Gratitude - Darragh



 
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Gratitude - Darragh

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Aurora S. Bishop
Aurora S. Bishop
Âge : 16 ans.
Sang : Sang-Mêlé.
Nationalité : Anglo-Galloise.
Patronus : Goéland.
Épouvantard : L'image de sa mère qui s'éloigne de plus en plus, à mesure qu'elle tend son bras vers elle.
Reflet du Riséd : Elle, couronnée du succès de ses produits au beau milieu d'une superbe boutique dont elle est propriétaire, sa mère à ses côtés.
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MessageSujet: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeJeu 15 Avr - 16:24



Gratitude

Grande Salle

Septembre 1942

Eté sous les embruns de sel et de sable qui tourbillonnent au gré du vent. Deux mois à virevolter pieds nus sur la plage léchée par la mer galloise qui bordait la petite chaumière où vivaient Aurora et sa mère. A s’abreuver de chocolat chaud et s’empiffrer de poissons frits et de scones à la confiture. Et à dire vrai, la jeune écervelée s’était bien peu inquiétée de ses BUSE, l’angoisse toute relative des examens disséminée à la brise marine qui s’engouffrait dans ses cheveux d’or. Aussi lorsqu’une chouette grand-duc s’engouffra par la fenêtre ouverte ce matin-là, mêlant son ombre pleine de majesté à la lueur du pâle rayon de soleil, l’adolescente bondit dans un soubresaut interloqué, renversant sur sa chemise de nuit la moitié de sa tasse de thé au lait. Le cachet de cire écarlate aux armoiries de Poudlard brisé, le parchemin fut déroulé sous les yeux d’ambre d’Aurora et de sa mère qui avait foncé derrière son épaule au bruit du bol renversé sur la table.

La catastrophe attendue n’était pas au rendez-vous. Et si qualifier ses résultats de bons aurait été friser la goguenardise, être acceptée en Métamorphoses et en Sortilèges relevait d’un défi qui n’était pas gagné d’avance. Et Aurora n’était pas suffisamment ingrate pour oublier à qui elle devait son passage in-extremis au sein de ces deux matières qui se révélaient cruciales malgré tout pour la poursuite de sa scolarité ainsi que pour l’élaboration de ses petits baumes et décoctions qui lui payaient ses robes et ses bijoux. Elle avait accueilli d’un grand rire soulagé le pitoyable désastre de ses tentatives de rattrapage de cinq années de paresse en Histoire de la Magie. A la libération de se voir contrainte d’abandonner cette matière s’était mêlée une pointe de culpabilité envers ce pauvre Darragh qui avait consacré du temps et de l’énergie à croire que la scolarité de sa comparse n’était pas vaine. Aussi se hâta-t-elle de lui écrire une longue lettre, elle qui détestait cela pourtant, s’appliquant à faire moins de fautes qu’à l’ordinaire, lui expliquant avec force enthousiasme et point d’interrogation démultipliés qu’elle passait en Sortilèges et en Métamorphoses tout cela grâce à lui.

- Maman, il faut qu’on aille faire les magasins ! Je veux lui acheter un cadeau ! On pourra y’aller cette après-midi ?

Et c’est ainsi qu’elle s’était retrouvée avec ce joli écrin de cuir fourré au fond de sa malle et un paquet de dragées surprises de Bertie Crochue lors de son départ sur le quai de la gare et des deux grosses larmes qui noyaient toujours ses yeux d’ambre chaque fois qu’elle quittait sa mère. Et ses grands yeux embrumés avaient eu beau balayer le quai bondé, la Cérémonie de Répartition et le dîner de la Grande Salle, aucune trace de Darragh. Un peu déçue de prime abord, elle s’était ensuite souvenue que sa position de préfet lui insufflait peut-être des responsabilités qui expliquaient son absence. Et, tout à la joie de retrouver Poudlard et ses amis, elle n’y avait plus pensé, noyant dans ses éclats de rire et le dîner prestigieux le désappointement de ne lui avoir pas encore exprimé ses remerciements de vive voix.

La paresseuse bâille et grogne lorsque ses jambes nues s’échappent des draps chauds. Seules les perspectives d’un copieux petit-déjeuner et d’un emploi du temps considérablement allégé pour les échecs à plusieurs de ses BUSE l’empêchèrent de se tapir de nouveau sous la tiédeur de la couette. Et c’est pimpante comme d’ordinaire, dans son uniforme flambant neuf frappé de l’armoirie jaune et noire du blaireau qu’Aurora franchit le seuil de la Grande Salle ce matin-là. Ses grands yeux d’ambre balayent la table des Serdaigle avec une seconde d’espoir, et sa bouche s’entrouvre. Son regard s’écarquille, et elle reste pantoise quelques secondes au seuil de l’immense salle, ayant sans doute l’air plus idiote que d’ordinaire. Et elle ne s’étonne plus de ne pas l’avoir trouvé la veille. Il était méconnaissable, et visiblement il avait usé du Nutri’Vit qu’elle lui avait offert, et elle avait vu juste. Comme ses cheveux étaient devenus beaux une fois longs ! Ils encadraient, épars, son visage, et Aurora aurait haussé les sourcils devant ce peu d’entretien si elle n’était pas encore estomaquée de la métamorphose physique du trop timide garçon, qui semblait avoir pris plusieurs kilos de muscles pendant l’été. Sans doute la vie au sein d’une famille de pêcheurs Moldus, perchés sur une aride petite île d’Irlande n’avait rien de comparable à la paresse gloutonne dans la volupté de laquelle Aurora avait passé son été, vite remise de son saisissement, décochant un immense sourire et s’approchant de la table des Serdaigle ;

- Darragh !

Certains sourcils se haussèrent à la table des studieux, certains ne reconnaissant que trop le spécimen braillard et volubile qui menaçait de troubler la quiétude de leur repas matinal. Mais Darragh était isolé à un bout de la table, et Aurora se moquait comme d’une guigne de ces grosses têtes qui la méprisaient. Son sourire s’élargissait tant qu’il semblait fendre son visage en deux, tandis qu’elle s’installait en face du garçon tranquille qui ne l’y avait en rien autorisé ;

- Darragh, ça va ? Ça s’est bien passé ton été ? Je t’ai cherché hier soir, j’t’ai pas trouvé, j’voulais te dire merci de vive voix, mais en fait j’ai failli pas te reconnaître ! Wahou, le Nutri’Vit a super bien marché, c’qu’ils sont beaux tes cheveux ! J’ai bien reçu ta lettre, j’ai failli m’étouffer quand j’ai vu tes résultats aux BUSE ! J’peux manger avec toi ?

Le pauvre Darragh n’avait sûrement pas eu le temps d’entrouvrir les lèvres à cette véritable avalanche de questions déversées par la tornade qui avait foncé sur lui que déjà elle posait son sac à côté d’elle et se servait un bol de thé au lait, dévorant toujours des yeux et sans vergogne le garçon qu’elle avait laissé il y’a deux mois et qu’elle ne reconnaissait plus, sous le haussement de sourcils d’un groupe de filles à côté, peu ravie de la présence braillarde à leur table d’une des cancres les plus illustres de sa promotion. Aurora ne semblait pas s’apercevoir du dédain agacé de la maison du corbeau pour sa présence, tendant une main pour effleurer de ses doigts une mèche qui tombait le long de la joue de Darragh ;

- Ah, je t’avais dit ! T’as vu comme ils sont doux ! Par contre faut pas les laisser comme ça, mais ça tombe bien, j’ai un cadeau pour toi !

Les doigts laissent retomber la mèche de cheveux qui glisse sur la joue du jeune garçon assailli par la joyeuse tempête qui extirpait de son sac, triomphale, l’écrin de cuir qui contenait le ruban de soie bleu et le sachet de confiseries qu’elle avait pris soin d’emporter dans les tréfonds de son sac de cours. Les dépose à côté de lui avec un sourire ravi, tandis qu’un regard appréciateur non dissimulé détaille le pauvre garçon qui subissait les affres de deux mois d’absence rattrapés en quelques minutes, et qu’Aurora beurrait distraitement un toast qu’elle recouvrait de marmelade d’orange ;

- Mais sinon, c’est toi qui a tiré le bateau en pleine mer tout l’été pour avoir des bras pareils ?

Eclate d’un joyeux rire et mord dans sa tartine, pas gênée le moins du monde. Ce n’était tout de même pas sa faute si Darragh était devenu aussi beau.

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Darragh O'Sadhbh
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MessageSujet: Re: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeJeu 13 Mai - 21:09



Gratitude

« STUPID LOVE »

Grande Salle, 2 Septembre 1942.

Depuis qu’il avait été quitté Kanaeko dans le train, Darragh avait l’esprit préoccupé. Ses échanges épistolaires avec Aurora, bien qu’éparses tout au long des deux mois de vacances, semblaient prendre une place prédominante dans sa tête. La jeune Poufsouffle avait toujours été le centre de son attention, mais jamais au point de le déconcentrer ainsi, d’accaparer son attention. Il n’avait rien écouté de la réunion des Préfets qui s’était tenue dans le compartiment dédié du Poudlard Express. Il avait juste retenu que Asia Carrow avait été nommé Préfet en Chef et que Solveig Asbjørnsen semblait plus renfrognée que jamais. Lui n’écoutait que d’une oreille, se contentant de réagir lorsqu’on lui posait une question. Mais son esprit était ailleurs, tiraillé entre l’impatience de la revoir et la crainte anxieuse. Il appréhendait le fait que tout fût comme avant : lui le fantôme au fond de la classe, elle, la jolie et gentille Poufsouffle que tout le monde adorait. C’était notamment l’une des raisons pour lesquels il réfléchissait à s’inscrire aux essais de sa maison pour le Quidditch. S’il pouvait placer un cognard sur la nuque de Gwydd… Il se surprit lui-même. Jamais il n’avait eu de telles pensées violentes auparavant… Aurora était-elle réellement la cause indirecte de tous ces changements ?

Arrivé à la gare de Pré-Au-Lard, il s’occupa des deuxième et troisième année, les guida vers les calèches sans attelage et grimpa dans l’une des dernières. Il ne parla aux élèves avec lui pendant le reste du trajet. Il avait beau tenté d’apercevoir Aurora, elle demeurait invisible à son regard. Il essaya de se réconforter : durant la cérémonie de répartition, il aurait peut-être plus de chance de la voir, tous les élèves y étaient obligatoirement présents. Puis, une possibilité abordée plus tôt dans le Poudlard Express avec Kanaeko lui traversa l’esprit : et si la mère d’Aurora n’avait pas voulu qu’elle retourne à Poudlard à cause de Grindelwald ? Son amie de Serpentard l’avait prévenue : il y avait des chances que certaines classes soient légèrement dépeuplées cette année. Soudainement anxieux et se trouvant ridicule pour cela, il s’assit machinalement à la table des Serdaigle, sans trop faire attention à côté de qui. Les longs cheveux blonds polaires d’une rigidité propre à l’âme qui les arborait lui indiquaient qu’il s’agissait de Solveig. Les deux Préfets de Serdaigle n’échangèrent pas un mot de la soirée. La jeune fille semblait être sur le point d’exploser de rage à tout moment aussi préféra-t-il la laisser tranquille.

Mais Darragh était nerveux. Du regard, il cherchait Aurora et la silhouette menaçante de Gellert Grindelwald, émacié et blafard au possible, aux côtés de Dumbledore ne le rassura pas. Ainsi la Gazette du Sorcier avait dit vrai. La possibilité que la jeune Poufsouffle ne soit pas retournée à Poudlard devenait presque évidente. Sa mère n’avait certainement pas voulu qu’elle vienne étudier en compagnie du plus grand mage noir de ce début de siècle. Il mangea à peine ce soir-là. Quand il eut fini de ramener les jeunes Serdaigle dans leur salle commune, il monta rapidement se coucher mais ne parvint à dormir. Il ignora les commentaires de ses camarades de chambrée suite à ses cheveux longs et regarda le sommet de son lit à baldaquins pendant des heures. Même si Aurora était là, qu’est-ce qu’il lui dirait une fois qu’il l’aurait en face d’elle…? Finalement, l’ennui et la fatigue du voyage finirent par avoir raison de lui et il s’effondra dans un sommeil profond mais agité. La nuit fut trop courte et le réveil difficile. Déçu et morne, il déplaça sa carcasse jusqu’à la Grande Salle et aperçut une place, la plus éloignée possible des autres élèves. Non, il n’avait pas envie de parler, pas même à Kanaeko.

Mais soudain, une voix familière qui l’appeler fit arrêter net son cœur. Surpris, il se tourna vers celle qui venait de prononcer son nom. Aurora se tenait là, plus rayonnante et solaire que jamais. Darragh voulut répondre à son sourire, la saluer en retour, mais aucun son ne sortit de sa bouche entrouverte. Il ne put que la regarder s’installer à côté de lui sans qu’il ne puisse émettre la moindre opinion et rapidement, il se retrouva noyé sous un flot soutenu de questions auxquelles il ne pouvait pas répondre. Il la regarda quelques instants, comme s’il venait de voir un fantôme, aphone. Il eut soudainement très chaud, soulagé de savoir qu’elle partagerait cette année avec lui à Poudlard mais rendu également très nerveux par sa timidité. Maintenant qu’il l’avait devant lui, après avoir pensé à elle tout l’été, pourquoi se retrouvait-il muet ? Sa réaction était bien évidemment prévisible mais il se rendit compte qu’il ignorait quoi lui raconter.  Puis, au moment il se décida à répondre par quelque chose d’incroyablement banal, elle prit une de ses mèches de cheveux qu’elle complimenta. Si Darragh avait été à Gryffondor, le teint de sa peau aurait pu être confondu avec les couleurs de sa maison. Ses joues lui brûlaient mais il ne pouvait s’empêcher de fixer ses yeux, sûrement de manière stupide, sous le choc.

— Je… Je…

Mais Aurora ne s’arrêta pas là et fit également un commentaire sur ses bras tandis qu’elle se préparait son petit déjeuner avec nonchalance. Darragh était une nouvelle fois pris au dépourvu. Il n’était pas exercice difficile que de faire perdre ses moyens au jeune Serdaigle. Menacez le d’une retenue, d’enlever des points à sa maison ou prétendez que son devoir d’Histoire de la Magie est d’une qualité surprenamment inférieure à ce qu’il a l’habitude rendre et vous le verrez à deux doigts de fondre en larmes. Mais là, ses yeux étaient bien secs, beaucoup trop même. Et incroyablement fixes. S’il n’avait pu soutenir son regard pendant leurs révisions, il ne pouvait détacher les siens des iris d’ambre d’Aurora. Le tout en arborant une très probable expression d’hébètement des plus ridicules. De plus, elle lui avait offert un cadeau, qu’il tenait dans ses mains moites depuis plusieurs secondes déjà. Il l’ouvrit alors et en sortit un magnifique ruban bleu, similaire à la couleur de ses yeux, ainsi qu’un paquet de confiseries.

— Je… Je suis confus, tu n’étais pas obligée… Mer… Merci beaucoup en tout cas, ça me touche profondément.

Il avait surtout l’impression qu’il frisait la perte de connaissance depuis plusieurs dizaines de secondes déjà.

— Je n’ai rien pour toi, je suis désolé… Si j’avais su…

Il se sentit alors parfaitement stupide.

— C’é… C’était ton anniversaire le 16 août en plus – je te l’ai souhaité n’est-ce pas…? Par hibou… ? – et… je suis désolé, je n’ai pas réussi à trouver quelque chose pour toi… Il n’y a pas grand-chose chez moi à part des cailloux, du poisson et des algues… Mais je n’allais pas te ramener un poisson, haha…

Son rire nerveux trahit l’état catastrophique de ses nerfs. De plus, le doute d’avoir pu omettre de lui envoyer un hibou pour son anniversaire lui torturait l’esprit comme s’il s’agissait d’un sortilège Doloris mental. Finalement, il baissa les yeux.

— Quant au Chemin de Traverse, je n’avais pas assez d’argent pour un cadeau… J’avais à peine de quoi acheter une nouvelle robe, même d’occasion, la précédente était trop petite…

Tête basse, il se sentit minable. Il pouvait bien rêver d’avoir son attention en jouant au Quidditch, comme tout garçon populaire de Poudlard, s’il n’était pas capable de fêter comme il se devait son anniversaire, sa place dans l’équipe n’était pas sur le terrain, mais dans le placard à balais.
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MessageSujet: Re: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeVen 28 Mai - 20:43



Gratitude

Grande Salle

Septembre 1942

Si Darragh était tombé nez à nez avec son Epouvantard, nul doute qu'il n'aurait pas arboré mine différente. L'arrivée impromptue de la tornade tourbillonante d'ambre et d'or semblait laisser le rêveur pantois, arraché aux contemplations de ses pensées dans les abysses desquelles il devait s'être perdu. Et, pour sûr, il y'avait plus délicate que l'intervention volubile d'Aurora, pour faire descendre de sa Lune un de ces doux pensifs qui fleurissaient chez les Serdaigle. Et il y'en avait quelques uns pour braquer sur elle les éclairs furibonds qui s'entrechoquaient au fond de leurs regards avides de cette paix que la pétulante Aurora venait de bouleverser par sa présence pleine d'éclat. Indifférente insolence pour le fracas causé à la table des studieux, le sourire de l'adolescente s'éclairait à la lueur cramoisie des joues de Darragh, et de ses lèvres entrouvertes qui semblaient chercher que répondre à cette tapageuse entrée en matière. La jeune fille réprima son éclat de rire, commençant vaguement à comprendre l'embarras du timide garçon, saisissant qu'elle ne parvenait qu'à la renfrogner davantage, craignant qu'elle ne se moque de lui.

Aussi le laissa elle bredouiller et se remettre de ses émotions, tartinant de beurre son toast dans lequel elle mordit avec un appétit enthousiaste, avant de se souvenir du cadeau qu'elle avait à lui offrir et qu'elle posa d'une main surexcitée sur la table, un immense sourire aux lèvres. Cette fois-ci, l'hébétude écarquilla les grandes prunelles bleues du Serdaigle quand il se saisit de l'écrin qu'il déballa de ses doigts gourds et tremblants d'émotion. Lui avait-on déjà fait un cadeau ? Aurora se surprit à en douter, et une ombre imperceptible vint assombrir une seconde la légereté éclatante de son sourire. Darragh la remercia avec cérémonie presque, étonnamment touché, à la manière d'un jeune sorcier à qui on vient de remettre l'Ordre de Merlin. La jeune fille avala une gorgée de son thé au lait, un peu émue elle aussi par une telle réaction, tentant de rendre à l'atmosphère la légereté fracassante de tout à l'heure ;

- On verra si tu me remercieras quand tu tomberas sur "Oeuf pourri " ! T'as déjà goûté les dragées surprises de Bertie Crochu ?

Elle partit d'un grand éclat de rire, ne se souvenant que trop bien du parfum infâme de la confiserie, piochée à ses risques et périls dans les tréfonds de la grande boîte qui décelait aussi de délicieux arômes. Ils restaient pourtant une des sucreries favorites d'Aurora, à l'instar de nombre d'adolescents sorciers, raison pour laquelle elle avait choisi de les faire découvrir à l'enfant de Moldus qui lui faisait face, si d'aventure il n'en avait pas déjà goûté en cinq années à Poudlard. Et déjà il semblait se répandre en regrets et en confusion, à l'idée de n'avoir rien à lui offrir en retour, quand Aurora cherchait simplement à le remercier du temps précieux qu'il avait gaspillé avant ses propres examens à tenter de faire entrer un minimum d'informations au creux de la caboche plein de courants d'air à laquelle plus grand monde ne croyait. Les sourcils de la jeune fille se froncèrent, mais son sourire persista, se fit peut-être même un peu plus taquin ;

- Pourquoi tu devrais avoir quelque chose pour moi ? C'est pour te remercier, parce que c'est grâce à toi que je suis passée en Métamorphoses et en Sortilèges. D'ailleurs Maman a dit qu'elle voulait bien te faire tes gâteaux préférés toute l'année si tu veux, parce que franchement c'était pas gagné.

Nouvel éclat de rire. Il était vrai que la matriarche avait salué avec beaucoup d'enthousiasme le miracle accompli par ce mystérieux garçon qui avait cru à la réussite scolaire de sa fille, plutôt que s'arrêter à ses longs cheveux d'or et à ses yeux d'ambre. Mais devant la réaction du jeune homme, Aurora, à cette seconde, pourrait parier la recette du Nutri'Vit qu'il refuserait catégoriquement quoi que ce soit de plus, surtout venant de la mère de la Poufsouffle qu'il ne connaissait pas. Nouveau sourire surpris à l'évocation de sa date d'anniversaire, qu'elle croyait inconnue de l'adolescent qu'elle ne connaissait que depuis peu, après tout. Surprise presque imperceptible, qu'elle ne désire pas afficher au risque de l'embarasser un peu plus, aussitôt évanouie dans l'éclat de rire lorsqu'il parle de lui ramener un poisson, à s'imaginer l'odeur que Darragh aurait traîné dans sa valise, à bord du Poudlard Express et au coeur de son dortoir ;

- Tu me l'as pas souhaité mais c'est pas grave, je t'ai pas souhaité le tien non plus ! C'est quand d'ailleurs ? T'as bien fait pour le poisson, j'aime bien ça, mais imagine l'état dans lequel il serait arrivé !

Son rire franc se mêle à la nervosité de celui de Darragh, tandis qu'elle mord à nouveau dans sa tartine, et qu'il se répand de nouveau en excuses, arguant son manque de ressources et la contrainte à l'achat d'une nouvelle robe. Cette fois-ci c'est au tour d'Aurora d'être touchée plus que de raison, émotion dissimulé dans un air faussement autoritaire, volé à sa mère les rares fois où elle parvenait à se fâcher contre sa fille unique, son regard d'ambre planté dans le fjord troublé des yeux du jeune garçon ;

- Je veux pas de cadeau ! Tu m'as aidé à avoir mes BUSE, alors merci. C'est pas grand chose mais j'espère que ça te plaît, je te montrerai comment on le noue si tu veux. C'est bien que tu te sois acheté une robe, celle de l'an dernier doit t'arriver aux genoux, et si tu avais passé les bras dedans, elle aurait sûrement craqué !

Aurora avala la dernière bouchée de sa tartine, s'attardant sur les bras qui semblaient avoir doublé de volume en à peine un trimestre. Pour sûr, heureusement qu'il avait utilisé ses économies à l'achat d'une nouvelle tenue ! Détourna enfin ses yeux pour recouvrir de beurre un second toast et avaler une longue gorgée de thé, reprenant son inlassable talent à bavasser de tout et de rien, quand le pauvre Darragh semblait peiner à se remettre de ses émotions ;

- Sinon tu as eu des nouvelles pour le cours d'Alchimie ? Et, ohhhh mais tu as pris Etude des Runes non ? Tu as vu ! C'est Gellert Grindelwald le nouveau Prof ! Gellert GRINDELWALD ! Je suis bien contente de ne pas avoir choisi cette option ! Il me fait vraiment peur. Tu me raconteras comment il est ?

Darragh n'était sans doute pas nourri des mêmes craintes qu'elle. Enfant de Moldus qui n'avaient sans doute jamais entendu le nom du mage noir, la mère d'Aurora, elle, en savait suffisamment pour avoir réussi à dresser les cheveux sur la tête de sa fille, et seule la présence d'Albus Dumbledore et les racontars de ses collègues de la Gazette du Sorcier lui ayant affirmé qu'il serait entouré d'une bande d'Aurors armés jusqu'aux dents l'avaient convaincu de laisser la jeune fille retourner à Poudlard. Darragh savait-il vraiment dans quoi il mettait les pieds ?


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Darragh O'Sadhbh
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MessageSujet: Re: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeVen 11 Juin - 18:48



Gratitude

« STUPID LOVE »

Grande Salle, 2 Septembre 1942.

Il était évident que le jeune homme était mal à l’aise. Et il semblait improbable qu’Aurora ne l’ait pas vu. Pourtant, elle restait, nullement embarrassée par la gêne provoquée dans le cœur du trop timide élève. Ce dernier regarda autour de lui, essayant vainement de capter le regard d’un allié. Cependant ces derniers ne se comptaient même pas sur les doigts d’une main et Kanaeko ne semblait pas être montée dans la Grande Salle pour l’instant. De toute façon, il tournait le dos à la table des Serpentards. Cela se serait vu, s’il avait tenté de fuir Aurora. Malgré ce qu’il avait dit à Kanaeko la veille dans le train, il ne pouvait toujours pas soutenir le regard de la Poufsouffle qui s’était assise à côté de lui sans plus ménagement. Il sentait toujours le regard hautain et moralisateur de Solveig derrière lui mais entre la lugubre Scandinave et l’éblouissante Galloise, Darragh ignorait vraiment quelle sorcière affronter. Il entendit alors Aurora lui demander s’il avait déjà goûter les Dragées Surprises de Bertie Crochu et le jeune Irlandais ne sut comment réagir. Parfois, elle donnait l’impression qu’il était entré à Poudlard il y a seulement quelques mois. Il avait beau être Né-Moldu, il n’avait pas mis beaucoup de temps à découvrir ce monde qui était le sien.

— Et bien, oui, j’en ai déjà mangé et…

Mais Aurora était déjà repartie dans un monologue sans fin, confirmant qu’il avait bel et bien oublié de lui envoyer quelque chose, même un mot pour son anniversaire. Darragh se sentit soudainement très mal. Peut-être qu’il avait blêmit à vue d’œil. Il regarda son assiette, tout appétit coupé. Comment avait-il pu être si stupide…? Dépité, il déposa doucement sa cuillère et n’ajouta rien. Il aurait voulu dire qu’il était désolé et Aurora avait beau lui dire que cela n’avait aucune importance, qu’il ne lui devait rien, il se sentit quand même comme un abruti. Lui qui avait eu un regain de vaillance la veille pour se faire remarquer, il avait désormais envie de s’enterrer au fin fond de sa salle commune et de n’en sortir que pour aller en cours. Minable était sûrement l’adjectif qui lui irait le mieux avec le ridicule. D’ici trois jours, Aurora l’aurait déjà oublié, le trouvant trop bizarre, trop silencieux pour qu’elle puisse s’autoriser à perdre du temps avec lui. Déjà, quand ses amies apprendraient qu’elle a passé son petit-déjeuner avec le Serdaigle à qui on écorchait le nom de la première année… Finalement, il finit par ouvrir la bouche et articuler d’une voix à peine audible :

— C’est… C’est gentil… Mais ça n’a pas l’air très compliqué de se les attacher… Enfin, je ne veux pas t’embêter.

Il ne comprenait pas comment quelques heures de révision avec elle avait pu lui donner l’envie d’être si proche de lui. C’était comme s’il s’était mis à exister du jour au lendemain pour les yeux d’ambre d’Aurora. D’une part, il se sentait flatté, voire même honoré. D’une autre, presque un peu vexé. Pourtant, il n’avait l’orgueil suffisamment développé pour en tenir compte, se contentant de baisser misérablement la tête et de bégayer stupidement dès qu’il ouvrait la bouche. À force, tout le monde finirait par croire à des problèmes d’élocution alors que ce n’était absolument pas le cas. Finalement, elle lui parla du cours d’Alchimie puis de Grindelwald, aperçu la veille au dîner mais qui n’avait pas daigner faire l’honneur de sa présence au petit déjeuner, pour l’instant. Darragh finit par sourire légèrement, retrouvant un minimum de contenance quand on cessait de parler de lui et que la discussion dérivait lentement sur un sujet qu’il maîtrisait :

— Et bien, nous n’étions pas assez nombreux, alors cela n’a pas été retenu… Mais le professeur Vargas m’a dit que si jamais nous étions vraiment motivés, il fallait en parler au professeur Slughorn. Il m’aime bien et je crois que toi aussi, puisque tu as de bonnes notes dans ses cours donc… si tu es toujours motivée, on pourrait essayer.

Il eut un sourire timide, ayant finalement l’audace de croiser brièvement son regard avant de poursuivre :

— Quant au professeur Grindelwald, je dois t’avouer que j’appréhende un peu mais je fais confiance à au professeur Dumbledore…

Il sourit un peu plus, une idée stupide et audacieuse lui traversant l’esprit. Une idée stupide qui faisait certainement naître un sourire idiot sur les lèvres. Hésitant quelques secondes, il finit par dire :

— Si… Si tu veux, je te raconterai à midi comme il est. J’ai cours avec lui à 11h…

Il rassembla alors toute sa bravoure pour enfin relever franchement ses yeux bleus vers elle. La proposition était osée et il sentait déjà Solveig le fusiller du regard dans son dos comme s’il venait de pactiser avec l’ennemi. Mais il s’en moquait. Même s’il avait l’impression qu’il faisait 40°C dans la Grande Salle, son cœur martelait sa poitrine, sans savoir si c’était par fierté d’avoir osé lui proposer un déjeuner avec elle ou par une angoisse et une honte dévorantes. Ses poumons gonflés d’espoir et d’appréhension, il espérait vraiment qu’elle ne se moquerait pas de lui.
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Aurora S. Bishop
Aurora S. Bishop
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MessageSujet: Re: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeVen 18 Juin - 15:55



Gratitude

Grande Salle

Septembre 1942

Le naturel volubile d’Aurora tendait à balayer les maigres tentatives de Darragh à la conversation. Tornade inconsciente, les quelques mots échappés de la bouche tremblotante s’éparpillaient aux quatre vents de la verve incessante de la jeune fille qui avait ressassé depuis deux mois cette reconnaissance qu’elle lui exprimait là. Et le tourbillon de joie et de bruit qu’égrenait la belle, s’il embarrassait ouvertement le pauvre adolescent, ne semblait guère amuser ses studieux comparses de maison, dont la plus zélée et la plus aigrie qui la fusillait du sombre regard qu’elle assénait à chaque fauteur de trouble qui croisait son chemin.  Mais à la vérité, même de plus timorés qu’elle commençaient à grommeler quant à la présence de la cancre solaire et de joyeux caquetage à leur table de petit-déjeuner. Aurora baissa le volume et le débit de son flot ininterrompu de paroles à contrecœur, désireuse surtout de ne pas causer de problème à son trop timide camarade de promotion, se contentant un instant de mâchonner son deuxième toast. La lueur de son sourire, pourtant, ne s’étiolait pas face à la pudibonderie du jeune garçon que la perspective d’une simple coiffure semblait faire rosir encore ;

- D’accord, je verrais le résultat, mais si ça va pas je m’en occuperais !

L’index se lève et le sourire s’élargit un peu plus sous l’ombre de la fausse menace proférée avec un air prétendument sérieux qui ne convaincrait personne. Aurora garda pour une fois sa langue au fond de sa poche en avalant une grande lampée de thé au lait, doutant sérieusement qu’un garçon adolescent parvienne à exécuter le catogan mêlé de tresses avec lequel elle n’imaginait que trop bien le Serdaigle à la chevelure d’encre poussée trop vite. La jeune fille, toutefois, avait hâte de rendre son verdict. Mais la source tout à l’heure assoupie bruissait désormais de mots, et la langue de Darragh semblait se délier sous ses prédispositions naturelles à l’étude, et Aurora tâcha de s’esclaffer d’un léger rire plus discret, lorsqu’il évoqua l’affection que le Professeur Slughorn devait lui porter ;

- Oui c’est vrai, il est gentil avec moi parce que je suis pas mauvaise en Potions. Mais bien sûr, pas suffisamment pour faire partie de son petit club très privé. Je serais tellement curieuse de savoir ce qui se passe là-bas ! Je ne connais personne qui en fait partie ! Oh, mais, attends, je suis sûre qu’il t’a repéré, tu es un des meilleurs élèves de l’école !

Aurora mordit dans sa tartine, confiante en sa certitude que Darragh figurait au moins sur le podium des meilleurs élèves de toute l’école. De plus, il avait le mérite d’être, et de loin, le plus humble et le plus gentil. Solveig pouvait rivaliser avec lui, Tom le surpassait sans doute. Mais l’une était aussi aimable que l’autre semblait accessible. Les qualités humaines ne s’évaluaient pas à la faveur d’une note. Et lorsqu’il avoua lui aussi son appréhension, Aurora se contenta de hocher la tête d’un air compatissant, la bouche pleine de tartine, et son sourire s’étira lorsqu’il aborda sa confiance envers Dumbledore ;

- Moi aussi j’ai confiance en Dumbledore. Enfin, moi et Maman, c’est pour ça qu’elle a accepté que je revienne. Elle a dit que rien ne pourrait se passer tant qu’il était là. Mais bon, Grindelwald, quand même ! Beaucoup ont crû qu’il devenait fou…

Aurora eut un rire léger en achevant sa tartine. S’il était vrai qu’elle perdrait sûrement sa légendaire gaieté confrontée une heure au pire mage noir de son siècle, il fallait bien avouer que le côté fantasque d’Albus Dumbledore était rafraîchissant. Il n’était pas pour rien un des Professeurs préférés des élèves. Même, il faisait plutôt l’unanimité. Mais Darragh bredouilla quelque chose, et Aurora se concentra, l’encourageant en mêlant l’éclat de son sourire à la lueur pâle et tremblotante du sien. L’invitation à déjeuner s’échappa dans un murmure entrecoupé, et cette fois-ci la jeune fille s’abstint de rire, commençant à comprendre, d’instinct, la sensibilité exacerbée du garçon trop timide qu’elle craignait de heurter. Et son sourire s’illumina face à son idée soudaine, tandis qu’elle se hâtait de renchérir ;

- Ça me va ! J’ai même une idée. Et si on prenait des sandwichs et qu’on profitait des derniers jours de beau temps pour manger dans le Parc ? Je peux m’occuper de tout, j’ai une heure de libre de 11 heures à midi, et les Elfes de la Cuisine m’aiment bien.

Aurora acheva son thé, les yeux rendus étincelants par l’enthousiasme de profiter des dernières lueurs du soleil estival, sans croiser tous ces yeux sombres et ces mines mécontentes chaque fois qu’elle avait envie de rire ou de converser avec Darragh. C’était une complémentarité étrange, mais Aurora se surprenait à prendre plaisir à discuter avec ce mutique forcené, bien plus qu’avec quelqu’un qui partagerait son goût pour le cancanage volubile. Et peut-être se fourvoyait-elle, en rendant le pique-nique improvisé et les ultimes lueurs de soleil comme seuls responsables d’un tel enthousiasme. Peut-être les yeux trop bleus et le cafouillage rougissant de son trop studieux comparse de promotion pesait, dans la balance, bien plus que sa conscience ne l’admettait encore.


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MessageSujet: Re: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeJeu 1 Juil - 20:28



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« STUPID LOVE »

Grande Salle, 2 Septembre 1942.

Darragh observa la jeune Poufsouffle engloutir son petit déjeuner sans que lui n’ose boire ou manger quoique ce soit. L’arrivée brusque d’Aurora, son éternel flot ininterrompu de paroles et le traditionnel stress de la rentrée lui avaient coupé l’appétit. Pourtant, il était heureux de revoir sa camarade de classe, elle qui lui avait empoisonné l’esprit tout l’été durant. La promesse de s’occuper de ses cheveux s’il n’y parvenait pas lui-même le déstabilisa, comme d’habitude. L’idée d’avoir une telle proximité avec Aurora, il n’y croyait toujours pas. Une partie de lui s’angoissait en s’imaginant n’être qu’un jouet pour elle, que l’élève solitaire et renfrogné au fond de la classe dont le but du jeu était de le mettre un peu en valeur. Et une fois que cela serait fait, que se passerait-il ensuite ? L’abandonnerait-elle sur la touche après s’être servi de lui pour faire ses essais capillaires ? Après tout, il avait un peu servi de cobaye sur sa potion. Il n’en connaissait effectivement pas bien les effets avant de l’appliquer sur son cuir chevelu. Mais les Poufsouffle n’étaient pas connus pour leur malveillance. Il n’avait même jamais entendu parler d’anciens élèves de la maison du blaireau ayant tombé dans la magie noire.

Mais à chaque généralité, ses exceptions, même s’il doutait faire fort de la nature fourbe d’Aurora. Et puis, l’instant était trop inespéré et insolite pour oser le refuser. La conscience parfois janséniste de Darragh le mettait pourtant en garde. Peut-être que d’ici quelques semaines, elle aura fini de se jouer de lui et le laissera tomber dans l’oubli, tel un vieux jouet que l’on replace dans sa malle pour ne jamais l’en ressortir. Cependant, il voulait demeurer rêveur et croire en la bonne volonté d’Aurora. Après tout, elle avait bonne réputation et jamais personne ne s’était plainte d’elle à ce sujet-là. Par ailleurs, si l’on se fiait à ce qui était dit sur elle, elle serait trop stupide et naïve de toute façon pour avoir l’idée de manipuler l’esprit des gens pour leur faire faire ce qu’elle veut. Bien entendu, Darragh ne la pensait pas du tout idiote. Au contraire, même. Il la trouvait même brillante, surtout au niveau des potions. Sa lotion capillaire avait en effet des miracles sur lui et cela avait transformé ses cheveux, déjà abimés pourtant par les embruns de la mer et du sel. Il chassa alors rapidement ses idées grotesques et se contenta de regarder son porridge qu’il ne parvenait à avaler.

Elle lui parla alors du professeur de Slughorn et s’enthousiasma sur le fait qu’il devait en faire partie. Et elle avait visé juste. En effet, le maître des potions avait depuis quelques années convié Darragh à ses petites soirées avec l’élite de Poudlard. L’ambiance était particulière car différents profils d’élèves se retrouvaient confrontés : entre les Nés-Moldus doués comme lui et Solveig et les enfants de célèbres mais conservatrices familles de Sang-Purs, certains regards noirs étaient parfois échangés sans que cela ne perturbe le flot ininterrompu des paroles de Slughorn. Fort heureusement, ces petites réunions, qui pouvaient être à la fois aussi intéressantes qu’ennuyantes (au moins, on y mangeait encore mieux qu’aux banquets de Poudlard), étaient rares et seulement à certaines occasions. La rentrée, Halloween, Noël, il ne devait y en avoir moins d’une dizaine dans l’année. Mais Aurora montra alors une certaine curiosité de savoir ce qu’il se passait dans ce petit club privé de la génération prometteuse de l’école. Darragh sourit, même s’il sentait toujours le regard de Solveig derrière lui qui devait sans aucun doute savoir ce que son camarade de Serdaigle pouvait bien raconter à cette écervelée de Poufsouffle. Il n’en tint pas compte.

— Et bien… D’abord, on y mange bien… Le professeur Slughorn nous demande régulièrement ce que l’on souhaiterait pour notre avenir. À chaque fois, mon tour ne dure pas très longtemps.

Il eut un petit sourire. En effet, il ignorait ce qu’il comptait faire après Poudlard. Il n’avait pas vraiment de but, mais ses compétences et sa rigueur lui ouvraient beaucoup de portes qui, malheureusement, ne le séduisaient pas.

— Ensuite, il demande à ceux qui ont des familles célèbres comment vont leurs proches, raconte des anecdotes… C’est surtout lui qui parle, en fait. Mais euh… si tu veux… je pourrais lui demander si on peut venir accompagné…? À Noël, je sais que c’est le cas, en revanche !

Il lui sourit et s’en voulut tout de suite d’avoir proposé cela. Son enthousiasme impulsif finirait par le tuer. Il sentit ses joues s’embraser de honte sous le coup de sa proposition. Il n’était que le deuxième jour de septembre et le voilà déjà en train d’essayer d’inviter la fille la plus populaire de sa promotion pour Noël. Il en oublia même le problème de Grindelwald et de la présumée folie de Dumbledore. Son regard azuré se perdit dans son porridge et il finit par murmurer :

— Excuse-moi, je n’aurai pas dû… Les sandwichs dans le parc, c’est une super idée, ça me plairait beaucoup. Tu… Tu veux qu’on se retrouve où, à 11h…?

Il sourit à la jeune et rayonnante Poufsouffle, ayant pourtant du mal à soutenir son regard.
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MessageSujet: Re: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeMar 13 Juil - 11:17



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Grande Salle

Septembre 1942

La volubile Aurora avait à peine conscience que le flot ininterrompu de son cancanage ainsi que la tornade d’ambre et d’or provoquée par son arrivée avait coupé jusqu’à l’appétit du pauvre élève de Serdaigle. Toute à la joie éclatante de le retrouver après deux mois, le bavardage s’évaporait sans flux ou pudeur, s’exhalait sans honte ni vergogne, au grand dam des trop studieux camarades qui ne semblaient plus qu’attendre, à coups d’œillades noires, le départ de l’électron trop libre et trop bruyant qui troublait la quiétude de leur repas. Et c’est l’œil d’une Aurora pourtant repue au fond duquel s’illumina une étincelle de plaisir enthousiaste lorsque Darragh confirme ce qu’elle savait pourtant déjà, et dont les ragots bruissaient au cœur de toutes les salles communes. Les dîners de Slughorn étaient quasiment entrés dans la légende, et réputés pour surpasser le faste et la finesse des mets du festin de la Répartition. Aurora achevait son thé au lait avec un sourire plus large encore qu’à son arrivée, lorsqu’elle lui répondit ;

- Ah ça ! Il parait que c’est dé-li-cieux ! Et les desserts ! Rose Davies m’a dit une fois que les glaces étaient si énormes qu’elle pouvait cacher sa tête derrière ! Et qu’il y’avait une montagne de chantilly, de chocolat et même des fruits confits dessus. Mais pourquoi ton tour ne dure pas longtemps ? Avec tes notes tu pourrais faire ce que tu veux, plus tard.

Il n’y avait que trop peu de Poufsouffle qui s’étaient vu octroyer l’insigne privilège du petit carton d’invitation au club très privé du Professeur Slughorn. Et Rose Davies ne le devait ni à ses performances, ni à ses capacités scolaires, mais à sa parenté au second degré avec le capitaine des Harpies de Holyhead. Cela n’amoindrissait pas, toutefois, la qualité de son témoignage, et la concision du résumé du taciturne Darragh ne faisait qu’aiguiser son désir de se faire sa propre opinion à ce sujet. Aussi le laissa-t-elle continuer, les yeux pleins d’étoiles, sirotant ce qui lui restait de thé en l’écoutant parler de la réception donnée à Noël et de la possibilité de venir accompagné. L’ambre des yeux d’Aurora étincelèrent un peu plus, tandis que le pauvre Darragh paraissait regretter amèrement ce qui sonnait comme une invitation, et qu’il semblait trouver soudainement d’une audace incroyable. Ses joues s’embrasèrent tandis que son sourire parût se figer, tremblotant, et les excuses furent bredouillées tandis qu’il changeait brusquement de sujet.

Se doutait-il seulement avec quel plaisir Aurora accueillait une proposition pareille ? Se doutait-il de ce que certaines filles seraient prêtes à faire pour une invitation au dîner le plus prisé de tout Poudlard ? Le pauvre Darragh n’en avait pas fini de rougir, en plus de crouler sous les demandes, certaines plus insistantes que d’autres. Non seulement il avait une place à offrir à son bras, mais il était devenu si beau que, même sans cela, quelque chose disait à Aurora que c’en était fini de son errance paisible au creux de la Bibliothèque ou de sa solitude acharnée ;

- Pourquoi tu t’excuses ? Ça me ferait tellement plaisir d’y aller avec toi ! Enfin, si tu veux bien, je ne te force à rien. Mais si je peux te donner un conseil, tu devrais vite inviter quelqu’un. Tu n’as pas idée à quel point certaines filles sont prêtes à aller à cette fameuse soirée du réveillon chez Slughorn. Certaines parlent même de faire entrer en douce des philtres d’amour, alors fais attention à ce que tu bois.

Aurora se montrait légère sur beaucoup de sujets. Et elle aussi avait très envie d’expérimenter cette soirée. Mais sa réprobation envers les philtres d’amour allait au-delà de ce genre de considérations. De plus, Darragh se révèlerait sans doute une proie facile, et à cette seconde, elle prit conscience qu’elle n’avait nulle envie de voir une de ces dindes sans scrupules en profiter. Avec un sourire affectueux, elle acheva son thé et accrocha la lanière de son sac à son épaule. Elle aurait presque pu entendre les comparses de maison de Darragh soupirer de soulagement à son départ imminent ;

- Je t’attendrai devant la grande porte, et nous pourrons déjeuner au bord du Lac ? Je te laisse, j’ai deux heures de Sortilèges. Je vais essayer de ne pas mourir d’ennui. A tout à l’heure !

Et les œillades noires cessèrent à l’instant même ou Aurora se dressa sur ses jambes, son sac trop lourd pendant à son épaule, laissant Darragh se remettre de ses émotions et de la tornade d’ambre et d’or qui l’avait foudroyé, et recouvré quelque peu son aplomb et son appétit. Quant à elle, elle espérait survivre à deux heures avec Vargas, regrettant de n’avoir pas commencé son année avec un cours de métamorphoses. Dumbledore était plaisant à regarder, et cela avait au moins le mérite de passer le temps.

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MessageSujet: Re: Gratitude - Darragh  Gratitude - Darragh Icon_minitimeLun 6 Juin - 19:51



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Grande Salle, 2 Septembre 1942.

L’enthousiasme sonore d’Aurora semblait déranger la calme et studieuse table des Serdaigles. Darragh s’en voulut légèrement, se sentant gêné de sentir tous les regards de ses camarades de maison se tourner vers lui. Et pourtant, une partie de lui s’en moquait, fièrement ravi d’avoir l’attention d’Aurora Bishop en personne. Cependant, le côté pudibond du jeune Irlandais revenait vite à la charge, se questionnant sans cesse sur la légitimité à pouvoir adresser la parole à une fille telle que la Poufsouffle. Il craignait toujours la lassitude de la part de sa nouvelle amie (s’il pouvait l’appeler ainsi), qu’elle se détourne de lui et retourne vers ses fréquentions qu’on lui connaissait. Il n’était qu’un élève de Serdaigle qui passait beaucoup trop de temps dans les livres et pas assez dehors. Beaucoup le lui rappelaient. Même s’il devait avouer que s’inscrire au Quidditch était une idée, comme le lui avait conseillé Kanaeko. Avec un peu de chance, il parviendrait à obtenir une place dans l’équipe (même s’il n’y croyait pas), et aurait un peu l’attention d’Aurora ? Et dans le pire des cas, il se ridiculiserait et brûlerait à jamais toutes ses chances. Il s’imagina un instant les rires moqueurs de la Poufsouffle s’il venait à être désarçonné de son balai mais préféra rapidement penser à autre chose.

Aurora s’extasia rapidement sur la qualité des desserts des dîners de Slughorn, de la taille énorme des glaces et de la pile généreuse de chantilly. Elle en avait eu de bons échos. Malgré ses apparences discrètes, Darragh aimait manger et ne se privait pas de se gaver un peu lors des dîners mondains de son professeur de potions. La nourriture de Poudlard était d’ordinaire très bonne mais les elfes de maison semblaient mettre une attention toute particulière pour les réceptions du fameux Club de Slugh. Mais, une nouvelle fois, avant qu’il ne puisse répondre à sa question, Aurora s’empressa de renchérir par une question, lui demandant pourquoi Slughorn s’attardait peu sur son cas quand il s’agissait de parler de ses projets d’avenir. Darragh n’osa répondre, se sentant un peu honteux, avec les résultats qu’il avait, de n’avoir aucune ambition. Il avait même la crainte que son professeur finisse par penser qu’il n’avait de bonnes notes que par opportunisme afin de justement pouvoir assister auxdites soirées du Club de Slugh. Bien évidemment, tout cela était faux. Darragh travaillait avant tout pour lui et était passionné parce qu’il apprenait mais ignorait seulement comment le restituer à bon escient plus tard. Alors il se taisait.

— C’est parce que… je ne sais pas quoi faire après Poudlard…

De plus, ce qui ne jouait pas en sa faveur était sa famille, ses origines. En tant que Né-Moldu, il n’avait aucune connaissance du monde professionnel sorcier et était bien trop timide pour demander. Il avait baissé le menton, comme pour cacher sa honte. Cette dernière se trouva exacerbée lorsqu’il lui proposa de venir à une réception avec lui et se confondit en excuses ridicules qui n’avaient pas lieu d’être selon la Poufsouffle. Il sentit ses joues le brûler lorsqu’elle lui indiqua la joie que cela lui ferait de l’accompagner. Darragh crut qu’il était en plein rêve et que cela durait depuis bien trop longtemps pour que cela soit vrai. Peut-être une pierre du château lui était tombée sur la tête, le plongea dans un profond coma qui durait depuis plusieurs mois maintenant ? La mise en garde sur les philtres d’amour le décontenança d’autant plus, étant à des années-lumières de s’imaginer que des filles puissent s’intéresser à lui au point d’empoisonner son jus de citrouille. Son regard azuré devait trahir son trouble, complètement perdu parce que venait de lui dire Aurora. Sa bouche resta entrouverte, muette, incapable de dire quoique ce soit pour se défendre ou comprendre davantage. Il était impossible que des filles puissent perdre la tête ainsi, lui qui était resté invisible pendant cinq années scolaires complètes.

Puis, elle se leva sous le regard toujours absolument déboussolé et désorienté du jeune Irlandais qui semblait même en avoir oublié son prénom. Ils s’étaient donnés rendez-vous à 11h et Darragh y croyait encore à peine. À vrai dire, il se sentait complètement perdu, incapable de savoir ce qu’il devait faire, ce qu’il devait dire. Il avait même oublié le cours qu’il allait avoir à l’instant. Il avait l’impression d’être dans un rêve éveillé tant la situation lui paraissait ubuesque. Ce n’était pas possible, on lui avait jeté un sortilège. Si cela se trouvait, un élève avait mis du philtre d’amour dans le jus de citrouille d’Aurora pour que son regard se pose autant sur lui. Ou alors peut-être était-ce par simple opportunisme ? Il pensait qu’elle ne lui parlerait plus après les BUSE mais il s’était trompé. Cependant, peut-être avait-elle encore besoin de lui concernant les ASPIC l’année suivante ? Et qu’elle voulait éviter de s’y prendre trop tardivement dans ses révisions ? Il la regarda se lever, bouchée bée toujours, incapable de réagir, comme anesthésié, frappé par l’absurdité de leurs échanges. Heureusement qu’elle ne semblait pas dérangée par ses moments de perdition. Elle ne se montrait pas déstabilisée le moins du monde face à la pudibonderie maladive du jeune homme. Alors qu’elle le saluait, il put quand même dire d’un ton qui trahissait sa perdition mentale :

— À… À tout à l’heure, bon courage…

Aurora s’éloigna alors avec toujours cette même aura rayonnante et solaire, ses cheveux d’or voletant joyeusement derrière elle tandis qu’elle s’en allait pour son cours de Sortilèges. Darragh resta un instant immobile avant de se retourner pour la regarder partir. Il ne décrocha son regard azuré que quand la silhouette de la jeune Poufsouffle disparut derrière la gigantesque porte en bois massif de la Grande Salle. Il reporta son attention sur la table et son assiette à moitié pleine, réussit à se convaincre de manger quand même un bout, se sentant nerveux pour le rendez-vous de midi. Il sentit alors le regard d’Asbjørsen aussi noir que ses iris sur lui. Intimidé par sa camarade, se demandant pourquoi une telle colère chez elle, il baissa les yeux vers son jus de citrouille, alors étrangement anxieux par le fait de savoir si la jeune fille aux cheveux de lune ne l’avait pas empoisonné.
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