins par une sorcière encore en apprentissage mais cela serait toujours plus précis que de se le faire soi-même. Sinon, cela se voyait comme celui d’Albus, qui semblait lui aussi avoir été brisé au moins une fois depuis leur rencontre. Il espérait cependant qu’Hantsuki sache réellement maîtriser parfaitement son sortilège. Il n’était pas rare que certains sorciers, trop confiants de leur réussite et de leurs pouvoirs, se vantent de prodiges qu’ils étaient incapables de faire. Cette sorte d’arrogance était un fléau, à ses yeux, dans la communauté magique. Il avait l’impression que les prétentieux courraient les rues, comme cet élève de Gryffondor dont il avait déjà oublié le nom.

Il fit alors face à Hantsuki et, gardant la photo entre deux doigts avec précaution, plaça ses mains dans son dos. Il demeura stoïque et impassible, bien que ses entrailles se contractèrent légèrement dans une quasi-imperceptible angoisse. Car oui, contrairement à ce que l’on pouvait imaginer, Gellert Grindelwald n’était pas rassuré à l’instant présent. Recevoir un sortilège de la part de quelqu’un d’autre n’était jamais plaisant. Recevoir un sortilège de la part de quelqu’un d’autre quand la victime avait un orgueil aussi démesuré que le plus grand mage noir de son siècle et ce, volontairement, donnait un puissant coup à l’ego. Mais c’était cela ou garder sa cloison nasale déviée. Lui qui prenait toujours soin de son apparence dans les moindres détails, cela aurait été un comble. Résigné, il releva le menton avec un léger soupir visant à expulser son appréhension. Gellert regardait Hantsuki droit dans les yeux, d’un air involontairement dur et sombre. Implicitement, il lui intimait de ne pas se rater. En cas d’échec, il ne lui en voudrait pas, elle restait une élève après tout, mais cela lui coûterait un voyage à l’infirmerie, une foule de questions, ce qu’il voulait soigneusement éviter. Il espérait fortement qu’elle réussisse.

La formule raisonna une fraction de seconde dans la vaste salle, suivi d’un craquement sonore. La douleur fut de nouveau très vive à tel point que Grindelwald en poussa un grognement rauque en baissant légèrement la tête, les yeux clos. C’était comme s’il venait de se prendre le coup de poing, mais dans l’autre sens, remettait ainsi le cartilage de son nez à sa place. Le tout était accompagné d’une chaleur intense, relativement désagréable, suivi d’un froid mordant, tout aussi déplaisant. Sous ses contraintes, Gellert ne put s’empêcher de grimacer, la tête toujours basse, attendant que le froid s’estompe. La douleur était partie. Rapidement, oubliant presque Hantsuki, il se dépêcha de retourner devant le miroir afin de constater le résultat. La Serpentard n’avait pas menti : elle maîtrisait effectivement ce sortilège à la perfection. Sans les hématomes qui cernaient déjà ses yeux et le sang qui lui recouvrait le bas du visage, rien ne laissait imaginer qu’il s’était pris un mauvais coup dans le nez. Plus que satisfait, il en profita pour s’éponger ce qu’il pouvait au-dessus de sa bouche et se tourna vers Hantsuki. Un léger sourire venait étirer ses lèvres. Ce n’était pas un sortilège que l’on faisait très souvent, et pourtant, il n’y avait eu aucune faute dans celui de l’élève.

— Bravo et merci, c’était un sortilège parfait.

Elle sembla ignorer ses remerciements, profondément plongée dans ses pensées. Finalement, elle se décida à répondre docilement à la question indiscrète du mage noir. À vrai dire, il était assez surpris qu’elle daigne satisfaire sa curiosité. Après tout, Hantsuki était une élève ayant la tête dure, bornée, mais tout de même sympathique. Pourtant, il se doutait qu’il n’aurait pu lui arracher la moindre réponse si elle ne l’avait pas souhaité. Aussi l’écouta-t-il religieusement. Son regard hétérochrome alternait entre elle et la photographie. Le choix des mots d’Hantsuki pour répondre à sa question n’était pas anodin et fit sourire tendrement, presque paternellement Grindelwald. Il décelait une certaine prudence dans la voix hésitante de la jeune fille. Une prudence familière qu’il avait souvent hésité à utiliser à de nombreuses reprises avant de préférer un silence mutique et préservateur. La Serpentard avait dû se sentir prise au piège devant l’autorité pourtant déchue de Grindelwald. Ce dernier n’avait pas souhaité la mettre mal à l’aise et se rendait compte qu’elle se livrait avec une franchise, bien qu’implicite incroyable. En réalité, il ne se serait pas douté de la nature de la relation entre les deux protagonistes de la photographie et pourtant, cela lui semblait maintenant être une évidence. Il eut un sourire et garda le silence quelques secondes après qu’elle eut fini.

— Je comprends mieux. Merci de m’avoir fait part de ton histoire, je suis incorrigible quand ma curiosité me pique.

Il l’avait dit sur un ton presque solennel. Après tout, Hantsuki venait de lui avouer quelque chose de vraiment personnel. Songeant à sa propre situation, son sourire s’élargit et il finit enfin par regarder l’élève dans ses yeux, hétérochromes également.

— Ton secret est protégé. Tu n’as pas à te sentir différente ou mal par rapport à cela. Enfin... Si j’ai bien compris la nature de tes sentiments envers elle. De ce que tu me décris, cela était bien plus qu’une simple amitié et…

Il hésita un instant.

— Et j’ai connu cela, moi aussi, avec quelqu’un. Par ailleurs, je serai très mal placé pour te faire la leçon à ce sujet.

Avec un regard complice et malicieux, il continua de sourire à l’élève. Peut-être comprendrait-elle son sous-entendu. Il finit par replacer la photo à sa place, avec précaution. C’était quelque chose de précieux pour Hantsuki, qui commençait à lui rappeler de plus en plus lui-même au même âge, il ne lui viendrait donc pas à l’idée d’abîmer le morceau de papier et d’encre.

— Une dernière chose et, excuse-moi, mais où est-elle maintenant ? Vous êtes toujours en contact ou… c’est plus compliqué...?

Il prit alors de nouveau la serviette et essaya d’enlever le plus de sang possible, qui commençait à sécher, au-dessus de sa lèvre. L’écoulement s’était considérablement ralenti, lui permettant ainsi de se nettoyer. Il resterait le problème des hématomes, mais chaque chose en son temps.
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Déc - 21:10



Interruption spéciale

« Octobre 1942 »



Au moins, le sortilège avait marché à la perfection. Elle n’avait pas souvent l’occasion d’utiliser le sortilège d’Episkey sur quelqu’un d’autre qu’elle même. Les quelques fois se trouvaient durant les matchs de Quiddich ou les entraînements. Bien qu’elle n’était pas la joueuse la mieux vu de son équipe, la maîtrise qu’elle avait dans ce sortilège l’avait un peu aidée à se faire mieux voir même ci ce n’était toujours pas assez à son goût. Bref, en tout cas, cela faisait plaisir de voir le nez de l’ancien mage noir dans sa position d’origine bien que sa moustache rouge et le sang qui continuait à couler doucement de son nez montrait bien que ce dernier venait de se prendre un vilain coup. Kana aurait bien voulu sourire à son remerciement, mais la tournure de la conversation ne l’avait que trop chamboulée. Elle avait parler, d’abords, avec sa tête et avait fini avec son cœur. Son regard s’était finalement reposé sur la photographie où les deux jeunes et innocentes fillettes riaient aux éclats, jetant des regards pleins de malices aux deux personnes présentes dans la pièce.

En vérité, elle avait essayé de fuir le regard de Grindelwald depuis lors, ayant peur de recevoir des foudres accusatrices comme l’ont fait presque tout les autres. Un silence s’était installé durant lequel elle n’osait le regarder et, pourtant, elle se sentait si bien… Finalement, lorsque le silence se rompit, elle leva les yeux vers son Professeur qui souriait… Et qui la remerciait. A la place du ton accusateur auquel elle s’attendait, ce fut un ton solennel. Il continua, plongeant ses yeux dans les siens, lui promettant de garder le secret sur cette histoire, mais pas seulement… Ce qui suivi troubla la Serpentard au point de lui faire pencher la tête sous l’effet de l’incompréhension qu’elle ressentit sur le coup : Il avait connu le même genre d’aventure par le passé. Pour le coup, Kana pensait qu’il avait mal comprit, mais elle balaya bien vite cette supposition en se remémorant ses propres paroles précédentes. N’importe qui aurait comprit qu’elle était amoureuse de cette fillette à l’époque… Alors elle se dit que, peut-être, lui aussi avait connu une histoire d’amour interdite… Mais l’imaginer homosexuel lui semblait impossible. Après tout, Gellert était un pur symbole de masculinité et de charisme, sans parler du nombre de femmes qui lui tournaient autour… Repensant à ce que disait sa mère, Vinda Rosier était l’une de ses plus proches et plus fidèles généraux et, pourtant, malgré sa maîtrise magique et sa beauté, Nelly, la mère de Kana, n’avait jamais pu voir le moindre geste ou le moindre regard affectueux envers cette femme… ni aucune autre d’ailleurs. Finalement, plus Kana y pensait et plus ses yeux s’ouvrait grand : Et si Gellert Grindelwald était… comme elle ?!…  Cela semblait de plus en plus probable, voir logique ! Et si s’était le cas, qui était le garçon dont il parlait ? Mais sa réflexion fut stoppée par la question Grindelwald qui arborait un large sourire et un air complice… (Air qui ne fit que renforcer le sentiment qu’elle ne se trompait pas à propos de l’ancien mage noir.) Elle soupira et se reprit doucement en rangeant sa baguette à sa ceinture.

« A vrai dire… Nous avons été séparé… »

Elle fit les cents pas… Grindelwald ne lui avait pas demandé d’entrer dans les détails mais, tant qu’à faire, après s’être rendu compte du bien que cela faisait que de vider son cœur, surtout à une personne qui la comprenait vraiment, elle ne put en rester là et lui raconta toute l’histoire.

« Nous avions tout juste onze ans, quelques mois avant que j’entre à Poudlard. Nous nous comprenions tellement bien toutes deux que nous avions compris l’une et l’autre que nous nous aimions beaucoup… On jouait et, d’instinct, nos... » elle se sentit bloquer mais lâcha finalement « … lèvres se sont touchés. C’était très innocent mais sincère… Il n’y avait que deux problème : Je suis une fille, et de surcroît une Sorcière et elle est une fille et une moldu. Nous étions chez elle et, durant ce… moment, sans le vouloir, j’ai fait léviter tout les objets qui nous entouraient et ses parents… nous ont surprises. » Elle ferma les yeux. « Ce fut le pire moment de ma vie… Ma mère a dû les oubliéter en urgence et nous a obligé à partir pour ne pas risquer d’être repérée par le ministère… Je me suis prit le pire savon de toute ma vie… Surtout que… j’ai refusé qu’elle oubliette Nozomi. Ce que l’on peut être stupide quand on est jeune. »

Kana ne s’en était pas rendu compte, mais elle pleurait depuis le milieu du récit. Honteuse, elle se retourna et s’essuya les joues. Trop de pression, trop de tristesse accumulée pendant prêt de huit ans, relâchée d’un coup. Elle qui détestait se montrer faible… Mais elle continua malgré tout son récit :

« … Du coup… Nous sommes partit et ma mère m’a interdit de la recontacter ou de la retrouver… Bien sur, j’ai pensé à lui désobéir plusieurs fois mais je n’ai jamais osé… Maintenant, depuis huit ans, à quoi bon ?… Elle m’a sûrement oublié et… c’est peut-être mieux ainsi pour elle... »

Elle ne pensait pas vraiment ce qu’elle disait… Mais dans le fond, elle espérait que Nozomi finisse par trouver un gentil garçon et qu’elle mènerait une vie tranquille et normale, loin de tout les problèmes que traînait Kana de son coté…

« Pardon si je vous dérange avec les détails… Professeur… Je… J’en avais jamais parlé avant... »

Mais ne pensez pas qu’elle a oublié le cas de Gellert. Elle lui faisait confiance pour garder ce secret qui était, pour elle, le plus précieux de ses souvenirs. Dans un sens, elle espérait que, de son coté, l’ancien mage noir ose s’ouvrir à elle aussi. Après tout, il n’est pas le seul à être d’une curiosité maladive !

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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Jan - 13:23



Interruption Spéciale

« WAIT AND BLEED »

Octobre 1942.

Gellert respecta le silence que prit Hantsuki pour répondre. Oui, ses questions étaient parfaitement indiscrètes, il en était conscient. Il savait également que sa réputation passée, qui dégageait encore une certaine influence, pour pousser la jeune fille à lui répondre sans contester. Le mage noir était quelque peu morose à l’idée que son simple nom suffise à faire plier le moindre esprit à sa volonté. Ce n’était plus du tout ce qu’il recherchait. Plutôt que l’asservissement, il cherchait avant désormais la confiance. Cette dernière était déjà suffisamment difficile à gagner en temps normal auprès de cette personne, ses faits et actions d’antan ne l’aideront certainement pas. Il ne lui restait que la crainte de son éventuel courroux si l’on avait l’audace de lui dire non. Mais, contrairement à ce que tout le monde pensait, Grindelwald respectait le choix de chacun. Un refus envers lui ne signifiait pas une condamnation à mort de sang-froid et cela était d’autant plus vrai à Poudlard. Il avait tout juste l’autorité d’un professeur, n’ayant pas le droit de retirer des points aux maisons ni d’infliger des retenues sans passer par l’accord de Dumbledore. Il était là avant tout pour la tâche qu’on lui avait assignée, rien de plus.

Hantsuki se décida pourtant à parler, satisfaisant la curiosité de Grindelwald mais lui rappelant qu’il susciterait toujours la crainte et la peur chez les autres. Tout aussi religieusement que précédemment, il l’écouta répondre à sa question. À vrai dire, il ne s’attendait pas à autant de détails mais il ne la coupa pas pour autant, se concentrant sur ses paroles. L’élève lui avait déjà parlé de son sang mêlé, aussi bien du point de vue des nationalités que du sang sorcier mais elle témoignait ici d’une nouvelle injustice liée au fait que les mages devaient par tous les moyens demeurer cacher à la vie des Moldus. Gellert eut une moue, songeur, se rappelant qu’Hantsuki lui avait déjà dit que sa mère avait travaillé pour lui, plusieurs années auparavant. Depuis Azkaban, il sentait que sa mémoire avait des lacunes sur certaines choses. Un cerveau altéré par des évènements marquants qu’il avait vécus encore et encore par le biais des Détraqueurs mais qui se reconstruisait petit à petit. Ses souvenirs perdus revenaient progressivement, des détails surtout. Parmi eux, une conversation qu’il avait eue à Paris avec une de ses partisans. Une Américaine, qu’il avait renvoyée auprès de sa fille dont l’âge devait correspondre à celui de Hantsuki. Le prénom, également.

Troublé, le visage de Grindelwald se durcit, perdu dans ses pensées, n’écoutant plus que l’élève d’une oreille. Comment Nelly, elle qui avait abandonné sa fille pour tenter de rendre l’avenir de cette dernière meilleure, lui infligeait ce contre quoi elle était partie en croisade ? Gellert se souvint aussi de lui avoir dit d’aimer sa fille et d’essayer de la comprendre, de rester auprès d’elle. Sans nul doute l’homosexualité de sa fille avait été une nouvelle difficile à avaler pour une femme comme elle. Affligé de voir qu’il n’avait pas été écouté, déçu de voir que même ceux qui avaient embrassé sa cause étaient retournés au mode de vie imposé par les Ministères, la peur au ventre. Agacé par ce que venait de lui révéler Hantsuki, il poussa un profond soupir, regardant le sol en se mordillant nerveusement ses lèvres imbibées du sang qui s’était écoulé de son nez plus tôt. Il se reconcentra pourtant sur les paroles de la jeune élève, qui pleurait désormais. Le visage de Grindelwald s’adoucit, l’agacement faisant place à une certaine compassion. Il ne pouvait que comprendre le fait de se sentir responsable d’une telle situation, d’une telle séparation, bien que la culpabilité d’Hantsuki soit bien moins dramatique que le fardeau qu’il portait lui depuis quarante ans.

— Cela ne fait rien, ne t’en fais pas.

Son ton était chaleureux et il avança vers son élève avant de poser une main qu’il voulut réconfortante sur son épaule. Il aurait pu la prendre dans ses bras mais il était professeur désormais et non plus mage noir. Le rapport d’autorité était tout à fait différent, ainsi que la proximité autorisée entre eux. Rapidement il posa sa deuxième main sur l’autre épaule d’Hantsuki et la regarda dans les yeux avec un sourire sincère.

— Huit ans ce n’est rien, crois-moi. Tu n’as rien fait de mal. Tu n’es pas non plus responsable. Tu devrais reprendre contact avec elle, je suis sûre qu’elle serait ravie d’avoir de tes nouvelles.

Son sourire s’élargit brièvement, comme pour appuyer ses propos et il laissa glisser ses paumes sur les épaules d’Hantsuki, tel un manteau qui tomberait. Puis, il recula et son visage redevint grave. Lui tournant le dos, les mains dans ce dernier, il reprit :

— En revanche, quelque chose me déplait fortement dans ce que tu m’as dit.

Il se tourna vers elle, la regardant dans les yeux.

— Je me souviens de ta mère – Nelly, n’est-ce pas ? Je me souviens également de ce que je lui ai dit. Alors que nous étions à Paris, elle m’a avoué avoir une fille en bas-âge. Naturellement, je lui ai demandé pourquoi elle n’était pas avec elle, à l’élever avec son père. Je l’ai remerciée suite à cela et l’ai renvoyée auprès de son enfant qui, je pense, s’agit de toi.

Il marqua une pause, son regard ne parvenant à se poser entre deux dalles sur les yeux, fouillant sa mémoire et ses pensées.

— Ce que je ne comprends pas pourtant, c’est pourquoi elle t’a blâmée d’avoir user de ta magie devant des Moldus et d’avoir céder ainsi à la panique. C’était tout ce contre quoi nous nous battions. Si Nozomi avait été un garçon, sa réaction aurait-elle différente ? Tu vis déjà cachée des Moldus, voilà qu’on devrait te cacher également des sorciers parce que ton cœur a une préférence « peu commune » ?

Une certaine frustration amère sifflait des paroles du mage noir dont les yeux hétérochromes se perdaient toujours sur le sol froid de la Salle Sur Demande. Peut-être se trahissait-il lui-même un peu plus, mais au diable. Lui qui avait si ardemment désiré vivre libre d’être celui qui l’était avait vécu caché de tous, même auprès de lui-même. Et visiblement, cette injustice d’exister discrètement à cause de certaines différences n’était pas près d’être corrigée.

— Je suis désolé de constater que ta mère ne semble pas avoir compris grand-chose de ce que j’ai pu lui dire. Je suis navré et affligé.

Les épaules basses, ne constatant que l’incroyable échec de ce à quoi il avait consacré sa vie et sacrifié ses propres ambitions, il soupira. S’il avait su que tout était voué à rien, à un point mort et au prix de nombreuses vies, il serait resté à Godric’s Hollow et aurait cherché les Reliques de la Mort avec celui qui avait changé sa vie. Une colère fugace et amère se dessina brièvement sur son visage de craie, rapidement contrôlée et dissimulée par un sourire plus paisible et amical destinée à Hantsuki.

— Reprends contact avec elle, si tu le peux. Si vous vous êtes vraiment aimées, que huit ans se soient écoulés ou non, alors elle ne t’a pas oubliée. Utilise le moyen postal moldu dans le pire des cas. Il n’est pas interdit de parler aux Moldus, à ce que je sache.

La dernière phrase qu’il avait prononcée trahissait toujours son animosité envers cette loi stupide qui régissait le monde sorcier depuis deux siècles. Cette loi contre laquelle il s’était battu et dont cela n’avait servi à rien. Finalement, il s’assit par terre dans un soupir et s’appuya contre le mur, étendant ses jambes fines, le regard perdu dans le vague, son corps commençant à ressentir fatigue et douleur.
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Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Jan - 22:51



Interruption Spéciale

« Salle Sur Demande »

Octobre 1942

Kana leva doucement les yeux vers lui, bien que la honte se lisait dans son regard. Elle s’était ouverte bien plus qu’elle ne l’avait souhaité à un homme qu’elle ne connaissait que depuis peu. Mais elle en avait eu besoin… Cela lui avait fait un bien difficile à comprendre pour quiconque n’ayant jamais rien gardé d’aussi lourd aussi longtemps en lui. La jeune élève eut peur que son professeur ne s’impatiente, ce qui était tout à fait compréhensible à l’écoute de toute cette histoire très personnelle. Cependant, contre toute attente, l’ancien mage noir demeura calme et compatissant. Il l’avait rassuré de paroles chaleureuses avant de poser une main… puis une autre sur son épaule. Kanaeko dût se retenir pour ne pas venir le prendre dans ses bras. Elle en avait grand besoin mais elle avait peur de bousculer un peu trop les choses. Après tout, Grindelwald restait son professeur. Mais cela lui faisait tellement du bien de se confier à quelqu’un qui pouvait enfin comprendre son ressentit, son dilemme. Son sourire la rassura et ses yeux rouges de larme se posèrent sur ceux de l’ancien mage noir.

Les paroles qu’il partagea avec elle ralluma une flamme qui semblait s’être éteinte depuis des années… Depuis qu’elle avait laissée tombé avec Lavande, avec les filles. Depuis qu’elle s’était refusée un avenir pour se concentrer sur ses études et de combattre sa frustration avec les poings dans une salle secrète du château. Ce n’était pas grand-chose, de simples paroles mais Gellert Grindelwald, comme à sa grande époque, offrait de l’espoir. Kana en eut un frisson. Elle hocha doucement la tête, se sentant soudainement si bête de ne pas avoir tenté sa chance avant de baisser les bras. Une nouvelle quête s’offrait à elle. Elle voulu dire à son professeur qu’elle le ferait mais, après un large sourire, il laissa glisser ses mains et se recula, retrouvant un air grave et des paroles assez peu rassurantes… Elle se demanda si elle n’en avait pas trop dit… Mais, au final, cela tomba sur Nelly. Il se souvenait d’elle et, ainsi, la fille apprit que sa mère avait été renvoyée dans sa famille par Gellert lui même… Il lui fit part de sa déception quand à la réaction de Nelly face au baiser et à sa réaction en chaîne. Petit à petit, la frustration se faisait sentir dans sa voix et dans son regards. La jeune élève était bien contente de ne plus s’y trouver confronter. Elle se souvenait de leur première rencontre et de sa réaction face à un manque de tact, ce qui avait manqué de provoquer le chaos dans la salle de classe. Heureusement que Nelly se trouvait à des centaines de kilomètres. Si il avait renvoyé la mère de Kana pour qu’elle s’occupe de sa famille et qu’elle avait échoué, il y avait de quoi être affligée.

A un moment, Kana cru qu’il allait exploser sous la colère mais, finalement, un sourire apparu, mais qui semblait bien fragile. Gellert cachait sûrement bien des choses au fond de lui qui avaient besoin de sortir, mais il se retenait. La jeune élève se mordit les lèvres de peur d’avoir alourdit son fardeau sans le vouloir. En y réfléchissant bien, elle se permit de sourire et de regarder son Professeur.

« Pardonnez moi… Je dois avouer que j’ai une certaine rancune envers ma mère pour ce qu’elle a dit sur moi et Nozomi, mais, je suis peut-être la plus à blâmer dans cette histoire… »

Elle marcha doucement vers le miroir, détournant à son tour son regard de Grindelwald, regardant la photo de famille.

« Ma mère… s’est toujours bien occupée de moi. Mise à part ce fameux jour, elle n’a jamais été cruelle ou injuste. Je pense qu’elle a juste eut peur… pour sa famille. »

Nelly, sur la photo, continuait de regarder nerveusement autour d’elle alors que la Kana plus jeune et son père restaient détendu et souriant.

« … elle a peur de se faire arrêter et ce depuis aussi loin que je me souvienne. Ça n’excuses pas son comportement ce jour là mais… je dois avouée ne jamais lui avoir donné l’occasion de se faire pardonner. Nous ne sommes pas… très douée en relation humaine, elle et moi, et c’est mon pauvre père qui répare les pots cassés à chaque fois. D’ailleurs, monsieur… »

Elle se tourne vers son professeur et le regarde en souriant tristement.

« Merci d’avoir ramener ma mère auprès de moi et de mon père… Malgré tout… Je suis heureuse d’avoir grandit auprès d’elle. »

Elle posa son regard à nouveau sur la vieille photo de son amoureuse.

« Et merci pour votre conseil… Je me sens bien bête à vrai dire… J’aurais dû… le faire plus tôt. Croyez moi, je la retrouverai... »

Elle marqua une pause, hésitante… Tout cela devenait de plus en plus gênant sans parler qu’elle se trouvait au centre de la conversation sur un sujet un peu délicat, chose qui ne lui plaisait pas beaucoup. Kanaeko avait une question qui lui brûlait les lèvres depuis un moment… Elle tourna rapidement la question dans son esprit, cherchant le meilleur moyen de la formuler.

« Monsieur… Je ne veux pas paraître indiscrète ou insolente… Mais… Juste histoire d’être sûr d’avoir bien compris… Vous avez dit avoir connu cela… vous vouliez dire que… »

Elle n’osait plus le regarder et se tapotait les indexes l’un sur l’autre. Pour le coup, elle ressemblait beaucoup à une enfant sur le point de demander la chose la plus gênante qui soit.

« … avez été amoureux d’un garçon ?... »

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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Jan - 19:30



Interruption Spéciale

« WAIT AND BLEED »

Octobre 1942.

Kanaeko ne tarda pas à défendre sa mère face au courroux de celui qui avait été son ancien chef. Gellert ne l’interrompit pas, écoutant les paroles quelque peu hésitantes de l’adolescente qui lui assurait que sa génitrice s’était bien occupée d’elle pendant toute son enfance. Il n’y avait que cette fois-là où elle avait semblé manquer de discernement et d’objectivité à l’égard de sa progéniture. Le mage noir haussa un sourcil, dubitatif et peu convaincu. Après tout, elle l’aurait abandonné si Grindelwald ne l’avait pas remercié. Elle justifia le comportement extrême et paniqué de sa mère par le fait qu’elle avait toujours fui comme une fugitive. Pourtant, le mage noir se souvenait très bien que lors de son arrestation, il avait donné quelques noms, ses plus fidèles partisans, mais il avait toujours évité de dénoncer les mères ou pères de famille. Un enfant avait besoin de ses parents pour avoir un équilibre et s’épanouir. Visiblement, cet équilibre, Hantsuki semblait en avoir pourvu, parvenant à rester la plus objective possible envers quelqu’un qui lui avait causé beaucoup de tords et qui semblait être la source de biens d’autres souffrances intérieures dans le cœur de la jeune fille. Sinon, pourquoi serait-elle ici, à se saigner les poings contre des mannequins faits de bois et de métal ?

Finalement, contre toute attente, l’élève finit par le remercier d’avoir ramener sa mère auprès d’elle. Surpris, Grindelwald ne dit d’abord rien puis hocha silencieusement la tête, comme pour dire que cela n’était rien. S’il avait pu prendre une seule bonne décision dans sa vie, alors tout n’était peut-être pas perdu pour son âme corrompue. Peut-être un espoir, même subtil et discret, existait encore pour ramener le mage noir, repenti certes, sur le droit chemin. Visiblement, il n’avait pas toujours été motivé par la haine et la vengeance. Dans sa colère, il avait toujours ardemment rêvé d’unifier les foyers et l’espace humaine en général. Au-delà de l’ordre qu’il ne souhaitait pas instaurer de façon totalitaire, il avait juste souhaité cohésion, tolérance et vivre-ensemble. Seulement, comme aucune révolution ne s’était faite dans la paix, que ce soit celles des Moldus ou des sorciers… Il n’avait que l’un des nombreux produits, l’un des enfants de la violence si propre à l’humanité. Il soupira tristement et détourna le regard, écoutant vaguement Hantsuki dire qu’elle reprendrait contact avec son amie d’enfance. Un sourire triste se dessina sur les lèvres de Grindelwald qui resta toujours silencieux. Si lui-même s’était plus concentré sur l’amour comme elle le faisait que sur la vengeance, il n’aurait pas détruit autant de vies.

Son corps se refroidissant petit à petit, un frisson parcourut discrètement sa nuque. Tandis qu’il se baissait pour ramasser sa veste, Hantsuki s’excusa d’avance de ce qu’elle allait lui dire. Le mage noir eut alors une vague idée de la future question de l’élève. Il était vrai qu’il était resté assez évasif et flou sur cette révélation à son sujet. C’était d’ailleurs si personnel qu’il était tout à fait normal que la Serpentard ne l’ait pas cru tout de suite. Il enfila sa veste et regarda l’adolescente dans les yeux tandis que celle-ci demanda directement s’il avait été amoureux d’un homme. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres pâles de Gellert qui ne cilla pas. Il n’allait certainement pas lui donner la réponse à sa question si facilement. Ou alors, il était curieux de voir jusqu’où l’audace et la curiosité de l’adolescente allaient la pousser dans son interrogatoire. Il baissa légèrement le menton, la regardant par le bas, une lueur espiègle brillant dans ses iris achromatiques et contraires, prenant bien le temps de chercher quoi lui répondre. Finalement il releva la tête avec arrogance, ses yeux se perdant au-dessus d’elle, sa gorge laissant sortir un ricanement aussi amusé que légèrement lugubre.

— Peut-être bien. C’est ce que j’ai laissé sous-entendre, après tout non ?

Il reporta de nouveau son regard sur les yeux hétérochromes également de l’adolescente.

— Mais je te rappelle que je suis ton professeur. Et que tu commences à t’intéresser à ma vie personnelle. Mon nom est certes connu de tous et tu viens peut-être de me casser le nez mais cela ne va pas me convaincre de te révéler tous les détails.

Il haussa les épaules.

— Je peux répondre à plein d’autres de tes questions, cela dit. Et même si je sais que tu meurs sûrement d’envie d’avoir plus de précisions sur ma vie personnelle, ce sera non.

Il ramassa alors son manteau qu’il enfila. Il sortit alors de sa poche un mouchoir, essayant vainement d’éponger le sang qui avait déjà séché sur le bas de son visage. Il aurait besoin d’eau dès qu’il serait de cette salle. Il sourit alors à Hantsuki mais ne bougea pas, se demandant si, malgré ses consignes, elle oserait les braver et poser d’autres questions sur lui. Quelque part, cela le soulageait presque de savoir qu’on pouvait le voir comme autre chose qu’un homme froid et cruel. Car oui, il avait été capable d’aimer, même s’il ne l’avait jamais assumé vraiment. Mais, depuis peu, il s’était rendu compte que cela ne lui était pas forcément interdit et qu’aimer ne le rendrait pas plus faible. Bien au contraire. Il avait beau connaître beaucoup de domaines dans la magie, il lui restait encore énormément de choses à apprendre sur le reste.
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Kanaeko Hantsuki
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Jan - 14:50



Interruption Spéciale

« Salle Sur Demande »

Octobre 1942

Il était assez difficile pour Kana de faire valoir sa curiosité... En effet, la jeune femme était particulièrement intriguée par la vie privée de l'ancien mage noir. Mais, comme dis précédemment, il s'agissait de quelque chose de privé et, donc, de personnel. Il s'agissait, déjà, d'un exploit qu'il se soit confié, aussi évasivement soit-il, sur son passé et, surtout, sur quelque chose d'aussi personnel. Cependant, elle jouait avec le feu et le savait bien. Gellert baissa doucement le menton et la regarda par-dessus les lunettes, qu'il n'avait pas, d'un air espiègle... Air qui lui rappelait sans nul doute un autre professeur de Poudlard. Dans tous les cas, lui-même semblait un peu se jouer de cette situation... Néanmoins, elle avait peur de se tromper sur ses véritables intentions, car, même s'il avait l'air de s'amuser, rester sûr ce sujet restait assez dangereux et, hélas, notre jeune Serpentard aimait flirter avec le danger.

Lorsqu'il lui répondit, un sourire espiègle illumina le visage de Kanaeko. Mais s'était aussi une leur de profond bonheur qui éclaira son regard. Car, cette réponse avait tout d'un aveux à ses yeux. Si sa mère avait su, peut-être aurait-elle traitée sa fille avec un peu plus de finesse ce fameux jour où tout a basculé. Cela peut sembler étrange vu de l'extérieur, mais elle se sentait beaucoup moins à part, beaucoup moins étrange en sachant qu'une figure, presque une idole, était comme elle, soulageant son cœur d'un grand poids. Malgré tout, il plongea, à nouveau, son regard dans le sien et la mit en garde... Elle avala sa salive et hocha doucement la tête. Il était vrai que, en plus, elle venait de lui casser le nez ce qui aurait pu être largement prétexte à subir la colère de l'ancien mage noir. La moustache de ce dernier en était, d'ailleurs, restée rouge de sang. Il l'invita à poser d'autres questions si elle le souhaitait, mais lui fit comprendre qu'il ne lui en révélerait pas plus sur sa vie privée.

Elle ne savait pas trop comment prendre cela... Comme un défi ou comme une recommandation sérieuse ? Le laissant se rhabiller, elle alla près du lavabo qui se trouvait à côté de la douche et se passa de l'eau sur le visage... Son corps refroidissant, elle commençait à avoir froid et la douleur des coups et des chutes commençait à l'élancer dans tout son corps. Glissant une grande serviette sur ses épaules pour se tenir un minimum chaud, elle revint vers son professeur, lui tendant une serviette humide pour qu'il nettoie un peu le sang coagulé de sa figure. La jeune élève avait bien réfléchit et avait décidée de saisir la perche incandescente qui lui avait été aussi bien tendu. Après que Grindelwald ait pris sa serviette, elle se mit à marcher dans la pièce, autant pour se tenir chaud que pour donner du poids à ses paroles :

« Je ne poserais plus de question à sujet... Mais ce devait être vraiment une personne exceptionnelle... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais j'espère vraiment que, quoi qu'il soit arrivé et quoi qu'il vous arrivera à l'avenir, que vous parviendrez à retrouver ce sentiment... Après tout, il n'y a pas plus beau combat que celui où l'on dégaine sa baguette pour celui ou celle que l'on aime. »

Elle n'avait pas osé le regarder tout en parlant. Quitte à prendre un risque, autant le prendre jusqu'au bout. Kana se pointa devant le miroir et observa son propre reflet, se demandant à quoi ressemblait sa jeune amoureuse aujourd'hui...

« ... Si l'on met de côté comment ça s'est fini entre nous, mes meilleurs souvenir sont avec elle... »

Elle sortit sa baguette et d'un geste vif l'agita en cercles concentriques. Aussitôt, il en jaillit un filet de fumée argenté avant même qu'elle ne prononça l'incantation.

« Expecto Patronum ! »

Une antilope argentée apparu soudainement de cette brume, trottinant à travers toute la pièce et vint s'arrêter à côté de sa sorcière qui glissa sa main sur la tête de son patronus, comme pour le caresser bien que le bout de ses doigts passait à travers la masse de fumée que composait, ce que Kana considérait comme, le plus beau sortilège jamais inventé, symbolisant les moments de pur bonheur du sorcier qui l'invoque. Ici, il symbolisait l'amour d'enfance de la jeune Serpentard.

« Les bons souvenirs sont les plus importants après tout... »

Elle ne voulait pas lui faire la leçon et elle espérait que ce n'était pas là l'image qu'elle donnait. En relevant les yeux, elle espérait voir dans le regard de l'ancien mage noir une lueur d'espoir, d'envie de vie et de liberté, car ce qu'elle voulait, c'était, avant tout, de l'encourager. Il sortait tout juste d'Azkaban, donc il devait y avoir compris l'importance des bons souvenirs, plus que n'importe qui encette école. Mais elle souhaitait l'encourager à vivre sa vie, autant que le ministère le lui permettrait. Bien entendu, elle en profitait pour montrer qu'elle s'était totalement ouverte à lui, sans contrefaçon... Et que, en retour, il pouvait s'ouvrir à elle de la même façon. Après tout, elle a su garder son propre passé secret pendant près de huit ans à tout le monde dans Poudlard... Elle n'avait pas posé de question, mais elle l'invitait à parler si le besoin s'en faisait sentir... Après tout, dans un an, elle ne sera plus élève et elle espérait que, d'ici là, ils auraient l'occasion de devenir amis.
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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: Interruption spéciale (Pv Grinou)  Interruption spéciale (Pv Grinou) - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Fév - 13:38



Interruption Spéciale

« WAIT AND BLEED »

Octobre 1942.

S’essuyant le visage avec la serviette humide que Hantsuki lui avait tendue, Gellert enleva le plus gros du sang qui avait à moitié séché sur son visage, ce dernier retrouvant sa pâleur achrome. Perdu dans ses pensées, il repensa vaguement à ces photos prises par sa grand-tante Bathilda. Est-ce qu’Albus les avait gardées ? Ou, par colère et douleur, avait préféré les oublier et les enterrer ? Il lui semblait que ce passage de sa vie remontait à un millénaire en arrière, que ces deux mois avec lui n’avaient été qu’un songe, une chimère. Est-ce que cet été s’était bien passé ou n’était-ce plus qu’un rêve imaginaire ? Songeur, continuant de se nettoyer le visage, écoutant l’élève de Serpentard parler. Gellert sourit en essayant de s’imaginer quelle serait sa réaction si elle apprenait que cette personne exceptionnelle dont elle parlait s’avérait être son professeur de Métamorphoses. Mais cela aussi devait rester secret. Cela aussi, Gellert devait le cacher. Comme si tout le reste ne suffisait pas, il avait fallu que l’homme qu’il aimait plus que tout fût son ennemi juré aux yeux de la communauté magique. Il ferma les yeux et eut un soupir triste. La quiétude de vivre à visage totalement découvert n’était qu’une utopie. Non, il devrait porter un masque toute sa vie pour ne pas retourner dans les bras des Détraqueurs.

Hantsuki semblait convaincue de ce qu’elle disait pourtant, comme si, du haut de ses dix-sept printemps, elle en savait plus que lui sur ce sujet de vie. Il n’était pas trop difficile de connaître les pouvoirs de l’amour plus que Grindelwald qui les fuyait par pure lâcheté. Mais il trouvait cela ironique que, quelques instants, ce fût lui qui lui conseillât de reprendre contact avec son amie d’enfance. Il trouvait cela presque même déplacé. Le fait qu’elle ne daignait pas établir un contact visuel avec lui aggraver son cas, lui donnant l’air presque pédant. Un sourire qui traduisait son agacement contenu se dessina sur ses lèvres. Voilà qu’elle parlait maintenant sans savoir. Avait-elle levé sa baguette contre sa mère pour l’empêcher d’Oublietter Nozomi ? Non bien sûr que non, elle était bien trop jeune. Mais si elle s’était dressée contre sa génitrice, pourquoi avoir dit ensuite que cela avait été un geste stupide de jeunesse ? Un combat stupide restait-il un beau combat ? Gellert en doutait fortement. Le manque d’expérience mais cette intuition de tout savoir si caractéristique de l’adolescence se faisaient sentir dans les paroles d’Hantsuki. Malgré tout ce qu’avait fait Grindelwald durant sa vie d’adulte, les horreurs qu’avaient commises ses mains, les atrocités qu’avait engendrées son esprit vil, il n’en avait pas oublié ce que l’adolescence faisait sur les âmes juvéniles, même les plus brillantes. Qu’Albus et lui avaient pu sembler cuistres à ses yeux, avec du recul.

— La seule fois où j’ai pris ma baguette pour celui que j’ai aimé, cela a viré au drame et a condamné la vie de nombreux innocents. Je ne pense pas que cela ait été mon plus beau combat.

Son ton était calme et posé. Il n’en voulait pas à Hantsuki qui, aux premiers chapitres de sa vie, pensait déjà en savoir long sur l’existence. Non, elle était simplement mal placée pour lui faire la leçon sur le pouvoir destructeur de l’amour. Lui aussi, également, ne pouvait guère lui apporter de précieux conseils. Il pouvait simplement l’inviter à ne pas suivre la même voie que lui. Il la regarda alors produire un Patronus parfaitement corporel et dut s’avouer relativement impressionné. Il savait que la jeune fille avait un grand potentiel, mais il ne s’imaginait pas qu’elle fût à ce point douée.

— Les bons souvenirs sont les plus importants, mais certaines vies en sont dépourvues.

Il ne pouvait s’empêcher de songer à Lavande. Si l’on omettait les problèmes qu’elle avait à canaliser ses pouvoirs, avait-elle suffisamment vécu de moments heureux pour produire un tel Patronus ? Elle avait le potentiel, mais avait-elle le bagage émotionnel ? Gellert lui-même avait eu du mal à produire son premier Patronus. Il n’avait dû sa réussite qu’à un travail acharné et une soif de succès. Le corps qu’avait choisi son sortilège la première avait pourtant été lourd de sens. Puis, il l’avait rencontré, lui. Et le mage noir en devenir avait senti quelque chose changer au plus profond de lui. Quand il eût réessayé, son Patronus était en effet devenu un magnifique phénix. Depuis, il n’avait plus été capable d’en produire un seul, se refusant ce bonheur vécu auprès de son seul amour perdu dans les vagues de sa colère.

— Très impressionnant de produire un tel Patronus à ton âge. Ce n’est vraiment pas donné à la portée de tout le monde, même parmi les adultes. Tu as appris toute seule ou est-ce le Professeur Têtenjoy qui te l’a enseigné ?

Il avait vu là une occasion de changer de conversation, même s’il se doutait que la curiosité insatiable de la jeune fille reviendrait sûrement à la charge pour en apprendre plus sur lui.
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