Last Christmas [Bal De Noël] - Albus



 
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Last Christmas [Bal De Noël] - Albus

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeMar 22 Fév - 20:19



Last Chirstmas

« I GAVE YOU MY HEART »

Grande Salle, Décembre 1942.

Cela faisait quelques jours que Gellert avait senti une certaine appréhension monter en lui. Quelque chose à laquelle il n’était pas habitué. Une certaine angoisse, à ne pas savoir ce que lui réservait cette soirée que tous les élèves semblaient attendre avec impatience. Surtout une, une Poufsouffle de sixième année qui n’était pas difficile de rater tant elle donnait l’impression que toute sa vie avait régi que pour ce seul moment. Cela amusait le repenti, de voir tous ces adolescents soit enthousiastes, soit terrorisés. Dans cette deuxième catégorie se trouvaient surtout ses élèves. Des jeunes gens souvent un peu timides et réservés, très scolaires et discrets. Gellert leur avait épargné à tous des questions sur ce fameux évènement. Il se doutait pourtant que son collègue Slughorn, à la curiosité dévorante, ne s’était pas privé pour savoir quels couples allaient venir au Bal. Bien évidemment, le repenti était tout aussi curieux mais le montrait moins. Cela ne le regardait pas, après tout. Puis il ne connaissait pas suffisamment tous les élèves pour l’instant pour savoir si cela serait si surprenant que cela de voir Jedusor, Asbjørnsen ou encore O’Sadhbh venir accompagnés à la soirée. De ce qu’en disait ses collègues professeurs, il était plutôt probable que ces trois-là ne daignent même pas montrer le bout de leur nez plus de dix minutes.

Poudlard avait également revêtit son épais manteau blanc depuis quelques semaines et cela avait se rendre compte à Gellert à quel point la neige lui avait manqué. Sentir ses pas légers s’enfoncer dans la poudreuse glacée lui avait procuré un réel bonheur. Voir son souffle s’envoler dans l’azur profond du ciel dégagé, au milieu des flocons, lui avait rappelé à quel point il aimait l’hiver et qu’il s’en voulait de l’avoir oublié si longtemps. Le château avait également cette odeur permanente de bûches et de sucre et s’était parée des décorations de Noël. Il n’avait d’ailleurs jamais imaginé que certains professeurs pourraient être si investis dans les parures festives de la fin d’année. Lui avait tout regardé d’un œil assez extérieur, se sentant parfois comme de trop dans cette ambiance si conviviale et joyeuse. De temps en temps, il avait proposé son aide à quelques collègues qui avaient besoin d’une paire de bras supplémentaires sans qu’il se sente tout à fait à sa place. Rapidement, la question de sa présence au Bal se posa, les Aurors se montrant plutôt réticent que sa sinistre présence profite d’un tel moment d’allégresse. Pourtant, cette permission lui avait été néanmoins accordée, sachant pertinemment qu’Albus était passé par là.

Alors le voici, l’ancien mage noir, qui soufflait ses soixante bougies le jour même, en train de se vêtir devant son miroir. Il n’avait pu choisir sa tenue et il trouvait cela fortement dommage. En effet, on lui avait choisi une tenue similaire à l’uniforme de Durmstrang, dont il gardait des souvenirs particulièrement exécrables. Il ne trouvait pas que le rouge vif le mettait réellement en valeur, préférant l’exact opposé : le cyan. Mais il n’avait pas d’autre choix ce soir-là. S’il voulait vraiment prendre par aux festivités, il lui faudrait bien se forcer. Ainsi, il ajusta sa ceinture, enfila ses bottes, se rasa à nouveau de près et prit grand soin à ce que ses cheveux soient placés exactement selon sa volonté. Il passait déjà beaucoup de temps à faire attention à son image mais il n’aurait pu paraître plus impeccable qu’à un tel moment. Son esprit divergea vers Albus, espérant que le cramoisi pétant de ses vêtements lui plaise. Il savait pourtant déjà que la soirée ne serait pas si facile à supporter. En effet, les deux hommes ne pourraient pas danser ensemble, malgré l’envie que Gellert avait. Mais peut-être que Dumbledore serait occupé à autre chose que danser. Après tout, après le dîner, les anciens amants avaient repris leurs anciens travers et peu de choses s’étaient passées entre eux hormis des sourires courtois et des politesses.

Le soleil s’était couché depuis un moment déjà. Il était l’heure de se rendre dans la Grande Salle pour assister aux festivités. Il regarda le livre que lui avait offert Belladone pour son anniversaire et eut un sourire amusé, se demandant si son jeune collègue avait trouvé une cavalière pour son bras ou s’il allait allongé la liste des solitaires qui préféraient la compagnie d’un livre plutôt que le brouhaha constant d’adolescents surexcités. Gellert avait déjà sa petite idée en tête mais espérait se tromper. Ainsi, il vérifia que tout était impeccable et sortit alors, dans sa tenue de gala droit sortie de Durmstrang et se présenta devant la Grande Salle où s’agglutinait déjà un troupeau d’adolescents qui gloussaient bêtement. Certains, à l’allure débraillée d’ordinaire, semblaient avoir joué le jeu. L’endroit avait été recouvert d’une fausse glace, dans une ambiance ne pouvant être plus hivernale. Il devait particulièrement dénoter avec son uniforme rouge. Soudainement étrangement mal à l’aise d’être particulièrement visible – sentiment qu’il n’aurait jamais pensé avoir quelques années plus tôt – il se mit alors proche d’un mur, le temps que Dippet fasse son discours, et essaya de chercher Belladone ou Albus du regard. Ce fut quand les premiers téméraires se mirent sur la piste pour danser qu’il l’aperçut.

Dumbledore n’aurait pu être plus élégant. Le cuivre de ses cheveux retombait gracieusement sur son cou, le bleu de ses yeux pétillaient de cette joie de vivre qu’il savait puiser dans des endroits que lui seul connaissait mais qui rendait son visage étincelant. Sa barbe avait été encore plus soignée et toute sa parure le mettait parfaitement en valeur. Seulement s’il n’avait pas eu Minerva au bras. Le sourire de Gellert s’abaissa légèrement, le cœur soudainement plombé par une profonde déception qu’il savait pourtant ridicule. Il les regarda là, silencieux et pensif. Sa collègue d’Arithmancie avait perdu son air strict et un sourire que le repenti ne lui avait jamais vu étiré ses lèvres d’ordinaire pincées à l’extrême. Le repenti prit alors une coupe de champagne, se forçant à détourner le regard de ce couple qu’il ne parvenait à supporter et se contenta de regarder les alentours, remarquant que Slughorn avait quelques paris réussis sur certains couples improbables. Il but une gorgée de champagne, continuant d’observer la foule. Le Maître des Potions était déjà avec leur collègue Vargas, tout deux étant déjà en train de boire eux-aussi leurs flûtes de champagne, près du buffet. Puis, Gellert eut malencontreusement le malheur de croiser le regard d’Albus non loin. Presque timidement, il lui fit un signe poli du verre, accompagné d’un sourire sans saveur, avant de regarder ailleurs, cherchant désespérément Belladone qui se montrait invisible.
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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
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Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeJeu 24 Fév - 13:48



Last Christmas

« Grande Salle »

Décembre 1942

- Ma chère Minerva, permettez-moi de vous dire que je vous trouve radieuse.

Le bras offert au bon vouloir de la jeune femme, poing fermé, Albus la gratifia d’un sourire chaleureux et ravi. Sa longue robe de satin vert était retenue à l’encolure par une broche en argent et, en symbole d’exception faite à la soirée du bal de Noël, son chignon avait perdu de sa sobriété austère. Quelques ondulations retombaient, éparses, sur son visage et dans le creux de son cou, avec une mollesse dans laquelle elle s’efforçait de ne pas voir de négligence. Sa longue chevelure était retenue par un ruban du même satin émeraude que sa robe, et achevait ainsi la coquetterie à son paroxysme chez la trop austère écossaise. Albus, quant à lui, rayonnait de l’éclat solaire de sa personnalité radieuse, à son apogée à l’approche des fêtes de fin d’année. La longue robe de soie d’un violet sombre était rehaussée de broderies aux poignets et à l’encolure, dont la finesse au point d’or rendait l’ouvrage aussi délicat et éclatant qu’un premier rayon de soleil, une aube de printemps. Le nœud papillon de velours noir se fondait aux reflets de cuivre de la barbe, comme pour en saluer les reflets de feu vieillissant. Une ceinture lui ceignait la taille, et des mèches qui lui tombaient délicatement au creux du cou s’évaporait des embruns de cèdre sauvage et de longues promenades en forêt. Minerva pinça un instant les lèvres devant tant de flagornerie, ne pouvant réprimer pourtant l’ombre d’un sourire amusé par l’immense sorcier qui mettait tout en œuvre pour jouer au parfait cavalier. Sa main sèche se posa sur le bras qu’il lui offrait ;

- Merci Albus. Y allons-nous ?

La mièvrerie avait assez duré, selon le ton sans appel de la jeune femme, et Albus eut un large sourire amusé tandis qu’il calquait la cadence de ses pas sur le rythme énergique de sa cavalière, passant le seuil de la Grande Salle. Là, les Elfes avaient encore fait des miracles. Sous les faux cieux d’un bleu profond, la glace qui recouvrait l’asphalte s’entrechoquait à l’éclat des étoiles. Le sapin trônait en roi, époustouflant de majesté et de phares, et les cierges en lévitation se mêlaient aux flocons de neige et aux dorures de givres qui semblaient brodés à même les vitraux. Plusieurs visages surexcités se tournèrent sur le couple qui avait fait son apparition, accordant à Dumbledore la popularité de Directeur qu’il n’était pas encore. Dans les yeux d’azur du Professeur brillait les mêmes étoiles que sous ces cieux de froide nuit d’hiver. Les fêtes de Noël lui rappelaient à quel point il aimait Poudlard, à quel point il s’y était senti chez lui plus que n’importe où ailleurs, à quel point il chérissait tous ces élèves aux joues roses de l’enthousiasme de leurs premiers amours et de leurs premières fêtes pour lesquelles ils se paraient avec un soin plein de candeur.

Et s’il y prenait autant de plaisir que ses chères têtes blondes, aujourd’hui son cœur tambourinait comme l’adolescent qu’il avait été il y’a si longtemps. Un coup d’œil imperceptible à la Grande Salle lui avait suffi pour comprendre que Gellert n’était pas encore arrivé. Comment un homme tel que lui aurait-il pu passer inaperçu ? Aussi se saisit-il d’une flûte de champagne qu’il offrit galamment à sa compagne d’un soir, et lui-même avalait une gorgée de la sienne lorsqu’il arriva. Sa blancheur diaphane et sa chevelure polaire semblaient lunaires, rehaussés par la cape cramoisie propre à l’uniforme de Durmstrang. La fourrure qui en bordait l’encolure flattait les épaules encore amincies par les années de calvaire à Azkaban. Et les pans du velours écarlate retombaient avec grâce autour de sa mince silhouette, fuselée au creux de l’uniforme d’un noir d’encre qui lui ceignait cette taille et ces cuisses qu’Albus aimait tant.

Sa beauté éhontée semblait éclipser les lueurs et les phares de toute la pièce. Et pourtant. Albus ne l’avait jamais vu si discret, presque pudibond, paradoxe à peine croyable de celui qui s’était abreuvé des ovations et des applaudissements de foules asservies d’admiration. Comme se sentant de trop, il paraissait tâcher de se faire oublier, sans grand succès, vêtu ainsi d’écarlate, sa sinistre réputation le précédant toujours, et sa blancheur de Lune lui conférant ce soir un aspect presque irréel. C’est un sourire mélancolique, chagriné presque, qu’il offrit à Albus lorsque leurs regards se croisèrent. Le brillant sorcier vit une seconde pâlir son propre enthousiasme, à l’idée que la morosité de Gellert n’en vienne à gâcher son premier bal et son soixantième anniversaire qu’il célébrait ce jour-là. Une cavalière désireuse de l’accompagner n’aurait pas été difficile à trouver ; le charmant Professeur Vargas se serait fait un plaisir de se laisser convaincre. Mais Albus n’avait pas voulu s’en mêler, et risquer de mettre Gellert mal à l’aise. Quant à danser tous les deux, la sagesse d’Albus ne s’autorisait même pas à y songer. Imitant son geste à son encontre, il leva son verre, plantant un regard malicieux dans le sien, tandis qu’il effleurait son esprit, comme pour demander l’autorisation d’entrer.

Une odeur de pâte et d’abricots brûlés. Cette fois-ci Albus ne lui envoyait aucun souvenir direct, simplement les embruns, qui, il en était certain, suffiraient aux réminiscences de leur trop bref passé commun. L’adolescent énamouré qui avait tenté de rendre la pareille au talentueux cuisinier qu’était son amant Autrichien, et qui avait confectionné avec soins une tarte cuite à feu trop vif. Dans sa galanterie prévenante, Gellert avait mâchonné un morceau de pâte carbonisée, et, devant sa mine déconfite, Albus lui avait rétorqué de cesser de faire semblant, et avait éclaté d’un rire tonitruant devant le visage renfrogné du jeune homme ainsi découvert. Gellert avait jeté le reste de tarte au creux de l’assiette, déclarant qu’il n’avait rien avalé d’aussi mauvais depuis les cantines de Durmstrang, et tous deux avaient ri aux larmes en se tenant les côtes, dans leur jeunesse insouciante encore de ce que l’avenir leur réservait.

Albus eut un sourire amusé, espérant que les effluves offerts auraient l’effet escompté sur l’homme de sa vie, et lui arracheraient au moins un sourire véritable. La musique commençait à claironner au creux de la Grande Salle, la symphonie délicate vrombissant contre les hautes alcôves drapées de faux cieux étoilés. Après un dernier regard désolé à Gellert, il invita gracieusement Minerva à partager avec lui la première danse de la soirée, rassuré malgré tout de voir Belladone, dans une robe de soirée toute de soie bleue nuit, s’arrêter auprès de son improbable ami, manifestant sa présence par un geste à son coude. Le jeune homme avait invité sa lunaire et écervelée amie et collègue, Professeur de Botanique, mais elle ne cessait de lui filer entre les doigts et il n’était pas parvenu à la trouver pour l’inviter à la première danse de la soirée :

- Ah te voilà Gellert ! Quelle bonne idée, l’uniforme de Durmstrang ! Mais tu risques de mourir de chaud avec cette cape.

Belladone se posa sans plus de cérémonie près de lui, attrapant un plateau en argent sur lesquels étaient disposés différents petits fours, tendant le plateau à son ami avant d’en avaler deux ou trois d’affilée, regardant les couples danser. Au cœur de la piste, Albus et Minerva tournoyaient avec grâce, et lorsqu’un instant il croisa de nouveau le regard de Gellert, ce n’est pas un parfum que lui transmis sa formidable Legilimancie, mais le souvenir musical de la petite symphonie qu’avait pianoté le mage noir dans la Salle de Musique, avant qu’Albus ne s’enhardisse à ce baiser léger dont il avait tant redouté les conséquences et le potentiel rejet. Comme pour lui faire comprendre que tout ceci n’était que convenances, que son affection réelle pour Minerva n’avait pour fondement qu’une amitié authentique à laquelle il tenait beaucoup, certes ; mais que la seule âme qu’il ait jamais eu le désir de faire tournoyer entre ses bras se languissait dans un magnifique uniforme cramoisi, sirotant tristement sa flûte de champagne.

La mélopée s’achevait dans une plainte de violon larmoyante. Albus courba l’échine un instant, remerciant sa cavalière pour la danse qu’ils venaient de partager ;

- Me permettez-vous de vous abandonner un instant pour saluer les Professeurs Raven et Grindelwald, Minerva ?

La concernée eut un geste évasif de la main. Si leur amitié solide les rendait cavaliers de l’un et l’autre à chacun de ce genre d’évènements, Minerva était bien trop digne pour être dupe, et n’ignorait pas qu’il s’agissait surtout là de convenance, Dumbledore se devant d’être accompagné et préférant la présence rassurante de sa fidèle amie à une autre femme. De plus, il trouvait qu’elle méritait d’être accompagnée et de passer une agréable soirée ;

- Bien entendu. J’ai à parler au Professeur Slughorn, de mon côté. A tout à l’heure donc.

Albus s’approcha du duo improbable, un sourire ravi sur son visage rendu radieux par ces fêtes qu’il aimait tant ;

- Messieurs, vous voilà très élégants. Appréciez-vous la décoration de la salle ?

Belladone répondit avec son habituelle courtoisie, avant de jeter une œillade précipitée vers une petite silhouette vêtue de soie crème qui tournait la tête de tous côtés ;

- Oh, permettez-moi, il semblerait que j’ai retrouvé ma cavalière.

Belladone s’excusa et s’éclipsa avec hâte, laissant les deux anciens amants dans un tête à tête silencieux que brisait la symphonie claire d’une nouvelle mélopée que l’orchestre avait entonnée :

- Je ne crois pas que dans toute l’histoire de Durmstrang, quelqu’un ait porté l’uniforme aussi bien que toi. Tu es bien trop beau.

Levant son verre dans un sourire radieux, Albus trinqua avec l’homme de sa vie, l’éclat de malice dans l’azur de son regard s’étiolant à l’admiration énamourée pour cette beauté que la large cape écarlate mettait en valeur ;

- Joyeux anniversaire Gellert.

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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeVen 25 Fév - 10:19



Last Chirstmas

« I GAVE YOU MY HEART »

Grande Salle, Décembre 1942.

Toujours loin de l’homme de sa vie, Gellert regardait toute la splendeur rayonnante d’Albus avec un sourire mélancolique, attristé de savoir qu’il était si loin de lui et si proche de Minerva. Cette dernière n’y était pour rien, il était vrai, et il connaissait le caractère galant et chevaleresque de son ancien amant. Qu’il avait des obligations également, en tant que futur directeur de Poudlard. Il fallait faire bonne figure et pour une fois, rentrer un peu dans les cases. Puis la jeune McGonagall était quelqu’un de profondément loyale et sage également. Il n’y avait pas de raison que personne ne la mette à l’honneur. Tant que cela en restait là. Albus répondit alors à son geste de verre, un sourire doux et tendre sur ses lèvres légèrement cachées par sa barbe de cuivre soigneusement peignée. Il la trouvait encore plus belle, cette preuve de virilité mature qui faisait ressorti l’azur clair de ses yeux estivaux. De plus, le violet de sa cape jouait gracieusement avec ses formes, la couleur se mariant parfaitement avec son costume plus sobre en dessous et la flamboyance de ses cheveux qui tombaient souplement dans son cou. Si Gellert avait encore des doutes envers son attirance pour Albus, ils étaient envolés à jamais.

Il sentit alors la caresse de l’esprit de Dumbledore sur le sien et le regard droit dans les yeux malgré la distance. L’ancien mage noir n’était pas quelqu’un à qui on rentrait dans la tête aussi facilement. Albus devait le savoir. Avec amusement, le repenti trouvait que l’illustre professeur prenait un peu trop ses aises mais ne pouvait se résoudre à jouer au rebelle. Surtout en voyant l’éclat heureux dans ses iris et ce léger sourire qui éblouissait l’entièreté de la Grande-Salle. Alors il le laissa entrer, encore, incapable de lui résister. Et Albus lui envoya un souvenir doux à l’odeur pourtant désagréable. Une tarte aux abricots, trop cuite, beaucoup trop cuite, qu’il avait faite certainement pour épater son ami germanique. Oh cela avait eu l’effet escompté, en effet : Gellert avait en effet été impressionné d’apprendre que l’on pouvait à ce point rater une tarte aux fruits. Comme ils avaient ri ce jour-là. Comme pendant la plupart du temps de leur été passé ensemble. Il espérait seulement qu’il soit amélioré entre temps même si son pudding réussi était plutôt encourageant. Mais Gellert s’en voulut et baissa les yeux, regardant sa coupe de champagne, légèrement honteux d’afficher un tel amusement sur son visage précédemment crispé après un souvenir si risible. Albus savait comment le faire craquer instantanément.

Mais ce fut avec une certaine tristesse qu’il les regarda, lui et sa partenaire, s’avancer sur la piste de danse. Il ne pouvait qu’en être témoin, impuissant, subissant cette vision de voir quelqu’un d’autre que lui tourner dans les bras de celui qu’il aimait éperdument. Il remarqua aussi les regards attendris des autres convives autour d’eux, comme si tout le monde avait espérait que quelque chose se passe entre les deux collègues. Il sentit alors qu’on lui donnait un léger coup de coude amical et tourna la tête pour savoir qui se permettait tant de familiarité avec lui. Son sourire fut tout de suite plus chaleureux en voyant Belladone aussi bien vêtu dans sa robe bleue nuit. Il n’en attendait pas moins du jeune Raven : l’élégance et la sobriété sage et juste. Aucun détail plus extravagant que l’autre, ce qui dénottait particulièrement avec le cramoisi vif de l’ancien élève de Durmstrang. Belladone s’empressa alors de commenter et de complimenter sa tenue, craignant même qu’il ait trop chaud au bout d’un moment. Gellert eut alors un sourire poli, même si son visage exprimait certains doutes. Il était habitué à la tenue polaire de son ancienne école mais il était vrai que les températures étaient moins glaciales en Écosse malgré l’épaisse neige qui recouvrait le domaine.

— Tu dis cela à cause de l’alcool ? Ou juste parce que j’ai une cape ? Mais merci en tout cas, même si ce n’était pas vraiment mon idée. Tu es très élégant ce soir toi aussi. Oh, merci.

Il prit alors des petits fours dans le plateau que lui tendait Belladone et reporta avec mélancolie son regard sur l’homme qu’il aimait. Ce dernier avait dû capter sa détresse. Peut-être même était-il encore dans sa tête, la douce mélodie qu’il avait joué au piano rien que pour lui résonnant doucement dans son esprit. Albus savait réellement comment l’apaiser. Presque pudiquement, Gellert finit par bloquer son esprit. À quoi cela servait-il de toute façon ? Pour le moment, l’éminent professeur dansait avec sa collègue et pas avec lui. Même si ses petites attentions le touchaient et le réconfortaient, rien n’aurait l’efficacité de l’exclusivité de ses bras. Et il n’ignorait pas que cela était impossible. Il prit une autre gorgée de champagne tandis que le morceau de musique s’achevait. Il vit alors Albus se rapprochait d’eux contre toute attente et s’enquit de leur opinion sur la décoration de la salle. Tandis que Gellert perdit quelques secondes à admirer encore plus son homme de près, Belladone répondit poliment à la question de leur collègue avant de se dérober afin de retrouver sa cavalière. Gellert le salua, l’esprit ailleurs, trop occupé à dévorer Albus du regard. Finalement il se ressaisit et dit :

— Vous êtes tout aussi élégant, Professeur Dumbledore. Et la décoration est pour le moins… hivernal. Au moins, nous sommes dans le thème. Contrairement aux abricots, qui ne sont pas de saison.

Il eut un sourire amusé et taquin, regardant Albus dans ses yeux si bleus où se reflétaient les éclats de la décoration glacée tout autour d’eux. Il trinqua alors avec son homme, même s’il ne restait qu’un fond de champagne dans sa flûte.

— Je te remercie, Albus. Pourtant, je pense que ni Durmstrang ni moi ne soyons satisfaits de ce compliment dont tu m’affubles. Mais si tes yeux y trouvent leur bonheur alors c’est tout ce qui m’importe.

Tout en le regardant dans les yeux, il porta son verre à ses lèvres et termina la dernière gorgée. Belladone avait eu raison. Il commençait déjà à avoir chaud et cette pauvre coupe de champagne n’y était pour rien.

— Je dois t’avouer que je ne pensais que tu puisses être encore plus splendide qu’à l’accoutumée mais là, tu dépasses même la décence et le raisonnable. Les femmes n’ont d’yeux que pour toi. Je les ai vues.

Avec un regard qui se voulait d’un amour sans bornes, il continuait de l’admirer, ne rêvant que de poser ses lèvres sur les siennes. Mais la bienséance l’en empêchait. Et puis, cela était beaucoup trop dangereux. Il ne voulait prendre aucun risque et certainement pas celui de le perdre à cause d’une ardeur incontrôlée. Puis Albus lui souhaita sobrement son anniversaire. Il n’avait pas besoin d’en dire plus pour arracher un nouveau sourire à l’ancien mage noir qui pensait que son ancien amant avait oublié cette date.

— Merci, Albus.

Qu’avait-il à dire d’autre ? Pas grand-chose. À remarque concise, réponse concise. Pourtant, cela ne mettait aucun doute sur le fait que Gellert était touché. Ils étaient tous les deux assez pudiques sur leurs sentiments et il se doutait qu’Albus n’allait pas faire chanter tout le monde pour son anniversaire (il ne le souhaitait pas non plus après tout). Avec humilité, il regarda son verre vide et en profita pour en pendre un plein, sur la table non loin de lui. Il prit également une petite assiette où se trouvait des toasts au saumon.

— Tu en veux ?

Il en mangea deux ou trois et, une fois qu’Albus se fut servi, reposa l’assiette dans cet étrange silence entre eux. Finalement, Gellert eut le courage de briser la glace et dit :

— Je ne pensais pas que Minerva dansait si bien. P… Peut-être devrais-tu aller la retrouver. Les autres vont peut-être trouver cela bizarre de passer ta soirée à côté de moi.

Il eut un sourire désolé avant de le rendre infiniment plus taquin.

— Après, je t’avoue que cela ne me dérange absolument de t’avoir rien que pour moi.

Il lui tendit alors un nouveau verre de champagne plein, bien décidé à profiter de la qualité de l’alcool et de l’ambiance festive.
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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeVen 25 Fév - 16:07



Last Christmas

« Grande Salle »

Décembre 1942

En faisant tournoyer Minerva avec grâce entre ses bras, les épaules d’Albus semblaient lestées du fardeau coupable de ne pas lui accorder toute l’attention qu’elle mériterait, et qu’il lui avait promise en offrant de l’accompagner au Bal. L’esprit loin, bien loin de sa chère amie qu’il affectionnait pourtant, mais à la sage et rude loyauté éclipsée sous l’inextinguible passion de l’homme de sa vie qui les contemplaient là avec la morne mélancolie de celui qui savait à quel point les convenances les sépareraient, ce soir. Mage noir ou non, ce n’étaient pas ses propres méfaits et sa sinistre réputation qui les tenaient loin de l’autre, ce soir-là. Une attirance jugée par les hommes indignes des lois de la nature, auxquels on inculquait au berceau la répulsion qu’elle devait susciter chez toute âme correctement modelée. Et l’orgueil d’Albus, qui ne s’était jamais mésestimé au point de souffrir de l’opinion surannée de cette plèbe intolérante, découvrait aujourd’hui la douleur de ne sans doute jamais pouvoir afficher à son bras, avec la fierté qu’il méritait, celui pour lequel il avait sacrifié tout ce qui avait été à portée de sa main. Dans l’insouciance de leur passion naissante, et de leur jeunesse effrénée, Albus s’était moqué de vivre caché. Ces baisers tapis dans l’ombre et ces escalades nocturnes jusqu’à sa chambre ajoutant du rocambolesque aux brasier naissant de leur idylle, une aura romantique à ce couple d’adolescents embrasés de s’aimer autant.

Ce soir la mélancolie de Gellert l’assombrissait. Il avait connu l’adolescent tempétueux aux colères éclatantes aussi vite retombées. Il devrait se faire au Gellert qui avait perdu, traumatisé et vaincu, et à des accès de détresse mutique qu’il ne lui avait pas connu. Aussi, lorsqu’il lui ferma son esprit, Albus n’insista pas, préférant offrir à Minerva cette attention qu’il lui refusait inconsciemment, laissant son fier amant entre les mains et le cœur tendre du jeune Belladone qui l’avait apostrophé sans plus de cérémonies, et qui eut un large sourire à la réponse de Gellert ;

- Je pensais plutôt à la cape, à cause de la fourrure. Mais l’alcool ne risque pas d’aider, d’autant qu’ils servent un cocktail à base d’hydromel, de miel et de cerise qui est trop bon pour mon propre bien. Et merci pour la robe, j’ai failli ne pas la recevoir à temps. Mère l’avait emmenée pour faire des retouches et je ne l’ai reçue qu’hier.

Belladone eut un léger rire, tandis que Gellert se servait, son attention distraite quelques secondes par son bavardage vite reportée sur la silhouette d’Albus qui dansait sous les regards des élèves admiratifs de le découvrir si grâcieux. Et quand la musique prit fin et qu’il s’approcha d’eux, se séparant de sa cavalière, le jeune homme comprit qu’il lui fallait trouver une échappatoire nécessaire à leur intimité, toute trouvée dans la réapparition soudain de sa propre cavalière éthérée qui ne cessait de lui filer entre les doigts. Enfin seuls, la mention de la résurgence du si vieux souvenir de l’échec cuisant de sa tarte aux abricots fit éclater Albus d’un rire sonore, ses yeux pétillants d’une malice énamourée tandis qu’il ne prêtait pas attention aux quelques têtes qui s’étaient retournées sur le sage Dumbledore s’esclaffant en compagnie du plus terrible mage noir de son temps ;

- Je n’aurais plus le cœur à t’infliger un tel calvaire, bien que je paierais cher pour revoir ce visage que tu avais à cet instant…

Se roidissant, les lèvres pincées, Albus tenta d’imiter la mine contrariée, glaciale, qui se voulait impassible, un brin répugné, hésitant entre la colère et la galanterie. Mais le bienveillant Professeur avait la mine trop tendre et le regard trop malicieux, et sans doute cette mauvaise imitation n’avait l’air que d’un masque grotesque. Gellert répondit à invitation et trinqua du fond de champagne qu’il lui restait, et sourit d’un air tendre devant cette humilité qu’il ne lui connaissait guère plus que ses accès de mélancolie. Sa coupe achevée d’une ultime gorgée, Albus s’en saisit d’une à la volée sur un plateau d’argent qui lévitait par-là, la glissant entre les mains de son homme dans un geste prévenant. Albus Dumbledore, l’orgueilleux sorcier, représentation par excellence d’une prétention qui n’était pas infondée, certes, mais qui frôlait parfois les limites de la décence, rosit sous le compliment, qui, à bien des égards, avait des allures de louange à sa beauté. Et s’il ne doutait pas de la sincérité du mage noir repenti, il se questionnait sur sa partialité. Albus était accoutumé à ce que les têtes se tournent sur son passage. Figure emblématique du monde sorcier, héros pour certains, source d’inspiration pour d’autres, il était l’incarnation du patriarche bienveillant qui veillait sur tous, pardonnait et remerciait, ne dédaignant personne. C’est Gellert que l’on contemplait, pour sa beauté inaccessible de prince arrogant, sa hauteur polaire de mage autrefois adulé et son charisme fou qui avait électrisé les foules. Albus lui offrit un regard incrédule, dans les tréfonds duquel il tâchait de dissimuler avec un succès tout relatif l’émoi qu’avait suscité ce compliment dithyrambique ;

- Je n’en suis pas certain. Je crois que de nombreuses femmes auraient préféré jeter leur dévolu sur toi ce soir, si tu daignais paraître un peu moins inaccessible.

Albus eut un tendre sourire, destiné à déjouer tout quiproquo. Il ne s’agissait pas d’un reproche. La remarque taquine n’avait été lancée que pour lui rappeler à quel point il en était fou, de cette beauté glaciale qui semblait inatteignable, cette nonchalance qui se moquait de tout et à laquelle le hardi Gryffondor avait adoré se heurter. Gellert le remercia avec la même sobriété qu’Albus lorsqu’il lui avait souhaité son anniversaire. C’est que les effusions devaient attendre. Il comptait bien le lui souhaiter dans les formes que méritaient son passage dans la sixième décennie de son existence, mais plus tard. Après les obligations et la bienséance qui rendait monstrueuse l’insatiable passion qui les avait unis dès leur premier regard. Albus acquiesça d’un sourire en se servant d’un toast. Ils étaient exquis. Vraiment, les Elfes s’étaient surpassés.

Mais la petite tirade sur Minerva sonnait faux. Pas vraiment faux en réalité, mais la mélancolie qui y perçait semblait comme un appel à l’aide, une supplication à être rassuré qu’Albus saisit au vol, dans cette empathie et cette sagesse qui lui donnait des airs de devin ;

- Minerva est en effet une excellente danseuse. Et ne te méprends pas. Si elle peut-être ma plus loyale amie, il n’y a qu’une seule et unique personne ici que j’aurais rêvé de faire tournoyer sur la piste de danse, ce soir.

Se saisissant de la coupe que lui tendait Gellert, il en but une longue journée, lui offrant un clin d’œil malicieux ;

- Je te laisse deviner qui. Il est vêtu d’écarlate et sa beauté semble triste, ce soir. Et j’en suis désolé.

Albus jeta un regard à la main diaphane qui tendait dans le vide, mû par l’irrépressible désir de se saisir des longs doigts et de les contempler entre sa paume tiède. Etreinte interdite qui lui causait presque une douleur physique, Albus but une autre gorgée de champagne, et ce fut à son tour de voir l’azur pétillant de ses yeux assombri d’une lueur de mélancolie ;

- Toutefois tu as raison, je ne peux pas me permettre d’abandonner ma cavalière trop longtemps. Je reste encore quelques instants, mais j’aurais aimé que tu te divertisses malgré tout.

Albus eut un sourire triste, enhardi sans doute par l’alcool bu un peu vite, et quasiment à jeun, hormis le toast au saumon avalé à la va-vite. Baissant sa voix jusqu’à devenir un murmure, il lui avoua d’un air malicieux et paradoxalement triste ;

- De plus, je crains de ne pas résister longtemps au désir de te prendre la main.

Albus lui jeta une œillade énamourée et mélancolique, n’en pouvant plus de toujours ronger son frein en public, et devoir réprimer les étreintes desquelles il n’était jamais repu. Peut-être était-ce Gellert la voix de la sagesse, pour une fois, et peut-être valait-il mieux retrouver Minerva que de rester là, sous le cruel joug de ce désir qui resterait inassouvi, pour le moment.


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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeDim 27 Fév - 10:39



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Grande Salle, Décembre 1942.

Il fallait être aveugle pour ne pas voir la bonne humeur contagieuse de Dumbledore près de l’ancien mage noir à tel point qu’il se lança même dans une imitation un peu mal fichue de son ancien amant. Gellert le regarda faire avec des yeux rieurs mais n’osa redire qu’il doutait sincèrement de la qualité de cette interprétation. Il n’osa pourtant faire le moindre commentaire mais son regard critique, amusé et peu impressionné devait parler de lui-même. Pourtant, son visage était barré d’un large sourire car même si pour une fois, Albus Dumbledore avait presque échoué à faire quelque chose, il faisait rire l’ancien mage noir. Et comme ce dernier l’aimait, sans doute possible. Il prit la coupe de champagne pleine qu’il lui tendait et le remercia d’un sourire appuyé et sincère. Il se rendait alors compte qu’il ne pouvait s’empêcher de retirer son regard de son homme, de contempler toute l’attention qu’il avait mis pour être sans nul doute le plus beau ce soir. Les yeux hétérochromes de Gellert s’attardait sur cette barbe et ces cheveux d’une chaleureuse couleur cuivrée, sur ce col savamment mis, ce sourire heureux de voir son école, l’œuvre de sa vie certainement, apprécier ce moment de félicité et de paix, loin de la tourmente et du trouble. La présence de Grindelwald, aussi insolite fut-elle, ne semblait pas déranger tant que cela.

Et que dire de ses yeux d’un bleu qui trahissait leur pureté ? L’esprit de Gellert était sans cesse rappelé à l’ordre par l’élégance noble et sobre à la fois d’Albus. Cette malice qui pétillait constamment et qui le rendait plus que sympathique, faisant parfois oublier l’ego démesuré dont il était dotait mais qui ne le rendait que plus attachant aux yeux du repenti. Il l’aimait avec cette arrogance décomplexée qui n’était juste que pure vérité concernant ses compétences extraordinaires. Car si Albus n’était ni modeste, ni humble et même parfois vaniteux, il n’était cependant pas menteur. Tout ce qu’il affirmait sans honte sur ses capacités était vrai, et si cela avait le don d’énerver certains du Ministère, Gellert n’avait qu’une seule envie : son sourire comme un idiot transi et prendre son bras. Vision d’horreur qui aurait fait pâlir ses anciens généraux et pourtant. Le despote déchu savait qu’il n’avait aucune chance face aux appels de son propre cœur face à l’aura royale de Dumbledore. Ce dernier était en train d’ailleurs de vanter la beauté de son partenaire de l’instant, affirmant que la gente féminine aurait préféré la compagnie du ténébreux Germanique plutôt que du solaire Britannique. Gellert hocha négativement la tête.

— Arrête, c’est faux. Les gens me tiennent juste à l’œil. Bien évidemment qu’ils préfèrent danser avec toi.

Avec douceur, il lui donna un petit coup de coude amical, comme pour le ramener sur terre. Qui pourrait s’imaginer vouloir danser avec un meurtrier qui avait fait trembler toute l’Europe, avait détruit des familles dont les survivants s’opposaient fortement à sa présence, comme la jeune Asbjørnsen qui ne pouvait s’empêcher de le fusiller du regard dès que ses yeux sombres se posaient sur lui. Il reporta son attention sur Albus et renchérit, un sourire malicieux lui barrant le visage :

— C’est parce que je suis le plus beau à tes yeux que tu penses que tout le monde veut de moi mais je t’assure qu’il n’y a que toi qui est assez fou pour vouloir partager une danse avec moi.

Il but une nouvelle gorgée de champagne, le regardant dans ses yeux azurés, son regard trahissant certainement tout l’amour qu’il lui vouait en cet instant. Il aurait donné beaucoup pour partager cette fameuse danse là, maintenant. Mais cela était impossible, il le savait et cela le rendait fou. Il avait voué sa vie à ce que les sorciers cessent de vivre cachés des Moldus, que chacun puisse vivre comme bon lui semblait, malgré ce qu’il était. Et le voilà encore à devoir encore se freiner pour quelque chose d’aussi inoffensif que danser avec la personne qu’il aimait juste parce qu’il était un homme. Il finit par baisser les yeux et laissa Albus parler, avouant à son tour qu’il désirait seulement danser avec le repenti. Cela fit sourire celui-ci qui regarda Minerva avec un air légèrement mélancolique.

— Ne t’excuse pas Albus… C’est juste que je ne mérite pas tout ceci, avouons-le. Les toasts, le champagne, la fête. Rien de ce que j’ai fait n’aurait dû me mener ici, à profiter de tout ce que tu m’as offert en sortant d’Azkaban où j’aurai dû rester. Et pourtant, je reste insatiable et c’est toi que je veux. Je suis quand même le plus grand des idiots.

Il eut un sourire amusé et regarda devant lui, pensif. Albus semblait lui aussi dans le même état d’esprit de frustration mélancolique, ne pouvant réellement faire ce que son cœur lui dictait innocemment. C’était d’autant plus douloureux que l’ancien mage noir n’avait aucune mauvaise intention désormais. Encore moins avec celui que beaucoup encensait comme étant le seul rempart face à une possible mutinerie de Grindelwald. Ce que le terrible despote déchu souhaitait accomplir avec son éternel rival n’était d’autre que l’expression la plus pure de son amour, sentiment duquel, contre toute attente, il était pourvu. Albus déclara retourner bientôt auprès de Minerva et qu’il souhaitait que la soirée de serait pas trop longue pour celui tout de rouge vêtu. Avant que Gellert n’eut le temps de le rassurer, il ajouta qu’il n’était même pas sûr de pouvoir résister à l’envie de lui prendre la main. Finalement, l’ancien mage noir consenti à le regarder dans les yeux. Il n’avait pas remarqué qu’il s’était rapproché discrètement d’Albus, conservant une distance à la limite de la décence. Contemplant sa beauté solaire, son regard finit par glisser sur ses lèvres dont il ne pouvait plus se passer. Combien de temps, de secondes interminables avait-il passé à résister à l’irrépressible attirance qu’opérait l’illustre professeur sur lui. Comme il avait envie de la caresser des lèvres sur les siennes, de ses bras autour de ses hanches – trop fines, il le savait, au goût de son homme –, de s’enivrer de son parfum, de la douceur de sa barbe contre sa joue. Finalement, dans un murmure trahissant ouvertement son inextinguible désir pour celui qui ne serait pas son cavalier, il dit :

— Alors va, mon bel Albus, nous nous retrouverons plus tard.

Comme pour l’aider, il finit par reculer son visage qui s’était dangereusement rapproché de celui qu’il aime avant de mettre sa main entre ses omoplates et le poussa très légèrement vers le centre de la pièce. Il lui fit un dernier sourire, un dernier clin d’œil et le regarda s’éloigner de lui, le cœur crevé, se réfugiant derrière sa coupe de champagne qu’il finit d’une traite. Revenant à son point de départ, seul, à regarder les autres, Gellert se servit une nouvelle fois de la boisson festive par excellence et continua malgré lui de regarder la plupart du temps son homme. Puis, il sentit une présence à côté de lui et remarqua que le professeur Vargas venait de le rejoindre. Galant il la salua de la tête. Si lui n’y était pas allé de main morte sur le champagne, il se doutait pourtant que Vargas avait sûrement dû commencer sur les chapeaux de roue, notamment avec les premières minutes passées en compagnie de ce cher Slughorn.

— Bonsoir Professeur Vargas, vous êtes ravissante ce soir.

En effet, la robe de soirée noire qu’elle portait lui allait à ravir, mettant encore plus en valeur son charme latin.

— Bonsoir Professeur Grindelwald, vous également, ce n’est pas commun de vous voir en rouge. Trouvez-vous la soirée à votre goût ?

Il lui sourit avec politesse. Il connaissait le caractère morose chronique de sa collègue et se surprit de la trouver assez joviale pour le moment.

— Tout à fait. Tout est vraiment parfait. Puis-je vous proposer un toast ?

Comme pour appuyer ses dires, il prit à nouveau le plateau de toasts au saumon et le tendit à Vargas qui le remercia. Gellert en prit un à son tour et trinqua avec son interlocutrice. Le repenti n’était pas dupe et se doutait que sa collègue venait pour une danse. Mais certainement très rêveuse et romantique, elle devait attendre que ce soit l’homme qui vienne lui proposer. Alors le mage noir, comme pour jouer l’inaccessible, un léger sourire aux lèvres, attendit quelques instants après leur bouchée avant de dire :

— Souhaiteriez-vous partager une danse avec moi ?

Il n’en avait pas particulièrement envie, sachant qu’Albus était non loin de lui. Mais autant agir normalement une fois dans la soirée. Il espérait seulement que son homme ne se mette pas à être en proie à une soudaine et absurde crise de jalousie. Après tout, Gellert tolérait qu’il danse avec Minerva car sa confiance en son unique amour était indéfectible, surtout après les quelques mots qu’ils avaient échangé. Bien évidemment qu’il était légèrement frustré de le voir danser avec une autre femme, mais il estimait que c’était une réaction naturelle et lui n’avait pas proposé à Vargas d’être sa cavalière par pure vengeance puérile, loin de là. Il voulait également profiter de la soirée plutôt que de rester sur la touche. Puis, sa collègue de Sortilèges semblait des plus ravies. Apporter un sourire à quelqu’un était une impression étrangement gratifiante que Gellert se surprenait chaque jour à apprécier de plus en plus. Alors, il prit la main de Vargas dans la sienne, mit la main sur sa hanche et commença à suivre le rythme doux du morceau de jazz qui était joué.
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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeVen 4 Mar - 21:14



Last Christmas

« Grande Salle »

Décembre 1942

Gellert avait envie de rire. Albus lui lança une œillade entendue. Ah, il pouvait prendre ses grands airs ! Jouer au prince désabusé, n’afficher de sa beauté qu’une moue dédaigneuse, un brin arrogante. Quatre décennies ou quatre siècles n’y changeraient rien ; il ne pouvait rien cacher au mauvais acteur qui singeait sans brio sa mine déconfite et contrariée qui avait fait hurler de rire l’adolescent qu’il avait été, il y’a si longtemps. Un clin d’œil amusé accompagna la coupe de champagne qu’il lui tendait, lui signifiant à quel point il n’était pas dupe, à quel point il pouvait mentir à tous, à quel point il était vain d’essayer avec lui. À quel point rien n’avait changé, aussi. L’insolence du regard de Gellert, cette manière qu’il avait de le dévisager de manière éhontée, qui frisait l’impolitesse, comme semblant toujours se moquer de lui. Ce simple regard qui parvenait au miracle de faire taire et d’embarrasser le joyeux luron qui, jamais, ne laissait un détracteur ou un jaloux le désarçonner. Albus soutînt le regard de son ancien amant trop éhontément posé sur lui, rosissant sous sa barbe, avalant une longue gorgée de sa coupe comme pour s’insuffler de cette confiance dont il n’avait jamais eu besoin. A cette affirmation d’une modestie dont il ne doutait pas de la sincérité, mais à laquelle son addiction à sa beauté princière avait du mal à adhérer ;

- Et bien, que de modestie…Je ne te contrarierai pas, bien que je ne sois absolument pas d’accord.

Il n’y avait plus aucune once de raison ou d’impartialité. Toutes eux égarées dans les tréfonds de la contemplation éperdue de son homme qui l’avait privé de son apparence, tant de cruelles années. Albus le trouvait beau à se damner, à s’en étourdir, à en oublier le temps entre ses bras mince, bercé par les effluves de musc et de cèdre qui s’exhalaient de ce cou trop blanc, ceint du col de fourrure qui parait la cape de velours cramoisi qui lui seyait outrageusement bien. Un sourire rêveur sur la barbe de cuivre, les yeux d’Albus brillaient des milles étoiles d’une soirée de Noël en compagnie de l’homme de sa vie, n’eusse t’il pas le droit d’être son cavalier véritable, dusse t’il ne devoir que rêver de sa main diaphane qui tombait là, dans sa grâce princière, de sa beauté si cruellement proche et si inaccessible, dusse t’il devoir accepter avec une insupportable patience le moment opportun pour le prendre dans ses bras et lui prouver à quel point il le trouvait beau, et à quel point il était heureux d’être fou de lui ;

- Ah oui ? Et bien, en admettant que tu aies raison, il n’y a pas folie dont je serais plus fier.

Si la tirade semblait être parvenue à rassurer Gellert, elle ne l’avait pas extirpée de sa mélancolie. Bien au contraire, l’audace de tout à l’heure, qui avait paru inextinguible, vacilla au creux du regard soudain comme éteint, baissé avec une pudeur nouvelle sur la coupe dont le liquide scintillait à la lueur des bougies entre ses doigts. La culpabilité était un monstre vorace, à la ténacité mortifère, qu’Azkaban avait dû alimenter avec l’aide du délice sinistre dont se repaissait ses gardiens. Albus eut un tendre sourire, et cette fois-ci il manque vraiment de se saisir de ses doigts qui semblaient pendre ici dans le seul et unique d’être saisis de sa paume tiède ;

- Nous avons déjà parlé de tout cela, Gellert. Mon pardon t’es déjà accordé, et ce depuis longtemps. Quant au tien, je ne t’ai pas caché que l’expiation pourrait être longue, et que je serais là pour t’aider. Mais peut-être était-ce indélicat de t’imposer cette convenance. Peut-être était-ce trop tôt ? Il y’a un certain égoïsme à cela, je dois l’avouer. J’avais très envie de te voir à ce Bal. Sans doute parce que notre idiotie nous est commune, et que je n’ai jamais voulu que toi, moi aussi.

Terminés les faux semblants, entre ces deux âmes qui s’aimaient trop. Oubliée la ridicule fierté qu’ils s’opposaient en vain. L’acier de ces deux trop grands hommes qui s’effritaient à la contemplation de l’autre, pour laisser leurs cœurs et leurs âmes à nu, livrés à l’autre comme une offrande, soumission à l’amour de l’autre duquel ils dépendaient comme l’assoiffé d’une oasis en plein désert. Et dans cet aveu susurré presque au creux de l’oreille de son trop bel amant, c’est encore Albus qui se faisait prendre à son propre piège, toujours et inéluctablement sous le joug de sa trop irrésistible beauté. C’est lui qui avait ouvert les hostilités. Et pourtant, c’est lui qui tressaillit quand la silhouette fine se rapprocha. C’est lui qui rougit de plus belle, lorsque son regard s’attarda sur ses lèvres, langoureux et insolent, dissimulant à peine le désir qui brûlait au fond des prunelles, brasier commun qu’Albus se surprenait à découvrir aussi fou et dévorateur qu’il y’a quarante ans. Les siens semblaient s’être voilés d’un film opaque qui obscurcissait tout ce qui n’était pas Gellert, ses trop belles mains, son regard glacial qui soudain brûlait de la soif qu’il avait de lui, ses lèvres froides étirées en une moue boudeuse, insatisfaites de n’avoir pas leur dû à la seconde, trop accoutumé à prendre ce qu’il voulait, tout de suite et sans honte ou gêne.

La magie cessa soudain. Le voile se déchira, et Albus, soudain, perçu de nouveau la symphonie qui tintait entre les murs de la grande salle, entendit les rires des élèves, les piaillements ravis des jeunes filles, se souvint de ses obligations auprès de Minerva. Gellert le privait à regret de la proximité de sa beauté, s’éloignant de lui, glissant discrètement sa main entre ses omoplates comme pour amorcer un départ qui leur crevait le cœur à tous les deux ;

- Ne compte pas y échapper…

Albus riva sur lui un dernier regard langoureux, et rien ne transparaissait plus de sa mélancolie et de ce désir qui lui crevait l’âme, lorsqu’il retrouva sa cavalière. Il lui offrit son bras et son regard rieur, et quelques secondes plus tard les plis de la jupe de soie verte de Minerva tournoyaient à nouveau entre les bras d’Albus. Et il dut se retenir de rire, tant il avait eu raison. Toute vêtue de noir, la ravissante Professeur Vargas, trop souvent morose, illuminait son visage d’un ravissant sourire, comblée et heureuse de profiter de soirées qu’elle passait trop souvent en compagnie des délicieux cocktails que concoctaient les Elfes. Un sourire attendri, un brin mélancolique, se dessina à l’intention de ce duo à la beauté incongrue. Ils étaient si beaux tous les deux que quelque chose martelait le cœur d’Albus, comme la sourde évidence qu’une jolie femme allait beaucoup trop bien au bras de l’amour de sa vie.

La danse achevée, sa sagesse préféra se réjouir de ce que ces deux là profitaient un peu, enfin, et oubliaient leur solitude morose le temps d’une danse. Le bras toujours offert à sa cavalière, Albus se dirigea vers le buffet, tendant une nouvelle coupe à sa jeune amie avant d’être vite rejoint par le couple outrageusement beau et dépareillé qui s’avançaient vers les rafraîchissements, sous l’œil quelque peu méfiant et désapprobateur de Minerva, qui salua néanmoins avec politesse Gellert, auquel elle n’avait pas encore eu l’occasion d’adresser la parole ;

- Bonsoir Professeur Vargas, vous êtes éblouissante ce soir. J’ai pu constater que le Professeur Grindelwald a eu la chance de vous avoir ravi une danse. Êtes-vous satisfaite de ses talents de cavalier ?

Aux joues cramoisies et au sourire béat de la charmante Professeur, la question était purement rhétorique, destinée surtout à se jouer de Gellert qui se tenait là, roidi dans l’impossibilité de répondre à l’audace de son homme, dans l’intimité de leur passion tue à tous ;

- Le Professeur Grindelwald est un merveilleux danseur, en plus d’être un vrai gentleman…Ces hommes là se perdent Albus, aussi je sais profiter de ma chance lorsqu’elle se présente.

Albus eut un regard qui étincela d’une lueur de malice lorsqu’il se posa une demi seconde sur Gellert, avant d’accorder un charmant sourire à sa collègue Camila, qui aurait aimé lui dire à quel point il avait raison ;

- Je n’en doute pas un seul instant, ma chère. Je suis ravi que vous ayez passé un bon moment…Oh, Mesdames, vous devez goûter à ces friands à la citrouille, ils sont exquis.

Mais Minerva ne l’écoutait plus. Le visage rivé vers les élèves qu’elle avait bien tenté d’effrayer avec les châtiments qui suivraient un manquement à la bienséance, certains adolescents s’oubliaient dans l’enthousiasme de leur premier bal et de leurs premières amours. Refusant d’une main distraite les petits fours, Minerva avait froncé les sourcils, semblant n’avoir rien écouté des flagorneries un brin taquines de son cavalier ;

- Non, merci Albus. Si vous voulez bien m’excuser, Davis et Smith semblent un peu trop proches, même pour une danse.

Minerva leur tourna le dos sans autre forme de procès, sous le regard amusé d’Albus, tandis que Camila paraissait s’être dirigée vers un plateau que surplombaient des verres à demi rempli d’un liquide ambré qui étincelait à la lueur des candélabres. Avec un sourire résolument malicieux, Albus leva son verre, un regard vers la jolie Professeur de Sortilèges ;

- Et bien, ne te l’avais-je pas dit ? Tu sembles avoir fait une heureuse, ce soir. Tu n’ignores pas les humeurs sombres de Camila. La voir ainsi fait plaisir à voir. Je dois dire qu’elle est bien chanceuse. Y’a t’il une seule activité pour laquelle tu n’es pas aussi gracieux qu’un prince ?

Avec un sourire toujours taquin, Albus lui tendit le plateau de petits fours, le contemplant avec un sourire énamouré, avec dans les yeux le reflet de sa beauté lorsqu’il faisait tournoyer une autre qui n’était pas lui.
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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeVen 4 Mar - 23:30



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Grande Salle, Décembre 1942.

Rien n’aurait pu retirer le sourire des lèvres du mage noir. Pas même sa profonde et maladive mélancolie qui lui étreignait le cœur depuis sa sortie d’Azkaban. Non, la présence d’Albus à ses côtés étaient bien plus fortes que la peine qu’il avait causé seul, que le chagrin de voir le sang aussi rouge que sa tenue éclabousser ses mains de craie. Il s’en voulait oui. Et pas une journée passée sans qu’il en soit hanté. À l’aube de cette nouvelle décennie, qu’avait-il accompli de productif ? Qu’avaient apporté ses soixante années de vie au reste de la population ? Un sorcier aussi brillant et puissant que lui aurait pu réaliser bien d’autres choses que seulement un chaos savamment organisé, une vendetta dont personne ne voulait. Peut-être que la vision des unions entre sorciers et moldus s’était améliorée. Peut-être était-il parvenu à unir la communauté magique face à un seul et même ennemi. Mais cela était tout. Et malgré tout, l’amour du seul être qu’il considérait objectivement comme son égal n’en avait pas été entaché. Malgré les mensonges, les trahisons, les désillusions et l’abandon. Malgré la haine, Albus était là, arguant qu’il était fier de cet amour insensé et déraisonné.

Modestement, Gellert baissa les yeux vers le liquide doré qui pétillait dans son verre, un sourire éternellement gravé sur ses lèvres, profitant des mots de l’amour de sa vie et de son indéfectible soutient. Il n’osa y répondre, n’ayant pas l’audace de vouloir provoquer cet homme qui s’épuisait à tenter de le convaincre qu’il pouvait être pardonné. Non il préférait se perdre dans l’azur de ses yeux, la douceur visible de ses lèvres timidement cachée par sa barbe de cuivre. Mutique, son cœur semblait comme appelé parce celui d’Albus, l’approchant toujours plus de cet homme qu’il aimait plus que tout et qu’il protégerait sans nul doute de sa vie. Lui qui s’était évertué à crier qu’il voulait sa mort se rendait compte à présent à quel point cela aurait été irréalisable et qu’il aurait perpétré sa propre chute. Il aurait beaucoup donné pour se laisser aller à aux battements assourdissants de son cœur frénétique. De sa simple pensée, il l’embrassa seulement avant de voir son propre bras chasser cet homme si noblement beau s’en aller loin de lui. À sa petite provocation, Gellert se contenta d’un sourire espiègle, le regardant droit dans ses yeux d’azur malgré la douleur flagrante qui leur sciait le cœur.

— Je ne compte aller nulle part sans toi.

Puis, après un verre ou deux, quelques instants, il s’était retrouvé au bras de son improbable cavalière. Pendant leur danse, ils firent la conversation, le professeur Vargas se montrant curieuse mais nullement déplacée, choisissant savamment ses questions avant de les poser au renégat qui appréciait cette attention à son égard. Il était mal placé pour faire le froissé mais il appréciait ne pas être perçu que comme une bête de foire. Comme par souci d’équité, la professeure de Sortilèges donnait ses propres réponses aux questions qu’elle posait à Gellert. Ainsi quand il lui dit qu’il n’avait trouvé de femme à son goût, elle lui avoua être divorcée. Puis leurs origines et enfin, si cela semblait être une conversation pour faire plus ample connaissance, elle dériva rapidement sur des sujets bien plus passionnants aux yeux de Gellert : des questions sur la magie, sur certaines propriétés, comme celles du sang de dragon, récemment mises au jour par Albus Dumbledore lui-même. Les quelques dizaines de minutes passées en sa compagnie furent bien moins déplaisantes qu’il ne l’aurait cru, suite aux témoignages de Belladone. De plus, la jeune femme savait danser également, ce qui rendait leur valse des plus fluides et des plus agréables. Gellert en avait presque oublié que son homme se mouvait sur le rythme de la musique avec une femme dans ses bras. À vrai dire, il essayait de ne pas y penser, ni de le regarder.

Puis finalement, Camila demanda une pause et l’étrange couple du soir se dirigea vers le buffet où se trouvait déjà Minerva et Albus. Gellert sentit le regard sévère de la cavalière de son ancien amant mais ne s’en formalisa pas, la saluant respectueusement avec un sourire cordial et honnête, ainsi que d’un mouvement de tête poli. Il évita également le regard d’Albus, afin de ne pas y tomber à nouveau et de s’y perdre en oubliant toute notion du temps et des gens qu l’entouraient, notamment leurs deux partenaires féminines de danse. Alors il se décala légèrement, à l’opposé de Minerva, laissant Vargas interférer entre lui et l’homme de ses désirs. Comme pour se donner du courage de ne pas trop admirer l’élégance royale de son ancien amant, Gellert prit une nouvelle coupe de champagne et en but quelques gorgées. Belladone avait eu raison. Sa cape commençait à lui donner atrocement chaud. Ne disant rien, il écoutait avec un sourire poli les compliments à son égard que prononçait Vargas. Il n’était plus habitué à ce qu’on parle de lui autrement qu’à travers la peur qu’il suscitait. À vrai dire, il n’avait même pas l’impression que la professeure de Sortilèges parlât de lui.

— Ma foi, Professeure Vargas, je suis ravi que vous ayez passé un agréable moment. Sachez qu’il est partagé.

Albus en profita alors pour proposer aux dames des friands à la citrouille que Minerva refusa poliment pour aller faire la gendarme auprès d’un couple d’élèves que Gellert ne connaissait pas. Vargas, quant à elle, s’était légèrement éloignée en déclinant très poliment la proposition de Dumbledore, attirée par un autre met que la citrouille. Le repenti, cependant, en prit un qu’il mangea. Il fut tout d’abord un peu surpris du goût légèrement sucré du friand dû à la présence de la farce à la cucurbitacée. Albus en profita pour le charmer à nouveau et Gellert se cacha pudiquement derrière une gorgée de champagne.

— En début d’année, pourtant, elle semblait assez réfractaire à l’idée de ma présence à Poudlard, disant que j’étais dangereux. Peut-être partages-tu cela avec elle, cette attirance viscérale pour les mauvaises personnes.

Il le regarda avec un sourire malicieux, se perdant une nouvelle fois dans ses yeux avant de finalement dire :

— Voyons Albus, tu sais bien que j’excelle dans tout ce que je fais.

Il but une nouvelle gorgée avant d’ajouter :

— Mais c’est bien la moindre des choses d’être un minimum élégant pour un roi tel que toi.

Il continua de le regarder dans les yeux, inlassablement, désirant plus que tout se blottir dans ses bras et ressentir à nouveau la caresse de ses lèvres sur les siennes. Finalement, il se rapprocha un peu de lui, prétextant vouloir se saisir d’un met se trouvant dans le dos d’Albus, analysant au passage si du monde se trouvait autour d’eux. Il se redressa et fit discrètement courir le bout de ses doigts dans le creux du dos de son homme, effleurant doucement le tissu si noble dont l’homme de sa vie s’était paré ce soir-là. Il finit alors par dire à voix plus basse, comme un murmure qu’Albus seul pouvait entendre :

— On pourrait s’éloigner quelques minutes, danser juste nous deux, et revenir après. Il est encore assez tôt, la soirée n’est pas prête de s’arrêter.

Avec un air presque sérieux, sans le regarder, il ôta sa main et finit sa coupe de champagne. Un sourire assuré cependant vint se dessiner sur les lèvres tandis qu’il salua le professeur Slughorn au loin qui lui répondit avec la cordialité joviale qui le caractérisait.
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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeMar 8 Mar - 15:01



Last Christmas

« Grande Salle »

Décembre 1942

Albus avait adressé un clin d’œil plein de malice à Gellert, bien assuré qu’il l’attendrait. Tous deux en crevaient d’envie, riant au nez et à la barbe de cette plèbe aveugle incapable de déceler la passion dévorante qui les laissaient là, pantelants et à la merci de la soif inassouvie qu’ils avaient l’un de l’autre. Le sage patriarche avait cédé avec grâce son homme aux bras de sa mélancolique comparse, et avait dissimulé derrière sa joie à elle l’amertume de les voir si beaux à tournoyer ensemble, sa jupe de satin s’entremêlant aux pans de la cape cramoisie qui retombaient autour de leurs chevilles minces. Et personne n’avait pu percevoir dans l’éclat malicieux du regard d’azur le désespoir résigné de ne jamais pouvoir arborer l’incommensurable fierté d’avoir le plus beau des hommes à son bras. Non, en présence des deux femmes, Albus Dumbledore restait indéfectiblement égal à lui-même ; galant, attentionné et poli, brillant élève chéri de ses Professeurs aujourd’hui devenu coqueluche des dames. Personne ne saurait à quel point son cœur se trouvait ailleurs, à quel point aucune femme ne pourrait remplacer ces longues mains diaphanes qui s’étaient saisies de sa taille pour la première fois, à quel point les lèvres fines avaient scellé pour toujours, dans la douce naissance de leur passion commune, la porte à toute éventuelle hérésie autre que la bouche rieuse de Gellert.

Albus l’écouta remercier avec une galanterie extrême le Professeur Vargas. S’il n’en attendait pas moins de lui, cette élégance exquise à l’égard de la gent féminine lui rappelait à quel point il ne pouvait guère lutter contre ce qu’il ne serait jamais, aussi exceptionnel fut-il. Et sous sa manifeste bonne humeur, Albus découvrait non sans douleur à quel point Gellert était beau en compagnie d’une femme, sentait vaciller son incroyable égo à l’exquise fragilité de la silhouette grâcile de Camila, de la finesse de ses traits de poupée et de cette volupté toute charnelle que la robe savamment coupée seyait beaucoup trop bien. Le Professeur de Sortilèges battit des cils, ses paupières lourdement fardées, offrant un délicieux sourire de ses lèvres ourlées d’une teinte cramoisie qui faisait ressortir la pâleur délicate de son visage, déclinant grâcieusement l’invitation d’Albus et leur tournant les talons pour épancher là son penchant malheureux pour cette addiction qui la rongeait.

Seul à seul, enfin, Albus eut un tendre sourire, savourant les délices de la rare pudeur d’un Gellert d’ordinaire inaccessible et sûr de lui, avalant une gorgée de champagne pour accuser avec une prétendue indifférence les louanges dont le couvait son ancien amant qui lui tendait le plateau d’argent proposé à leurs cavalières tout à l’heure ;

-   Et bien, c’était une réaction à prévoir, et plutôt sage à vrai dire. Mais la vraie sagesse réside dans la capacité à se départir de nos impressions premières, et de laisser le temps faire son œuvre. Le Professeur Vargas, tout comme moi, n’en est pas dénué. Notre second point commun, et non des moindres, reste son excellent goût.

Albus eut un regard appréciateur, rendu insistant par les bulles avalées un peu vite depuis le début de la soirée, n’y dissimulant qu’à peine la pointe de gourmandise qui y transparaissait derrière la malice. Ses lèvres s’étiraient en un sourire mystérieux, hardi, tandis qu’il répondait sur le même ton à la réplique orgueilleuse ;

-   Cela nous fait un point commun de plus, mon cher Gellert.

C’était bel et bien Albus qui avait commencé ce jeu du chat et de la souris. Et pourtant. Gellert y jouait tellement mieux que le malicieux patriarche se trouvait soudain pris à son propre jeu, pris entre les griffes délicates de son trop séducteur amant qui menait la danse avec le brio du prince grâcieux et élégant qu’il avait toujours été ;

-  Cela suffit, Gellert…

Gellert ne pouvait se méprendre. Ce n’était pas un ordre impérieux. Ce n’était pas de l’autorité. C’était un vague murmure suppliant, éructé dans un souffle, exhalé de lèvres étirées par un sourire bienheureux et délicieusement alangui aux louanges de son homme. Albus but une gorgée de plus. Cela non plus, ce n’était pas sage. Définitivement, la raison avait abandonné la sagesse louée par une toute une communauté, éparpillée au vent de cette passion qu’il découvrait intacte, aussi incandescente qu’à l’aube de leur vie et de leurs amours, que rien n’était parvenu à étioler. Cela suffisait, oui, parce que c’en était trop. La langueur énamourée de ses compliments ; la caresse de son regard ; le souffle de son murmure qu’il pouvait sentir sur sa barbe ; la fraîcheur de ses doigts qui lui effleuraient le dos. Cette invitation irraisonnée à s’éclipser, à laquelle il crevait d’envie de répondre. Ne pouvant pas s’y résoudre, pourtant, et ne parvenant pas malgré tout à se résigner à rester planté là face à lui, sans même un geste tendre, sans même une caresse, sans même les prémisses d’un baiser qui leur permettraient de s’abreuver un instant à la source de l’autre, et d’y puiser la force de subsister au reste de la soirée ;

-   J’ai une meilleure idée, mon amour…La voix qui s’était faite murmure, soudain, s’éleva, tandis que d’un pas il accroissait la distance dangereuse entre ces deux corps qui s’aimaient trop ; Que diriez-vous de m’accompagner faire une promenade, Professeur Grindelwald ? Nous avons confectionné un petit dédale dans le Parc qui vous plaira, j’en suis convaincu. Je vais simplement prévenir ma cavalière de mon absence.

-    Professeur Dumbledore, nous avons le droit de sortir ?

Albus faisait volte-face, le regard pétillant, quand une adolescente aux joues roses, visiblement surexcitée, se planta en face de lui, lui barrant le passage. Elle avait revêtu une robe de satin champagne et ses cheveux retombaient en longues ondulations de miel et d’or sur ses épaules. Dumbledore eut un sourire complaisant pour l’élève légère et écervelée qu’il ne reconnaissait que trop bien ;

-   En effet Mlle Bishop, mais le froid est mordant. Peut-être que l’âme charitable et majeure qui vous a permis de vous fournir cette coupe de champagne aura l’élégance de vous prêter sa veste. Il me semble avoir tracé moi-même la limite d’âge autour de cette table bien précise.

Aurora eut un sourire faussement contrit. Il fallait avouer qu’Albus ne semblait pas le moins du monde contrarié. Il souriait avec indulgence, face à cette manie qu’avait l’adolescente de faire du charme à la gent masculine. Nul doute qu’ils étaient nombreux en septième année à accepter d’aller récupérer une coupe de champagne pour un sourire. Cette caractéristique lui rappela soudain quelqu’un, et son sourire s’accentua. A son regard brillant et à ses joues roses, elle n’en était pas à son premier verre. Nul doute que si Minerva s’en apercevait, la semonce ne serait pas la même. D’un claquement de doigts, les fines bulles s’évaporèrent, cédant la place à un liquide plus épis, d’une teinte orange foncé ;

-   Vous verrez, le jus de citrouille est absolument exquis. Je l’ai moi-même goûté ce matin.

Avec un sourire malicieux, Albus tourna les talons pour prévenir Minerva qu’il sortait. Sa cavalière de convenance lui répondit d’un air vague, la présence professorale étant plutôt requise pour surveiller les élèves que danser toute la soirée. Leur duo était convenance, un grand homme comme Dumbledore ne pouvant guère se permettre d’ouvrir le Bal seul. Aussi rejoint-il vite Gellert, à qui il emboîta le pas avec un sourire, passant le seuil des grandes portes vers la nuit froide et noire que surplombait un milliers d’étoiles.

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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeMar 8 Mar - 20:29



Last Chirstmas

« I GAVE YOU MY HEART »

Grande Salle, Décembre 1942.

Gellert regardait les élèves danser au milieu de la piste, certains se faisant réprimander pour Minerva décidément bien zélée par une telle soirée. Son implication pour l’école était connu de tous mais le repenti s’amusa de la voir si investi à séparer les couples naissants. Le champagne caressant ses lèvres, il sourit en s’imaginant qu’elle aurait certainement bien du mal à séparer Albus et lui. Aussi sage et responsable qu’était le futur directeur de Poudlard, Gellert n’ignorait pas sa capacité à faire fi de certaines règles. Tout le monde avait dit de lui qu’il était l’élève le plus exemplaire, la vérité étant qu’il ne s’était jamais fait attraper. Ainsi près de lui, il restait mutique, souriant quand l’illustre professeur souligna que lui et sa collègue avaient bon goût. Il se doutait sans orgueil que le compliment lui était dédié même s’il savait que cela était très subjectif. Peut-être même que de par son ascendance génétique, il trichait presque. Il ne releva pourtant pas le compliment, préférant le laissait tel quel, brut, s’envolant dans l’espace de la Grande Salle, se suspendant entre eux et laissant ce sourire indélébile aux lèvres de Gellert. Rien ne pourrait le retirer de la présence de son homme sans en subir les conséquences.

Ce fut pour cela qu’il ne retira pas sa main du dos de son homme si parfait selon les propres dires de ce dernier. Ce fut pour cela qu’il ne l’écouta pas vraiment quand il lui intima d’arrêter de faire courir ses doigts sur l’étoffe de sa cape. Albus avait lui-même l’air peu convaincu et de fait, ne fut pas suffisamment convaincant. Pourtant, il avait raison. Cela n’était guère prudent, Gellert le savait. Alors dans une dernière caresse, descendit plus bas dans le dos d’Albus qu’il finit par quitter sans rompre pourtant le contact avec lui. Finalement, toujours avec une extrême douceur, les doigts pâles du repenti finirent leur course sur la hanche du professeur avant de retrouver le pied de sa coupe de champagne qu’il termina. Malgré le grand sourire bienheureux et espiègle de Gellert, ce dernier regretta son geste. Il ne le trouvait pas déplacé, mais il n’avait fait que faire croître l’intense brasier de désir qui consumait l’entièreté de son corps. Quelle torture cela était d’être si proche et pourtant si loin de cet homme à qui il voulait prouver tout son amour. Gellert avait l’impression d’être dans une longue apnée, qu’il commençait à manquer d’air et que seul Albus serait son salut.

Mais le génie du professeur semblait s’être réveillé au milieu de la lasciveté qui les avait étreint tous les deux et lui susurra avoir une meilleure idée. Pourtant lorsqu’il s’écarta de lui, il se fit violence pour ne pas se saisir de son poignet et le ramener à lui. Il le regarda donc faire ce pas à lui crever le cœur avant qu’il ne l’invite à venir se promener à l’extérieur. Avant qu’il n’eut le temps de répondre, s’apprêtant à accepter sans se soucier de ce que pourraient les autres à force Dumbledore passer autant de temps, même en privé, avec Grindelwald, il fut interrompu par une jeune voix féminine à côté d’eux. Il reconnut alors la Poufsouffle de sixième année dont la réputation la voulait gentille mais très naïve. Pour preuve : elle tenait un verre de champagne à la main, qui n’était certainement pas son premier, devant son professeur sans que cela ne semble l’inquiéter. Albus, dans sa bienveillance pédagogue, lui confirma la permission de sortir dans le parc mais lui gentiment la remarque que l’alcool était prohibé chez les mineurs. Gellert eut un sourire. Il avait lui aussi seize ans quand il était allé à Godric’s Hollow et le fait qu’ils aient parfois bu un peu d’alcool n’avait pas semblé dérangé l’homme devenu si responsable.

Alors que le jus de citrouille apparut à la place du champagne devant la mine déçue d’Aurora, Albus lui faussa brièvement compagnie afin de rejoindre Minerva afin de la prévenir qu’il s’absentait. Pendant ce temps, Gellert s’amusa à prendre un air sérieux et froid et toisa la jeune Poufsouffle qui repartit rapidement auprès de son cavalier afin de lui annoncer certainement qu’ils étaient autorisés à prendre l’air. Amusé par ce simple mais efficace pouvoir dont il était pourvu, il recouvra un sourire rieur qu’Aurora remarqua certainement. Finalement, Albus revint vers lui et à nouveau, Gellert dût se faire violence pour ne pas lui présenter courtoisement son bras. Pourtant, comme il aurait voulu partager ce moment avec son homme, de prendre sa main dans la sienne, son épaule contre la sienne et de simplement profiter de sa chaleur. Dans le labyrinthe, peut-être auraient-ils l’occasion de la faire, cette simple union de leurs doigts. Albus l’emmenait certainement dehors pour que le froid et la neige viennent éteindre l’inextinguible braiser de désir qui les consumait entièrement depuis trop longtemps et calmer leurs ardeurs que leurs regards trahissaient dès qu’ils se croisaient. Ainsi, ils se dirigèrent vers l’imposante porte en bois qu’ils traversèrent de concert, le froid de la nuit de décembre venait leur fouetter les joues.

Quelques élèves se trouvaient déjà dehors, profitant du calme nocturne pour échanger, jouer. Certains étaient en train de faire des sculptures dans la neige entre amis, d’autres regardaient les reflets de la Lune sur la l’eau d’encre du Lac Noir. Ils entendaient encore la musique s’échapper de la Grande Salle éclairée dont les notes mourraient lentement dans le ciel dégagé. Sur les marches cependant, se trouvait un sixième année que Gellert reconnu enfin, puisqu’il s’agissait là d’un de ses élèves. Darragh O’Sadhbh se tenait assis là, ne bougeant, les joues dans ses mains, les coudes sur ses cuisses, et fixait l’horizon sans grande conviction. L’ancien mage noir, malgré le sang qu’il avait sur ses mains, sa cruauté qui en avait fait pâlir plus d’un, se surprit à se trouver peiner pour le sort du jeune homme qui semblait bien mélancolique et ne profitait vraisemblablement pas de la soirée. Pourtant, il était venu accompagné mais sa cavalière lui avait fait bon. À moins que le jeune Serdaigle ait préféré s’éloigner de lui-même ? Finalement, Gellert prit de l’avance sur Albus et se mit à la hauteur de son élève. Ce dernier remarqua sa présence et se leva précipitamment, droit comme un i après avoir enlevé la neige de sa robe.

— P… Professeur Grindelwald… Professeur Dumbledore. J’espère que vous passez une bonne soirée.

— Très bonne, O’Sadhbh. Mais tu devrais rentrer profiter de la fête. Ou si tu ne la trouves pas à ton goût ou que la compagnie ne t’y plaît pas, au moins rentrer au chaud.

— Ou… Oui, professeur.

Gellert eut un sourire satisfait et se tourna vers Albus afin de reprendre leur route vers le dédale.

— Venez, Albus.

Le repenti aurait pu faire preuve d’une courtoisie sobre. L’appeler par son grade et son nom mais il ne s’était donné que la peine de le vouvoyer. Par ailleurs, devant leurs collègues, ils se tutoyaient sans honte. Si cela était peut-être trop familier pour les élèves, il se doutait que ce n’était pas O’Sadhbh qui allait faire de cette petite familiarité polie un ragot idiot.

— Quelle belle nuit.

Gellert regardait la lune, le froid lui caressant les joues tandis que ses pieds s’enfonçaient légèrement dans la neige. Qu’il appréciait retrouver ce contact du manteau blanc hivernal sous ses pas crissants. Ils entrèrent alors dans le labyrinthe et le repenti ne put s’empêcher de venir chercher la main d’Albus dont le bout des doigts commençaient déjà à être frigorifiés. Avec un sourire bienheureux et apaisé, il dit :

— Alors, quelle est la suite de cette idée que tu as eu ? Mourir de froid dans la neige ?

Il le regarda avec amusement et taquinerie. Puis, se souvenant du caractère frileux de son homme, retira sa cape pour la passer autour de ses épaules avec une douceur galante, ne s’attardant cependant pas trop autour de lui, de crainte à qu’il ne sente à nouveau attirer sans pouvoir lutter vers cet homme qui le rendait décidément fou.
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MessageSujet: Re: Last Christmas [Bal De Noël] - Albus  Last Christmas [Bal De Noël] - Albus Icon_minitimeVen 11 Mar - 18:30



Last Christmas

« Grande Salle »

Décembre 1942
Il était difficile de ne pas sourire devant l’adolescente trop enthousiaste et faussement contrite. Surtout lorsque Gellert crut bon de se subsister à l’autorité toute relative du trop bienveillant patriarche, dardant sur la légère étudiante de Poufsouffle un de ces regards proprement terrifiants qui avaient tenu des foules entières en respect. Dans la sage sobriété du fil des jours, Albus aurait répliqué d’un œil désapprobateur, par-dessus ses lunettes en demi-lune. Ce soir, l’état de grâce conféré par la finesse des bulles du champagne exquis, par la magie de Noël et par l’insoutenable beauté de Gellert, il n’eut qu’un sourire indulgent et amusé, face à la pauvre jeune fille qui se décomposait à vue d’œil. Albus virevolta avec grâce, laissant l’élève aux griffes de l’humour décapant et pince sans rire de son amant qui, visiblement, semblait enfin commencer à s’amuser. Et lorsqu’il revint, quelques secondes plus tard, le sourire de Gellert était revenu, et l’adolescente avait filé trouver refuge vers son cavalier, sans demander son reste.

Tous deux franchirent le seuil du Château, s’immolant d’eux-mêmes au froid sépulcral de la sublime nuit d’hiver qui couvait la fête. De nombreux élèves profitaient de la beauté magique et hors du temps de ces cieux d’encre, faisant fi du froid, dans l’allégresse insouciante de leur jeunesse. Tous riaient ou s’invectivaient de façon enjouée, surexcités par l’ambiance festive qui leur était accordée ce soir-là. Tous sauf un. Albus aimait bien le jeune O’Sahdbh, élève brillant et d’une politesse exemplaire, mais déplorait son austérité qu’il trouvait bien triste chez une âme si jeune. Il prouvait encore là cette image qu’il avait de lui, le voyant ainsi assis sur les marches de pierre froide, se lever brusquement à leur rencontre et épousseter la neige qui s’était amoncelée sur sa robe. Albus laissa Gellert lui répondre en premier, avec une bienveillance qui lui arracha un sourire. Il s’agissait de l’un de ses élèves, aussi un des rares qu’il connaissait déjà bien, avant d’approuver ses dires ;

- Excellente, mais je rejoins le Professeur Grindelwald. Vous l’apprécieriez mieux à l’intérieur avec vos camarades, et à la chaleur du feu. Lorsque nous sommes partis, ils servaient de délicieux friands. Vous m’en direz des nouvelles.

Darragh avait acquiescé et s’était exécuté avec moue triste mais ne se déparant pas de la politesse dûe à ses Professeurs, Albus se demandant soudain quelle jeune fille avait bien pu causer cette déconvenue à ce jeune cœur d’adolescent, pour qu’une telle fête le déprime autant. Lui-même rendu étrangement imperméable au froid par l’alcool et la présence de Gellert trop près de lui, ils s’engagèrent au cœur du dédale érigé pour l’occasion, destiné surtout à abriter les prémices des premiers amours étudiants, baisers volés et union de doigts qui s’entrelaçeraient sur fond de cœurs qui battraient à l’unisson.

Et s’ils en avaient de loin passé l’âge, nul doute qu’ils ne battaient pas moins fort que les adolescents, leurs cœurs à eux deux qui tambourinaient au creux de leur poitrine, lorsque Gellert, dans sa belle diaphane, s’était emparé du bout des doigts qui ne répondit rien à sa remarque, partageant l’évidence de la beauté de la nuit écossaise qui étendait son ombre sépulcrale sur le loch qui bordait le Château. Albus eut un sourire qui se fondit dans le néant de la nuit, à l’insolence moqueuse de la remarque de Gellert. Si l’adolescent qu’il avait été n’avait jamais été contre enfreindre les règles dans le but de retrouver les bras de son lunaire amant, aujourd’hui le sage patriarche pétri de responsabilités et surveillé de toute une sphère de dirigeants qui guettaient le moindre de ses pas ne pouvait se permettre de s’éclipser une heure au creux de sa chambre avec le prisonnier le plus redouté de toute l’Europe, fut-ce pour sentir contre ses lèvres ses baisers qui l’affolaient toujours autant ;

- Est-ce seulement possible d’avoir froid en étant à tes côtés ?

Son corps trahissait ses dires, pourtant. Il avait beau ne pas souffrir du froid mordant, ses épaules frissonnaient malgré tout sous la soie légère de sa robe. Ce n’était certes qu’un pis-aller, cette promenade impromptue, mais si elle lui permettait de serrer un moment contre lui la beauté somptueuse de l’homme de sa vie, alors que pouvait donc bien cette neige et ce vent d’hiver contre lui ? Bienheureux, apaisé enfin, il serra les doigts blancs un peu plus fort, s’aperçevant qu’il n’avait eu soif que de cela, exhalée en un soupir alangui de s’abreuver enfin à la source de cette passion qui le consumait.

Et c’est bel et bien de galanterie de prince élégant, paradoxe de l’adolescent effronté qui se riait de lui, et dont l’union probable faisait de lui l’homme le plus irrésistible qui soit, le seul auquel Albus ait jamais succombé, qui lui fit décrocher sa cape pour la déposer délicatement sur les épaules transies de froid de son ancien amant bien plus frileux que lui. Le sage Professeur rosit dans l’intimité de la nuit d’encre, accueillant avec reconnaissance la tiédeur fourrée de l’épaisse cape cramoisie, pleine des effluves de cèdre et de musc de son homme qui lui enivraient les sens. Albus eut un soupir résigné ; le froid mordant n’y changeait rien. L’anonymat de l’ombre non plus. La silhouette de Gellert qui se découpait, sa voix qui tranchait l’épaisseur de la nuit, ses doigts qui serraient les siens et son odeur qui parvenait jusqu’à lui. Rien ne parviendrait à le ramener à la raison, ce soir. Serrant ses doigts un peu plus fort, il fit quelques pas, encouragement mutique à le suivre jusqu’à une petite niche au creux du labyrinthe, à l’abri des buissons et de la nuit d’encre ;

- Merci, mon amour. Mais je dois avoir l’air ridicule…

Ce genre d’atours somptueux n’allaient qu’à lui, sa stature polaire et ses grands airs de prince. Mais qu’importait. La taille fine de Gellert se découpait à la faveur de la Lune, sublimée par l’uniforme noir qui lui cintrait les hanches. De sa main libre, ne se résignant pas à lâcher les doigts blancs de Gellert, il l’attira doucement contre lui, sa paume contre la hanche un peu maigre encore, son souffle tiède contre son oreille tandis qu’il s’épanchait avec un sourire, dans un murmure ;

- Je te trouve bien cruel, ce soir…Etaler sous mes yeux impuissants ta beauté qui m’est inaccessible…Il me fallait bien trouver un subterfuge pour t’avoir contre moi, ne serait-ce qu’un instant…

Comme pour appuyer ses dires, la prise sur sa taille s’affermit, collant ses hanches contre lui, tandis qu’enhardit par la chaleur de l’alcool, son souffle ne quittait pas le creux de son oreille ;


- A présent que tu ne peux plus m’échapper, embrasse moi…

A travers la lueur blafarde de la Lune, Albus leva son regard d’azur, l’entrechoquant à sa lumière, pour que Gellert y voit la lueur d’audace malicieuse, et l’ombre du sourire mutin qui s’était dessiné sur sa barbe. Mais Gellert ne pouvait guère être surpris. N’en avait-il pas toujours été ainsi ?

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Last Christmas [Bal De Noël] - Albus

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