I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]



 


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I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
Admin
Âge : 59 ans
Sang : Sang-Mêlé
Nationalité : Austro-Hongrois
Patronus : Phénix
Épouvantard : Albus Dumbledore / Le cadavre d'Ariana Dumbledore / Lui-même vieux et affaibli
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MessageSujet: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeMar 3 Mar - 9:15



I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign

« I'VE BEEN DREAMING OF US LEAVING EVERYTHING AND EVERYONE WE'VE EVER KNOWN »

Automne 1942.

La fin de journée de la veille et la nuit qui suivait avaient été assez mouvementées. Ou plutôt difficilement mentalement. Gellert avait d’ailleurs montré des premiers signes de faiblesse. Son esprit n’avait pas supporté cette entrevue personnelle et intime avec Albus, sa froideur et son détachement. Le mage ne s’était pas attendu à des gestes chaleureux non plus, c’était impensable. Peut-être était-ce le fait de s’être découvert autant, d’avoir brisé ce visage impassible qui semblait figé dans le marbre, qui lui avait mis les genoux à terre. Longtemps, Gellert avait repensé au contact de leurs deux mains sur son épaule. Un toucher qu’Albus avait toléré mais pas réellement rendu. Un toucher audacieux dont le repenti regrettait presque la hardiesse. À vrai dire, il regrettait presque d’avoir essayé de s’ouvrir et de se détacher totalement de sa fierté et de son orgueil. Il regrettait d’avoir écouté ce qu’il avait tant essayé de restreindre pendant des années, regretter d’avoir finalement essayer d’être un être humain plutôt qu’un monstre. Ressentir était douloureux. Le rejet l’était encore plus. Pourtant, il se savait impardonnable dans ses actes et ce qu’il avait fait à Albus. Il lui faudrait un certain temps pour oublier cette conversation qui l’avait affecté bien plus qu’il n’avait osé en montrer.

Il avait passé la journée avec une migraine qui lui avait détruit les tempes inlassablement, résultat de sa soirée mal maitrisée et d’une ivresse plus ou moins volontaire. Il y avait forcément une potion qui devait traîner dans les placards d’Horace Slughorn destinée à soulager les migraines des lendemains d’ébriété mais Grindelwald s’était révélé assez grincheux toute la journée et n’avait envie de voir personne. L’isolation lui ferait du bien, il hésitait même à faire parvenir un mot à Lavande pour lui indiquer que le cours du jour serait annulé. Il doutait sérieusement que son mal de tête passe, malgré la soirée approchante. Il avait été un peu sec avec ses quatre-cinq élèves de cinquième année aujourd’hui. Cependant, c’était une promotion assez sage, qui n’avait pas osé poser beaucoup de questions en voyant l’humeur de leur professeur. Est-ce que ces adolescents avaient fait quelque chose de justifié pour mériter la férocité du jour du repenti ? Vraisemblablement non. Il irait mieux demain, probablement. Cela lui avait pourtant permis d’entamer un livre assez intéressant sur les différentes révoltes gobelins en 1612 et au XVIIIème siècle. Intéressant certes, mais pas passionnant. C’était pourtant la seule chose qu’il avait eu à se mettre sous la main à ce moment.

Après son cours et avant son entretien quotidien avec Albus qu’il redoutait légèrement, il disposa de son temps libre pour aller au parc, profitant du ciel timidement ensoleillé et de la terre relativement sèche malgré les averses de la veille. Résultat peut-être de son enfermement de quinze ans à Azkaban, il affectionnait les extérieurs de Poudlard et son air frais, profitant du bruit du vent dans la cime des arbres, des reflets d’un soleil paresseux sur le Lac Noir, le bruit de la vie aux alentours. S’installant au pied d’un tronc aux larges branches, ses épaisses feuilles le protégeraient sommairement en cas d’averse. Son livre sous le coude, il se laissa presque tomber sur le sol meuble et s’adossa sur le tronc, regardant les vagues du lac avec paresse. Quelques bribes de la conversation avec Belladone ressurgirent et il ressentait une vive honte de s’être autant dévoilé à son jeune collègue. Dévoré par des remords gonflés d’orgueil, Gellert se demanda sérieusement si tout cela valait bien la peine. De par sa puissance, Grindelwald n’avait jamais eu à attendre pour avoir quoique ce soit. Cependant, enlisé dans ce paysage idyllique au milieu duquel il faisait tache, il ne savait même plus ce qu’il désirait.

Il lui restait deux heures avant d’aller rejoindre Albus pour lui dire que sa journée s’était bien passée, qu’il n’y avait rien eu à signaler et que tout se passait pour le mieux. Dans deux heures, il passerait cinq minutes tout au plus avec lui malgré leur échange de la veille. Il soupira. Tout se passerait probablement comme si de rien n’était. La vie avait repris son court morne, tel un ruisseau au milieu des champs de campagne, sans rien ne vienne bousculer son existence, sans qu’il n’y ait ni marée, ni torrent de montagne pour venir perturber cet écoulement éternel. Albus lui parlerait certainement de cette nuit. Les Aurors lui avaient sûrement rapporté qu’il avait passé la nuit avec Belladone. Les rumeurs et la paranoïa seraient sûrement les maîtres mots de son rendez-vous avec le professeur de métamorphoses. Ils allaient sûrement déranger ce pauvre garçon, lui demandant de quoi le terrible Grindelwald avait pu lui parler, s’il préparait une nouvelle rébellion, un coup d’état, un putsch. Il fallait être idiot pour penser une telle chose. Si Gellert voulait rallier des gens à une nouvelle cause, il l’aurait fait en toute discrétion, pas en étant vraisemblablement ivre et exigeant de voir Belladone sur le champ.

Non, il n’avait aucune envie de voir le regard inquisiteur d’Albus, aussi beau était-il. Gellert était finalement bien, à chérir ce contact rare avec cette main qu’il avait aimée, qu’il aurait voulue serrer avec plus de tendresse qu’il n’était pas capable de montrer. Si Grindelwald était incapable de prouver ses sentiments par les mots, ses gestes pouvaient néanmoins le trahir. Poser ses doigts sur la peau du plus grand professeur de Poudlard avait été cavalier. Et même si se dévoiler ainsi avait été douloureux, il ne regrettait finalement pas, malgré les échos de la voix d’Albus dans sa tête. Avait-il vraiment besoin d’y repenser ? Tout ce qu’avait dit son ancien amant était d’une triste vérité. Sûrement que Grindelwald n’aurait pas eu la lucidité à l’époque de penser que Dumbledore aurait pu détruire leur Pacte du Sang pour venir l’affronter. Mais il savait dans tous les cas qu’il aurait effectivement perdu. Peut-être était-ce à cause de lui, au final, que le mage noir semblait avoir passé la moitié de sa vie en prison. Albus l’aurait vaincu magiquement comme il venait de le vaincre avec ses mots toujours d’une justesse dosée.

Chassant alors ces pensées qui ne faisaient qu’accentuer son mal de crâne et le plongeait dans une morosité de plus en plus importante qui viendrait presque à lui faire considérer un retour à Azkaban comme une option vraiment envisageable, il ouvrit finalement son livre sur les révolutions des gobelins et commença sa lecture, espérant que cela lui change ses idées sombres et fasse passer sa féroce migraine. Finalement, quelque peu bercé par le vent doux dans ses cheveux et assommé par son mal de tête, il finit par fermer les yeux et s’endormir, son livre tombant mollement sur ses cuisses, le menton tombant sur son torse. Plongé dans un sommeil lourd, Gellert ne bougea d’un pouce pendant plusieurs dizaines de minutes, qui devinrent des heures, comme figé tel le tronc contre lequel il était adossé, enraciné dans cette terre meuble, dépassant largement l’horaire de son entretien avec Albus sans que cela ne le réveille de sa léthargie.
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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
Âge : 61 ans.
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Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeDim 8 Mar - 23:46



The Sign is Sweet

« WHERE ARE YOU »

Automne 1942.

La vie de professeur n’était pas tous les jours simple. Porter les espoirs et les attentes de toute une génération de parents sorciers dont les enfants devaient apprendre des meilleurs, affronter leurs inquiétudes et leurs suspicions, tout cela n’était pas une mince affaire. Devoir également s’occuper de ces fameux élèves non plus, chacun étant différent à leur manière, portant en eux des rêves et des aspirations si variés, des craintes et sombres pensées dont il fallait les délivrer. Non, professeur – du moins ceux qui se souciaient véritablement de leurs élèves – ce n’était pas un métier facile. Mais devoir s’occuper d’adultes, ça c’était une tâche qu’Albus n’aimait pas du tout accomplir. Il avait subi le despotisme forcené du Ministère, partager ses inquiétudes quant à la prémonition à venir – en cela, il avait fait preuve d’humilité et de modestie, appelant à l’aide du Ministère et même de celle du mage noir Grindelwald. Tout cela pour prévenir la menace, qui irait jusqu’à causer la mort de milliers de pauvres innocents… et tout ce qu’il trouva ce matin, au chevet de son bureau, fut une bande d’Aurors fatigués, exténués, au bord de la crise de nerf ; tous portés par une nuit blanche des plus pénibles, assis sur les bancs des bureaux de la salle de Défense Contre les Forces du Mal. Ils lui racontèrent une étrange histoire : un Gellert Grindelwald ivre comme un cochon rouge, boitant jusqu’à s’enfermer dans le bureau d’un Belladone Raven encore en pyjama. On n’avait revu aucun des deux jusqu’au matin. Albus, assis à son propre bureau, la lumière du soleil levant l’éclairant en contre-jour, tapotait sur sa baguette avec impatience. Fallait-il vraiment supporter un énième enfant de plus dans cet établissement ? Bien heureusement, cette affaire restait entre eux. Aucun étudiant n’avait intérêt à apprendre le cirque qu’il venait de se produire cette nuit. Dumbledore songea intérieurement qu’il lui faudrait une conversation sérieuse avec son protégé.

Il craignait beaucoup de choses. Gellert était-il vraiment ivre cette nuit-là ? Ou n’était-ce que pour déjoué la surveillance des Aurors et ainsi parler à Belladone ? Ce dernier n’était pas vraiment un sorcier fort et insubmersible, Albus le savait – et ce malgré toute sa compassion et sa bienveillance à son égard. Le professeur de métamorphoses craignait-il que le mage noir tente de pénétrer les quelques esprits sensibles à sa portée ? Peut-être. Soupirant, cachant son front épuisé dans sa main, les Aurors continuaient à piailler sur la terrible nuit qu’ils venaient de subir. Avaient-ils entendu des bruits… suspects ? Non, absolument rien, c’était silencieux et calme comme une nuit de nouvelle lune. Très bien, alors avaient-ils perçu quoique ce soit d’étrange dans leurs comportements en sortant ? Rien non plus, Grindelwald semblait plus grognon encore que d’ordinaire, l’oeil plus éteint encore – si c’était possible. Mais au vu de l’ivresse dans laquelle il dansait la veille, cela n’avait étonné personne qu’il put subir une gueule de bois. Ils en avaient bien ris d’ailleurs, en le suivant de loin. Albus écouta tout cela d’une oreille profondément agacée, mais cachant sa déconvenue sous un habile sourire aimable, riant poliment à la plaisanterie de l’un d’eux qui mima la démarche chaloupée et bancal du mage noir. Comme il était facile de rire au nez d’un homme désarmé dans son dos, songea-t-il. Aucun de ces pauvres malheureux idiots n’aurait osé faire la même chose devant ses yeux, il y a quinze années de cela. Mais lorsqu’ils eurent finalement tari leurs promptes éloges sur les plaisanteries de leur facétieux camarade, les Aurors s’inclinèrent respectueusement devant Dumbledore, concluant ainsi leur rapport du matin, disparaissant pour laisser le professeur dans un silence morbide et délétère, lui rappelant la tristesse du moment.

Dans quel galère t’es-tu mis encore…, soupira-t-il entre ses mains, peiné plus qu’autre chose de la tournure de cette situation.

Étrangement, il s’était senti aussi humilié qu’avait pu l’être Grindelwald à la sortie du bureau de Belladone. Casser du sucre sur le dos du mage noir, c’était en même temps dévaloriser son choix de l’avoir fait sortir d’Azkaban. Car s’être montré aussi faible et ridicule, soumis à l’alcool, c’était rappeler qu’il n’était qu’un homme – chose que toute la société sorcière avait fini par oublier. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir une profonde sensation de trahison, germant au fond de son coeur. Le Grindelwald, prince des ténèbres, s’était transformé en vieillard vinassier l’espace d’un soir, crachant au goulot d’un jeunot au coeur tendre. Faire ses cours durant la journée, songeant à l’humiliation indirecte que Gellert lui avait fait subir, il ne sentit pas d’une humeur très pédagogue mais dit de son mieux pour ne rien laisser en voir. Tant que les élèves n’étaient pas au courant, tout irait bien. Mais quand il songeait au fait que les Aurors allaient en parler à leurs collègues, qui allaient remonter cette histoire jusqu’au sommet du Ministère, Albus prenait cent un d’un coup. Il s’imaginait déjà subir les railleries de celui qui avait sué sang et eau pour faire sortir le mage noir d’Azkaban… tandis que celui-ci se pochetronnait au vin de campagne. Un plaisir. Ce n’était pas comme s’il avait une certaine dignité à conserver après tout, il était déchu de son trône de maître du mal – alors bien évidemment, cela pouvait mettre un coup de déprime à n’importe qui. Mais que cela puisse lui retomber dessus, il n’appréciait pas du tout. Ainsi se déroula ses cours, jusqu’à ce qu’en revenant à son bureau, prêt à recevoir Grindelwald pour leur récapitulatif quotidien… il ne tombe sur un sachet de bonbons au citron – ceux qu’il aimait tant. Sur un petit papier posé à côté, signant de Gellert l’offrande qui se reflétait à merveille avec les rayons du soleil. Mais Albus pouvait reconnaître entre mille l’écriture de Belladone sur le papier, et cela l’amusa. S’était-il saoulé pour trouver le courage de demander ce service au jeune professeur ? L’idée était cocasse, mais soudainement, la colère qui l’habitait, s’était envolée.

Il attendit alors sagement l’arrivé du professeur de Runes, mangeant un à un les bonbons au citron qui fondaient sur sa langue. Ils étaient délicieux, Belladone les avait bien choisi. Plus tôt dans la soirée, Dumbledore avait rapidement demandé à un Auror s’il avait vu passé Grindelwald par son bureau – ce qu’on lui répondit par la négative. Après ses cours, le mage noir était allé lire dans le parc et n’en avait plus bougé depuis. Ce qui avait conforté la première impression d’Albus, soit l’écriture féminine de son protégé. Alors il attendit, les yeux fixant le ciel par-delà les vitres grillagés de son bureau, filtrant la lumière couchant du soleil. Décidément, ils ne se voyaient qu’au moment où la nuit tombée. Il prit une profonde respiration et soupira, songeant à tous les soleils d’été qu’ils avaient vu se lever. C’était une belle époque, à laquelle il songeait avec nostalgie douce-amère. Les rayons passèrent, et Gellert n’était toujours pas arrivé. Dumbledore jeta un coup d’oeil à l’horloge et remarqua le retard conséquent du mage noir. Sans attendre plus longtemps – car il n’avait pas que ça à faire non plus, il prit sa cape de sorcier qu’il ferma au-devant et sortit de son bureau jusque dans le parc. Il n’y avait pas dix milles endroits où l’on pouvait se perdre à Poudlard, et si les Aurors lui avaient indiqués qu’il était dans le parc, alors il devait encore y être. Cela ne manqua pas. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer les sorciers qui montaient la garde, jouant aux cartes ou aux échecs jusqu’à ce que l’heure de roulement soit sonné. La plupart d’entre eux jouaient aux surveillants tant ils s’ennuyaient. Albus s’approcha de Gellert qui dormait paisiblement sur le sol, le livre sur lui. Avait-il envie de lui mettre un coup de pied dans les côtes, de lui relever le livre et de le claquer à son nez ? Non, rien de tout cela. Dumbledore s’assit à côté de lui, et lui jeta un coup d’oeil en murmurant :

Merci pour les bonbons, Gellert.

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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeLun 9 Mar - 8:04



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Automne 1942.

Gellert rêva pendant cette courte sieste. D’habitude, ses brèves nuits se résumaient par un sommeil léger sans songes, résultat probable de nombreuses années à la tête d’une révolution, à rester sur le qui-vive, puis d’une attention qui ne devait être lâchée pendant une quinzaine d’années à Azkaban. Mais là, adossé à son arbre dans le parc à l’air humide de Poudlard, il était suffisamment détendu pour s’assoupir naturellement, assommé par sa migraine qui avait été sa fidèle compagnie toute la journée. Bien sûr, n’importe qui voulait l’assassiner dans son sommeil le pourrait sans grande difficulté, le mage noir ayant baissé sa garde, faisant confiance pour qu’aucun des élèves, censés être encore innocents, n’eût l’idée de venir le poignarder. Mais le menton pointé vers sa poitrine et ses yeux clos, le songe de Grindelwald ne fut pas aussi paisible que le lieu où il se trouvait. Il se trouvait pourtant dans un Poudlard en ruines, sans que le soleil chaleureux ne perce par les vitraux. Un vrombissement sourd se raisonnait dans les couloirs désertés. Lui était seul. Un cri à glacer le sang se fit alors entendre entre la pierre des murs. Un cri qu’il n’avait pas oublié en quarante ans.

Préférant le fuir, il marcha dans la direction opposée avant de tomber nez à nez avec ses anciens partisans les plus fidèles qui lui tendirent la baguette de sureau. D’un regard insistant, ils montrèrent Lavande recroquevillée en boule. « Fais-le ». Le visage d’Albus où pétillait une étrange malice dans ses yeux avait remplacé celui d’Abernathy. Mais Gellert n’avait aucune envie d’achever Lavande. Pourtant il prit la baguette, fixant le professeur dans les yeux, les plaintes éplorées de la jeune élève en fond sonore. Il entendit alors des pas arriver dans son dos. Se sortant de son songe, mais ne bougeant pas un cil, il constata que les pas continuaient de s’approcher. Finalement, il ouvrit un œil et reconnut la silhouette d’Albus qui était en train de s’asseoir à côté de lui. Grindelwald ne bougea pas. Si le professeur s’était déplacé jusqu’à lui, cela ne présageait rien de bon pour lui. Après tout, il n’avait pas été des plus irréprochables la nuit passée et, après avoir jeté un coup d’œil au ciel, Gellert ne pouvait que constater qu’il avait été bien en retard pour son entretien quotidien avec Albus. Il soupira profondément, toujours agressé par sa migraine et tenta de se redresser légèrement tandis que la voix de son interlocuteur le remercia.

— Je t’en prie.

Un sourire doux se dessina sur le visage de Gellert avant que son air se fasse plus contrarié.

— Attends, comme as-tu su que c’était moi ?

S’il avait bien passé la commande à Belladone, celui-ci aurait-il pris la liberté de signer pour lui ? Il fallait dire que cela aurait été pertinent, après tout ce que Gellert avait pu avouer à son jeune collègue. Ce dernier était en possession de secrets bien cachés, voire dangereux s’ils tombaient dans de mauvaises mains. Culpabilisant d’avoir été si faible et bavard face à l’ivresse, Gellert dont les yeux rougis par le sommeil s’ouvraient lentement, regarda l’herbe dans rien dire. Il était évident qu’Albus venait lui faire la morale par rapport à cette nuit. Grindelwald se doutait que les problèmes ne tarderaient pas à arriver, il était même presque surpris qu’ils arrivent aussi tardivement. Il espérait juste que Belladone ne soit pas sauvagement attaqué par les Aurors. En toute honnêteté, il ignorait si son jeune collègue resterait loyal envers les secrets du mage noir si les autorités se montraient un peu insistantes envers lui. Est-ce que le professeur novice serait capable de tenir sa langue où avouerait-il tout dans les moindres détails ? Grindelwald ne voulait y songer. Albus le mépriserait jusqu’à la fin, sa réputation à lui était en jeu également. Si le Ministère apprenait une telle relation entre les deux sorciers les plus puissants de leur temps, des mesures seraient prises immédiatement et Grindelwald serait renvoyé à Azkaban pour simple faute que son cœur ait été trop fragile.

— Je suis en retard, je sais.

Il eut un soupir et regarda finalement Albus avec un demi-sourire qui exprimait une certaine de culpabilité dans son comportement. À vrai dire, il se doutait bien que les potins au sein des Aurors devaient aller de bon train. Grindelwald ivre, déambulant hasardement en ronchonnant des phrases n’ayant aucun sens, pieds nus, dans les couloirs de Poudlard pour aller passer la nuit chez le professeur Raven avant d’en ressortir, visiblement en train de décuver, désagréable mais la démarche déjà moins chaloupée. Il se doutait que cela devait parler dans son dos, mais étrangement, il s’en moquait. Durmstrang n’était pas une école réputée pour être tendre et chaque élève avait droit à son lot de moqueries pernicieuses. Certains avaient seulement droits à plus de surnoms que d’autres. Et puis, s’il était misérable et déchu, sa chute avait déjà été bien entamée dès qu’il avait foulait les dalles du château. Cependant, pourquoi son ivresse d’un soir serait sanctionnée, sachant qu’au moins deux autres de ses collègues buvaient régulièrement jusqu’à l’ébriété ? Certes, ils n’étaient pas des criminels capables de faire un putsch par la force simple de ses mots. La plus grande problématique de Grindelwald à ce jour était qu’il devait faire comme tout le monde, être comme tout le monde, tout étant totalement différent.

— Si ce n'est pas trop tard, dis aux Aurors de laisser Be… Raven tranquille, il n’y est pour rien, pour cette nuit.

Autant crever l’abcès immédiatement et de lancer courageusement le sujet. L’esprit encore embué par le sommeil et toujours assailli par son mal de crâne, la langue de Gellert avait fourché et trahi une certaine familiarité qu’entretenait le mage noir avec son collègue qu’il ne pouvait pourtant supporter en début d’année. Il l’avait insulté, rabaissé, frappé et pourtant, il avait fini par apprécier sa présence, trouver une cause en commun et de décréter plus au moins officiellement une amitié réciproque. Gellert n’était pas très sûr de comment Albus allait prendre la nouvelle, déclarant sûrement que le mage noir n’était pas ici pour se faire des amis, qu’il était incapable d’en avoir de toutes façons et que l’esprit de Belladone était candide pour résister aux fourberies de Grindelwald qui devrait sûrement le laisser tranquille.

Pourtant, même s’il ne doutait pas que Dumbledore devait être profondément agacé par la situation et les frasques du criminel, il l’avait dérangé de manière douce, le remerciant simplement de son attention. Un sourire amusé vint alors se dessiner sur le visage pâle de Grindelwald.

— Tu en as mangé d’ailleurs, des bonbons ? Puisque tu sais que c’est de moi, qui te dit que je ne les ai pas empoisonnés ?

La nouvelle lubie depuis quelques heures du mage noir était de détruire toute forme de gentillesse qu’il pouvait avoir. Il avait tout d’abord prétendu à Belladone qu’il était possible qu’il ne fût pas vraiment ivre et qu’il usait de ce stratagème pour avoir sa confiance et maintenant, il sous-entendait que les bonbons étaient là pour attenter à la vie de Dumbledore. Cette hypothèse était particulièrement absurde, par ailleurs. D’une part car Gellert n’avait pu sortir de l’enceinte de Poudlard pour aller chercher des bonbons dans le village moldu le plus proche, de l’autre car il n’avait clairement pas la lucidité pour se concentrer sur une potion, n’aurait pas eu le temps non plus et Horace Slughorn l’aurait probablement vu débouler dans l’un de ses cours. Mais Grindelwald, ayant déjà sali suffisamment sa propre réputation, essayait tant bien que mal de rester un minimum digne à ses propres yeux.
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Albus Dumbledore
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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeSam 14 Mar - 23:26



The Sign is Sweet

« WHERE ARE YOU »

Automne 1942.

La beauté du lac à la tombée de la nuit émerveillait plus d’un esprit. C’était un doux crépuscule qui se déposait sur les vagues fines et imperceptibles de l’eau, portés par un vent délicat. Albus comprenait que son ancien amant ait eu les paupières lourdes. L’atmosphère était parfaite pour qui voulait se lover dans l’herbe et attendre le lendemain. Le seul soucis étant la fraîcheur de l’automne qui, peu à peu, s’installait glaciale et courait les courants d’airs. Albus eut un frisson, s’installant malgré tout à côté de l’endormi, se posant dans l’herbe froide et faisant voleter ses mains au-dessus de celle-ci. Après tout, rien ne les obligeait à faire leur compte-rendu dans son bureau. L’enseignant était bien assez doué pour demander à une plume de crayonner depuis son bureau des informations qu’il exposerait d’ici. L’air frais et revigorant remplissait les poumons de Dumbledore, attendant patiemment à ce que sa petite phrase ne réveille le mage noir. En le remarquant en retard à leur rendez-vous, le professeur aurait pu entrer dans une rage noire, s’offusquant d’être ainsi laissé de côté ou même craindre le pire quant à ses occupations : ça commençait à oublier un rendez-vous, puis ça fomenter une révolution dans le dos de l’administration, sous couverts d’élèves complices. Mais rien de tout cela… juste un sommeil de plomb dans la brise du soir. Dumbledore se pencha, les coudes sur ses genoux, attentif aux mouvements de l’herbe – là où les Aurors prenaient du bon temps dans les dizaines de mètres alentours, soudainement rassurés par la présence du professeur. Finalement, Gellert ouvrit les yeux, faiblement, vainement – comme si le simple reflet du coucher de soleil abîmait ses yeux vautrés dans la gueule de bois. Albus avait toujours préféré son œil noir à son œil blanc, tellement plus expressif… il avait longtemps cru que c’était celui qui ne pouvait pas mentir.

Il s’était bien trompé, en tout cas c’était ce que le mage noir avait sous-entendu. Que toute leur histoire n’avait été qu’une mascarade et qu’il s’était enfui quand il s’était rendu compte que cela ne lui rapporterait plus rien. Le pardon était difficile, tant Dumbledore avait vécu la majorité de son existence avec le souvenir de cet amour qui avait comblé sa solitude. Incapable d’aller de l’avant, c’était un souvenir qu’il avait idéalisé, romancé. Peut-être qu’il s’agissait là des deux mois qui avaient le plus construit le reste de sa vie… et si ce n’était que des mensonges, alors la vie qu’il menait jusqu’ici était un pastiche de ce qui aurait du être. Mais Albus n’aimait pas penser à ça. Cela ne servait à rien de songer à ce que la vie aurait pu être, car elle n’était qu’un long train sans arrêt qui soupire et tranche à travers un brouillard constant. Mais à la place, Gellert tourna la tête vers lui, et en se redressant le remercia. Dumbledore eut un court sourire. Ces bonbons étaient peut-être choisi par le jeune Raven, mais ce dernier avait un bon goût extrême en la matière – et le professeur ne songeait pas une seule seconde que Grindelwald ne se souvienne de sa marque de bonbons préférés. Il fallait bien que ce soit la mémoire exceptionnelle de l’ancien Serdaigle qui en soit à l’oeuvre. Mais lorsque le mage noir lui demanda comment Albus avait su qu’il s’agissait de ses bonbons à lui, ce dernier haussa les sourcils. Se pourrait-il qu’il fut tellement saoul la nuit dernière qu’il ait tout oublié de sa demande ? Tournant la tête vers lui, il répondit :

Hé bien… c’était l’écriture de Belladone Raven, mais c’était ton nom qui était écrit sur le papier.

Peut-être avait-il dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Mais ce ne serait pas la première fois qu’il aurait involontairement mis quelqu’un dans l’embarras en ne sachant pas les choses qu’il fallait plutôt taire. Trop honnête comme garçon, même si cela signifiait taper là où faisait mal ou mettre quelqu’un en mauvaise posture. Rapidement, Gellert s’excusa d’être en retard, comme s’il lisait dans la tête d’Albus combien cette petite nuit de beuverie ne lui serait pas félicité. Soudainement, malgré le paquet de bonbons qu’il avait dévoré, le professeur se rappela la honte cuisante que son ancien amant lui avait infligé durant cette journée. Ce dernier osa même l’audace de lui faire un petit sourire en coin, de ceux que faisaient les petits garnements quand ils étaient parfaitement conscients de leur bêtise. Albus prit une profonde respiration et fit une moue de désapprobation. C’était pitoyable de devoir s’occuper d’un homme autour de la soixantaine, incapable de contenir ses élans et ses excès pour on ne savait quel raison. Mais l’ambiance douce et reposante de la peine nature l’empêchait de se montrer aussi colérique qu’il aurait pu l’être quelques heures plus tôt. L’instant d’après, Grindelwald reprit la parole pour demander à ce qu’on laisse Be… Raven tranquille. Ce lapsus presque contrôlé fit à nouveau lever les sourcils d’Albus, mais qui cette fois présentait un air d’ennui désabusé sur son visage. Si saoul qu’ils étaient désormais suffisamment proches pour que Gellert ait l’emploi aisé de son prénom ? Voilà qui était tout aussi intéressant qu’agaçant. Le mage noir le défendait même, indiquant que le jeune homme n’y était pour rien dans le dépotoir à rumeur qu’il avait provoqué. Petit à petit, la colère qui avait fini par quitter le professeur de métamorphoses revenait. Pour finir, Gellert demanda s’il avait mangé les bonbons – malgré qu’il ait su que ça venait de lui ? A cette question, mine de rien bien honnête et logique, Albus eut un rictus et un rire franc :

Voyons, je me demande bien comment tu aurais pu faire… employer un Imperio pour forcer Belladone à les empoisonner ? Tous tes sorts sont recensés. Mais après tout, si cela ne t’embête pas de finir à Azkaban après m’avoir fait sombré, j’imagine que tant qu’à tomber nous chuterons ensemble.

Il haussa les épaules. Ce n’était pas si une mauvaise idée pour finir en beauté, bien que ce serait pathétique :

Plus sérieusement, je les ai tous mangé.

Et il s’en portait merveilleusement bien. Rien n’avait changé comparé à ce matin – il avait juste un peu plus de sucres dans le sang qu’avant. Un âpre silence s’installa alors, les deux hommes contemplant le calme lac. Il n’y avait que du silence entre eux, et c’était étrangement la seule chose qui semblait les relier. Que ce fut au sommet de la Tour d’Astronomie ou à même l’herbe du parc de Poudlard, tout ce qu’ils étaient capables de faire l’un pour l’autre était de garder le silence et de contempler le paysage. Où étaient passés leurs longues conversations sur les rêves qu’ils voulaient atteindre.. ? Bien évidemment, il ne leur en restait plus aucun. De même que pour leurs théories autour de la magie. Ils avaient vieilli, découvert chacun de leurs côtés des choses si exceptionnelles que tous leurs espoirs de jeunesse semblait à présent si fades. Peut-être devraient-ils se mettre à parler des fameuses découvertes qu’ils avaient fait ? Mais qu’importe, vu qu’ils ne les avaient pas faite ensemble comme ils… au moins comme Albus l’avait toujours voulu. Dès qu’il n’était plus plongé dans l’éducation de ces braves têtes blondes, Dumbledore sentait son esprit se remplir douloureusement de mémoire faites en lames sourdes. Peut-être devrait-il continuer ses recherches sur les Pensines.. Mais vu que Gellert avait ouvert le bal sur la situation cité plus haut, alors Albus s’engouffra dans cette brèche et poursuivit :

Quant à ce qu’il s’est passé hier soir… il n’y aura aucune sanction officielle. Tu n’as rien fait de mal… tu t’es juste honteusement ridiculisé, et j’aimerai que cela ne se reproduise plus. Je ne peux te demander de m’obéir au pied de la lettre, mais sache que tu m’as fait honte. A travers ton comportement, ce sont mes choix et mon jugement qui sont mis sur la sellette. Je me doute que tu n’as que faire de tout cela… mais si jamais tu voulais recommencer… tu pourrais venir m’en parler.

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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeMar 17 Mar - 12:33



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« I'VE BEEN DREAMING OF US LEAVING EVERYTHING AND EVERYONE WE'VE EVER KNOWN »

Automne 1942.

Toujours assis dans l’herbe, le dos appuyé sur le tronc de l’arbre dont les feuilles les abritaient, lui et Albus, Gellert se réveillait péniblement de sa sieste, les yeux rivés sur les flots du Lac Noir à quelques dizaines de mètres de là. Ce silence entre les deux hommes ne dérangeait pas le mage noir. C’était certes à l’opposé de leur sulfureux été passé ensemble mais il y avait une preuve qu’ils avaient vieilli, muri. Ce calme, cette absence de paroles, Gellert les appréciait. Lui se savait plus honnête envers Albus, même s’il avait encore des progrès à faire pour s’avouer le désir éternel et immuable qu’il avait eu et qu’il avait toujours pour le sorcier à ses côtés. Il chérissait intérieurement cet instant près de lui, se disant que ne rien dire les empêchait de s’entredéchirer avec leurs remords et regrets partagés. Grindelwald se surprit même à vouloir se blottir contre son ancien amant, à profiter du paysage et de l’air frais dans leurs cheveux. Cette pensée, il s’empressa de la tuer, de la museler. Il avait une réputation à tenir, même s’il l’avait déjà bien écornée à se vautrer dans l’ivresse à l’hydromel la veille. Est-ce que la tendresse et l’affection lui siéraient bien, au final ?

Albus avoua avoir reconnu l’écriture de Belladone et que ce dernier avait signé du nom du mage noir. Ce dernier eut un sourire sincère et amusé, sans aucune once de cruauté malgré le fait que le jeune professeur l’eût ainsi exposé ainsi aux yeux du directeur de Gryffondor. Non il était amusé de voir que son jeune collègue avait pris cette initiative pour lui. Sur ce point, il n’y avait aucun doute que Belladone était plus courageux et entreprenant que lui. Il avait osé faire quelque chose que Gellert n’aurait jamais tenté. Restait à savoir si cela avait vraiment fait plaisir à Albus de savoir que les confiseries venaient de lui ou si au contraire, cela l’avait rebuté. Le rire franc de son ancien amant vint pourtant réchauffer le cœur gangréné du mage noir, qui conserva un sourire qui traduisait d’une certaine timidité à se montrer prévenant. Le discours d’Albus n’avait pourtant rien de drôle, mais il y avait pourtant dans ces mots un humour pathétique et glauque que seuls les deux hommes semblaient pouvoir apprécier. Néanmoins, le raisonnement évoqué par Dumbledore était logique et véridique. Le sourire de Grindelwald fut alors plus franc, bien qu’à des années lumières de ses sourires enjôleurs visant à enrôler des âmes naïves à sa cause.

Albus avait déjà mangé tout le paquet, arrachant un rictus sincère et amusé à Gellert. Cette nouvelle le réconforta au fond de lui et garda précieusement l’idée que c’était son nom sur le papier qui avait poussé le gourmand professeur à tout avaler. Perdu dans sa douce rêverie, Grindelwald continua de sourire doucement, bercé par ce sommeil dont il sortait, perdu dans ses songes, son jardin secret inavouable, même pour lui. Seulement, fatigué comme il était, la tête assaillie par les restes de sa beuverie, il n’avait pas la force de se faire la guerre à lui-même. Il se recroquevilla sur lui-même, perdu dans cette pensée douce où Albus appréciait ce geste de sa part plus encore que les bonbons, s’imaginant même plus proche encore de lui. S’il avait l’opportunité de se rapprocher un peu de sa chaleur, il n’en fit pourtant rien, regardant toujours les reflets du soleil couchant sur le Lac Noir, le corps immobile et sans vie, terrassé par cet état de dépression forte qui le vidait chaque jour de toute volonté, l’enfermant avec lui dans son propre esprit nécrosé. Rendre visite à Belladone lui avait fait du bien, il ne le niait pas. Pourtant, il se sentait véritablement isolé et esseulé, observant seulement de loin cet être qui était lui-même et qui lui était maintenant étranger.

Mais Albus reprit la parole. Bien évidemment qu’il n’allait pas en rester là. Le discours prononcé blessa Gellert car criant de vérité une fois de plus. Ainsi immobile et posé contre son arbre, le mage noir ne fit rien, acceptant les critiques sans broncher comme si plus rien ne l’atteignait. Il savait qu’il s’était ridiculisé. Il savait qu’il avait tué le peu de crainte qu’on pouvait avoir pour lui. Son épave avait fini par s’échouer sur les pierres d’un rivage qu’il essayait tant bien que mal d’éviter. Il avait entendu les Aurors ricaner sur son passage, il avait vu leurs regards changer à son égard. Il avait fait honte à Albus également et avait apparemment fragilisé sa réputation. Grindelwald ne comprit pas pourquoi. Dumbledore n’était pas responsable des faits et gestes du mage noir, pourtant. Il n’était pas encore devenu son pantin, n’était-il pas ? L’ombre du sourire de Gellert disparut et son visage se renfrogna pour ne laisser paraître qu’une mélancolie resignée. Les dernières paroles de son ancien amant l’intriguèrent pourtant. Il tourna son regard vers lui, ne tournant que très légèrement sa tête vers lui. Il analysa les traits d’Albus, essayant d’y déceler le moindre indice sur ses intentions, profitant également pour regarder ce profil dont il avait été privé durant trop longtemps.

— Es-tu vraiment soucieux de moi ou dis-tu juste cela pour éviter que je te refasse honte ?

Il finit par détourner les yeux qu’il clôt paresseusement, gardant le visage de son ancien amant gravé sur ses paupières. Soupirant doucement, il songea au fait qu’Albus avait plus été impacté par cette fameuse honte que Gellert lui avait infligé que par réelle inquiétude sur le pourquoi le mage noir avait fait une telle chose. Bien évidemment que l’ego du professeur était proéminent et qu’il lui en fallait moins que cela pour se sentir insulté mais Grindelwald était juste en train de dépérir car son ego, tout aussi disproportionné que celui de son amour de toujours, ne trouvait pas sa place.

— Tu n’es pas vraiment inquiet pour moi. Sinon, tu saurais déjà pourquoi j’ai fait ça. Je n’en suis pas fier mais je n’en ai pas honte non plus.

Il soupira et finit par refermer le livre, toujours ouvert et posé sur le haut de ses cuisses avant de croiser les bras, le regard perdu sur ses pieds devant lui. Est-ce qu’Albus était vraiment disposé à entendre ce qui n’allait pas ? Est-ce qu’il était vraiment préoccupé par ce que Grindelwald pouvait ressentir depuis des semaines ? Ou lui avait-il vraiment dit cela par simple formalité de tuteur à prisonnier ? Tant pis, autant se jeter à l’eau, au point où il en était. Il n’avait pas encore pris sa décision par rapport à Azkaban, mais la réaction d’Albus pourrait faire pencher la balance.

— En réalité, je ne me suis jamais senti aussi vivant hier soir que depuis que je suis arrivé ici. Je dépéris à Poudlard, Albus. Et comme tu l’as dit toi-même, je ne suis pas venu ici pour avoir une retraite, ni pour me repentir. Pourtant, j’ai cherché à, peut-être, être quelqu’un de meilleur, involontairement. Je n’arrive pourtant pas à me détacher de ce que j’ai été. Je ne me reconnais plus. Et en même temps, il y a ces quelques vestiges du passé qui resurgissent sans que je le désire : Belladone qui dit être mon ami, Lavande qui me défendrait peu importe ce qu’on dit sur moi. Je n’ai rien voulu de cela et pourtant, auprès d’eux, j’ai l’impression de les avoir manipulés une nouvelle fois. J’ai ce sentiment que tout est vain, encore une fois. Je ne sais pas si je jouais un rôle pendant des années ou si c’est désormais que je me cache derrière un masque.

Il eut un sourire ironique et désabusé.

— Alors si en plus je te fais honte… Tu vas me dire, ce ne sera pas la première fois, mais bon.

Gellert n’avait pas été tout à fait honnête dans sa confession. Il n’avait pas parlé de l’épineux problème de son affection profonde pour Albus. Il le regarda alors, profitant peut-être de ces derniers instants de paix avec son ancien amant avant de retourner à Azkaban. Jamais il ne pourrait lui avouer ce qu’il avait sur le cœur, ce qu’il s’était réellement passé en lui pendant ces deux mois. Même ses yeux le trahissaient, qui, sans être complémentaires, avouaient son honnêteté et son contraire. Il espérait qu’Albus sache où piocher pour savoir trouver l’honnêteté et cette détresse d’un mage noir en perdition, ce besoin désespéré d’affection dont il avait été dépourvu depuis des années et dont il subissait les violentes conséquences à présent. Grindelwald avait toujours été un lâche et il ne s’en cachait plus. Avec un sourire résigné, il ferma les yeux et posa sa tête sur le tronc, attendant d’être crucifié par le détachement total d’Albus, sa froideur éternelle qui viendrait lui confirmer que là était sa peine, sa sentence et son fardeau et que si Azkaban était plus supportable pour lui, il n’y retournerait pas. Poudlard serait son véritable purgatoire et il serait condamné à y errer, l’esprit tourmenté par ses propres fantômes qu’il avait créé lui-même et à partir de lui-même et dont il lui semblait impossible d’en être exorcisé.
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Albus Dumbledore
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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeVen 27 Mar - 22:53



The Sign is Sweet

« WHERE ARE YOU »

Automne 1942.

Pourrions-nous parler encore un peu de ce lac en introduction ? Du merveilleux reflet d’un coucher de soleil mourrant entre deux collines boisées, se reflétant donc sur cette surface plate comme un miroir ? Bien sûr, l’instant n’était plus à l’observation tendre et délicate du paysage. Le moment était à la discussion, et ainsi avait-elle commencé entre les deux sorciers, impitoyable et promise à de longs monologues sur le ton de la confidence. Albus était heureux de retrouver de ces moments de partage qu’ils avaient eu autrefois, à Godric’s Hollow. Ces conversations qu’il ne pouvait croire être sous le manteau de l’illusion, car c’était des instants où leurs coeurs ne se confrontaient pas autant que leurs intelligences ; et ça, Gellert avait toujours aimé en faire l’étalage avec la plus brillante des sincérités. Ainsi, Albus avait parlé du fond de son coeur et voulait véritablement savoir pourquoi le mage noir s’était comporté de manière aussi honteuse. Il ne savait néanmoins pas comment jongler avec tous les ressentiments qu’il avait pour Grindelwald. Pour lui-même, Dumbledore se devait d’être sévère -mais juste, de faire preuve de bienveillance et d’une main ouverte à toutes ses potentiels demandes -mais de se montrer intransigeant quant à ses marques de faiblesses, de se montrer franc aux sentiments qui l’avaient séquestré durant toute sa vie affective -mais aussi de démontrer les marques indélébiles d’une douloureuse et sincère rancoeur. Tant de choses qu’il ne parvenait à concilier dans la moindre conversation avec le mage noir : alors il faisait les deux en même temps. On ne pouvait lui reprocher d’être trop chaleureux avec le criminel s’il faisait preuve de sévérité, et ce dernier ne pouvait lui reprocher d’être trop froid envers lui si celui-ci parvenait à rire et à faire preuve de bienveillance avec lui. C’était plus compliqué encore que de gérer le moindre petit enfant de premier année, cela même si Gellert se comportait encore comme le gamin adolescent qu’avait aimé Albus.

Quand Grindelwald répondit à son interrogation, sa première réaction fut évidemment de douter de la sincérité de l’enseignant. Ne pouvait-on pas espérer les deux ? Albus souhaitait éviter le plus possible que Gellert ne refasse une pareille erreur, et la meilleure manière de se faire était d’en parler pour comprendre le fond du problème. C’était la base de la pédagogie, et il se faisait toujours un point d’honneur à respecter ces engagements. Quelque part, c’était un véritable apprentissage qu’il faisait au mage noir, depuis trop longtemps sorti du circuit de la société sorcière – et ne connaissant pas également la routine scolaire. Gellert ferma les yeux. Attendait-il vraiment une réponse du professeur ? Albus et lui soupirèrent de concert, ce qui arracha un sourire sur le visage éclairé de l’enseignant. Mais Grindelwald ne laissa pas ce silence durer plus longtemps et lui poursuivit en déclarant qu’il ne pouvait s’inquiéter, car s’il était sincère, il aurait déjà eu la réponse. Albus haussa un sourcil. Non, le professeur de métamorphose n’avait pas la science infuse – quoique l’on puisse dire de lui. Il ne pouvait pas miraculeusement lire dans le coeur et les esprits des gens. Son pouvoir n’allait pas encore jusque là. C’était agaçant cette façon que le mage noir avait de se poser dans un coin tel une poupée et d’attendre les quatre volontés de Dumbledore, comme s’il était… son prisonnier. Le contexte forçait la situation. Albus se pinça l’arrête du nez. Ils étaient dans une continuelle impasse et dans sa grande intelligence théorique, il ignorait quel plan mettre en œuvre pour ouvrir une nouvelle porte. Ils avaient été égaux pendant si longtemps – toute leur existence. Et voir cet homme à côté de lui, désormais à genoux devant son verbe, le dérangeait bien trop.

Me soucier de toi et éviter que tu me fasses honte à nouveau ne sont pas incompatibles…

Mais c’était trop tard car déjà Gellert se lança dans un long monologue, qu’Albus laissa courir silencieusement, se posant à son tour contre le large tronc de l’arbre. Ils ne faisaient plus si vieux, ainsi posés comme des étudiants au bord du lac. N’importe qui voyant la scène de l’extérieur se retrouverait surpris, vérifiant la date du journal de ce jour et nettoyant dix fois ses lunettes pour être sur de ce qu’il avait devant les yeux. Gellert lui dit alors qu’il dépérissait à Poudlard, et que ce n’était que sous la pression de l’alcool qu’il s’était senti renaître. Qu’il se voyait devenir involontairement meilleur malgré que Dumbledore lui ait affirmé qu’il n’était là ni pour avoir une retraite ni pour se faire pardonner. Que malgré lui, il avait trouvé en la personne du professeur Raven et de Mlle Huntergrunt des alliés indéfectibles – ce qui ne manqua pas de faire sourire Albus. Gellert avait l’impression de les avoir manipuler, que tout ceci n’est que vain et qu’il ne savait plus où était le véritable Grindelwald. Dumbledore eut un sourire plus franc, parce que cette confession lui faisait chaud au coeur, et qu’il comprenait mieux les errances de son ancien amant. Quand le mange noir termina son discours sur une note négative, le sorcier qui capturait les derniers rayons de soleil dans sa barbe rousse leva une main et sourit :

Gellert, Gellert… c’est donc tout ce que cela te fait, de vivre une vie paisible et de redevenir petit à petit un homme bien ? ( il rit dans sa barbe, mais en tout bienveillance, avec ce regard mutin dont il avait le secret ) : Plus sérieusement, je comprends que tu ne puisses pas te faire à la vie de professeur, c’est une vie bien ennuyeuse pour le commun des mortels, surtout à Poudlard. Cela doit te sembler si fade, toi qui a traversé le monde et soumis des centaines de personnes sous ton joug… Oui, nous devons te paraître vains. Mais c’est un superbe cadre, pour une peine de prison à vie, regarde… ( le soleil ne tarderait pas à mourir, subtilement, jusqu’à ce que tout ne devienne plus qu’une vaste encre bleu de perse ) : Je suis désolé, de t’avoir dit que tu n’étais pas là pour chercher la rédemption, c’était faux.

Il prit une profonde respiration qui se termina en profond soupir, lui ne se troublait pas à refuser de donner le pardon quand il se le devait. Avec ces paroles-ci, il avait mal agi, parlant du profond de sa rancoeur et non de la voix du sage qui avait oeuvré pour la libération du plus grand criminel de la Terre. Il reprit :

Tu n’es certes pas ici en retraite, car tu restes un prisonnier. Mais tu es en droit de chercher la rédemption, et ce que tu crois être involontaire, n’est peut-être que ta véritable nature qui se dévoile, une nature profondément bonne, sali par des années de colère. Peut-être….. (il laissa sa phrase dans le suspens, songeant en lui-même à toutes les implications que cela pouvait signifier, puis il reprit avec un doux rire ) : Je n’insinue pas que tu deviendras comme le petit Belladone, loin de là. Mais peut-être qu’il y a quelque chose, quelque part sous ce visage de marbre, une lumière.

Albus ne le regardait pas pour autant, plongeant son regard dans le fragment de lumière restant au milieu des ténèbres qui bientôt dévoreraient tout sur son passage. Il ne voulait pas pour autant émettre un lumos de sa baguette. L’instant était trop précieux. Le goût des bonbons se trouvait encore sur sa langue :

Quant aux amitiés de Belladone et de Miss Huntergrunt, ne confonds pas le fanatisme de tes anciens alliés aux bonnes paroles de ceux-ci. Tu n’es pas un ange, même dans ta plus grande bonté. Belladone est certes… gentil, je ne le pense pas aveugle au point d’ignorer ton histoire, lui qui en a écrit une partie dans sa thèse. Quant à ton élève… c’est à surveiller, mais je pense que tu es une véritable aide pour cet enfant, et durant cette période de la vie, on peut avoir besoin d’un mentor, d’une figure à laquelle se référer. N’oublie pas une règle essentielle du professorat, bien que implicite : les élèves nous voient souvent plus que leurs propres parents.

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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeLun 30 Mar - 11:22



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Automne 1942.

La nuit approchait de plus en plus, posant son manteau froid et sombre sur le parc de Poudlard, recouvrant le Soleil de ses étoiles qui commençaient à briller timidement. Gellert n’avait pas bougé depuis des heures maintenant, le bas du corps posé sur ce sol qui commençait à se rafraichir indéniablement. Tout comme sa confession auprès d’Albus l’avait fait pour son cœur. Se livrer ainsi l’avait plongé dans un véritable doute et le professeur à ses côtés pouvait très bien balayer ses états d’âme d’un revers nonchalant de la main. Qu’est-ce que cela pouvait importer à Albus de savoir que Gellert avait été projeté dans un nouveau monde dont il ne connaissait pas grand-chose avec pour simple compagnie cette image de lui que tout le monde avait, dont lui ? Il était un criminel, un terroriste, pas un adolescent qui avait fait des bêtises et qui méritait d’être puni pour retrouver le droit chemin. Si cette deuxième chance, il l’avait accepté sans réfléchir, bien évidemment, il ne comprenait toujours pas en quoi il la méritait. Il avait tué un grand nombre d’anciens élèves d’Albus, avait également ravagé la vie de ce dernier et pourtant, l’aîné des Dumbledore se tenait à côté de lui, souriant légèrement.

Il ne laissa pas plus longtemps Gellert dans le brouillard de ses questionnements, s’excusant même de lui avoir dit qu’il n’était pas venu ici pour chercher la rédemption. Interloqué par ses excuses improbables, l’ancien mage noir regarda ce profil singulier qu’il aimait pourtant tant et fronça légèrement les sourcils. C’était pourtant Grindelwald qui avait été ivre la veille. Lui qui s’était montré indiscipliné en allant jusqu’à voler une bouteille d’hydromel pour la boire dans son intégralité dans le dos de tout le monde. Et c’était au final Albus qui s’excusait, certes, pas pour le même sujet, mais il n’aurait jamais parié que la conversation puisse prendre un tel virage. Il resta pourtant silencieux, n’osant l’interrompre, et la suite du monologue d’Albus continua de déstabiliser Gellert. En effet, le professeur indiqua que ce qu’il se passait était probablement tout à fait normal et que Grindelwald abandonnait finalement sa haine et sa colère pour se révéler être ce qu’il était vraiment : quelqu’un de bon. À ces mots, le mage noir ne put s’empêcher de retenir un petit rire désabusé et incrédule face à ces mots. Belladone lui avait déjà dit des choses similaires la veille mais voici maintenant que Dumbledore était également convaincu d’une possible bienveillance en lui.

Grindelwald ne comprenait pas pourquoi on prenait ainsi sa défense. Il avait détruit la vie d’Albus, était en grande partie responsable du décès de sa sœur et son frère ne lui avait plus adressé la parole en quarante ans. Quand il avait pris la fuite, laissant son amant au milieu des ruines de sa propre famille, il se condamnait déjà à être quelqu’un de mauvais. Il avait été renvoyé de Durmstrang parce qu’il avait été quelqu’un de mauvais également. Il avait menti à Albus, dans les premières semaines de leur relation, faisant croire à un amour réciproque alors qu’il n’en était rien. Au final, cette machination idiote s’était retournée contre lui et il n’avait pu l’assumer. Mais jamais il n’avait été quelqu’un de bon, en quoi pouvait-il le redevenir ? Pourtant, Albus semblait réellement convaincu de ce qu’il disait, ajoutant également que les sentiments de Belladone et Lavande à son égard étaient sincères et n’avaient rien à voir avec ceux de ses précédents fanatiques qui l’avaient suivi aux quatre coins de l’Europe. Gellert ne put s’empêcher d’être touché par cette confiance manifeste qu’Albus semblait éprouvait à son égard. Pourtant le mage noir finit par baisser les yeux vers l’herbe, ne sachant quoi en penser.

Il avait eu la pire réputation du monde sorcier, comment pouvait-il mériter une once de confiance ? Il avait tué sans sourciller et sans chercher à comprendre, à Paris, à New York ou même ailleurs. Il avait manipulé tout son entourage pour s’entourer de gens qui lui portaient une allégeance aveugle, rallier de pauvres âmes à sa cause, détruisant leurs vies au passage. Il n’avait rien de quelqu’un de bon, il n’avait rien fait de bien dans sa vie. Pourtant, il avait essayé de le faire, ce bien manichéen, cet idéal à atteindre. Il était vrai qu’il ne s’était jamais levé le matin en se disant qu’il allait le faire le mal. Tout ce qu’il avait pu faire, il l’avait fait au nom de ce fameux bien, cette valeur inatteignable et paradoxale, clamant que la fin justifiait les moyens. Il voulait améliorer la condition des sorciers, des siens. Il n’avait jamais discriminé personne non plus, même s’il restait convaincu de sa supériorité en termes de puissance magique. Il avait endossé ce rôle de leader révolutionnaire qui s’était transformé en dictateur despotique et cruel. Il avait fait le mal en essayant de faire le bien. Mais était-ce préférable à faire le bien en essayant de faire le mal ?

Gellert soupira, toujours profondément perdu par tout ceci et toujours aussi peu convaincu par les paroles d’Albus. Pourtant, même s’il avait du mal à y croire, il voulait se tenir à cette corde. Malgré tout, est-ce que tout ceci était bien sincère ? N’était-ce pas une stratégie mise en place par son ancien amant pour justement annihiler psychologiquement les résidus restants de Grindelwald que les Détraqueurs n’étaient parvenus à extraire ? Est-ce que Belladone était vraiment le sorcier chétif, timide et candide qu’il prétendait être pour amadouer Gellert ou n’était-il que l’envoyé d’Albus, un nouveau pion sur son échiquier afin de faire tomber définitivement l’ancien mage noir ? Et puis, même si les suspicions du mage noir s’avéraient vraies, pourquoi ne pas s’abandonner à cette volonté d’Albus de mater définitivement Grindelwald. Ce dernier s’était bien mis en position d’échec tout seul. Ce n’était pas Dumbledore qui l’avait poussé à se rendre mais sa lâcheté indéniable et sa peur de passer la moitié de sa vie enfermée. Les yeux toujours posés sur l’herbe fraiche de la nuit, Gellert resta silencieux quelques secondes avant de murmurer :

— Merci.

En réalité, il ne savait pas quoi ajouter d’autres. Là, dans l’immédiat, il aurait voulu se rapprocher d’Albus et de sa chaleur. Mais il était trop pudique pour cela. Il avait déjà du mal à assumer le fait que Belladone soit au courant de leur ancienne relation et des sentiments de Gellert à l’égard du professeur de métamorphoses, il n’allait pas prendre le risque de tenter un rapprochement physique avec son ancien amant qui avait gardé une place indéniable dans le cœur atrophié du mage noir. Nerveusement pourtant, ce dernier se mit à arracher l’herbe et déchirer les brins d’herbe qu’il avait récupérés, gardant toujours ce silence de ne savoir quoi dire. Il continua de détruire la végétation dans ses doigts, n’en faisant plus que des miettes, reflet sûrement des vies qu’il avait détruites, dont la sienne sûrement. Finalement, presque timidement et toujours en train de murmurer, il dit :

— Tu penses vraiment ce que tu dis…?

Il eut une moue timidement embêtée qu’il masqua rapidement derrière son indéfectible impassibilité, le regard tourné vers l’horizon.

— Je veux dire, nous n’avons jamais été très honnêtes avec personne, en réalité. Surtout moi... Envers toi.

Gellert finit par soupirer, ne sachant pas trop quoi faire ni quoi répondre, pris un peu dépourvu par cette bienveillance injustifiée à son égard. Ses yeux étaient toujours baissés, cherchant comme une réponse dans l’herbe. Que souhaitait-il réellement à cet instant précis ? Voulait-il continuer de jouer ce rôle de mage noir cruel et impitoyable qu’il avait endossé pendant tant d’années ? Il avait toujours cru que ce monstre était ce qu’il était vraiment, mais pourtant, trois âmes pensaient actuellement tout le contraire et que Gellert s’était fourvoyé sur sa propre identité pendant peut-être cinquante ans, si ce n’était plus. Il ferma les yeux et se décida enfin à prendre des risques et d’assumer quelque peu ce qu’il pouvait être d’autre qu’un monstre sans âme ni émotions. Son cœur battait un peu plus fort dans cette poitrine froide, réchauffant un corps trop longtemps dépourvu de la moindre émotion, rendant l’expérience presque désagréable, peu habitué à se sentir réellement vivant. Finalement, il osa poser sa main sur celle d’Albus et la serrer doucement et affection, son regard toujours tourné vers l’horizon, s’imposant pourtant une dureté et une sévérité visibles dans ses iris dissonantes, assumant peu ce geste, se mettant à nu pour se jeter dans de l’eau glacée.
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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
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Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeVen 10 Avr - 15:39



The Sign is Sweet

« WHERE ARE YOU »

Automne 1942.

Même à cette époque, Dumbledore était déjà connu comme étant quelqu’un de mystérieux, et pourtant si ouvert, généreux et à l’écoute de ses collègues comme de ses élèves. Il n’y avait donc aucun problème avec le fait qu’il puisse être aux côtés de son pire ennemi, prenant sa confession au coeur du crépuscule comme dans les ténèbres d’une église. L’air devenait de plus en plus froid, conforté par les embruns de l’automne et du lac qui glaçait le vent. Il glissait par intermittence, passant dans les feuillages au-dessus d’eux ; de temps en temps même des feuilles enflammés de reflets rouges tombaient sur eux, lentement, doucement, reposant finalement son cadavre sur le pantalon gris d’Albus. Ce dernier en prenait une entre ses doigts fins, passant ses fibres transparentes dans les quelques derniers rayons du soleil avant l’obscurité. Il soupira doucement. Cette feuille, elle avait la couleur de ses cheveux et de sa barbe, épuisée par le temps. Ses veines sombres couraient le long de la lumière. Il baissa la tête et laissa le vent emporter la feuille un peu plus loin, jusqu’à ce que celle-ci ne disparaisse dans un enchevêtrement de bruissons et de branchages. Son voyage n’aura pas durer bien longtemps. Il fit claquer sa langue sur son palais, la gorge assoiffée de son long discours, aux battements de son coeur qui soulignaient l’exception de cette rencontre. Il s’était passé tant de choses durant ces trop nombreuses années, et Albus s’était donné pour obligation d’oublier le mage noir et de tout faire pour ne pas interférer dans son existence – sa seule présence servant à protéger l’Angleterre de son influence. Il avait été le phare dans la nuit de nombreuses générations de sorciers, dont certains avaient finalement péri pour faire ce qu’il avait refusé : arrêter Gellert Grindelwald. Aujourd’hui, voilà qu’il s’était emparé de la première occasion venue pour le refaire venir auprès de lui, après quinze ans d’enfermement. Cette prophétie était réelle, mais ne s’en était-il pas servi comme d’un prétexte ? La lumière à laquelle il rêvait de croire, pouvait-elle véritablement trouver sa voix au fond du mage noir ?

Voilà qu’un laconique « merci » vint troubler le silence qui suivit le discours magnanime et éclairé du professeur Dumbledore. Mais ce dernier n’en attendait guère plus. Il savait pertinemment que Gellert n’était pas de ceux qui s’épanchait sur leurs émotions et que le peu de confessions auquel il venait d’assister relevait déjà du miracle. Maintenant qu’il n’avait plus besoin de jouer un rôle, le mage noir semblait plus angoissé que jamais du moindre contact social, en prouvait le fait d’arracher nerveusement l’herbe. Il ne fallait pas être un génie pour le savoir. Albus ne savait pas comment réagir à ce stress, il n’avait jamais vécu pareil situations : lui avait toujours été franc et droit avec ses sentiments et n’avait jamais trompé Gellert, pas une seule fois. Il demanda dans un murmure, presque immédiatement balayé par le vent et se perdant dans l’horizon noirci d’encre, si Dumbledore croyait réellement en ses belles paroles de lumière, d’amitié, de bonté intérieur et toutes ces autres stupidités dignes des discours moralisateurs pour enfant. Le professeur de métamorphose ne pouvait pas lui en vouloir. Quand on passe sa vie à mentir et à se jouer des autres, on finissait par douter de tout et tous, car si lui avait manipulé, pourquoi les autres ne le feraient-ils pas ? Il précisa rapidement qu’il se questionnait sur la pertinence de leurs relations l’un envers l’autre… Albus arqua un sourcil, profondément agacé qu’il put mettre en doute sa propre honnêteté, avant que celui-ci ne vienne ajouter que c’était principalement lui envers le directeur de Gryffondor. Gellert continuait de fixer l’herbe. Dumbledore finit par soupirer et regarda l’horizon baignant dans l’obscurité, la lune se levant à l’opposé. L’idée d’un Grindelwald tout doux qui se mettait à brouter l’herbe en paniquant sur les mots à employer lui donnait des frissons de dégoût. Il ne parvenait pas à se dire que c’était là l’homme volontaire et ambitieux qu’il avait pu aimé, celui qui l’avait sauvé quand lui-même se trouvait au fond du gouffre, ayant abandonné tout ambition et rêve. Était-ce à présent à lui, quarante ans plus tard, de sauver Grindelwald, quand ce dernier n’avait fait que se jouait de lui ?

Comme il aurait souhaité pouvoir combattre cette bienveillance forcenée qui le faisait voir le bon côté de toutes les choses, ce mécanisme de défense qu’il s’était forgé dans les gorges du désespoir. Chacun se forge une armure à son image, aux matériaux qui convient le mieux à ses couleurs, et la sienne était en or. Il pensait que cela s’arrêterait là, qu’il n’y aurait plus d’autres mots échangés pour la soirée, et que de toute façon, cela ressemblait à un compte-rendu parfaitement acceptable. Il s’apprêtait à repartir dans ses quartiers, pour se faire un thé au citron et à la verveine en cette soirée difficile, pour calmer ses nerfs et apaiser ses tensions musculaires… mais profita encore quelques secondes de l’air frais qui revigorait ses poumons alourdis par l’odeur de renfermé de l’établissement. Quand un événement surprenant, qui tenait à peu de choses, le battement fugace d’une aile de papillon, n’intervienne. Sur le dos de sa main, à même l’herbe humide, se posa une paume froide, fragile, immobile, insensible. Gellert ne le regardait pas, comme si cette main n’était finalement pas la sienne mais un membre fantôme, qui existait en parallèle de sa volonté. Pourtant elle était là, sa main, posée romantiquement sur la sienne, alors que son regard était visé à l’horizon comme si de rien n’était. Albus regardait leurs deux mains, puis lui, puis l’horizon à nouveau. Que pouvait-il faire ? Son propre coeur battait d’une insupportable incompréhension. Cela ne pouvait pas se passer aussi simplement, comme si de rien n’était – c’était bien le terme à employer. Quelque chose le démangeait au fond de lui-même. Comme si tout ceci n’était pas « correct », qu’il manquait quelque chose mais quoi… son infini savoir et sa sagacité ne lui permettaient pas de le savoir. Il était coincé, mais ne souhaitait pas non plus s’enfuir.

Gellert…

Soupira-t-il simplement, fixant à son tour l’horizon comme s’il pouvait y retrouver les yeux de Gellert. Mais dans l’obscurité qui les avalait peu à peu, c’était peine perdu. Il ne retrouverait plus même son reflet dans le lac. Finalement, il prit la main de Gellert et la regarda avec un petit sourire en coin :

Nos doigts ont forci, mais ta paume est toujours aussi douce.

Ce n’était pas le cas de sa paume, qui chaude, était encore plissé de vieillesse en approche. Il trouvait même que les rides l’avaient plus marqué que Grindelwald, alors qu’ils n’avaient que deux ans d’écart. Peut-être était-ce son éternel solitude qui l’avait marqué : ô qu’il était aimé et apprécié de toute l’école, mais par combien pouvait-il se sentir compris ? C’était ce qui avait toujours différencié ses autres relations de celle qu’il avait avec Gellert. Ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre, et pourtant quand ils se parlaient, tout coulait de sources et explosait dans de nouveaux chemins à parcourir. Ils étaient chacun une jambe dont l’autre avait besoin pour avancer. On n’allait pas bien loin à cloche-pied. Mais leurs directions n’étaient-ils pas trop opposé pour lutter contre le surplace ? Ils étaient si jeunes alors, et marchaient si bien que tout été allait beaucoup trop vite. Il souhaitait mettre de la distance et de la lenteur dans leur relation, quelle qu’elle puisse être. Après quelques secondes, il dit très calmement :

Tu agis comme s’il y avait encore quelque chose entre nous. Peut-être qu’il y a effectivement encore quelque chose… Mais mets toi à ma place, Gellert. Après m’avoir avouer que tu t’étais joué de moi pendant tout ce temps, que tu portais un masque, comment dois-je me sentir, y as-tu pensé ? Qui est l’homme que j’ai aimé si ce n’était un mensonge ? Et qui es-tu alors ? Pour répondre à ta question, je suis sincère dans tout ce que je t’ai dis.

Il n’osait pas retirer sa main, parce qu’elle lui plaisait, mine de rien. Ce contact qu’il n’avait pas vécu depuis tant d’années mais dont il ne savait quoi penser. Il serrait cette main, en caressant tout ce qui avait changé, le moindre de ses plis, les rares micro-cicatrices que la vie de tous les jours ne laissent.

C’est peut-être ça le problème… j’ai toujours été honnête avec toi.

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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeLun 13 Avr - 16:45



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« I'VE BEEN DREAMING OF US LEAVING EVERYTHING AND EVERYONE WE'VE EVER KNOWN »

Automne 1942.

Cette main qu’il avait posée sur celle d’Albus avait été irréfléchie. Toujours impulsif, Grindelwald essayait toujours aussi vainement de lutter contre un cœur qui ne cessait de vouloir s’exprimer. Il n’avait voulu combattre cette affection dont il pouvait faire preuve par une haine aveugle, tout aussi soudaine que pouvait avoir été ce geste envers son ancien amant. Le mage noir ne réfléchissait jamais aux conséquences. Tout devait être dans l’instantanéité, lui qui avait toujours pu tout avoir ou presque par la force ou la ruse. Il ne connaissait pas la patience et, aussi malin et brillant pouvait-il être, il restait un mauvais stratège, malgré ce que tous pouvaient penser. Il ne prenait pas assez le temps de se poser pour penser aux retours de ses actes. De nouveau, il essayait toujours de lutter contre lui-même. L’impulsif stratège qui avait voulu détruire son propre amour par la haine. Une haine qu’il nourrissait envers tout et tout le monde, lui y compris. Cette main, il n’aurait pas dû la poser. Il aurait dû la continuer s’occuper machinalement de déchirer les brins d’herbe tout en regardant le firmament se parer d’étoiles encore timides à cette heure. Cette main n’était au final que le reflet de son côté téméraire, impulsif, mais néanmoins doux.

Quand Albus prononça son nom, l’envie de retirer sa main fut forte, voulant se rétracter. Son geste avait été déplacé, bien évidemment que le professeur à ses côtés allait le lui dire. Mais contre toute attente, il répondit à son geste, prenant sa paume contre la sienne. Gellert n’osa retirer sa main mais n’osa pas non plus regarder Albus dans les yeux, s’emmurant dans ses doutes et sa fierté. Des paroles douces vinrent même s’envoler dans la fraicheur du crépuscule, dont la brise caressait leurs cheveux. Un sourire tout aussi doux et apaisé vint de se dessiner sur le visage de marbre du repenti qui profitait de ce contact chaleureux et réconfortant dont il avait été privé depuis des décennies. Dont il s’était privé, plutôt. Il avait imposé à Albus ses erreurs et ses colères et lui avait volé ses rêves et ses ambitions. Pourtant il n’avait pas retiré sa main. Le mage noir resta silencieux, le silence n’étant perturbé que par le bruissement des feuilles au-dessus de leurs corps assis contre le tronc de l’arbre. Il aurait volontiers passé ses doigts sur les marques laissées par le temps sur la paume de son ancien amant. Effleurer ce qu’il avait laissé filer pendant si longtemps.

Tandis qu’il savourait ce contact dont il ne sentait pas digne, la voix douce et bienveillante d’Albus interrompit de nouveau le chant des feuilles. Son discours s’opposait avec son geste, les ramenant tous deux sur terre. Gellert lui avait tant menti qu’il n’était plus sûr de le connaître. Cette phrase blessa le mage noir mais il n’en voulut pourtant nullement à celui qui tenait toujours sa paume entre ses longs doigts. Il ressentit comme une certaine injustice, une envie de se défendre soudainement comme si les propos d’Albus étaient injustifiés et pourtant, il ne trouva rien à redire. Il ne trouva aucune réponse aux questions de son ancien amant. Il ne pouvait même pas y répondre lui-même. Qui était-il, au final ? Un monstre ? Un révolutionnaire ? En réalité, il avait été tout et rien à la fois. Il avait été ce que les autres voulaient qu’ils soient. Albus l’avait aimé, il avait porté le masque de l’amant. Les Aurors et les Ministères du monde entier l’avaient vu comme un monstre, le manteau du monstre il avait enfilé. Gellert Grindelwald avait changé de visages sans cesse, s’emmurant dans ses peurs et ses haines qu’il évitait soigneusement. Albus continua à enfoncer sa lame en disant qu’il avait toujours été sincère envers lui. Le regard posé sur les vagues du lac noir, le repenti releva fièrement le menton.

— Qui suis-je ? Une sorte de lâche, je pense. Mais également un puissant sorcier.

Un sourire arrogant et insolent se dessina sur les lèvres du mage noir.

— J’ai toujours frappé les plus faibles parce que je le pouvais. La seule résistance que j’ai rencontrée, c’était toi. Magiquement et… autrement en même temps. Je t’ai tellement haï, jalousé et désiré qu’il fallait que je te dépasse, détruise ou domine pour briller. Alors, oui j’ai menti. Et au début, je… J’ai toujours pensé que l’amour et l’affection étaient une faiblesse. Voyant que tu m’aimais, j’ai joué un rôle envers toi, je l’admets. Cependant, je me suis laissé prendre au piège et… j’ai nourri cela comme une faiblesse.

Il serra pourtant cette main dans la sienne avec une force douce et tendre, comme pour témoigner de sa bonne foi.

— Je comprends tout à fait que tu ne me fasses pas confiance. Je ne me ferai pas confiance à ta place. J’ai toujours été extrêmement versatile, c’est une particularité que je n’ai jamais su cacher.

Il rit doucement avant de reprendre un air plus sérieux et grave. Il soupira légèrement et tourna ses yeux vers Albus.

— Regarde-moi.

Depuis son arrivée à Poudlard, des semaines auparavant, les deux hommes avaient chastement esquivé tout contact visuel, ces derniers se comptant sur les doigts de la main depuis leurs retrouvailles. Cependant, pour Gellert, c’était tout aussi significatif que leurs mains jointes. Le mage noir était convaincu que les regards ne mentaient pas même s’il savait que ses interlocuteurs se perdaient souvent entre ses deux iris opposées. Mais il faisait confiance à Albus pour cela. Il tenait toujours sa main dans la sienne, ne voulant la lâcher.

— Il y a toujours quelque chose entre nous, en témoigne cet objet que tu as autour du cou – ou peut-être dans ton bureau. Ce Pacte, je ne l’ai pas fait à la légère.

Cette même main dont il avait tranché la paume et dont la fine cicatrice était toujours présente, des années après, glissa ses doigts entre ceux d’Albus, reprenant ainsi ce geste qui avait scellé cette union entre eux.

— Maintenant, peut-être n’est-ce que des ruines. Peut-être ne serons-nous jamais capables de rebâtir quelque chose. Mais pourquoi m’as-tu vraiment sorti d’Azkaban, dans ce cas ?

Après un léger sourire espiègle et joueur, il finit par retirer sa main et détourner son regard avant d’observer de nouveau devant lui, fronçant légèrement les sourcils.

— Dis-moi, tu ne veux pas qu’on aille marcher au bord du lac ? Cela me fera sûrement passer ma migraine et tu pourras me parler de comment tu as trouvé ces douze propriétés du sang de dragon.

Il lui jeta un coup d’œil tout aussi malicieux que le précédent, espérant qu’Albus accepte cette nouvelle proposition un peu osée mais visant justement à reconnecter ces deux esprits brillants. Cependant, Gellert ne jouait aucun rôle. Il accepterait désormais les choix de son ancien amant, il s’y résignerait. La déception serait sûrement visible mais sa sagesse prônerait sûrement sur cette impulsivité jalouse et désespérée qui avait été son moteur pendant si longtemps qui les avait tous les deux détruits. Il se leva finalement, grimaçant au passage suite à sa migraine toujours présente et surplombant Albus de toute sa haute, lui cachant volontairement la vue avec une inoffensive et tendre insolence.
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MessageSujet: Re: I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI]  I've Been Thinking All These Visions Must Be a Sign [PV. Albus Dumbledore] [FINI] Icon_minitimeMer 22 Avr - 21:57



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« WHERE ARE YOU »

Automne 1942.

Les ténèbres avaient fini par récupérer ses droits sur la tendre scène qu’ils surplombaient de leurs mentons dressés vers l’horizon. Mais aucun des deux ne lança de « Lumos » pour retrouver un peu de lumière. Ils se satisfirent de cette doucereuse obscurité qui les protégeait des regards étrangers – bien qu’ils n’eurent strictement rien à cacher de flagrant. Dumbledore savait qu’à partir du moment où ils l’avaient vu s’asseoir aux côtés du mage, les aurors s’en étaient retournés vaquant à leurs conversations et ne s’inquiétant plus de Grindelwald. Leurs gardes s’étaient mis à zéro tant ils faisaient finalement confiance au directeur – et ce malgré les inquiétudes et les conseils proférés par le Ministère. Retourner à Poudlard pour eux, c’était un peu retomber en enfance, et face au sacro-saint Professeur Dumbledore, il n’y avait absolument aucun soucis à se faire. Il pouvait tout gérer d’un claquement de doigts. C’était ce que tout le monde semblait penser, jusqu’au Ministre de la Magie qui était venu le supplier de mettre fin à la tyrannie de Grindelwald… devoir qu’il avait refusé, non sans peine. Il ne pouvait ni ne voulait faire quoique ce soit pour interférer directement avec le mage noir. Tout ce qui lui était arrivé était en grande partie de sa faute. Toutes ces lettres échangées, partagés, du feu du fond de l’encrier quand la voix finissait par manquer. Quand bien même cet amour pouvait être factice, tout ce qu’ils s’étaient échangés d’intellectuel conservaient sa valeur. Les mots de Grindelwald avaient été les siens. S’il avait fini par s’en détourner, par désavouer ses grandes envolés, cela n’avait pas été le cas de son amant. Le forcer à le faire, c’était hypocrite – mais il ne pouvait avouer cette grande faiblesse au Ministère. Mais il avait bien fallu agir, et c’était bien la mort dans l’âme qu’Albus avait commandé le vol du Pacte auprès du trop gentil Newt.

Les voilà pourtant, ces deux grands puissants idiots sous la naissance de la Lune au firmament. Pouvaient-ils chacun se regarder dans les yeux l’un de l’autre et assumer les erreurs de l’autre ? Rien n’était moins sûr. Albus avait encore honte de la fougue de ses extrêmes convictions, tout en étant conscient qu’à l’époque, il croyait aux bien-fondées de ses paroles. Que rien de ce qu’ils ne prévoyaient de faire tout deux n’auraient du inclure de la violence et des morts. Peut-être était-ce qui avait manqué à Gellert, une fois Albus parti. Cette partie de lumière et de bienveillance qui voulait – qui savait – prendre son temps et amadouer son entourage de son aura solaire. Il n’y avait nul doute à avoir sur pourquoi on fermait si vite la porte au sorcier de l’Est, tant rien qu’à son apparence on craignait pour sa propre vie. Aussi, prendre la main de Gellert à ce moment précis semblait être à la fois une façon de se rapprocher des excuses insoupçonnés qu’il lui devait et enfin, récupérer un peu de ce soleil d’été. Quand Grindelwald s’était approché de sa maison familiale, ce n’était pas pour gouverner les moldus, mais pour récupérer de simples reliques peut-être mythologiques. Tout avait basculé dans l’horreur et Albus avait refusé de le suivre dans l’explosion après avoir mis le feu aux poudres.

Un lâche et un puissant sorcier à la fois. La réponse ne tarda pas à se faire entendre, et si tant est qu’elle fut vraie à son coeur, alors Albus ne vit pas beaucoup de différences d’avec le Gellert d’autrefois. C’était une description qui lui allait à merveille également. La suite beaucoup moins : il déclara avoir toujours profité des plus faibles et qu’il s’était trouvé face à une résistance de sa part. Ne pouvant l’asservir par la puissance ou l’intelligence, il avait décidé de le faire tomber d’une autre manière, par les sentiments. A ses mots, cela semblait être la plus insupportable forme d’asservissement. Mais il était tombé dans son propre piège et en avait conçu une haine farouche, d’être ainsi remis sur un pied d’égalité avec celui qu’il ne pourrait jamais surpassé – et inversement. Sauf qu’Albus n’avait jamais cherché à être le plus puissant des sorciers, il voulait simplement en être un. Pendant ce temps, la main du mage noir le serrait délicatement au milieu des ombres. C’était avec une profonde timidité qu’ils s’effleuraient en profitant que le soleil ne soit couché – voilà une nouvelle belle preuve de leurs lâchetés. Il comprenait qu’on puisse ne pas lui faire confiance car lui même ne saurait se faire confiance. L’aveu de sa versatilité fit sourire Albus qui comprenait parfaitement où il voulait en venir. Quel fardeau qu’un esprit en deux parties, qu’une violence d’une incroyable douceur puisse côtoyer la plus cruelle des bontés. C’était ce qui avait rendu si fertile les ambitions de l’aîné Dumbledore. Puis il demanda un contact visuel, et son ventre se contracta d’angoisse en un instant. Mais il s’exécuta, et ce fut à ce moment qu’il se rendit compte qu’il ne faisait pas si noir que ça – malheureusement. Le professeur eut du mal à tenir ce regard, mais il n’en montra rien, observant équitablement ses deux pupilles comme lui seul savait le faire. Sur son visage, une patiente neutralité. Grindelwald lui rappela le Pacte, celui-là même qu’Albus avait fait sauver. L’énonciation de cet artefact fit tiquer Dumbledore d’un sourire décoché aussi sûrement qu’une flèche. Il rit légèrement, brisant leur jeu de regard pour observer leurs paumes coupables et leurs cicatrices conjointes. Bien évidemment… à présent qu’il ne comptait plus le détruire, le collier était resté tout contre lui comme une habitude – il l’avait presque oublié.

L’amour était finalement une notion si compliquée… et ce Pacte voulait en dire autant, qu’il le veuille ou non. C’était une façon d’unir deux personnes plus sûrement qu’un acte sexuel ou qu’un mariage religieux. Gellert souriait quand il retira sa main, prétextant que tout ce qu’ils avaient construit (mensonges ou pas) n’étaient peut-être pas encore poussière. Albus sourit à son tour, bien que peu enthousiaste. Comment reconstruire sur des ruines éternellement enflammées ? Là où le monde les verrait pour toujours comme des rivaux-nés, et Gellert comme un monstre qu’il fallait à tout prix anéantir.

Mais avant qu’Albus ai pu répondre, Gellert lui proposa une marche le bord du lac noir afin de passer sur sa migraine. Il évoqua également la découverte dont il s’était fait le savant, il y a quelques années. Albus eut un petit rire. Cela ressemblait à une de leurs vieilles soirées, ensemble durant cet été. Il ne savait pas comment répondre, ou s’il devait seulement répondre. Après tout, rien ne l’attendait à son bureau que cette même solitude, et les centaines de copies à corriger et de cours à préparer. Mais Albus était un professeur prévoyant et avait quelques jours d’avance sur son planning. Alors il pouvait bien se permettre un petit écart. Aussi se leva-t-il et commença à marcher, dépassant là où se trouvait Gellert et le gratifiant d’un sourire malicieux en arrière. Il leva également la main vers les aurors, leur signifiant par là qu’il prenait le relais et qu’ils pouvaient s’en retirer dans leurs quartiers – même s’ils n’étaient pas obligés de lui obéir. Après tout, ils étaient employés du Ministère avant tout. Mais il finit par ne plus se soucier de leurs présences – essayant simplement de leur épargner de la marche et de l’ennui supplémentaire. Aussi ses pas le menèrent le long de la terre meuble et sombre du bord du lac. Le silence se fit entre eux, avant que finalement, Albus ne répondit :

… le Pacte est la preuve qu’il y a eu, et qu’il y a toujours en nous quelque chose de sincère qui nous lie. Notre étrange ressemblance psychique, déjà… mais je ne pense pas que nous puissions reconstruire sur des ruines. Tout ce qui en avait fait les fondements sont morts, les pierres grouillent, le ciment s’est flétri en sable. Si nous retournions demain à mon village, cela serait fini de nous. Le monde que nous avons connu à changer, et nous y avons pris une trop grande part pour revenir en arrière. Tu es un criminel, et je suis vu comme celui qui était sur le point de devenir un sauveur. Au-delà de Poudlard, il n’y a plus aucun avenir pour « nous deux »…

Insinuant qu’au milieu du cercle protecteur anti-moldu du château écossais, quelque chose de nouveau pouvait être construit sur les plaines vertes du parc de Poudlard. Ce lac sombre, la terre glaise de ses abords, tout ne serait que les nouveaux témoins et les nouveaux outils pour faire grandir quelque chose de plus sain. Plus mélancolique, sans nul doute, plus timide, plus calme, plus serein… peut-être plus vains. Tous les deux pourraient-ils ne vivre que de l’un l’autre ? Eux qui avaient construit leurs anciennes relations sur leurs ambitions ? Albus sourit doucement en cherchant le regard de Gellert pour qu’il ne croit pas que sa dernière phrase ait été sans espoir.

Mais à Poudlard, une aide sera toujours apportée à ceux qui en ont besoin.

Dumbledore détourna une nouvelle fois le regard, regardant ses pieds pour être sûr d’où il marchait. Les mains derrière le dos, il leva finalement le menton dans les airs pour prendre une profonde gorgée d’air. Tout était si doux.

Sinon pour le sang de dragon, si tu veux tout savoir l’idée m’est venu un beau jour de printemps, quand un ami et collègue de l’école du Nouveau-Monde m’a apporté une vouivre qu’il était persuadé être plus particulière que les autres…

Il pourrait continuer longtemps comme ça, jusqu’à tout décrire, mais il voulait laisser la chance à Gellert de rebondir sur ce qu’il avait énoncé plus tôt. Malicieusement, il se montrerait tout aussi bavard et inopposable que le pauvre Directeur de l’Établissement – que Gellert n’avait ironiquement jamais rencontré de sa vie.

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