Âge : 59 ans Sang : Sang-Mêlé Nationalité : Austro-Hongrois Patronus : Phénix Épouvantard : Albus Dumbledore / Le cadavre d'Ariana Dumbledore / Lui-même vieux et affaibli Reflet du Riséd : Albus Dumbledore Baguette : Aucune, confisquée par le Ministère Avatar : Johnny DeppMessages : 897 Double-Compte : Darragh O'Sadhbh et Morgan DeWitt Date d'inscription : 14/02/2019 Âge IRL : 28
Sujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus Jeu 9 Juin - 12:24
So Come Rain On My Parade
« I THINK WE'RE DOOMED »
Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.
Le corps d’Albus lui brûlait agréablement la peau, plongeant son esprit dans une brume agréable où Grindelwald semblait être extérieur, ailleurs. Il n’y avait pas vraiment de mots pour décrire ce que lui faisait ressentir son homme, là, dans une insupportable attente, leurs deux corps ne demandant plus qu’à se lier. Ses baisers, ses caresses avaient quelque chose de désespérément enivrant, Gellert se sentant plus accro que jamais. Plus qu’un plaisir, cela en devenait un besoin. Les paumes brûlantes d’Albus sur son torse le faisaient frissonner, courber son dos vers lui, s’offrant comme jamais auparavant. Car malgré les décennies passées, les années perdues, il n’y avait toujours qu’un seul homme qui avait eu le privilège de le voir ainsi mise à nu, ainsi transparent. Et cet homme, c’était toujours le même, lui offrant même une nouvelle vision de lui, plus fragile, plus sensible, plus paradoxalement plus forte, plus assumée. Il n’y avait pas de honte à s’abandonner aux caresses et aux baisers de son amant. Il n’y avait pas de honte à se laisser enivrer par l’inconditionnel et passionnel amour qui avait intégralement contrôlé son âme désormais. Le monde pouvait brûler, il n’y avait plus que lui qui importait désormais.
Immobilisé par le baiser appuyé d’Albus et la douce poigne de sa main sur sa nuque, il ne pouvait plus que se laisser faire, contraint de s’abandonner, de fondre tout contre lui. Son désir le trahissant à nouveau comme quelques minutes auparavant, il n’osa se manifester, conscient qu’il ne pouvait plus revenir en arrière et retrouver une sorte de hiérarchie classique entre eux-deux. Et il s’en moquait. Il ne voulait pas. Son corps appelait à quelque chose de nouveau, un début de quelque chose de sain, basé uniquement sur l’écoute de leurs désirs spontanés. Il n’y avait plus de questions de rôle, plus de mal-être. Il n’y avait uniquement que la voix d’Albus dans son oreille, sa prétendue folie qui fit sourire Gellert. Ce dernier savait qu’il n’était pas dément mais le savait plus réservé et un peu pudibond. Il aurait pu refuser une telle proposition osée de la part de son amant. Mais non, il avait l’air tout aussi impatient de goûter différemment ce corps qu’il recommençait à connaître petit à petit, que le repenti lui livrait rien qu’à lui. Et cela ne pouvait rendre Gellert plus heureux. Une certaine confiance rayonnée à nouveau entre eux, balayant les derniers jours qui avaient rudes pour eux-deux.
— Allons, tu es déjà fou de moi…
Les lèvres de Gellert se fendirent d’un grand sourire insolent et joueur qui disparut vite quand le baiser d’Albus vint le faire taire. Il pouvait sentir la hâte et l’impatience mal contenues de son homme, qui ne vint qu’accroître ce désir ravivé, brûlant à nouveau, similaire à celui de son amant qu’il sentait contre le sien. Sentir ainsi entre ses cuisses rendit son souffle vacillant, au bord de la perte de conscience totale, à l’abandon de sa lucidité pour l’ivresse de cet amour démentiel qui semblait faire fi de tout ce qui touchait au raisonnable. Le gémissement étouffé, contenu d’Albus, couplé à son bassin entre le sien obligea Gellert à pousser un profond soupir qui trahissait sa perte inéluctable de contrôle. Pourtant, il ne lâchait pas tout à fait prise encore, l’appréhension de l’attente étant toujours là, fourbe et pernicieuse. Rendu docile, son corps dénué de toute volonté sauf de faire un avec celui d’Albus, il regarda les yeux azurés et brûlants de son homme, y noyant les dernières bribes de raison qui lui restaient. Le visage de Gellert était devenu subitement sérieux, presque grave, laissant les doigts de son homme courir sur sa peau tandis que son autre main se saisit doucement de sa hanche. Le repenti lui offrit volontiers son cou, fermant les yeux, noyé dans cette chaleur dans laquelle le plongeait si facilement Albus.
Son souffle aussi erratique que vacillant d’impatience et d’appréhension, il passa machinalement ses mains autour de sa nuque et dans ses cheveux, tandis qu’enfin leurs corps s’unissaient. La prise des doigts de Gellert se raffermit doucement, s’accrochant à lui malgré l’extrême douceur de son homme. Quelque chose se brisa chez l’ancien mage noir. Il se sentit incroyablement libéré d’un fardeau, appréciant cette sensation nouvelle malgré ses muscles contractés et son visage crispé. Mais ses lèvres entrouvertes dans le vide, laissant échapper un gémissement qui ne lui ressemblait pas, laissant Albus être maître de lui, avaient quelque chose de grisant et d’apaisant. Plus docile que jamais, il laissait son homme le possédait au fur à mesure de ses soupirs sans retenue, noyant son esprit dans un désir fou, profond et irraisonnable. Le baiser que lui offrit tendrement Albus finit par lui faire trahir tout ce qu’il lui faisait ressentir, étouffant un gémissement puissant qui vint s’échouer sur les lèvres de son amant scellées aux siennes. Puis finalement, son amant, cruel, brisa ce baiser qui le plongeait plus profondément dans des abysses insoupçonnés de perdition. Leurs regards se rencontrèrent à nouveau, tous les deux ivres. Le contempler dans un tel moment lui donner l’impression que son cœur pouvait s’arrêter de battre à chaque instant, submergé par la beauté extatique de cet homme à qui il appartenait.
— Albus…
Réponse impulsive et rhétorique au murmure de son homme, Gellert avait l’impression de ne plus connaître que ce nom-ci. Albus avait obtenu son âme, possédait son corps au creux de ses paumes. Ivre, il chercha à nouveau les lèvres de son homme, son souffle alternant entre apnées et profonds soupirs, parfois sonores, parfois rauques, n’étant plus tellement conscient de ce qu’il faisait. Car Albus était maître de lui et rarement il n’avait ressenti pareille sensation. Le lâcher prise était tel qu’il se raccrochait presque avec force à ce qui le maintenait toujours en vie et conscient : le corps brûlant de son amant qui le possédait.
* * *
Gellert était resté accroché à Albus, essoufflé, après ce nouveau et puissant frisson qui lui avait parcouru tout le corps. Le visage dans son cou, il n’avait pas bougé un muscle, toujours collé au corps brûlant de son amant, du torse jusqu’aux jambes. Il reprenait doucement son souffle, profitant de son odeur, n’osant bouger. Il prenait doucement conscience de ce qu’ils avaient faits et, encore quelques heures auparavant, il ne s’était jamais imaginé cela possible. Pourtant, il se sentait changé, comme si un de ses propres tabous avait été brisé. Comme s’il se sentait allégé, transformé par cet homme qu’il se refusait de lâcher. Le tenant toujours fermement contre lui, il posa ses lèvres sur la peau du cou d’Albus, sans l’embrasser, profitant simplement de leur douceur. Finalement, son souffle redevenant plus régulier, il se redressa doucement et regarda son homme sans rien dire, le visage fermé, pendant quelques secondes. Puis, un large sourire naquit sur ses lèvres et il l’embrassa alors, longuement, posant une main sur sa joue. Il enlaça alors le corps de son homme, à moitié étendu sur lui lascivement, sa jambe étendue sur ses cuisses pour le garder contre lui. Il cacha à nouveau son visage dans son cou et dit doucement :
— Reste avec moi cette nuit, s’il te plaît…
Un sourire apaisé et bienheureux aux lèvres, il soupira doucement, le parfum d’Albus finissant de le plonger dans une somnolence profonde, proche d’un coma de bonheur qu’il était le seul au monde à lui faire ressentir. Une main posée sur son torse, les yeux clos, son sourire plus large que jamais, il se savait être complètement fou de son homme. Pas un seul instant, il se demanda ce que ses partisans auraient dit s’ils apprenaient ce qu’ils venaient de se passer entre Dumbledore et lui. Pas un seul instant, il remit en cause sa crédibilité de mage noir. Seul Albus comptait désormais.
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Albus Dumbledore
Âge : 61 ans. Sang : Sang-Mêlé. Nationalité : Anglaise. Patronus : Un Phénix. Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui. Reflet du Riséd : Gellert Grindelwald à ses côtés. Avatar : Jude Law.Messages : 215 Double-Compte : Belladone le Fragile, Desiderata la Peste, Aurora la Simplette, Minerva la Sévère, Solveig la Dure à Cuire. Date d'inscription : 14/02/2019
Sujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus Mar 14 Juin - 19:21
So Come Rain On My Parade
« Salle d’Etude des Runes »
Décembre 1942
Dans l'inconscience de son désir fou, Albus tenait le grand Gellert Grindelwald à sa merci au creux de ses bras, mû par une fragilité déconcertante, qu'il ne lui avait jamais laissé entr'aperçevoir. Et ce cadeau qu'il lui faisait ça l'enivrait peut-être plus que tout autre chose, plus que ses baisers dévorants, plus que sa beauté lunaire qui l'avait fait tomber à ses pieds, plus que l'insolence de son regard qui parvenait encore, dans une âpre bataille, à se moquer de lui. Gellert s'abandonnait, pour la toute première fois, et Albus, conscient du miracle, s'y consumait avec une ferveur passionnée, reconnaissante, l'immobilisant sous ses lèvres, sous ses doigts qui raffermissaient leur prise sur la nuque grâcile, sous son désir pour lequel il n'avait plus aucune pudeur désormais. Sa timidité balbutiante étiolée à la proposition impérieuse de son homme, de celle qu'il aurait cru impossible une heure auparavant, et qui se révélait soudain comme une évidence, la fébrilité diaphane de son amant dans ses bras. Il n'y avait rien d'impossible entre eux deux. Rien qu'ils ne puissent partager, rien qu'ils ne puissent pas s'offrir l'un à l'autre.
Mais là où Albus s'éperdait dans les tréfonds d'un désir humble, de la nature profonde de Gellert parvenait encore à s'extirper l'arrogance, la mutinerie qui s'éructa de ses lèvres qui avaient tremblé sous les siennes, pourtant, une seconde auparavant. Le bassin d'Albus se fondit contre le sien, son regard inexorablement planté dans le sien tandis qu'il réprimait à grand peine le râle qui menaçait de s'échapper de ses lèvres ;
- Et tu le sais depuis toujours, n'est-ce pas, mon cruel amour...Tu n'as eu de cesse d'en jouer...
Albus était parvenu à esquisser l'ombre d'un sourire fiévreux, qui fondit sur l'arrogance de celui de Gellert, comme pour l'effacer et le faire taire, fondant de nouveau leurs deux bassins. Et cette fois-ci Albus ne retint plus le gémissement qui s'étouffa contre les lèvres froides de son homme. Il le savait au bord de la rupture, depuis bien trop longtemps. Le sage et mélancolique patriarche, ayant brisé le baiser pour se noyer dans les abysses du regard de l'homme de sa vie, lui fit l'amour doucement, rendit fou par son prénom imploré, par cette fois devenue humble, enfin, par ces yeux qui le lâchaient plus. Par ses mains qui s'étaient aggrippées à sa nuque et à ses cheveux, et Albus insuffla toute la tendresse qui pétrissait son âme au fond de l'azur de ciel d'été de ses yeux, se montrant d'une tendresse exagérée, effleurant ses cheveux, la peau de la gorge et ses lèvres, pour enfin venir accorder ce que son homme à sa merci et ivre de lui lui réclamait. Il l'embrassa doucement, longuement, s'abreuvant de cette fébrilité qui le rendait fou, enivré du désir fou de posséder son fier amant qui s'abandonnait à ses bras.
Les lèvres se séparèrent au bord de la folie. Pour pouvoir mieux contempler son indécente beauté, pour pouvoir mieux l'admirer se perdre sous son étreinte, pour pouvoir mieux ressentir la perdition de ses deux âmes gémellaires dépouillées de tout, dans les bras l'un de l'autre ;
- Gellert...
Echo à la supplication de tout à l'heure, ce fut Albus qui raffermit sa prise sur la chevelure de soie et sur la hanche mince de son homme, perdant pied, enfin, dans un souffle erratique qui se brisa, pour se parachever dans la symphonie merveilleuse de leurs deux coeurs l'un contre l'autre qui battaient à l'unisson, enfin.
La naissance d'une certaine appréhension s'étiola bien vite, à sentir Gellert si détendu au creux de ses bras. Albus ne connaissait que trop bien la fierté impétueuse de son homme. Il pouvait prendre peur, avoir honte, se lever d'un bond et sortir en claquant la porte, en proie à ces phases de déni farouche qui semblaient lui être passés, pourtant, avec l'âge et la maturité.
De fait, les bras de Gellert s'était fermement arrimés à lui, et il sentait son souffle agacer son cou, tandis qu'une douce torpeur prenait peu à peu possession d'Albus, qui s'évapora à l'instant ou son homme le regarda. Plus d'arrogance, plus de fierté mal placée. Rien qu'une tendresse reconnaissante, une humilité qui valait toutes les belles paroles et tous les trésors du monde. Lorsque sa main glissa sur sa joue, Albus sourit, se laissa embrasser, y répondant une avec une infinie douceur et toute la tendresse de son amour pour lui. Et le ton de la demande était si humble que le sourire d'Albus fendit de nouveau sa barbe lorsque, de ses bras, il amena le corps frêle contre lui, rabattant le drap sur leurs corps nus ;
- Mon amour, dors tranquille. Le ciel qui nous tombe sur la tête ne serait pas une excuse suffisante pour me séparer de toi, cette nuit.
Doucement, Albus posa un baiser sur ses cheveux, resserrant un peu plus son étreinte, se saisissant d'une des longues mains blanches pour y entrelacer ses doigts, jouant avec sa paume, en admirant la beauté d'une contemplation qui s'étiolait, à mesure que la torpeur l'engourdissait. Il sentit vaguement leurs deux mains entrelacées retomber sur les draps, mais ne se souvint même pas avoir fermé les yeux sur une des plus soirées de sa vie.