So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3



 
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So Come Rain On My Parade - Albus

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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Âge : 59 ans
Sang : Sang-Mêlé
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Épouvantard : Albus Dumbledore / Le cadavre d'Ariana Dumbledore / Lui-même vieux et affaibli
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeVen 13 Mai - 16:43



So Come Rain On My Parade

« I THINK WE'RE DOOMED »

Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

Ô comme Gellert aimait lorsqu’Albus le prenait dans ses bras et le ramenait ainsi contre lui, lui rappelant qu’il n’y avait aucun autre endroit où il devait être. Le repenti qui ne pouvait rester en place en temps normal avait là le parfait contre exemple de sa nature profonde. Le corps de son homme contre le sien et il pouvait devenir le plus amorphe des êtres vivants. Mais pourtant, c’était lui qui s’était levé en premier, mué par une irrépressible envie de taquinerie espiègle envers son aimé. Il ne s’était pas gêné pour lui envoyer son pyjama à la figure, comme il ne s’était pas gêné pour le dévisager éhontément, vautré dans son fauteuil, se privant lui-même des mains et des lèvres d’Albus sur lui. Ses yeux hétérochromes en revanche, se délectaient de la moindre seconde qui leur était accordée pour pouvoir contempler son homme. Si le regard de ce dernier faisait écho à la malice du sien, l’ancien mage noir sembla pourtant percevoir comme une sorte d’incertitude pudique. Comme si le grand Dumbledore pouvait être intimidé par quelque chose. Gellert ne dit rien, ne bougea pas, son sourire insolent se faisant cependant plus grand encore. Qu’importe les protestations jouées d’Albus.

Ainsi, en silence, Gellert le regarda enlever sa cravate sans mot, sans un bruit. Juste le froissement du tissu qui glissait le long de la peau de son homme et le crépitement du feu dans l’âtre. Une fois encore, sempiternelle, la question du mérite vint parasiter l’esprit du repenti. Pourquoi un homme tel que lui avait le droit d’assister à un tel spectacle de l’un des êtres les plus purs de ce monde ? Beaucoup de ses semblables despotiques ne se posaient pas la question et se contentaient de prendre ce qui leur passait sous la main, sans se soucier des attaches ou de l’affection. Ils avaient le pouvoir de prendre ce qu’ils désiraient ignorant totalement ces idées de mérite et de morale. Gellert avait été comme cela, fut un temps, mais pas pour certains sujets. Tout ce qui tombait dans le domaine du charnel avait été proscrit, réservé au seul homme qui dont la simple existence avait tourné à l’obsession pour son ancien amant. Ancien amant qui avait fini par retrouver sa place. Mais comme il l’avait lu dans les yeux d’Albus au sujet de ses qualités de professeur, il semblait évident qu’être en présence du grand Dumbledore fasse de lui un homme bon et bienveillant, à l’opposé total du monstre vindicatif qu’il avait été. Et au lieu d’être son obligé, le voilà qu’il le traitait avec la plus grande des insolences, le forçant à se déshabiller sous son regard vorace.

Mais peut-être que le grand Legilimens qu’était Albus Dumbledore avait fouillé sa tête et entendu son questionnement. Tandis que l’éminent professeur retirait ses chaussures, Gellert sentit un épais tissu noir entourer son crâne et se poser devant ses yeux, le privant de l’agréable vue qu’il avait devant lui. Un large sourire amusé et rieur se dessina sur son visage, tandis qu’il eut un rire franc et bref. Bien joué, Albus. Il essaya d’abord de l’enlever mais le tissu ne bougea pas. Malgré sa caresse souple et agréable sur la peau blafarde du rédimé, le bandeau ne voulut pas bouger d’un pouce. Le nœud à l’arrière de sa tête non plus. Albus l’avait eu et cela l’amusait grandement que son homme ne se laisse pas faire ainsi. Il l’entendit alors se déshabiller bien que lentement, très lentement, comme s’il prenait un malin plaisir à faire attendre l’ancien mage noir dont la frustration avait quelque chose de grisant. Patient, il attendit donc qu’Albus daigne lui retirer son bandeau mais il n’en fit rien, préférant le provoquer et jouer les autoritaires. Le sourire de Gellert n’avait pas quitté ses joues, s’amusant grandement de cette situation où il ne voyait rien. Il aurait pu se lever et tenter de retrouver le corps de son homme mais sa fierté était trop importante pour risquer de se prendre le coin de la table basse dans le tibia.

— Je ne te savais pas cruel à ce point, mon amour.

Toujours souriant pourtant, il prit son mal en patience, écoutant les moindres frottements du tissu qui se retirer du corps d’Albus, ne pouvant qu’imaginer ses gestes et son regard sur lui. Il aurait souhaité avoir ne serait-ce qu’un aperçu de la chemise glissant le long de son épaule, dévoilant ce torse qui n’avait plus rien à voir avec celui de l’adolescent qu’il avait connu mais qu’il aimait toujours autant si ce n’était plus. Tout comme cette barbe qui lui glissait un frisson sur la nuque à chaque fois qu’elle effleurait la peau de son cou. Plongé dans le noir, il se laissa porter par cette image de son homme qu’il ne pouvait seulement imaginer. Puis les bruits se firent plus discrets, plus légers mais le temps infiniment plus longs, Gellert étant incapable de dire ce que fabriquait son homme. Sûrement quelque chose d’inutile pour le simple plaisir de le faire languir quelques secondes de plus. Mais l’ancien mage noir, pourtant connu pour son impatience, se laissa faire et attendit sans rien dire. Et cela finit par payer. Il sentit alors le souffle d’Albus sur son cou, l’obligeant à soupirer légèrement, un sourire aux lèvres, les yeux clos en plus du bandeau.

Instinctivement, Gellert lui présenta sa gorge afin de sentir les lèvres de son homme s’y poser. Docile, le repenti ne put que se laisser faire, trouvant l’expérience assez étrange et différente : privé de ses yeux mais sachant qu’Albus était autour de lui, son corps attendait avec impatience agréablement nerveuse chaque contact que son homme voudrait bien lui donner. Le prochain fut sa main chaude qui courut le long de son torse et Gellert sentit son propre cœur reprendre un rythme de battements assez soutenu en sentant cette paume qu’il aimait tant si près de lui. Mais il demeura silencieux, ne demanda rien, impatient à l’idée de savoir ce qu’Albus daignerait de lui donner. Après un doux baiser sur sa joue fraîchement rasée par ses soins, il sentit son homme faire le tour du fauteuil pour se mettre face à lui. Tandis que son amant plaçait ses jambes autour des siennes, le bandeau glissa le long de son visage, lui permettant de voir l’espace d’un instant Albus venir l’embrasser avec un sourire. Il ferma à nouveau les yeux, se laissa faire et plaçant à son tour ses mains sur ses hanches, l’obligeant à se rapprocher de lui. Finalement, il mit fin au baiser et en profita pour regarder son homme.

— Cela n’était guère gentil de ta part de me priver de ce que je voulais…

Il fit courir son doigt le long du cou d’Albus jusqu’à au milieu de son torse, un grand sourire aux lèvres.

— Pourquoi ôter ton corps que j’aime tant de ma vue ? Après t’être dérobé à mon cœur, voilà que tu dérobes à mes yeux, c’est ça ?

Toujours en souriant il vint embrasser doucement la naissance du cou de son homme, ses lèvres refaisant le parcours de son index quelques instants plus tôt. Puis il finit par poser sa joue contre le torse chaleureux d’Albus, l’oreille accolée au niveau de son cœur. Les battements qui parvinrent à son tympan lui fit avoir un sourire paisible et heureux, n’ayant jamais entendu une musique plus agréable que celle-ci. Puis, dans un soupir, il dit :

— Je crois que je t’aime Albus…

Un sourire amusé vint se redessiner sur ses lèvres et il finit par retirer sa joue, replongeant son regard dans le sien.

— Je crois que je te le dis un peu trop ces derniers temps. Je deviens trop gentil en ta présence.

Les lèvres toujours fendues de son large sourire, il ajouta :

— D’ailleurs le noir te va bien… Ça te donne un petit côté sombre et mystérieux. Peut-être que ton air autoritaire et insolent de tout à l’heure fonctionnerait mieux à présent… sans les chaussettes.

L’air toujours joueur mais nullement moqueur, il caressa la joue puis les cheveux d’Albus. Il n’était nullement dans le jugement. Il connaissait son amant, savait qu’il avait un goût quelque peu insolite pour les chaussettes insolites. Si cela semblait ridicule pour le commun des mortels, Gellert, lui, trouvait cela mignon, malgré sa garde robe à l’opposée de celle de son homme. Si cela ne mettait guère son corps en valeur, certes, le repenti ne voyait aucun mal à ce qu’il porte les chaussettes de son choix. Il dit alors d’une voix plus basse, se rapprochant du murmure :

— Sachant que je suis immobilisé, tu peux me demander ce que tu veux, je suis à ton service.

Il posa ses mains sur les cuisses d’Albus, ne quittant pas son magnifique regard azuré des yeux.
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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
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Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeMer 18 Mai - 11:37



So Come Rain On My Parade

« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

À tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
À tous les masques qu'il aura fallu porter


Albus était ravi de sa petite victoire. Plus que jamais, ses yeux étincelaient de malice, de savoir Gellert frustré en plein cœur de cette volonté que personne, jamais, n’avait eu l’audace de lui refuser. Privé du droit de regard qu’il avait cru pouvoir s’arroger sur l’effeuillage mesuré de son homme, son sourire arrogant ne s’étiolait pas pourtant, ne parvenant pas à y dissimuler une certaine surprise amusée, à l’idée de la rébellion de son amant qui d’ordinaire lui passait tout. Et lorsque ses longs doigts blancs s’essayèrent à dénouer le nœud du ruban, sans succès, le sourire d’Albus se fit plus franc et plus large, car il y’avait eu chez son homme, d’ordinaire entêté, une résignation dans ce geste qu’il savait vain. Lui savait mieux que personne la portée de la magie d’Albus. Alors il ne s’humilia pas à réitérer son effort, et laissa retomber ses trop belles mains blanches, et, à son reproche amusé, Albus ne répondit rien, se contentant d’étirer un peu plus ce sourire qu’il ne pouvait pas voir.

Et Gellert fit montre d’une patience exemplaire, qui ne lui ressemblait pas, semblant se complaire à ce jeu qui leur ressemblait trop, à ces deux grands sages au cœur d’adolescent qui ne se retrouvait jamais mieux qu’au cœur de chamailleries et de joyeuses cruautés de ce genre. Albus prit un soin exagéré à plier chacun de ses vêtements, les déposant avec une insupportable lenteur sur le divan près de lui. Et lorsqu’enfin il se leva, Gellert ne put trahir un léger soubresaut intrigué, comme cherchant à déceler la provenance de ses pas. En chaussettes pourtant, Albus glissait, furtif, ne se décidant à trahir sa présence que lorsque son souffle vint insuffler sa tiédeur au creux du cou grâcile de son amant. Il le sentit soupirer, frémir, et offrir son cou à son homme qui s’évertua à prendre une lenteur et une délicatesse infinie à y déposer un baiser. Gellert se laissait faire sans mot dire, se soumettant, aveugle, aux caresses de son homme, qui reporta ses lèvres sur la peau désormais fraîche et lisse de sa joue, glissant ses jambes autour de lui tandis que la magie qui lui ôtait la vue s’évaporait, et qu’enfin il s’emparait de ses lèvres esquissées en un sourire insolent.

Et quand le baiser prit fin, Albus vit à quel point Gellert n’était pas offusqué. Au contraire, il semblait aussi enthousiaste que son homme à ces taquineries qui pimentaient leur tendresse, et Albus eut un plus grand sourire lorsqu’un long doigt diaphane glissa avec lenteur le long de sa gorge et de son torse que la chemise de soie d’encre dévoilait à demi. Une de ses mains à lui glissa dans la soie de ses cheveux, tellement plus douce que celle du peignoir prêté par son homme, les éclairs de malice s’entrechoquant plus que jamais au fond de l’azur de ciel d’été de ses yeux ;

- Et bien, la prochaine fois, tu demanderas gentiment…

Mais ce fut au tour d’Albus de laisser échapper un soupir frémissant et de tendre son cou à son homme qui y déposait la froideur de ses lèvres, et de serrer un peu plus sa chevelure de lune au creux de l’étreinte de ses doigts ;

- Il n’est nullement question de te priver de quoi que ce soit. Tu sais déjà que je suis à toi.

Gellert avait blotti son visage contre son cœur. Albus vint resserrer tendrement l’étreinte d’une main sur sa taille, gardant farouchement les doigts de l’autre entremêlés à la douceur lunaire de sa chevelure. Et, sans nul doute, son homme put sentir la frénésie soudain de son cœur tambouriner sa poitrine, à l’aveu de son amour qui tintait comme une symphonie sacrée, de celles dont il ne se lasserait jamais, dont il aurait pu se rendre sourd. Et quand Gellert retira son visage niché contre lui pour plonger son regard dans les tréfonds du sien, lui répliquant à quel point la présence d’Albus l’adoucissait, ce dernier eut un petit rire attendri, attrapant une de ses mains, jouant avec les longs doigts sur lesquels il déposa un baiser furtif ;

- C’est le plus beau compliment que tu puisses me faire. Quant à me faire savoir que tu m’aimes, je t’invite à me le faire savoir aussi souvent que tu le désires. Pour ce qui est de moi, tu sais sans doute déjà à quel point je t’aime.

Après l’éloge vint la raillerie. Tendre, taquine, de cette insolence de parade avec laquelle il jouait mieux que personne. Albus se drapa dans une raideur faussement indignée, un regard très sérieux rivé sur les chaussettes grotesques qui dénotaient avec un certain ridicule avec la chemise de nuit de soie noire, contraste fantaisiste qui lui plaisait et dont il s’amusait ;

- Peut-on savoir ce que tu reproches à mes chaussettes ? J’ai fait celles-ci moi-même et j’en suis très fier.

Albus prit un air digne, dans lequel il se drapa, faussement grave et immobile, tandis que Gellert s’approchait de son oreille pour lui murmurer qu’il pouvait bien lui réclamer ce qu’il voulait. Là, sur lui, l’immobilité roide de son homme vira à un air de réflexion intéressé, son sourire réapparaissant sur sa barbe, tandis qu’il laissait les mains de Gellert se poser à plat sur ses cuisses. Là encore, il prit un temps fou pour répondre, faisant languir son homme, les sourcils froncés dans un air de profonde réflexion ;

- J’ai bien envie d’aller me coucher, puisque tu me laisses décider. Tu as l’air épuisé, de surcroît. Mais, à ton tour, il va falloir te vêtir d’une tenue plus appropriée…

Un sourire résolument malicieux sur les lèvres, les doigts d’Albus s’accrochèrent à la lavallière déjà à demi dénouée, acheva de la délier et la laissa retomber sur le sol avec lenteur, son regard espiègle planté dans l’hétérochromie du sien, tandis qu’il s’attaquait aux premiers boutons de sa chemise. Une seconde, il la laissa à demi ouverte, profitant du spectacle de la naissance d’une poitrail mince, imberbe, qui s’offrait à ses yeux. Doucement, après un énième baiser prit sur ses lèvres, il se leva de la silhouette frêle de son homme, non sans avoir gardé dans la sienne la main blanche et froide qu’il réchauffait de sa tiédeur. D’une pression de la main, il l’invita à se lever ;

- Allez viens, mon amour.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeMer 18 Mai - 19:20



So Come Rain On My Parade

« I THINK WE'RE DOOMED »

Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

L’oreille posée contre la poitrine de son homme, Gellert sourit et cessa de bouger quelques instants, appréciant la douce mélodie rythmée du cœur de son amant. Il l’écouta le taquiner puis arguer qu’il était à lui. Le repenti n’osa remettre cette affirmation en question. En effet, ne s’était-il pas soustrait à lui pendant ces quelques jours, simplement par peur ? Gellert savait que cette émotion pouvait être puissante et dangereuse, détruisant généralement ce qu’elle cherchait à protéger. Mais il voulait le croire quand il disait que cela n’arriverait plus. Il ne voulait pas être poussé à nouveau dans les affres d’une dépression amorphe et vaine. En effet, le cœur de son homme s’était doucement accéléré sous ses quelques rares paroles qui venaient lui déclarer son amour. Gellert espérait une nouvelle fois qu’il ne s’agisse pas là d’une nouvelle crise de panique de la part de son homme. Mais non, ses doigts qui se resserraient dans ses cheveux, cette main sur sa taille qui le collait à lui rassura le repenti. Non il ne partirait plus loin de lui. L’ancien mage noir voulait être son ombre désormais, le suivre à la trace, ne pas quitter son auguste et solaire personne des yeux.

Albus l’invita à ne pas hésiter à lui dire qu’il l’aimait, ce qui fit sourire le repenti. S’il avait gardé cette vérité, même pendant leur courte et chaude idylle estivale, bien cachée, il n’avait plus envie de la conserver pudiquement et fièrement rien que pour lui. Il avait appris que seulement quelques mots pouvaient faire la différence. Un comble pour un homme comme lui, qui savait user des mots avec une finesse rare, capable des plus viles machinations. Puis, quand il s’amusa de ses chaussettes, Albus tint bon et ne parut pas gêner. Au contraire même, il prit un air sérieux, presque autoritaire, bien plus convaincant que le précédent. Peut-être Gellert avait-il froissé l’ego de son homme, auteur de cette magnifique paire de chaussettes dont il semblait si fier. Pourtant, le repenti l’aimait ainsi : sérieux et professoral, avec cette touche d’extravagance discrète et enfantine qui le rendait si singulier, si parfait. Oui, Gellert l’aimait ainsi. Et pour rien au monde il n’aurait voulu que son homme retire ses chaussettes ornées de bonbons pour des soquettes grises, ternes, et incroyablement classiques et ennuyeuses. Alors il lui sourit encore, l’embrassa à nouveau, passant sa paume sur ce torse qu’il lui offrait qu’à moitié.

— Mais je les trouve très belles, tes chaussettes.

Puis, Albus réfléchit faussement, se demandant certainement ce qu’il comptait faire de Gellert après la proposition de ce dernier. Celui-ci avait désormais les mains sur ses cuisses nues qu’il s’efforçait de pas regarder. Sinon, son cœur palpitant déjà fortement deviendrait assourdissant. Il ne quitta donc pas les yeux de son homme du regard, lui qui était toujours posté sur lui. Puis un sourire se dessina sous sa barbe, lui indiquant qu’il aimerait aller s’allonger, prétextant l’état de fatigue trop importante de l’ancien mage noir. Celui-ci ne sentait pas le moins du monde épuisé, mais peut-être était-ce la présence d’Albus, ses cuisses de part et d’autres des siennes, qui lui donnait un regain d’énergie. Car il était vrai que les nuits avaient courtes, pour ne pas dire inexistantes ces derniers jours. L’esprit parasité par l’éloignement inexpliqué de son homme, son sommeil avait fui en même temps que les bras de son homme. Alors, docilement, il lui sourit, le laissa défaire sa lavallière qui tomba négligemment par terre. Gellert ne quittait pas les yeux de son homme qui pourtant s’étaient baissés sur son torse parle. Le repenti ne fut pas le moins du monde gêné par cette contemplation dans laquelle s’était brièvement perdu Albus. Au contraire, cela l’amusa, même si cela entraîna l’accélération de son pouls de se savoir ainsi… scruté.

Puis, après un nouveau baiser, il l’invita à se lever, sa main tenant la sienne. Docile, Gellert se leva, un sourire doux et aimant figé sur ses lèvres, le regard rivé sur cet homme qu’il aimait tant. Il se laissa guider jusque dans sa chambre, où les couleurs ne montraient aucune différence avec l’ensemble de la garde de robe de l’ancien mage noir. Le lit était impeccable, comme si cela faisait un moment que l’on avait pas dormi dedans. En effet, Gellert peinait à retrouver le confort d’un matelas ou même d’être tout simplement allongé. Les quinze années d’Azkaban avaient rendu chaque surface dure comme de la pierre pour ses épaules et son dos. Seul un fauteuil parvenait à lui faire gagner un semblant de sommeil. Sauf, l’autre nuit, où Gellert n’avait même pas songé à Azkaban tandis qu’il s’endormit dans la chaleur des draps de son homme. Il ne fit pas attention à ce qu’Albus puisse se poser des questions sur le côté trop bien rangé de cette chambre, comme si personne n’y vivait. Il l’invita pourtant à s’asseoir sur le lit avant de déposer un tendre baiser sur son front. Puis, sans rien dire il se tourna, ouvrit sa garde robe et lança à nouveau une robe de chambre similaire à celle que portait Albus sur ce dernier.

— Je ne suis pas très original dans mes propres goûts.

Il sourit pourtant et s’approcha de lui pour reprendre son vêtement. Là, contrairement à Albus précédemment, il regarda bien son homme droit dans les yeux mais suffisamment loin de lui pour ne pas être à sa portée. Il retira alors sa chemise, puis ses bottes, le tout lentement, sans rien dire, souriant et le regardant avec défi. Puis il enfila d’abord le tissu en soie qui retombait au milieu de ses cuisses, masquant la partie supérieur de son corps avec souplesse. Enfin, Gellert retira son pantalon, ne décrochant pas un seul instant son homme du regard pendant la durée de ses gestes lascifs. Il lui tourna alors le dos, lui donnant simplement vu sur ses jambes nues et récupéra un pantalon de la même matière et de la même couleur qu’il enfila. Il en saisit un plus clair, plus ample, en coton qu’il amena près d’Albus et lui posa sur ses cuisses.

— Tiens, j’avais oublié que j’avais celui-là. Puisque tu es pudique, tu vas les ôter de ma vue.

Il sourit et s’étendit sur le dos près de lui, dans ce lit trop bien fait.

— J’espère que tu n’auras pas froid cette nuit. Si c’est le cas, j’ai des couvertures dans ce placard-ci.

Il lui désigna et, les mains jointes sur son torse, il regarda son homme et lui sourit tendrement. Finalement, il regarda plutôt le plafond, attendant que le tempo de son cœur redescende doucement, lui qui lui martelait les tympans depuis plusieurs minutes maintenant.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeJeu 19 Mai - 15:35



So Come Rain On My Parade

« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

À nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
Oh, à nos actes manqués


Gellert fit profil bas, se récriant. Il les trouvait jolies, pourtant, ses chaussettes. Peut-être même y’avait-il de la sincérité dans les tréfonds de cet aveu. Peut-être que leur originalité fantaisiste, qui frisait un ridicule dont Albus n’avait pas peur, lui plaisait et l’amusait, lui, le prince de glace en sempiternel habit d’encre. N’avait-il pas aimé Albus pour sa capacité à essuyer la raillerie et la critique, sa jovialité d’adolescent et ses éclats de gaieté enfantins ? Son aura solaire paradoxale du tempérament de lune de son amant, et pourtant gémellaire, indivisible, indissociable. Albus n’eut qu’un sourire faussement suspicieux. En admettant qu’il lui en ait voulu, comment aurait-il pu ne pas céder avec ce regard plongé dans le sien, avec la fraîcheur de ses doigts nonchalamment étalés sur la nudité de ses cuisses ? Albus eut un soupir de bien-être, tandis qu’il commençait avec une tendre malice à dénouer la lavallière de son homme, et à déboutonner sa chemise. Gellert n’avait pas la pudeur ou l’embarras de son amant. Il en avait même toujours été ainsi. Aussi, à aucun moment la flamme d’arrogance nonchalante n’avait quitté l’hétérochromie de son regard, tandis qu’à chaque seconde qui s’égrenait se révélait une infime parcelle de sa peau.

Pourtant, Gellert s’exécutait docilement. Il laissa son homme s’approcher de ses lèvres, répondit au baiser, le laissant se briser doucement tandis qu’Albus se levait et le prenait par la main. Là encore, Gellert fit montre d’une docilité étonnante, se levant avec cette souplesse et cette grâce toutes félines qui le caractérisait, s’accrochant aux doigts qui le menait à sa propre chambre. Le seuil franchi, Albus eut un froncement de sourcils presque imperceptible. Un lit au carré, militaire, dont la mise impeccable laissait soupçonner l’insomnie qu’il avait déjà deviné chez son homme. Le sage patriarche ne dit rien pourtant, sentant soudain sa hardiesse le quitter à la faveur d’une pudeur inexplicable et du sentiment étrange d’avoir pénétré au cœur d’un sanctuaire sacré. Cette sensation pouvait être comparée avec celle qui l’avait animé lorsqu’il avait pénétré Nurmengard. C’était comme pouvoir s’imprégner du quotidien d’un homme qu’il n’avait pas connu ailleurs que chez lui, à Godric’s Hollow et sous l’ombre de cet arbre immense qui avait accueilli la naissance de leurs amours.

Cette élégante austérité lui seyait très bien. Ce dépouillement dans le charme, cette rectitude presque martiale, ces lueurs tamisées qui baignaient la soierie d’un noir d’encre. Gellert l’interrompit dans sa contemplation peut-être moins discrète qu’il ne l’aurait voulu, l’invitation à s’asseoir d’une pression de sa main, déposant au passage un baiser sur son front. Ce fut au tour d’Albus de s’exécuter docilement, rabattant au passage un pan de la chemise de soie sur sa cuisse qui s’était dévoilée en s’asseyant. Son homme le priva de sa beauté un moment, lui tournant le dos pour ouvrir sa penderie, qui regorgeait de vêtements qu’Albus avait choisi lui-même, avant de jeter un par-dessous de nuit semblable à celui qu’il lui avait prêté. Albus eut un large sourire ;

- Mais le noir te sied tellement bien. Néanmoins, si tu souhaites quelque chose de plus original, tu n’as qu’à demander. C’est mon tailleur habituel qui t’as confectionné tes vêtements, mais il te suffirait de me décrire ce que tu veux, ou même me le dessiner, si tu as besoin de quelque chose en particulier…

Gellert s’était approché et avait récupéré son pyjama entre ses doigts blancs. Là, la flamme qui vacillait au fond de son regard hétérochrome se fit plus hardie et plus arrogante que jamais. Comme pour démontrer qu’il n’était pas Albus, qu’il n’allait pas se dérober à son regard d’azur, à quel point il était fier, à quel point il n’avait pas honte en somme. La chemise glissa avec une lenteur extrême, dévoilant sa beauté diaphane, un peu mince encore. Qu’importait à Albus. L’homme de sa vie, dont la contemplation qu’il avait crue perdue à jamais, s’offrait comme un miracle, avait une beauté irréelle, malgré la blancheur extrême, les bracelets de fer au poignet et l’ignominie du tatouage au creux de son cou. Mais, le regard farouchement implanté dans le sien, Albus ne put s’empêcher de rosir, lorsque son poitrail lui fut dissimulé par la chemise de nuit, et que son pantalon glissait sur ses jambes. Jamais il ne lui avait dit, mais sans nul doute Gellert avait peut-être deviné à quel point il avait aimé ses jambes. Leur longueur svelte, leur grâce presque féminine, leur souplesse doucereuse. Elles étaient plus blanches qu’auparavant. Hormis cela, elles n’avaient pas changé. Puis, exquis dans sa cruauté, Gellert lui tourna le dos avec nonchalance, avant de lui dissimuler la beauté immaculée de ses jambes par un pantalon assorti, avant de s’approcher dans un bruissement de soie, déposer un pantalon plus clair sur les genoux d’Albus et s’allonger sur le dos, tout près de lui.

Docilement encore, Albus enfila le vêtement qu’il lui avait déposé, couvrant ses jambes avant de s’allonger aux côtés de son homme et de glisser un bras sur sa taille, son visage sur sa poitrine, un sourire malicieux aux lèvres tandis qu’il levait les yeux vers lui ;

- Tout comme tu m’as nargué de la beauté des tiennes, avant de m’en priver, vil séducteur. Je crois que tu sais déjà à quel point je les trouve belles.

Comme pour confirmer ses dires, et parce que Gellert avait tout fait pour exacerber son envie, sa main glissa de sa taille vers une de ses cuisses, s’attardant sur le genou encore un peu noueux, glissant sur sa jambe, passant doucement les doigts sous la soie du pyjama, simplement pour en sentir la fraîcheur sous sa peau. Et c’est avec un soupir de bien-être que sa paume retrouva sa taille grâcile, son visage se nichant une fois de plus au creux de son cou ;

- Je pense que cela ira, même si cela manque d’un bon feu, chez toi. Je ne me trompe pas en imaginant que tu ne passes que peu de temps dans ta chambre, n’est-ce pas ? Lorsque je suis allé à Nurmengard, j’ai pourtant été émerveillé par ton bon goût, malgré la poussière. J’espère que tu ne te prives pas de me demander ce qui te ferais envie…

D’un geste, comme étant chez lui, Albus fit crépiter un feu dans l’âtre. Une seconde, il resta figé sur les flammes qui dansaient, lascives, avant de revenir contre son homme, avec un nouveau soupir alangui, laissant glisser ses doigts machinalement sur la hanche mince, sous la soie doucereuse du pyjama.
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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeJeu 19 Mai - 20:02



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« I THINK WE'RE DOOMED »

Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

— Ton tailleur est très bien, Albus. Je n’ai besoin de rien de plus, je t’assure.

Gellert était touché que son homme ait tenu compte de ses goûts personnels. Il aurait pu ne pas trop y attacher d’importance, lui donner des vêtements classiques que l’ancien mage noir aurait réarrangé selon ses préférences. Mais non, l’éminent professeur avait fait l’effort de lui trouver des habits qui lui conviendraient, qui lui plairaient. Il s’imagina alors aller dans Londres, avec son homme, chez son tailleur. Passer une après-midi ensemble à flâner dans les rues de la capitale londonienne. Mais il savait que cela n’était qu’utopique. Que jamais on le laisserait sortir de l’enceinte de Poudlard qui demeurait une prison – bien qu’incomparable avec la précédente. Il n’était pas libre. Pas tout à fait. Mais qu’importait. Si cela le rendait mélancolique, il ne s’en plaindrait pas. Il avait retrouvé l’amour de sa vie dans dans le plus beau des paysages, il y avait pire incarcération. Et cet homme qu’il avait toujours aimé était là, devant lui, à le regarder dans les yeux tandis qu’il prenait son temps pour se changer dans ce pyjama en soie noire qu’il avait choisi pour lui. Puis, il s’allongea près de lui et le regarder enfiler ce pantalon en coton avec un sourire doux et tendre.

Puis Albus s’installa près de lui, entièrement couvert au grand désespoir des yeux malicieux du repenti. Il le laissa lui prendre la hanche et poser sa tête contre son torse. Tendrement, Gellert vint lui caresser ses cheveux cuivrés, parsemés de mèches grises de temps en temps. Le temps avait certainement et ironiquement plus changé l’éminent professeur que le sorcier renégat physiquement. Mais ces cœurs qui battaient de concert dans leurs poitrines avaient garder leurs âmes d’adolescents. Ils s’étaient seulement assagis. Celui de Gellert revenait de loin, oublié pendant des années afin de laisser son propriétaire se baigner dans une colère destructrice et vindicative, et longtemps vu comme la raison principale de sa peine et de sa douleur. Mais là, Albus contre lui, son cœur profitait de cette nouvelle vie qu’on lui offrait, tambourinant plus que nécessaire, s’emballant de se savoir si proche de son jumeau et cela, son homme devait l’avoir entendu. Puis ce dernier l’accusa de l’avoir séduit, ce qui était plus ou moins vrai. Et pendant qu’il avoua aimer particulièrement ses jambes, Gellert sentit la main d’Albus passer sous le pan de son pantalon et venir caresser son mollet imberbe. Un frisson parcourut la nuque du repenti mais il ne laissa rien paraître.

Gellert voulut lui répondre mais son arrogance caractéristique fut prise au dépourvu pour une fois par la main d’Albus qui avait regagné sa hanche et son souffle brûlant dans son cou. Il le laissa alors parler, même si cela était pour entendre l’aveu de sa défaite face à son nouvel ennemi, le sommeil. Car oui, l’éminent professeur avait remarqué le côté inhabité de la chambre du repenti qui, même si elle était à son image, à ses couleurs, ne portait aucun signe de vie concret. Aucune touche un peu personnalisée. Non, Gellert n’avait pas pris pleinement possession de sa chambre et en réalité, il ne le désirait pas trop. Même celle de Nurmengard avait quelque chose d’impersonnel et ironiquement traditionnelle, contrairement à ce que disait Albus. Elle était à l’image de l’architecture du château, lui-même un parfait reflet de la culture dans laquelle il siégeait, au milieu des pics acérés des Alpes. Peut-être pour un Britannique comme Albus, cela avait quelque chose d’atypique, d’exotique presque, l’architecture et l’ameublement bavarois. Gellert aurait pu mettre cette fascination sur le dos du fait qu’il devait être le seul Bavarois que Dumbledore ait rencontré mais au vu de sa vie chargée et de ces nombreux contacts, cela lui paraissait hautement improbable. Peut-être parce que c’était « à lui ». Cette pensée le gonfla d’un doux et inoffensif orgueil de se savoir si unique dans le cœur d’Albus même si ce dernier ne cessait de le lui rappeler. Puis, le feu dans la cheminée s’alluma et Gellert sentit les doigts de son homme glisser sur la peau de sa hanche.

— Tu sais, Albus, j’ai laissé Nurmengard tel quel. Je ne me le suis pas vraiment approprié.

Il sourit et caressa la barbe de son homme qui regardait les flammes qui, par ce contact, le regarda à nouveau dans les yeux. Ceux asymétriques de l’ancien mage noir prirent alors une teinte malicieuse. Toujours sur le dos, il passa sa main sur le cou d’Albus avant de descendre le long de son torse qui était découvert. Plongeant toujours son regard dans le sien, son cœur tambourinant toujours dans ses tympans, il finit par dire :

— Entre le feu et toi, je commence à avoir chaud.

Il vint alors chercher les lèvres d’Albus pour y poser un doux baiser qui n’avait aucunement l’intention de faire baisser la température ambiante. Puis, sa main glissa à son tour le long de la peau de son homme pour venir à sa hanche et le guida doucement à venir au-dessus de lui. Gellert mit fin au baiser et contemplant alors l’amour de sa vie. Les flammes épousaient à merveille le cuivre de ses cheveux, les courbes de son visage et faisait ressortir l’azur de ses yeux. Il l’aimait tellement. Il s’en voulait de s’être trompé quarante ans auparavant, au moment le plus crucial de leur vie. Jamais il ne se pardonnerait de leur avoir brisé leurs cœurs, à tous les deux. Comme pour appuyer ses pensées, Gellert reposa sa main sur la poitrine d’Albus et sentit les battements sous ses doigts. Avec un sourire doux, il vint à nouveau chercher un baiser, plus bref avant de commencer à embrasser son cou avec douceur. Puis, il glissa sa main dans le bas de son dos, effleurant sa peau, passant son pied lestement le long de la jambe de son homme.

— C’est dommage que tu sois si frileux, j’aimais bien voir tes jambes, moi.

Il continua la caresse de son pied avec toujours cette même lasciveté, découvrant un peu le mollet de son homme par la même occasion. Puis, finalement, il enleva ses mains, son pied et le regarda avec un air soudainement sérieux et raisonnable.

— Mais tu as peut-être raison, nous devrions dormir.

Albus toujours au-dessus, il le regarda un instant et éteignit, d’un geste de la main, le feu que son homme venait d’allumer ainsi que toutes les bougies dans la chambre. Mais avant que la salle ne fût plongée dans le noir, le professeur avait pu voir la malice insolente qui brûlait au fond dans les iris du repenti.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Mai - 12:03



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« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

- Bien. Mais n’hésite pas à me demander, surtout.

Pour un rêveur tel qu’Albus, grand sage acharné de travail, l’argent n’avait pas vraiment de sens. Il n’avait qu’une vague idée du monceau d’or qui emplissait sa chambre forte de Gringotts, laissée aux bons soins des Gobelins à qui il laissait carte blanche, peu soucieux de ce qui, peut-être, représentait un des plus beaux magots de toute la banque. Hormis ses dépenses de confiserie, de librairie et de couture, les Gallions s’accumulaient, à peine touchés, et la montagne d’or gisait, intact, aux mains des créatures à qui il vouait une confiance entière et désintéressée. Que son homme privé si longtemps du nécessaire s’abstienne de lui réclamer ce dont il aurait besoin ou envie, pour quelque chose d’aussi trivial que l’argent dont il avait à foison, lui paraissait ridicule et d’un immense gâchis. Aussi s’était-il permis d’insister, parce que Gellert n’avait pas besoin de vivre en spartiate, pour mener à bien sa rédemption. Parce qu’il n’ignorait pas que sa simplicité toute paysanne à lui, qui s’accommodait de la bonne chère de Poudlard et des plaisirs simples, ne reflétait pas vraiment les desiderata du prince arrogant et un peu précieux qu’était son homme.

Gellert laissa l’accusation couler sans rien dire, imperturbable, ne faisant rien pour arrêter la main d’Albus qui courrait le long de son mollet, conservant cette apparence de prince indifférent aux caresses de son homme qui s’exaltait de la pureté de neige de sa peau, si fraîche et douce sous ses doigts. Et là, ce fut encore une humilité qu’il ne lui connaissait pas et qui ne cessait pas de l’étonner, lorsqu’il avoua n’être pas l’auteur de cette décoration à la sobriété pleine de couleurs, toute bavaroise, dont s’était extasié Albus en visitant Nurmengard, malgré son cœur brisé. Avec un tendre sourire niché au creux de son cou, ce dernier raffermit quelque peu sa prise sur la hanche mince ;

- Et bien dans ce cas, les talents de décoration de ce cher châtelain Moldu m’ont vivement impressionné, ce qui n’est pas un mince exploit, tu en conviendras.

Son sourire s’élargit au creux de son cou, quand il sentit Gellert bouger. L’hétérochromie de ses yeux cherchaient l’azur des siens, aussi Albus les lui donna, s’égarant au fond de la malice de ce regard dans lequel il n’aurait jamais cru pouvoir se noyer de nouveau. La malice dans son regard semblait brûler, féroce, farouche, quand Gellert le provoqua de nouveau, de sa vile séduction dont il ne savait que trop l’effet sur son homme, qui rosit sans rien pouvoir faire pour le dissimuler, leurs regards toujours inéluctablement noyés l’un dans l’autre. Albus ne répondit rien, n’en aurait pas eu le temps. Gellert s’était déjà approché, avait saisi ses lèvres en un doux et tendre baiser auquel Albus se sentit fondre, soupirant contre les siennes lorsque sa main fraîche vint à son tour glisser sur sa propre hanche. Sous l’impulsion des doigts, sous la caresse de ses lèvres, il obéit et vint se placer au-dessus de la silhouette fine, ne rompant pas leur baiser, qui, lorsqu’il se brisa, les laissa à la merci de leur propre contemplation énamourée, de leurs traits alanguis mis en relief par la lueur tamisée des bougies et du feu ronronnant.

Quand les doigts de son homme vinrent se poser sur son cœur, celui-ci réagit, pris d’une soudaine frénésie, l’azur insondable des yeux d’Albus soudain ému et fiévreux, tandis que le sourire tendre de Gellert vint s’étioler contre les siennes, une fois de plus, dans un baiser plus bref, la main libre du sage patriarche parcourant la soie de ses cheveux tandis que son autre main, étalée à côté du visage de son amant, le tenait en équilibre au-dessus de lui. Le baiser se fit plus bref, mais Gellert avait glissé ses lèvres au creux de son cou, manquant de faire vaciller la force du bras qui le soutenait, Albus soudain pantelant, la gorge offerte à la fraîcheur irrésistible des baisers de son homme qui l’enivraient. Homme exquis et cruel dans sa séduction, qui n’en avait pas fini de se jouer de lui, sa main glissant dans le creux de ses reins, son pied jouant avec une de ses jambes, dans un insupportable mouvement de va-et-vient. Albus eut un soupir un brin désespéré. Gellert avait le don de toujours parvenir à obtenir ce qu’il voulait, et faire croire qu’il n’avait rien fait pour cela. C’était particulièrement vrai pour Albus, qui ne savait rien lui refuser ;

- Je te l’ai dit, tu peux tout obtenir de moi, si tu prends la peine de le demander…

Jamais son sourire n’avait été plus malicieux ni plus arrogant qu’à cet instant, tandis qu’il le fixait à s’en brûler la rétine, et que la fraîcheur tendre de son pied continuait sa caresse, jusqu’à découvrir la jambe de son homme au-dessus de lui qui se laissait faire, ne pouvant rien contre les étreintes et les baisers de son amant qui finiraient bien par le rendre fou, un jour ou l’autre. Et soudain, la malice qui s’exacerbe, les caresses qui cessent, brutalement. L’aveu de raison et de sagesse qui sonne faux, comme une raillerie, tandis qu’ils les plonge dans le noir, laissant Albus au-dessus d’un homme qu’il ne voit plus, posture ridicule, frustrante, qui aiguise la cruauté malicieuse du petit tour joué par son homme.

Enhardi par l’obscurité et la frustration, Albus, de sa main libre, chercha à tâtons la gorge de Gellert, glissa ses doigts sous son menton, le forçant à lui offrir son cou au creux duquel il glissa son visage, laissant quelques secondes sa barbe agacer la peau trop tendre, avant d’y poser ses lèvres, de se délecter de la peau blanche, de goûter chaque parcelle de cette gorge qu’il ne voyait pas mais dont il sentait la fraîcheur de soie exquise sous la tiédeur de ses baisers. Son visage remonta lentement, doucement, vers le menton et le visage de son homme, cherchant à tâtons ses lèvres dont il s’empara, dans un baiser plus dévorant que les précédents, sa main libre le délaissant une seconde pour s’accrocher à sa baguette laissée sur la table de chevet.

Lorsque les bougies se rallumèrent, le baiser était rompu. Albus avait étalé sa main libre sur les paumes de son homme, au-dessus de sa tête, dans une étreinte douce et peu solide de laquelle son homme pouvait se libérer comme il le voulait. La baguette presque sous le nez de son amant, la malice qui gisait dans le regard d’Albus s’étiolait à la faveur de la fièvre de leurs baisers, et son corps contre le sien trahissait ce qu’il commençait à ne plus pouvoir vraiment dissimuler ;

- Oseras-tu encore me dire que tu ne cherches pas à me séduire, cruel manipulateur que tu es ? Sais-tu que tu pourrais t’en repentir ?

Le bout de la baguette se posa sur ses lèvres, comme pour lui intimer de se taire, de ne pas le provoquer une fois de plus par une énième raillerie. Pourtant, le sourire d’Albus était joueur, et cette flamme brillait aussi au fond de ses yeux brûlants de fièvre, tandis que la baguette glissait de ses lèvres jusqu’à sa gorge, à laquelle il s’attarda, dans une menace feinte, le regard toujours noyé au fond du sien ;

- Ta beauté même est déjà une provocation…

Se disant, la baguette glissa jusqu’au premier bouton de sa chemise, qui se dénoua tout seul, puis le second et le troisième, tandis qu’il lui libérait les mains et s’approchait de la peau diaphane dénudée par ses soins, y glissait ses doigts libres, s’y électrisait et s’enivrait de sa douceur et de son odeur qui lui faisait doucement perdre ses esprits. Sa main revint trouver ses cheveux, et Albus revint retrouver le chemin de ses lèvres, s’y abandonna un moment, son corps relâchant un peu plus ses efforts, à chaque seconde un peu plus appuyé contre le sien.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Mai - 13:38



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« I THINK WE'RE DOOMED »

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— Si j’ai juste à demander pour obtenir tout de toi, où est l’intérêt ?

Plus malicieux que jamais, Gellert soutenait effrontément le regard de son homme, bien décidé à jouer avec lui. Il ne se laissait pas de cette complicité jumelle et fusionnelle qu’il avait avec lui. Rares étaient les moments où ils ne parvenaient à se comprendre. Tandis qu’il le provoquait encore une fois, caressant son corps innocemment, il pouvait voir que le regard d’Albus pétillait d’une fausse frustration, due au comportement explicite du repenti. Mais ce dernier s’en amusa plus que de raison. Se retrouver dans le noir augmenta même les battements de son cœur, l’image de son homme au-dessus gravé pour quelques instants encore sur ses rétines. Il y eut quelques secondes d’attente, où Gellert avait la gorge nouée d’impatience, ayant l’impression que son cœur faisait un vacarme assourdissant qu’Albus pouvait entendre même sans avoir l’oreille collée dessus. Comme quelques dizaines de minutes auparavant, le repenti se retrouva aveuglé, privé du corps de cet homme qui le rendait fou et lui faisait tourner la tête. À l’instar de leurs deux corps, Albus était le seul à être au-dessus de lui, le seul pour qu’il se privait volontairement de quelque chose qu’il désirait, préférant les faire languir tous les deux, dans le noir.

Mais Albus en eut assez d’attendre et ne sembla plus vouloir se coucher. Il sentit les doigts de son homme chercher sa gorge pour l’obliger à lui présenter, ce que l’ancien mage noir fit docilement, avant d’y glisser son visage. Au contact de cette barbe qui lui faisait perdre toute lucidité, Gellert ferma les yeux déjà aveugles et eut un long soupir trahissant ce que son corps aspirait à avoir. Instinctivement, il fit courir ses mains sur le dos d’Albus, passant bien évidemment sous le tissu pour mieux ressentir la peau chaude de son amant sous ses paumes. Ce dernier finit par laisser sa gorge impuissante et docile tranquille mais vint plutôt embrasser les lèvres du repenti avec faim, baiser auquel celui répondit avec la même ferveur, s’abandonnant de plus en plus à la fièvre qui  montait. Sa jambe avait cependant retrouvée celle d’Albus, rapidement imitée par la deuxième, étendue simplement sur le mollet de son homme, cherchant à s’imprégner de ce corps qui semblait irrépressiblement soumis à une gravité de plus en plus forte, le contraignant à se rapprocher de celui du repenti qui continuait de répondre au baiser avec une passion folle qui soumettait son cœur à un rythme vif et soutenu.

Puis, les lèvres d’Albus se retirèrent et la lumière brusque vint éblouir brièvement les iris hétérochromes du mage noir. Il sentit ses poignets être saisis avec douceur et la main d’Albus prendre ses paumes pour les maintenir au-dessus de sa tête. Gellert regarda son amant d’abord avec surprise, puis un large sourire joueur et insolent vint fendre ses lèvres que celles de son homme avaient éhontément dévorées quelques fractions de secondes auparavant. Avant qu’il n’eut le temps de protester faussement, il eut le bout de la baguette de son amant sur la bouche, lui intimant de se taire. Dans les iris d’Albus brûlaient un mélange de fièvre et de malice qu’il ne parvenait plus à cacher et qui amusait grandement Gellert qui, cependant, devait avoir un regard fortement similaire. Son sourire toujours insolent sur les lèvres, il continua de fixer les yeux si beaux de son homme sans broncher, malgré leurs deux corps qui semblaient s’appeler. Sentir le désir de son amant contre lui ne fit que croître le sien, le poussant un peu plus dans cette fièvre dont il ne désirait que s’abandonner. Mais Albus l’accusa de le séduire, le déclara cruel et vil, ce qui n’entacha en rien le sourire toujours aussi insolant de Gellert. Il laissa glisser la pointe de la baguette vers sa gorge qu’il présenta à nouveau avant de dire :

— Dumbledore, vous n’avez pas honte de menacer quelqu’un de désarmé tout simplement parce que vous êtes trop faible pour supporter ce que vous avez sous les yeux ?

Son sourire se fit plus provocant que jamais, sa main à présent libre passant sur la nuque de son homme tandis que celui-ci était en train de le déshabiller, égarant ses doigts sur torse avant de revenir se perdre dans les mèches blondes du repenti. Il répondit au baiser d’Albus avec fièvre, son autre main glissant à nouveau dans son dos, là où elle se trouvait quelques instants plus tôt. Il sentit de plus en plus son amant s’affaissait sur lui, semblant incapable de résister à ce désir partagé qui était en train de les consumer tous les deux. Puis, la main de Gellert se montra plus audacieuse et glissa de son dos à plus bas, dépassant même les reins de son homme. Son autre main s’échappa des cheveux d’Albus pour venir à son tour dénuder son torse, son corps fiévreux d’un désir qu’il ne pouvait plus dissimuler tandis que le bassin de son amant se coller au sien. Finalement, la robe de chambre de son homme ouverte sur ce torse qu’il aimait tant, il cessa leur baiser et, se redressant légèrement, s’approcha de l’oreille d’Albus, le souffle brûlant pour lui susurrer de sa voix grave :

— Si mon corps est déjà provocant, imagine s’il était nu.

Il prit alors la joue de son homme dans sa main et l’embrassa lentement et lascivement. Gellert s’était définitivement abandonné au désir qui pouvait se voir dans les plis du tissu, sa paume posée sous les reins d’Albus glissant doucement et éhontément vers son aine. Ainsi collé à son homme, leu feu à quelques mètres de leurs deux corps l’un sur l’autre, la chaleur devenait presque insoutenable pour lui qui la supportait mal. Pourtant, elle le grisait, l’obligeant à rentre son baiser plus fiévreux encore tandis qu’il remonta sa jambe le long de celle d’Albus. Puis avec sa cuisse, il obligea doucement le bassin de son amant à se coller définitivement au sien, Gellert en soupirant profondément, les lèvres toujours scellées à leurs jumelles. Puis, le repenti passa la main qui était sur la joue d’Albus sur sa nuque et exerça à son tour une légère pression qui visa à faire retrouver le lit au dos de l’ancien mage noir, leurs deux torses brûlants, à l’instar de leurs bassins, étant à présent l’un contre l’autre.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeLun 23 Mai - 14:18



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« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

- Honte ? Certainement pas. C’est toi qui viens d’avouer que tu te joues du pouvoir que tu as sur moi…

Plus que jamais, Gellert l’avait cherché. A ses mains qui avaient glissé sur la peau de son dos, à cette jambe qui était revenue agacer la sienne, à ce baiser auquel il avait répondu avec ferveur, à ce sourire joueur, plus arrogant que jamais, qu’il arborait comme une médaille de vainqueur. Même ainsi, les mains faussement immobilisées, sous le joug de la baguette qui menaçait sa gorge blanche, il se savait victorieux, comme ayant réussi à obtenir d’Albus ce qu’il voulait depuis tout à l’heure, mais qu’il n’avait guère eu besoin de réclamer. Magnanime, pourtant, le sage patriarche lui libéra les mains, les doigts blancs ne demandant pas leur reste, en profitant pour glisser sur sa nuque et s’entremêler à la chevelure de cuivre, tandis qu’il acceptait le baiser dans lequel les deux se noyaient autant l’un que l’autre, à égalité, enfin. Enivrés l’un de l’autre, les mains de Gellert sur lui, son dos, ses reins et sa nuque, Albus s’affaissait, perdait l’équilibre, ses lèvres soudées aux siennes, y étouffant un soupir tandis que les doigts malicieux s’égaraient au-delà de ses reins, et que le désir de son homme devenait, lui aussi, de moins en moins aisé à dissimuler.

Les doigts blancs s’aventurèrent à dénouer la chemise de nuit grâcieusement prêtée par son amant, et Albus se laissa faire, la pudeur étiolée à l’ardeur de leur désir commun et de la ferveur de leur baiser qui semblait ne plus devoir finir. Et lorsqu’enfin il fut rompu, Albus comprit que son amant n’en avait pas fini de l’exaspérer, lorsque ses lèvres s’approchèrent de son oreille, son souffle agaçant la tiédeur de son cou, pour lui murmurer la provocation que serait sa fine silhouette immaculée, une fois dépouillée de la soie d’encre qui la dissimulait à la vue de son homme ;

– Tu me contrains à m’en assurer, maintenant…

Le souffle s’était fait erratique, et la voix cave, mais Gellert s’était de nouveau emparé de ses lèvres, cette fois-ci avec une lenteur exaspérante, Albus y répondant de même, leurs lèvres semblant avoir besoin les unes des autres comme les poumons d’oxygène. Les doigts d’Albus, qui s’était débarrassé de sa baguette, s’évertuèrent à dénouer les derniers boutons de la chemise de son homme, en écartant les pans, grisé par la fraîcheur de sa peau qui le fit frémir sous le baiser, sous les doigts éhontés qui glissaient sur la tiédeur de ses reins, s’approchant de son désir que même sa pudeur ne pouvait plus dissimuler. Gellert avait toujours été plus audacieux, plus entreprenant, et quarante années ne semblait pas avoir changé le ciment de leur relation, malgré une assurance dorée par l’orgueil qu’Albus avait acquis avec le temps, le pouvoir et le respect qu’il inspirait. Toutefois, face aux provocations railleuses de son homme, l’adolescent rougissant n’avait pas complètement disparu, et il sentait que, sans nul, il resterait toujours un peu à la merci du désir fou qu’il lui inspirait. Aussi lorsque la longue jambe, pernicieuse, vint user d’une pression d’une pression légère contre son flanc pour obliger son bassin à se coller au sien, Albus ne put retenir le gémissement surpris qui s’étouffa contre les lèvres de son homme qui, déjà, avait retourné le rapport de force malicieux qu’avait instauré le sage patriarche.

Et à présent, une fois de plus, c’était son fier prince qui menait la danse, et Albus qui s’y noyait, docile, éperdu, alangui au désir fou qu’il avait de lui. Malgré qu’il paraisse frêle et aminci, une force insoupçonnée se mouvait au creux de ses doigts, lorsqu’une de ses mains glissa sur sa nuque, le forçant à perdre le peu d’équilibre qui lui restait, s’affaissant contre la peau nue de son homme, encore fiévreux du dernier baiser qui avait embrasé ses veines ;

- Gellert…

Une vague lueur implorante avait inconsciemment étiolé la flamme de malice qui avait brillé dans son regard, qu’il plongea une seconde dans le sien. Mais l’hétérochromie arrogante du regard de son amant, dans les tréfonds duquel se brûlait une fièvre à peine mieux dissimulée, ne l’aida nullement à calmer la sienne. Avec ardeur, Albus l’embrassa une énième fois, approfondissant leur proximité, tentant de fusionner leurs deux corps fondus l’un dans l’autre. Le baiser rompu, Albus redressa la tête, tout à la contemplation de l’étendue de peau diaphane qui s’offrait à ses yeux alanguis. Avec ferveur, Albus posa un baiser sur son menton, se débarrassa de sa chemise ouverte qui ne dissimulait plus rien et l’embarrassait, la jetant au hasard au pied du lit, redescendit à sa gorge, la recouvrit de baisers lents, éperdus, dévorants, s’y attardant de longues secondes, jusqu’au délice cruel d’entendre son homme expirer sous ses lèvres, avant de glisser jusqu’à son poitrail imberbe. Toujours d’une exquise lenteur, il fit glisser ses lèvres et sa barbe le long de sa poitrine, frôlant la peau, y déposant parfois un baiser exaspérant, aussi léger qu’une plume, plantant parfois son regard dans le sien, à mesure que son corps s’abaissait, et que ses lèvres retraçaient doucement la fine ligne de duvet blond qui courait à la naissance de son nombril, jusqu’à la ceinture du pantalon devant laquelle il s’arrêta, ne brisant pas le regard qui scintillait derrière les lunettes en demi-lune.

D’ici, le désir de Gellert ne se voyait que trop. Albus le lui fit comprendre d’une lueur insistante dans l’azur de ses yeux, tandis que ses doigts effleuraient la soie du tissu qui dissimulait l’intérieur de ses cuisses. Avec un long soupir extasié par la beauté de son homme, à la sentir à sa merci, aux délices de sentir sa peau offerte sous ses doigts et sous ses lèvres, Albus glissa une main sur la cheville de son homme, à travers le tissu, parvint à remonter jusqu’à son genou. Et puis, comme dans l’aveu du sort qu’il lui réservait, ses doigts ne firent que glisser sous l’élastique de soie noire du pantalon, et, après un dernier regard dans lequel il s’efforçait de faire prédominer la malice à la fièvre, ses lèvres vinrent, à travers la soie, effleurer le désir de son homme, de celui que même sa formidable Occlumancie ne pouvait plus dissimuler.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mai - 8:04



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« I THINK WE'RE DOOMED »

Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

Gellert avait perdu toute trace de lucidité. Il n’y avait plus que cette douce chaleur qui enveloppait son corps à l’instar de la peau d’Albus contre la sienne. Ses mains continuaient d’effleurer son dos, ses reins avec passion rendue gauche et précipitée par la fièvre de son désir, délaissant quelque peu la tendresse habile et joueuse pour laisser place à une plus erratique mais tout aussi douce et aimante. Ses lèvres étaient redevenues avides de celles de son homme, seule bouffée d’air à sa disposition dans la chaleur enivrante d’Albus. Il s’y accrochait comme si sa propre vie en dépendait à cet instant, galvanisé plus que de raison de retrouver son amant de toujours sans l’aide de l’alcool. Jamais ce feu dans son cœur ne s’était tari. Jamais cette obsession pour lui ne s’était apaisée. Elle avait changé au fil des années, avait été plus sombre, bien plus sombre avant de revenir plus pure que jamais. Désormais, rien au monde ne forcerait Grindelwald à vouloir du mal à Dumbledore. Malgré leurs jeux de regards et d’egos, il était son obligé, il était à ses pieds. Pourtant, c’était bien sa main qui était passé outre la pudeur d’Albus pour venir effleurer subtilement son désir qui faisait au écho au sien.

Mais son amant sembla être surpris de l’enthousiasme peu contrôlé de Gellert à l’emmener contre lui, étouffant un soupir sonore contre ses lèvres qui n’aida pas l’ancien mage à conserver le peu de trace de lucidité qui lui restait. Ses lèvres contre les siennes encore une fois, dans un baiser des plus explicites. Puis, ne cessant leurs caresses, ne brisant pas le contact de leurs corps mais celui de leurs lèvres, reprenant ainsi leur souffle, Albus laissa échapper son prénom, comme implorant. Mais Gellert resta étrangement impassible, ailleurs, plongé dans la beauté des yeux d’azur de son homme si beau. Pour seule réponse, il posa sa main sur sa joue mangée de barbe, accueillant ses lèvres avec envie, son cœur perdant toute notion de modération dans ses battements. Il ne cachait plus son envie, qui répondait à celle de son homme. Inconsciemment, Gellert avait placé ses mains sur les hanches de ce dernier, l’obligeant doucement à presser leur deux bassins l’un contre l’autre, rendant son souffle plus erratique que jamais. Avec des mouvements quelque peu précipités, il retira la chemise de nuit d’Albus, dévoilant ce corps si viril, si masculin, qu’il aimait plus que de raison. Passant une main fébrile sur son torse brûlant, il continua de s’appliquer autant qu’il le pouvait pour ce baiser lascif qui n’en finissait plus d’attiser leur désir mutuel.

Puis Albus eut une certaine malice dans le regard. Un éclat différent comme une sorte de taquinerie mutine cachée derrière la fièvre dans ses yeux. Gellert se laissa embrassa, se sentit fondre sous la douceur des baisers et de la barbe de son homme qui venaient se poser sur sa peau. Au fur et à mesure que son amant de toujours descendait le long de son torse désormais dévêtu, son souffle se faisait plus lourd, plus profond et beaucoup plus irrégulier, trahissant l’état de fébrilité et de fièvre dans lequel le mettait Albus. Fermant les yeux, passant ses mains dans ses cheveux avec des gestes qu’il ne contrôlait pas vraiment malgré leur douceur. Mais son amant n’arrêta pas sa course, continuant d’effleurer du bout de sa barbe, du bout de ses lèvres, la peau pâle qui était à sa merci, faisant soupirer lourdement Gellert qui s’était complètement abandonné à son amant. Leurs regards se croisèrent et il put voir dans les yeux de son homme une certaine insolence, tous les deux embrasés par la fièvre de leur désir, et cet éclat derrière les verres en demi-lunes d’Albus ne fit qu’accentuer l’envie de son corps pour le sien. Ce regard joueur, Gellert s’y perdait, n’entendant plus que son cœur tandis que son homme se tenait au-dessus de sa ceinture.

Étrangement provocant, Gellert le regarda caresser l’intérieur de ses cuisses, essayant de rester immobile et impassible. Son visage tentait de demeurer calme, mais il se doutait que tout ceci était vain et qu’il n’était pas loin de perdre pieds sous les caresses d’Albus. C’était désormais lui qui avait l’avantage dans ce rapport de force que jamais Gellert n’avait voulu instaurer. Il aurait pu surenchérir à cette provocation, utiliser ses jambes pour le ramener contre lui ou au contraire le repousser pour le jeu (car il était inconcevable de faire cela sérieusement). C’était peut-être la première fois qu’Albus se retrouvait dans une telle position face à lui et qu’il ne faisait rien, son esprit de nature rebelle pourtant étant comme endormi par la beauté de son homme. Il continua de le regarder dans les yeux, laissant la main d’Albus remonter sa jambe sous la soie de son pantalon, faisant vaciller son regarder telle une flamme de bougie dans un courant d’air. Pourtant, il ne dit rien, ne bougea pas, continuant de regarder son homme, le visage légèrement mais agréablement crispé. Il laissa les doigts d’Albus courir sur la peau de son bassin, jouait avec la ceinture de son vêtement, le provocant un peu plus chaque seconde, s’amusant visiblement de l’impatience visible de son corps pour lui.

Puis, malgré le tissu, les lèvres d’Albus effleura ce qui était évident depuis quelques minutes maintenant, électrisant la peau de Gellert qui brisa le lien entre leurs regards. Ce n’était qu’une douce caresse oui, mais qui ne faisait qu’annoncer ce qui pourrait arriver ensuite, laissant l’esprit du repenti divaguer, n’étant plus que concentré sur Albus, ses lèvres, ses mains et sa peau. Pourtant, un sentiment plus pernicieux germa derrière le brouillard de la fièvre. Son homme faisait-il cela pour se faire pardonner ? Pour s’excuser de l’avoir délaissé abruptement pendant juste quelques jours ? Il ne voulait pas que son homme se sente obligé à faire quoique ce soit pour lui, surtout dans ce domaine-là. Albus n’était, à l’époque, pas celui qui avait pour habitude de mener la danse. Or, le voilà entreprenant, audacieux, dépouillé de toute timidité. Cela ne déplaisait pas pour autant Gellert qui avait été rendu fou par cet éclat malicieux dans l’azur des yeux de son homme. Devait-il répondre à cette provocation par une autre ? Devait-il amorcer une rébellion joueuse juste pour satisfaire son tempérament mutin ? Il fit courir une jambe le long du corps d’Albus et plaça une main dans ses cheveux avant de finalement la laisser glisser sur sa joue et devenir entrelacer ses doigts avec ceux de son homme.

— Albus…

Il ne put rien ajouter d’autres, n’étant même pas conscient d’avoir prononcé le nom de l’homme qu’il aimait. Se retrouver ainsi entre les mains de son amant lui donnait une étrange impression, n’ayant guère l’habitude de se retrouver ainsi. Pourtant, il y avait en lui une certaine curiosité et désirait savoir ce que son homme allait faire par la suite. Continuer ce qu’il avait annoncé ou se jouer de lui et le provoquer un peu plus. Dans le deuxième cas, la fougue de l’ancien mage noir reprendrait certainement le dessus, faisant triompher son impatience sur sa curiosité. Cependant, dans l’attente, peu de muscles du corps pâle de Grindelwald étaient enclins à bouger, comme suspendus aux lèvres d’Albus qui se montraient si taquines, si proches et pourtant si loin.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mai - 15:16



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« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

La fraîcheur pernicieuse de la main glissée sur son torse brûlant de fièvre avait bien failli lui faire perdre le peu de raison qu’il lui restait. Le baiser lascif et impétueux avait bien failli le faire fondre tout à fait, le précipiter dans les tréfonds de l’abîme qui se dessinait sous ses lèvres et sous ses doigts. Redevenu maître de lui-même par on ne sait quel prodige, l’azur de ses yeux avait recouvré un semblant de malice, y étouffant la flamme vacillante qui semblait avoir supplié son homme dans un souffle. Malgré la main glissée sur sa barbe qui l’électrisa, malgré le nouveau baiser qui les embrasait chaque seconde un peu plus, un étrange élan de volonté avait été insufflé par la certitude qu’Albus se perdait encore aux pieds de son amant. Cette fois, le désir de le sentir frémir sous ses propres doigts le rendait tenace, entêté, taquin, tandis que, dans les méandres azurés de ses yeux, la pudeur s’étiolait à la faveur d’une maîtrise de soi toute relative, destinée à faire plier son inflexible amant.

Et Gellert ne se dissimulait plus, en vérité. Il le sentait pantelant, son trop bel homme, à mesure que ses baisers dévoraient son cou, abandonné à ses bras, par la force des choses, de ses lèvres qui s’appliquaient, de sa barbe qui lui rougissait la peau, cette peau trop délicate, blanche et diaphane, dont Albus s’abreuvait avec un délice qui lui tournait la tête. Et malgré que son homme n’avoue pas encore explicitement sa défaite, ô comme il le sentait se perdre au creux de ses bras, à son souffle qui s’appesantissait, à sa beauté grâcile qui s’abandonnait aux lèvres qui l’effleuraient avec une lenteur exaspérante. Albus comprit soudain à quel point Gellert avait pris plaisir à le voir trembler et rougir au creux de ses bras. Cette fièvre offerte, soumise à son bon vouloir, avait quelque chose de grisant. Et la peau de son homme sous ses lèvres, quelque chose d’enivrant, qui n’était pas loin de le rendre fou, lui non plus.

Les doigts sur la ceinture de soie, leurs regards se croisèrent. Un éclair de fougue traversa celui d’Albus. Gellert était surpris, interdit presque. Cela ne lui ressemblait pas, et il avait raison. Mais voilà exactement ce qu’Albus avait voulu. Il semblait ne même pas avoir eu conscience de la fraîcheur de ses doigts qui parcouraient sa chevelure de cuivre, en une supplication mutique qui avait électrisé la nuque du sage patriarche qui parvenait encore à se contenir, son désir paradoxalement retenu par la fébrilité de Gellert qui s’exacerbait. Lorsqu’Albus glissa les doigts à l’intérieur de ses cuisses, ses lèvres effleurant son désir que recouvrait encore la soie d’encre du pantalon, ce fut son fier et insolent amant qui brisa le lien de leurs regards. Etait-ce de l’avoir senti si fragile contre lui ? Etait-ce de l’avoir si frêle, abandonné dans ses bras, qui l’avait autant fait pousser des ailes ? Etait-ce la maturité et l’orgueil acquis par les ans et la position ? Sentir le grand Gellert Grindelwald à la merci de son bon vouloir avait quelque chose d’incroyablement flatteur.

S’il sentit sa jambe courir de nouveau le long de la sienne, si la fraîcheur de des doigts vint de nouveau s’entremêler à sa chevelure de cuivre, pour ses poser sur sa joue et ensuite s’accrocher à ses doigts, ses gestes devenaient fébriles, désordonnés. Gellert perdait pied. Albus eut un sourire, son souffle effleurant le désir de son homme qu’il était désormais vain de cacher. Victorieux, il serra un moment les doigts qui s’étaient emmêlé aux siens, y déposant un tendre baiser avant de les lâcher doucement, tandis qu’il failli vaciller une seconde sous le souffle de son prénom éructé dans une supplication erratique, qui manqua un moment de lui faire perdre pied. Albus se concentra sur ses doigts, qui avaient glissé sous l’élastique de soie noire, et la ceinture avait glissé doucement sur ses hanches, dévoilant ce qui ne pouvait plus être dissimulé depuis trop longtemps déjà, la soie glissant sur la peau diaphane de ses cuisses et de ses jambes par l’aura de magie qui irradiait des paumes de son homme.

Une fois le futile vêtement abandonné au pied du lit, Albus eut un profond soupir, devant la beauté dépouillée de son homme, devant la tendresse immaculée de sa peau qui ne semblait pas avoir vieilli. Albus passa doucement une de ses mains sur la longueur de sa jambe, l’effleurant de la cheville à l’intérieur de sa cuise, s’y arrêtant, y déposant un baiser frémissant, lui-même difficilement maître de lui devant tant de beauté et de désir offerts à lui. La peau se heurtant aux lunettes en demi-lune, le sage patriarche les retira d’un geste maladroit et empressé, glissant le long du corps de Gellert, frôlant consciemment son désir nu contre le sien, tandis qu’il déposait ses lunettes sur la table de chevet à côté de sa tête, posant brièvement un doigt sur ses lèvres, comme pour l’abstenir de tout commentaire, tandis qu’il s’approchait de son oreille qu’il agaçait de la tiédeur de son souffle ;

- Tu n’avais pas menti…Tu es bien trop beau ainsi…

Devant ce visage devenu fébrile, fiévreux, Albus se risqua à un nouveau baiser. Bref, léger comme une caresse, il s’en arracha non sans difficultés, avec une rapidité exaspérante, redescendant au plus vite vers la ligne duveteuse du nombril et la peau tendre de l’intérieur de ses cuisses sur laquelle il déposa un nouveau baiser, récupérant ses doigts d’une de ses mains qu’il serra fort entre les siens. Enfin, après un dernier regard, Albus laissa glisser son souffle tiède sur son désir, sa main libre s’agrippant à la hanche mince avec douceur, posant enfin ses lèvres non sans avoir fait attendre l’homme de sa vie, lui offrant enfin sa bouche, avide de lui, de le sentir frémissant et abandonné, à lui, enfin, comme il l’avait été, comme il aurait dû l’être depuis si longtemps.
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