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No One Hurts This Pretty Girl But Her [PV. Lavande Huntergrunt] [Fini]

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: No One Hurts This Pretty Girl But Her [PV. Lavande Huntergrunt] [Fini]  No One Hurts This Pretty Girl But Her [PV. Lavande Huntergrunt] [Fini] - Page 3 Icon_minitimeVen 27 Mar - 9:09



No One Hurts This Pretty Girl But Her

« MAYBE I SHOULD LET HER GO »

Automne 1942.

Le froid s’emparait de plus en plus de l’atmosphère du hall d’entrée, accrochant l’humidité sur leurs vêtements et leur peau, retenue par les imposantes pierres pâles qui constituaient les murs du château. Toujours debout, Grindelwald regarda sa jeune élève en pleurs, dont il sentait toujours les bras autour de lui. Cela faisait quarante ans que personne ne l’avait tenu ainsi ni démontré une telle affection gratuitement. Pourtant il avait toujours cette ferme impression qu’il ne méritait rien de cela et que Lavande se trompait à ce sujet. Arriverait certainement le moment où il reviendrait « lui-même » probablement. Le garder à Poudlard n’était pas une si bonne idée pour la sécurité des élèves, bien que lui était content de déambuler au milieu de livres, de tableaux, dans le parc. Cette liberté, il ne crachait pas dessus mais une partie de lui lui disait que tout ceci n’était que provisoire et viendrait le jour où il ne pourrait s’empêcher de replonger dans ses vieux travers, ne répondant que par la violence, causant un drame et repartirait à Azkaban. Il était résigné à cette idée, à cette lutte contre sa propre haine, la sachant perdue d’avance. Cependant, chaque bataille qu’il gagnait, c’était quelques jours en plus ici.

Lavande partit dans un court monologue, qui n’avait pas vraiment de sens, au final. Quinze ans à Azkaban n’était rien par rapport à ce qu’il avait pu faire. La jeune fille avait encore quelques leçons à apprendre sur la vie mais il la laissa parler, n’ayant qu’un simple sourire doux et pensif à l’écouter. Le mal n’était pas quelque chose de passager. La condition mauvaise d’un homme le suivrait jusqu’à sa mort, c’était une partie intégrante de lui. Presque un trait de caractère. L’enfance construisait et définissait souvent la vie et le comportement d’un adulte. Si le mal était la fondation même du caractère d’un être, rien ne pourrait l’absoudre de ce machiavélisme en lui. La rédemption existe mais elle ne pourrait rien face aux instincts viscéraux de l’essence même de l’individu. Grindelwald en faisait partie. L’impulse violence dont il avait toujours fait preuve dénotait paradoxalement avec le calme froid qu’il pouvait dégager mais rien n’avait été anéanti. On ne pouvait empêcher un volcan de se réveiller, malgré toute la bonne volonté du monde. Le mal était toujours plus facile à faire que le bien et la balance ne serait jamais parfaitement équilibrée. Peut-être le monde avait besoin de lui au final, dans toute son ignominie : contraster avec un sorcier bienveillant comme Dumbledore.

Pourtant, Lavande déclarait qu’il était un bon professeur et que, quelque part, c’était tout ce qu’elle souhaitait retenir. Une telle dévotion le touchait, même si cela lui rappelait certaines heures sombres de cette existence de despote qu’il ne reniait pourtant pas. C’était un étrange sentiment que d’accepter ce que l’on était et de devoir désormais lutter contre. Lavande ne semblait pas vouloir le voir, qu’il puisse être une âme effroyable. Elle se contentait subjectivement de ce visage bienveillant et soucieux qu’il lui avait montré. Pourtant il savait, une nouvelle fois, que ce ne serait qu’éphémère. Il ne le souhaitait pas non plus, en réalité. Il ferait tout pour que cela n’arrive jamais, mais Gellert n’était pas convaincu qu’il puisse changer complètement et devenir aussi sage et doux qu’un agneau. Car sa force et puissance étaient toujours intactes et ne rencontreraient toujours aucune opposition, sauf peut-être une, qui semblait occuper un peu trop ses pensées en ce moment. Ce que pensait cependant Gellert actuellement, il le garderait pour lui. Inutile d’alerter la jeune fille pour rien. Cela pouvait fragiliser les progrès qu’ils avaient fait jusque-là, que de lui faire prendre conscience qu’il n’était pas quelqu’un de bien, même envers les personnes qu’il appréciait.

La main de Lavande dans la sienne le tira hors de ses rêveries sombres. Il l’aida alors à se relever, continuant d’avoir ce léger sourire doux, la regardant alors serrer la branche de belladone contre elle. Elle reprit alors la parole, commençant à s’aventurer dans un dialogue qui reprenait un peu la pensée de Gellert. Ce dernier la laissa parler, toujours, voyant bien la fatiguer voiler de plus en plus les yeux délavés de la jeune élève. Il était trop tard pour divaguer ainsi sur l’essence même de l’existence, à essayer de philosopher sur soi et notre construction. Il l’avait fait déjà lui-même quelques instants plus tôt, seul et dans sa tête, mais en surface et sans personne pour le contredire. De plus, même si Lavande retardait sûrement le moment de retourner dans la salle commune de Serpentard, elle tombait de fatigue et avait besoin de sommeil. Ce n’était déjà pas très responsable de la faire s’entraîner sur durement depuis des semaines, il n’allait pas non plus la retenir alors que ce n’était pas nécessaire. Il sourit et posa une main sur son épaule après qu’elle eût fini de bailler.

— Va te coucher Lavande, tu en as besoin. Nous nous revoyons demain.

Il finit par lui tapoter l’épaule en soupirant, conscient que son silence sur sa petite tirade ne lui plairait pas, mais il n’avait en réalité pas envie de la contredire. Il n’était pas d’accord avec elle, mais un tel conflit aussi bénin était parfaitement inutile.

— Bonne nuit, Lavande.

Il monta alors une marche, amorçant sa marche vers le deuxième étage, attendant de voir si Lavande allait coopérer et rejoindre le sous-sol.
©️ plumyts 2016
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