Résurrection - Gellert - Page 5



 
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Résurrection - Gellert

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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
Âge : 61 ans.
Sang : Sang-Mêlé.
Nationalité : Anglaise.
Patronus : Un Phénix.
Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
Reflet du Riséd : Gellert Grindelwald à ses côtés.
Avatar : Jude Law.
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Double-Compte : Belladone le Fragile, Desiderata la Peste, Aurora la Simplette, Minerva la Sévère, Solveig la Dure à Cuire.
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MessageSujet: Re: Résurrection - Gellert  Résurrection - Gellert - Page 5 Icon_minitimeVen 14 Avr - 21:16



Résurrection

« Cimetière de Godric’s Hollow »

Eté 1899

C’était tellement drôle, de voir Gellert s’offusquer. C’était tellement drôle de voir la beauté austère de ses traits se pincer, réprimer une colère qu’il essayait en vain, parfois, de muer en fierté impassible. Ici, Albus l’avait démasqué, jeter une oeillade noire au mètre couture qui lui encercler sa taille grâcile, sa taille que l’aîné des Dumbledore avait eu le miracle d’étreindre hier, ne croyant pas encore tout à fait à la chance inouïe qu’il lui avait été donnée. Aussi devant ces sourcils froncés, devant cette immobilité impassible qui feignait l’indifférence, Albus n’avait pas d’autre choix que de rire de bon coeur, parce qu’il en était ainsi, parce que même dans le malheur et le deuil récent, son aura solaire affleurait toujours pardessus la mélancolie ; parce qu’il ne quitterait jamais l’enfance tout à fait, même devenu un vieillard à barbe blanche ; parce que la simple présence de Gellert près de lui le rendait si heureux qu’il aurait pu rire, rire encore jusqu’à s’en étouffer et s’en fendre la voix. Alors à défaut de pouvoir crier au ciel à quel point il était fou amoureux, il rirait encore et encore, tant que la beauté lunaire des sourires de son prince viendrait railler sa pudeur effarouchée et son monumental orgueil.

Et après avoir pris plaisir à faire le choix parmi les coupes, les tissus et les couleurs, Albus jeta un regard à Gellert, et tous deux sortirent de la boutique, et lorsqu’il se jaugea du regard, le solaire orphelin lui lança un regard malicieux. S’il il avait dû faire le choix d’une tenue afin déambuler incognito au cœur de l’allée des embrumes, nul doute qu’il aurait exactement opté pour les habits de Gellert. Et lorsqu’il sentit la pointe d’inquiétude et de sollicitude au creux de sa voix, l’indécrottable Albus perçut là une occasion de plus de se jouer de lui, haussant les sourcils d’un air sérieux que, toujours, trahissait l’éclat taquin qui brillait au fond de l’azur de son regard ;

- Eh bien c’est vrai que tu as une mauvaise influence sur moi, on dirait. Je ne fréquente pas d’ordinaire ces quartiers malfamés.

Et, sans plus mot dire, il lui passa devant, le menton relevé, dans cette attitude farouche que Gellert avait parfois, et qui ne seyait pas à son jeune âge. Il entendit le pas grâcieux de son trop bel ami qui le suivait, alors il continua, et, lorsqu’ils pénétrèrent la rue qui semblait pleine de nuit, ils revinrent côte à côte, renonçant dans un accord tacite et muet à se reprendre par la main. Comme si ce lieu allait désacraliser leur affection grandissante, pleine de pureté et d’émoi. Même sans cela, ils devaient avoir l’air d’un duo tout à fait improbable, ces deux adolescents qui semblaient le jour et la nuit, le soleil et la lune, l’un avec son sourire inapproprié, inconvenant presque, auréolé de la couronne de feu qui lui servait de chevelure. L’autre si jeune et si raide et immobile, si sombrement vêtu, sa chevelure trop blonde, presque blanche pour en faire un britannique, et son regard que l’on n’avait jamais vu chez personne encore, mais qui, pour Albus, accentuait un peu plus sa beauté.

- Il n’y que cela de drôle, là-bas.

Et la porte s’ouvrit, et les voilà au creux de l’antre sinistre, pleine d’ossement et aux objets si pétris de magie noire qu’on pouvait presque la sentir les marteler, comme un coeur vivant et noir qui battait en chacun d’eux. Plus que jamais, l’aura solaire d’Albus dénotait en ce lieu. Il en ressentait le malaise, accentué par l’évidence sourde qu’il réprimait, de voir Gellert, son bel étudiant rebelle des contrées glaciales s’accorder si bien à la laideur sinistre du lieu. Ce déni, c’était comme se boucher les oreilles pour ne plus entendre une musique insupportable, ou se voiler les yeux devant une scène insoutenable. Il était si heureux qu’il occultait tout le reste et, lorsque Gellert lui rendit son sourire, le nuage s’évapora. Et lorsqu’il s’approcha de l’armoire à disparaître, curieux, Albus avait recouvré toute sa malice ;

- Je te fais le pari qu’à nous deux, nous la retrouverions en à peine une semaine.

Le flamboyant jeune homme se fendit même d’un clin d'œil, complètement indifférent à la présence sinistre d’une propriétaire qui les lorgnait d’un regard torve. Mais soudain, Gellert, qui tâchait d’embrasser de ses yeux hétérochromes la boutique toute entière, se posèrent sur un croc d’un animal qu’Albus n’aurait pas pu nommer avec assurance, quelque chose de féroce, d’offensif, assurément. Et puis, Gellert asséna à Albus un coup qu’il n’avait que trop l’habitude qu’on lui porta. Il mentionna quelque chose qu’il ne connaissait pas. Etait-ce étonnant, pourtant, qu’il en sache plus que lui sur les artéfacts de cette boutique ? Il avait eu beau écumer les livres interdits de la Réserve jusqu’à leur dernière page, le savoir relatif à la magie noire, sans nul doute, restait bien plus accessible à Durmstrang qu’à Poudlard, qui la tenait en sainte horreur. Un peu vexé malgré tout, Albus s’approcha, tenté par le sourire fasciné de Gellert. Mais cet objet accomplit le miracle de lui faire disparaître le sien. Il sentait dans cette objet une respiration, comme une forme de vie. Mais rien de comparable à l’existence mortelle, terrestre, auxquels tous, sorciers et moldus, étaient soumis. Non, c’était comme le souffle mortifère  du pire de l’âme humaine, comme les relents nauséabonds d’une haleine putride, pourrie par la pire des déchéances, comme une mort vaincue pour un semblant de vie, pas tout à fait, une immortalité immonde qu’il ne savait pas expliquer, mais qui lui glaçait le sang.

- Je sens. Mais ça ne me plaît pas.

Albus ne répondit rien d’autre, laissant à Gellert tout le loisir de s’extasier sur l’objet qui semblait avoir liquéfié le sang dans ses veines. Enfin, après que la curiosité de son bel ami fût repue, ils sortirent et, lorsqu’ils quittèrent l’allée, le soleil, en une seconde, sembla ramener Albus à la vie, fondant devant la tendresse et l’immensité du sourire de son prince Autrichien d’ordinaire si austère, si avare de démonstrations de sentiments. La flamme allègre recouvra l’azur de ses yeux, son sourire flotta de nouveau sur ses lèvres ;

- Tu verras bien où je t’emmène.

Aussi remontèrent-ils la rue, sous le soleil qui gravissait doucement son ascension vers son zénith. Le voyant si triomphal et si lumineux, Albus se souvint que le petit déjeuner remontait à longtemps, qu’il avait un peu faim, soif surtout, qu’il devait en être de même pour Gellert. Mais surtout, il désirait ardemment qu’il lui explique ce qu’il supportait mal de ne pas savoir, lui qui se targuait d’être si brillant. Lorsqu’ils pénètrent dans l’antre sombre du chaudron baveur, même Albus éprouva un réconfort immédiat devant la fraîcheur du lieu. Les heures les plus chaudes arrivaient, brûlant le pavé et les têtes. Lui désignant une table du menton, ils prirent place, Albus ravi et empressé de se trouver si proche de celui dont il devenait fou amoureux ;

- Tu me sembles plein de ressources Grindelwald, certes inavouables ou quelque peu douteuses, mais tu m’as piqué dans mon orgueil, alors tu vas devoir remédier à mon ignorance, et m’expliquer ce qu’on a vu. Il n’avait pas prononcé le mot, se doutant, au froid pénétrant qu’il avait ressenti, qu’il eut été inconvenant de le prononcer ici, quand des oreilles traînaient partout. Et il avait raison car le serveur arrivait au moment même où il achevait sa phrase ; Deux Bièraubeurre s’il vous plaît.

Sans demander l’avis de Gellert, souvent impératif, parfois impérieux, Albus sourit au serveur, qui tourna les talons, revenant quelques instants plus tard avec deux chopes débordantes d’écume. Albus remercia, fit tinter les quelques noises de leur consommation sur la table, avant de se saisir de la sienne et de trinquer avec son comparse venu du froid, avalant une grande gorgée du liquide à la fois amer et sucré, mourant de soif ;

- Tu as faim ? Ils font de merveilleuses côtelettes d’agneau ici, c’est leur spécialité. Il y’a la tourte au foie, aussi.. C’est presque meilleur que ce que tu fais toi, à manger.

Albus eut un sourire énamouré, reposant sa chope. une seconde sa main traîna, nonchalante, à plat sur la table. Et puis, se rappelant la malédiction qui serait la leur, il referma le poing et la rapprocha de lui, recroquevillée, discrète, comme l’aveu de ce qu’il leur serait interdit, toujours et de tous temps.


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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: Résurrection - Gellert  Résurrection - Gellert - Page 5 Icon_minitimeSam 15 Avr - 7:55



Résurrection

« IM WASSER VERBRANNT »

Chemin de Traverse, été 1899.

Albus semblait mal à l’aise tout au long de leur visite chez Barjow & Beurk malgré son sourire d’apparat. Rien ne semblait pouvoir briser l’inébranlable aura solaire du déjà si illustre adolescent. Gellert lui rendait son sourire, malgré sa fascination bien trop débordante pour tous les objets qui se trouvaient ici. Cependant, au fond de lui, il espérait que cela n’effrayait pas Albus, qu’il ne le percevait pas comme un mage noir en devenir car ses intentions en étaient bien loin. Pourtant, il ne remarqua pas le malaise de son ami face à l’objet maudit devant eux et qui accaparait toute son attention. Néanmoins, il répondit à sa question, non sans une once de dégoût dans la voix qui rappela instinctivement Gellert a la raison. Albus ne se plaisait clairement pas ici et le natif des Alpes ne souhait vraiment pas lui gâcher la journée par sa curiosité parfois morbide. De toute façon, il en avait assez vu. Il n’y avait aucun intérêt à traîner dans cette boutique plus longtemps, sachant qu’il ne comptait rien acheter et certainement pas un Horcruxe. Il préférait réserver le peu d’argent qu’il y avait dans ses poches pour offrir quelques chose à celui qu’il aimait déjà trop.

Il ne fallut pas longtemps à Albus pour recouvrer sa joie de vivre. Rayonnant à nouveau sous le Soleil qui entamait son zénith estival, Gellert suivit aveuglément cet adolescent à qui il tenait la main, le cœur battant jovialement. Jamais, quelques mois auparavant, il n’aurait imaginé pouvoir vivre un tel bonheur, malgré cette partie au fond de lui, acariâtre et allergique à la joie. Pour l’instant, il parvenait à la taire, se concentrant avant tout sur le sourire de son pétillant garçon qui l’entraînait une nouvelle fois dans un nouveau lieu à découvrir sur le Chemin de Traverse. Sans un mot de plus de la part d’Albus, Gellert eut juste le temps de lire sur l’écriteau « Chaudron Baveur ». Il avait entendu Abelforth en parler une fois avec son frère, rapidement, jusqu’à le cadet Dumbledore change de pièce en voyant l’étranger rentrer dans la pièce. Machinalement, il s’imagina être un apothicaire mais il remarqua bien vite son erreur lorsqu’il vit les grandes et longues tables et surtout les alléchantes odeurs de viande et de pâtisseries lui arriver dans le nez. L’appétit ouvert, il se surprit à être alléché par la gastronomie britannique et s’assit à une table, en face d’Albus.

Ce dernier lui intima de lui expliquer ce qu’ils avaient vu chez Barjow & Beurk, visiblement légèrement piqué au vif d’ignorer ce dont il s’agissait. Gellert fut surpris et un peu mal à l’aise. Il était vrai qu’il était partie du principe qu’Albus était doté d’un grand savoir, ce qui était bien évidemment le cas, mais que son érudition s’étendait même aux tréfonds de la magie noire. L’ancien élève de Durmstrang se trouva bien embêté, craignant que l’adolescent en face de lui de le perçoit comme un être sombre et malfaisait. Sombre, peut-être qu’il l’était en effet. Malfaisant, il se refusait de le penser. Surtout depuis qu’il avait rencontré Albus. Ce dernier, entre temps, commanda deux « Bières au beurre » avant même que Gellert n’eut le temps de dire quoique ce soit. Si le nom ne lui disait absolument rien, se disant qu’il s’agissait encore là d’une énième excentricité gastronomique des Britanniques, il ne contesta pas, se sentant d’humeur courageuse, prêt à essayer de goûter tout ce qu’Albus lui mettrait sous le nez. En attendant, il gagnait du temps pour ne pas répondre tout de suite à son interrogation sur les Horcruxes mais la curiosité de l’éminent Gryffondor était semblable à celle de Gellert, insatiable. À un moment où un autre de leur déjeuner, il lui faudrait bien répondre.

Mais pour l’instant, il préféra le regarder avec amour tandis que leurs choppes arrivaient sur leur table. Après avoir regardé le serveur et avoir trinqué avec Albus, Gellert huma prudemment la boisson que son ami buvait déjà. Alors, avec précaution, le natif des Alpes goûta une gorgée de cette « bière au beurre » et fut assez surpris d’en trouver le goût assez amer et sucré à la fois. Sa fierté germanique lui disait pourtant que rien ne valait une vraie bière allemande digne de son nom et qu’il s’agissait encore là d’une nouvelle facétie culinaire britannique. Il préférait encore le jus de citrouille. Albus commença à lui recommander un menu, lui vendant des côtelettes d’agneau ainsi qu’une tarte au foie qui était presque meilleur que ce que Gellert avait pu faire à manger à Albus. Il fronça les sourcils, intrigué par ce défi que le lui lançait son ami et pourtant, l’agneau lui faisait plus envie. Car la tourte au foie était sûrement très bonne, mais certainement pou des palais aguerris à la gastronomie de la Grande-Bretagne. Pourtant, il voulait savoir si Albus avait raison dans sa comparaison ou s’il était parfaitement subjectif.

— Je t’avoue que tu as éveillé ma curiosité, je te propose qu’on partage. Je prends l’agneau, tu prends la tourte au foie et on s’en donnera la moitié.

Il sourit doucement bien qu’il vit la main d’Albus amorcer une tentative de rapprochement avant de se raviser, conscient que deux garçons ne pouvaient certainement pas se tenir la main en publique. Attristé, Gellert la regarda un instant, son sourire s’étant affaissé. Mais son esprit rebelle, réfléchissait déjà à un moyen de contourner ce problème, de pouvoir toucher la main de celui qu’il aimait. Il détestait être loin de lui, encore plus depuis la journée de la veille et cette courte nuit passée à regarder le plafond en attendant que le Soleil se lève. Alors il plaça leurs choppes devant sa main et il vint s’en saisir doucement. Avec un sourire taquin, il lui sourit tendrement. Personne ne le séparerait. Ils étaient bien plus puissant que n’importe qui d’autres de toute façon. Finalement, il dit à mi-voix :

— Je ne savais pas que tu ignorais ce qu’était un Horcruxe… Cela dit ce n’est peut-être pas si mal si la magie noire ne t’intéresse pas plus que ça…

Il eut un sourire mais sentant le regard insistant d’Albus, il reprit :

— C’est considéré comme un des pires et des plus sombres actes de sorcellerie au monde. L’objet que tu as vu contient le fragment d’âme d’un mage noir. Ce dernier l’a fragmenté en deux et en a placé une moitié dans le croc que tu as vu. Cela le protège de la mort si son corps venait à être détruit. Mais pour cela, il faut tuer une personne, volontairement, évidemment. Cependant, l’âme devient instable et tu n’es plus vraiment « vivant » non plus. Il doit y avoir des rituels ou je-ne-sais-quoi pour revenir à la vie à partir d’un Horcruxe. Peut-être le sang de licorne.

Il marqua une pause et but une gorgée de sa boisson avant soigneusement reposer la choppe devant leurs mains.

— Bien sûr, tu peux détruire un Horcruxe mais avec pas facilement : le sortilège de Feudeymon, de la magie noire aussi, ou encore du venin de Basilic. Ils en vendaient d’ailleurs chez Barjow et Beurk, on aurait pu détruire l’Horcruxe.

Il eut un petit rire. Il repensa alors au fait qu’un fragment d’âme du propriétaire du croc vagabondait toujours quelque part dans le monde et cette idée le mit mal à l’aise. Peut-être qu’ils auraient dû détruire cet Horcruxe, finalement.

— Tu peux également détruire ton Horcruxe toi-même et réunifier ton âme par les remords et les regrets. Mais il paraît que la douleur est telle qu’elle peut te rendre fou. Cela, je veux bien le croire et je trouve ça normal. Il est facile d’être désolé, plus difficile de l’être réellement.

Il but une nouvelle gorgée et sourit à Albus, presque timidement. Il ne voulait pas qu’il le prenne pour un fou dangereux viré de Durmstrang, là où il avait appris toutes ses atrocités. Son ami allait s’imaginer des horreurs pour que l’austère école scandinave décide de renvoyer un élève brillant. Ses crimes devaient être grands. Et pourtant. Il serra un peu plus la main d’Albus.

— Je trouve ça fascinant mais à la fois terrifiant et inutile. C’est quelque chose pour les égoïstes et les égocentrés. Protéger ta propre vie, mais elle ne ressemblera à rien, contre la vie d’innocents. J’ai lu le livre qu’on a aperçu tout à l’heure, il y était à Durmstrang. Mais je te rassure, jamais je n’ai eu envie de faire une chose pareille et jamais je ne le ferai.

Il sourit un peu plus à Albus même s’il ignorait le chemin sombre qu’il allait emprunter malgré lui dans quelques semaines. Pourtant, concernant les Horcruxes, il n’avait pas menti à son ami.
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MessageSujet: Re: Résurrection - Gellert  Résurrection - Gellert - Page 5 Icon_minitimeDim 16 Avr - 19:31



Résurrection

« Cimetière de Godric’s Hollow »

Eté 1899


Albus étira ses longues jambes en poussant un soupir d’aise, prenant toujours bien vite trop ses aises, se délectant de l’ombre salvatrice du lieu et de la fraîcheur de la Bièeraubeurre qui coulait le long de sa gorge assoiffée. Il sentait pourtant à quel point il avait visé juste en s’imaginant l’obscurité de la chose innommable sur laquelle Gellert avait une préséance sur lui, car soudain il parût mal à l’aise, comme embarrassé de devoir s’expliquer sur ce qu’Albus ignorait. Il est vrai que jusqu’ici, ils n’avaient pas abordé un seul sujet totalement inconnu au brillant élève. Et avoir cet avantage sur une chose qui paraissait monstrueuse semblait le rendre fautif, honteux, presque, si ce sentiment pouvait avoir une prise sur cette silhouette austère, fière et droite. Et s’il resta impassible face à l’étrange boisson dont Albus lui avait imposé la commande -et qui semblait lui plaire, au demeurant-, il fronça néanmoins les sourcils lorsqu’il lui énonça les plats les plus fameux de la petite taverne britannique. Pourtant Albus savait ce qu’il faisait ; il avait vu Gellert particulier friand de viandes grillées, se délecter de ces plats carnés en broche ou au four, et il était certain que les côtelettes, surtout, obtiendraient son approbation. Semblant réfléchir, l’aîné flamboyant acquiesça d’un air malicieux ;

- Hum, c’est d’accord. Enfin, si un plat te plaît plus, tu le prendras. J’aime les deux, et puis après tout, tu es mon invité.

Son sourire s’élargissant, il le dirigea vers le jeune serveur qui s’était occupé de la commande de leurs boissons tout à l’heure, réclamant donc les deux plats phares de l’établissement, soit côtelettes d’agneau et tourte aux foies, y ajoutant un plat de leurs délicieuses pommes de terre frites à l’ail et aux herbes qu’ils partageraient

Et il revint vite à Gellert, à son pâle sourire de lune qui le faisait chavirer avec cette certitude inexorable qui serait devenue presque effrayante, si Albus n’avait pas demandé que cela. Et la perspicacité de son bel ami n’en finirait pas de l’étonner. Parce que cela n’avait duré qu’une demi-seconde. Le regard vers la belle main blanche, et ses doigts à lui qui se recroquevillent, et la flamme allègre de son regard qui vacille sous une demi-seconde de mélancolie. Une demi-seconde, rien que le temps d’un éclair, ou d’une étoile filante, perçue pourtant par ce si bel étudiant rebelle sorti d’on ne savait où, recraché ici par un miracle du destin qu’Albus n’en finissait plus de louer. Et son pâle sourire soudain étiolé se redessina, plus insolent que jamais, lorsqu’il déplaça les chopes, joignant leurs mains, à l’abri des regards désormais. Albus rosit, ému, souriant lui aussi, et, à cette seconde précise, la certitude de ne plus jamais avoir la capacité d’être malheureux lui éclairait le coeur, le gonflait au creux de sa poitrine, y prenant toute la place, auréolé de gloire lunaire du sourire de Gellert.

Pourtant la conversation s’assombrit d’un coup, et par la faute d’Albus, qui avait insisté pour avoir plus de détails sur ce qu’il savait déjà être une hérésie, au froid qu’il avait ressenti dans ses veines, en sentant la malédiction du semblant de vie mortifère qui avait battu au creux de l’objet qui avait fasciné Gellert. En se sentant rappelé à son ignorance, le jeune garçon exprimant sa compréhension à l’idée qu’Albus ne soit pas attiré par les forces obscures, l’orphelin toujours pétri d’une insatiable curiosité depuis sa prime enfance secoua la tête d’un air navré, en signe de négation ;

- Non, ce n’est pas cela…J’ai appris tout ce que je pouvais sur la magie noire à Poudlard, mais cela reste un sujet très tabou, et nul doute que par rapport à toi j’ai de grosses lacunes…C’est entre autres pour cela que nous avions prévu de partir faire une sorte de tour du monde avec mon ami Elphias, à la fin de nos études. Avant que ma mère ne nous quitte et que…Enfin, avant que je doive m’occuper d’Abelforth et d’Ariana…Avec un sourire un peu tremblant, il sortit son mouchoir de sa poche, tamponna une seconde ses yeux desquels s’étaient extirpés deux grosses larmes, vite ravalées par la clarté de son sourire, et le désir de ne pas gâcher la journée ; Tu l’as peut-être vu ce jour là; le teint hâve, un peu maigre, l’air malade. Il est parti seul…

Et puis, secouant la tête, dardant un regard impérieux et curieux vers Gellert, il signifiait que la discussion était close, et qu’il n’avait rien oublié de ce qu’il lui avait ordonné. Et Gellert parla, et en réalité il avait raison. C’était fascinant. Sordide, affreux, révulsant. Mais fascinant, il fallait avoir l’honnêteté intellectuelle de se l’avouer. L’idée de scinder son âme, pour accéder à une forme d’immortalité si peu enviable, lui soulevait le cœur. Déjà, en le jeune esprit de celui qui deviendrait le grand Albus Dumbledore, on percevait la naissance de l’humaniste immense, plaçant la sacralité de l’âme, la pureté de la vie avant tout. Et l’idée de sacrifier son semblable, dans un acte gratuit, d’un égoïsme pur et complètement calculé, lui fit parcourir l’échine d’un frisson de dégoût. La cerise sur le gâteau étant l’évocation d’attenter à la pureté des créatures telles que les licornes, afin que l’horreur du rituel soit au complet.

Les plats arrivèrent au moment même où Gellert prenait une pause pour boire, les fumets délicieux de l’ail et de la viande grillée permettant à Albus de recouvrer l’appétit et une certaine mesure pour répondre à ce qu’il pensait de cette description. Comme pour gagner du temps, et l’aider à se concentrer, il découpa avec soin une large part de tourte et déposa une côtelette parfumée au thym frais et à l’ail dans l’assiette de Gellert, lui servant une généreuse portion de frites, déliant à regret pour un moment sa main de la sienne, mais s’en emparant avec empressement une fois tous deux servis. Gellert continuait son fascinant et morbide récit, et Albus avait recouvré ses esprits lorsqu’il évoqua les possibles manières de le détruire, hochant la tête pour marquer son assentiment et sa réflexion ;

Humm…Oui, je vois. D’autant que si un sorcier prend la peine de créer une telle hérésie, j’imagine que c’est pour garder cet objet secret et bien caché…

Gellert lui serra un peu plus la main, comme pour étioler l’horreur de son récit, Albus y percevant comme un tressaillement, une certaine angoisse de lui avoir révélé quelque chose dont Albus aurait pu se méprendre. Et lorsqu’il sembla se justifier, Albus élargit son sourire, ému et attendri, serrant ses doigts au creux des siens ;

- Mais je n’ai pas besoin d’être rassuré. Je suis plutôt impressionné par ton savoir. Bon, je ne vais pas te mentir, toute cette histoire de Horcruxe me dégoûte, mais il est important de connaître toutes les formes de magie et je ne ferais jamais d’amalgame injuste parce que l’on t’as appris la théorie de ces branches très obscures de la magie. Au contraire. Tu vas devoir m’apprendre tout ce que tu sais. Mais tu vas goûter ce que je t’ai servi d’abord.

Lâchant ses doigts avec un sourire d’excuse, Albus se saisit de la côtelette dans son assiette, la saisissant entre ses doigts pour la grignoter du bout des dents, sans chichis. La viande était délicieuse, enrobée de sel, d’huile et de thym qui lui laissait un film délicieux sur les lèvres. Avec un large sourire, il lança un regard inquisiteur vers Gellert ;

- Alors, c’est bon ? Et pour en revenir aux créateurs de Horcruxe, tu as raison c’est non seulement égoïste, mais en plus c’est lâche. Comment peut-on avoir peur de la mort au point d’accomplir des actes aussi révoltants ? Quant à la folie liée aux regrets, je ne peux que l’imaginer. L’idée même d’avoir sacrifié sciemment quelqu’un pour ma propre survie suffit à me faire comprendre que je ne supporterai pas une minute cet océan de remords. Puis, se saisissant soudain de sa chope d’un air léger, il en but une nouvelle gorgée, étrangement et subitement soudain joyeux ; Enfin, comme je ne compte pas échapper à ma propre mort, je n’aurais jamais à me poser la question !

Et de nouveau, il souriait, comme si les pires horreurs de la terre, face à Gellert, ne pouvait guère l’atteindre plus d’une seconde. Affamé, il arracha du bout des dents un morceau de viande de la côtelette qu’il tenait dans la main, se targuant de n’avoir pas menti sur la qualité de la nourriture de la taverne.



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MessageSujet: Re: Résurrection - Gellert  Résurrection - Gellert - Page 5 Icon_minitimeLun 17 Avr - 10:40



Résurrection

« IM WASSER VERBRANNT »

Chemin de Traverse, été 1899.

Avant que Gellert ne se lance dans des explications avancées sur les Horcruxes, Albus prit un moment pour lui expliquer le fait qu’il ignorait l’existence de ces artefacts, comme pour se justifier. Aux yeux du germanique, son ami n’avait pas besoin de s’excuser de quoique ce soit, personne ne pouvait tout savoir malgré leurs deux esprits exceptionnels. Mais l’élève prodigue de Poudlard continua sa tirade, indiquant qu’il avait des lacunes en magie noire (chose qui n’était pas dramatique en soi aux yeux de Gellert) mais qu’il avait eu le projet de les combler en faisant un tour du monde avec un garçon nommé Elphias que le Tyrolien avait dû apercevoir. Oui, celui qui semblait avoir souffert de la Dragoncelle, il s’en souvenait effectivement de la voir vu à l’enterrement de la mère d’Albus. Ce dernier mentionna alors le drame qui avait secoué sa famille, ce qui semblait l’obliger à rester coincer à Godric’s Hollow, à s’occuper d’Abelforth qui n’avait pas fini ses études et Ariana avec sa condition catatonique. Gellert ne sut quoi répondre. Il comprenait la douleur de voir ses parents mourir mais avoir des obligations fraternelles, il ne connaîtrait jamais. Avec douceur, il serra un peu plus sa main dans la sienne, pour tenter de le réconforter tandis qu’il s’essuyait rapidement des larmes aux coins des yeux.

Gellert lui laisserait tout le temps qu’il lui faudrait pour digérer cette épreuve qui n’était encore trop récente. Lui-même était toujours marqué, traumatisé de ce qu’il avait vécu et il trouvait qu’Albus s’en sortait bien mieux que lui. Peut-être était-ce donc cet aura solaire, qui semblait toujours positive, optimiste même s’il venait d’apercevoir quelques failles par les deux larmes qui avaient perlé au coin de ses yeux magnifiques. Quand Albus fut prêt, pourtant, il rassasia sa curiosité, tandis que les plats qu’ils avaient commandés arrivaient déjà. L’odeur lui ouvrit un peu plus l’appétit et le soulagement de voir que son ami n’était nullement effrayé par son récit lui délia les entrailles. Malgré ses connaissances approfondies en magie noire, il n’avait pas l’air de passer pour un sorcier prêt à tomber dans les ténèbres. Et la curiosité d’Albus ne semblait pas repue, avide de savoir ce que Gellert avait pu lire lors de ses sombres journées d’hiver à Durmstrang tout en lui ordonnant de manger avant les délicieuses côtelettes d’agneau présentes dans son assiette. Il regarda alors l’aîné des Dumbledore se saisir sans plus de cérémonie d’un des morceaux de viande pour la manger avec les doigts, faisant sourire Gellert qui trouvait la scène surprenamment drôle.

Le Tyrolien avait pris ses couverts, par habitude, mais ne voulant pas passer pour un coincé auprès de ce garçon qu’il aimait, il l’imita, prit une côtelette entre ses doigts et commença à la manger également. Elles étaient vraiment très bien cuites, fondantes et nullement sèches. Albus avait une nouvelle fois eut raison en lui conseillant ce plat. Ne le quittant pas des yeux, il l’écouta alors reprendre ses commentaires sur les Horcruxes, indiquant qu’il ne comprenait que trop bien comment les remords pouvaient entraîner à la folie, surtout après un geste si égoïste. Il évoqua également le fait qu’il ne comptait pas échapper à sa propre mort et Gellert le regarda dans les yeux quelques instants, ne pouvant s’empêcher d’imaginer le jour où cela arriverait. Où seraient-ils, tous les deux ? Vieux et grabataires, âgés de plusieurs centaines d’années après avoir réussi tout ce qu’ils avaient entrepris main dans la main ? Gellert eut alors le pressentiment que cette version était bien trop utopique et que leur destin commun serait bien pu tragique que cela. Il ne sut dire si c’était son instinct de Voyant qui s’exprimait ou juste son pessimisme habituel. Il regarda Albus manger un peu plus de sa côtelette et ne put s’empêcher de lui faire un sourire triste.

— Tu sais, Durmstrang n’enseigne pas la magie noire, comme tu sembles le penser. Ils ont une partie interdite dans leur bibliothèque mais il est vrai qu’on y trouve des ouvrages dignes de chez Barjow & Beurk. Je n’étais pas l’élève le plus discipliné et il m’arrivait souvent de sortir la nuit pour y aller lire des livres, notamment sur les Horcruxes. C’est ainsi que j’ai appris ces choses-là. L’éducation de Durmstrang est plus tournée sur l’aspect militaire de la magie, les duels, etc. C’est pour cela que même avec deux années de retard sur toi, j’ai réussi à te tenir tête l’autre fois.

L’ombre triste de son regard laissa place à une lueur malicieuse ainsi qu’à un sourire taquin.

— Je veux ma revanche d’ailleurs.

Il mangea un bout de viande avant de reprendre :

— Je ne sais pas d’où vient cette réputation de Durmstrang sur la magie noire. Sûrement parce qu’elle forme des sorciers qui ne sont pas vraiment des enfants de cœur, qu’elle encourage les rivalités et la compétitivité et non le partage ou l’entraide.

Certains souvenirs de sa scolarité à Durmstrang refirent surface malgré lui, se souvenant des moments d’isolement qu’il s’octroyait hors du baraquement où tous dormaient. Il n’avait pas envie, cependant, d’en décrire plus à Albus pour l’instant. Il voulait surtout se concentrer sur ce moment passé avec lui. Alors il lui sourit franchement.

— Ces côtelettes sont vraiment délicieuses, tu ne m’avais pas menti, pour une fois.

Son sourire se fit taquin, cette petite pique était une critique discrète de la gastronomie britannique si particulière qui ne ravivait pourtant pas Gellert la plupart du temps quand cela sortait de l’ordinaire. Il se perdit dans l’azur de ses yeux quelques instants, perdant un peu la notion du temps tandis que son estomac commençait à être satisfait et à se faire ignorer. Il avait l’impression que Durmstrang appartenait déjà à une autre vie. Que Nurmengard était encore plus loin, même s’il lui fallait revenir un jour, au moins pour remercier Adelhard qui faisait partie malgré tout de sa famille désormais. Peut-être lui présenterait-il Albus ? Ce n’était pas le tour du monde qu’il comptait faire mais cela lui ferait visiter ses Alpes natales. Rapidement, la rêverie utopique prit le pas sur ce pessimisme pragmatique permanent, le laissant s’imaginer passer les prochaines années avec lui, à découvrir ensemble tous les secrets de la magie, aussi bien connus qu’enfouis et oubliés. Se rappelant alors qu’il regardait la beauté de son ami depuis un peu trop de temps déjà, il baissa les yeux, prit une frite et dit :

— Alors, c’est quoi le programme ensuite ?

Il mangea le morceau de pomme de terre frit, son éternel sourire aux lèvres, simplement heureux d’être ici avec lui.
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Albus Dumbledore
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MessageSujet: Re: Résurrection - Gellert  Résurrection - Gellert - Page 5 Icon_minitimeMar 25 Avr - 9:11



Résurrection

« Cimetière de Godric’s Hollow »

Eté 1899

Lorsque la longue et belle main resserra son étreinte sur ses doigts, les larmes d’Albus se tarirent. Une seconde, elles brillèrent au coin de ses yeux, éclairées par la résurrection de son sourire, comme l’avènement du soleil après le brouillard éphémère des quelques larmes qui s’évaporaient déjà. Et là il comprit, mieux que jamais, le pouvoir insensé qu’avait déjà Gellert sur lui. Mais son optimisme solaire ne percevait pas encore le paradoxe de la rapidité avec laquelle il pouvait chasser les nuages. Comme une ombre qui n’était pas encore parvenue jusqu’à lui, Albus pressentait, sans le deviner encore, à quel point un mot, un geste de lui pourrait lui briser le coeur, réduire ses sourires et sa belle joie de vivre à néant, lui que personne ne semblait pouvoir atteindre, avant. Et les effluves de viande grillée achevèrent de dissiper les prémices de l’orage, d’autant que Gellert ne put dissimuler un air surpris et amusé, lui si hautain pour son jeune âge, à voir Albus s’emparer de la côtelette pour la grignoter du bout des doigts d’un air désinvolte. Après une seconde de réflexion, son beau comparse reposa ses couverts et l’imita, ce qui provoqua chez Albus un immense sourire.

Et le jeune orphelin sentit à quel point il avait visé juste, parce que Gellert n’essayait même pas de se cacher. Il voyait ses dents grignoter avec application la viande dorée à point, assaisonnée à merveille d’ail, de sel et de thym, voyait ses yeux briller, ne s’attendant sans doute pas à cela au regard de la réputation de la cuisine britannique. Avec une lueur attendrie dans le regard, Albus, du bout de sa baguette, fit léviter jusqu’à lui l’assiette de tourte, déposant d’un air péremptoire celle de côtelettes devant Gellert, avec dans les yeux un éclair impérieux lui intimant de ne pas faire d’histoire. Albus avait beau trouver la tourte au foie du Chaudron Baveur merveilleuse, peut-être ce plat restait-il un peu trop anglais pour son bel Autrichien qui avait traversé ses montagnes pour supporter la chaleur torride et peu commune de cet été-là. Il en mâchait une bouchée avec une application délicieuse lorsque Gellert lui annonça que Durmstrang n’enseignait pas la Magie Noire, contrairement à ce que tout le monde semblait penser. Une lueur sincèrement étonnée brilla dans le regard d’Albus, bien qu’il sache à quel point les légendes infondées pouvaient, au fil des décennies voire des siècles, faire office de pure vérité pour le monde, sans aucune preuve valable. Lorsqu’il lui avoua ne pas avoir été l’élève le plus discipliné, Albus eut un sourire entendu face à ce doux euphémisme, et éclata franchement de rire, lorsqu’il lui signifia que son apprentissage des Duels, malgré ses deux ans de retard d’apprentissage face à Albus, l’avaient aidé à ne pas perdre la face, et qu’il désirait sa revanche ;

- Quand tu voudras. Je ne crains personne.

Albus releva le menton dans une posture de dignité fière, essayant d’imiter les hauteurs dédaigneuses que prenait Gellert lorsqu’il voulait se montrer courtois ou qu’il était simplement vexé. Un instant, attendri et amusé, il le regarda manger sa viande, lui même avalant une longue lampée de Bièraubeurre avant de recommencer à mâcher sa tourte avec application ;

- Il y’a des sorciers issus de Poudlard qui ont accompli des actes à faire froid dans le dos, ne te méprends pas. Non, à mon sens, Durmstrang cultive les plus folles légendes à cause du mystère qui l’auréole. Pourquoi tant de secret autour d’une école qui n’a rien à cacher ? Nous ne savons même pas où elle se trouve réellement…

De l’avis d’Albus, qui n’était déjà pas si humble du haut de ses dix-sept ans, Durmstrang, de par le mystère qu’elle se targuait d’entretenir, se plaisait à faire fleurir tout un folklore autour d’elle, fut-ce les plus horribles légendes. L’orgueil au moins aussi légendaire que la secrète école du grand froid trouvait pourtant ses limites, lorsque se dardait sur lui les yeux de glace du trop beau et trop fier disciple de cette institution dont lui et ses compatriotes ne savaient rien. Albus rosit, baissant les yeux, la beauté de Gellert ayant un tel pouvoir sur lui qu’il en oublia même de répondre à l’affront mordant qu’il venait de lui faire, un sourire ravi étirant son visage de prince austère.

C’est l’apparition d’une ombre grande, trapue, qui vint le sauver de l’attraction insensée que le trop bel Autrichien avait sur lui. Avec un empressement qui, -il ne s’en rendit compte après coup- aurait pu blesser Gellert, il délivra ses doigts de son étreinte, lui lançant un regard d’excuse et d’urgence. Quelqu’un s’approchait d’eux. Et heureusement qu’il avait réagi promptement. Déjà, la voix bourrue et familière s’élevait juste au dessu de leurs têtes ;

- Albus Dumbledore ici ! Bonjour mon garçon…Puis, inclina brièvement la tête vers Gellert ; Jeune homme…

Albus inclina la tête, souriant face à celui qui avait été un de ses Professeurs favoris, et une figure familière de Poudlard, dont il faisait encore le deuil, ne parvenant pas à croire qu’il n’y retournerait jamais ;

- Bonjour Professeur. Je vous présente un ami, Gellert Grindelwald. C’est le neveu de notre voisine, Mlle Tourdesac, et il est venu passer l’été en Angleterre. Il est Autrichien. Gellert, le Professeur Sharp est Maître des Potions à Poudlard.

Piqué dans sa curiosité, c’est pourtant le visage une seconde renfrogné que le Maître des Potions se tourna vers Gellert. Décidément, la réputation de Durmstrang avait beau être infondée, elle était unanime ;

- Durmstrang, hein ? Ist das Leben in Durmstrang nicht zu hart, mein Junge ? Puis, se tournant de nouveau vers Albus, balayant l’air de sa main d’un air embarrassé ; tu n’as plus besoin de m’appeler Professeur, d’autant que tu es sorti de Poudlard avec des résultats aux ASPIC qui feraient pâlir de jalousie tout le Ministère, moi compris. On avait pas vu ça depuis Merlin. Tu n’as qu’à m’appeler Aesop, ou Monsieur si ça te gêne trop. Puis, se râclant la gorge ; Mes condoléances pour votre mère à tous les trois, j’ai appris le drame…

Le sourire gonflé d’orgueilleux qui avait éclairé la face d’Albus se ternit soudain, et deux grosses larmes menaçaient de nouveau de déborder de ses grands yeux d’azur lorsqu’il hocha la tête poliment ;

- Je vous remercie Pro…Enfin, Monsieur. Asseyez–vous quelques minutes avec nous, si vous voulez. Vous voulez boire quelque chose ?

Le Professeur et son sempiternel complet trois pièces brun clair tira une chaise, opinant gravement son visage toujours mal rasé, Albus le soupçonnant d’entretenir plus qu’il ne se l’avouait cette barbe de quelques jours ;

- Bien sûr, mais c’est moi qui invite. Puis, d’une voix forte, interpellant le jeune serveur qui s’était occupé d’eux ; Dis donc Ewan, trois whisky Pur Feu s’il te plaît ! Et puis, comme une fulgurance qui venait de lui traverser l’esprit, il fronça les sourcils, fixant Gellert, mais s’adressant à Albus, pourtant ; Il est bien majeur ton ami, Albus ?

Profitant de ce que son ancien Professeur ne le regardait pas, Albus jeta un regard insolent à Gellert, comme pour le faire languir, souriant exagérément d’un air railleur, laissant planer la question quelques secondes de trop avant de lui jeter un clin d’oeil taquin ;

- Oui Monsieur. Il a terminé ses études à Durmstrang cet été, comme moi. Et il n’a rien à m’envier, j’ai eu l’occasion de m’en apercevoir par moi-même.

Les verres furent déposés en même temps qu’Aesop regardait cette fois-ci Gellert d’un oeil neuf, cette fois-ci impressionné et incrédule. Qu’il existe un génie du même acabit que Dumbledore, du même âge et dans une autre école, lui apparaissait sidérant. Mais pour qu’Albus le considère et le traite ainsi comme son égal attestait de la réalité. Que ces deux là se soit rencontrés et s’entendent aussi bien paraissait la farce la plus improbable du destin ;

- Eh bien, j’espère que vous appréciez la hauteur du compliment, mein Junge. Au fait, comment trouvez-vous mon Allemand ? Je crains qu'il ne soit un peu rouillé. Bon, levons donc nos verres à vous, la jeunesse, et à l’avenir brillant que votre avenir vous réserve !

Les verres s’entrechoquèrent, et, en habitué, Aesop avala une longue rasade sans sourciller. Albus y trempa les lèvres avec prudence. Le liquide lui brûla délicieusement la gorge. L’amertume brûlante était rendue réconfortante par le goût de caramel et de vanille. C’était bon, mais n’atténuerait en rien leur soif, ou la chaleur qui leur martelait déjà les tempes avant d’entrer. Avec un sourire, Albus jeta un regard taquin à Gellert derrière son verre, pour voir s’il buvait.

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MessageSujet: Re: Résurrection - Gellert  Résurrection - Gellert - Page 5 Icon_minitimeMar 25 Avr - 13:21



Résurrection

« IM WASSER VERBRANNT »

Chemin de Traverse, été 1899.

Encore et toujours, Albus ne manquait pas une occasion de frimer, de se paraître de cette arrogance caractéristique qui lui allait si bien. Gellert voulait volontiers le croire quand il disait qu’il ne craignait personne mais le jeune Austro-hongrois ne rêvait que d’une chose : de prendre sa revanche sur lui et de le vaincre en duel. Il savait qu’il était en était capable, même si l’ancien élève de Poudlard était doté d’une force magique légèrement supérieure à la sienne. Mais son comparse de Durmstrang avait déjà des stratégies en tête. Albus allait s’endormir sur sa première victoire et son arrogance et c’était dans la ruse que Gellert pourrait l’avoir, il en était persuadé. Néanmoins, il ne s’agissait là que d’une douce rivalité et cela n’entachait nullement les sentiments amicaux et amoureux et le natif des Alpes éprouvait pour ce garçon. Au contraire même, cette volonté de fer de le surpasser démontrait tout l’intérêt et la fascination que l’Austro-Hongrois vouait à cet adolescent aux yeux azurés dans lesquels il pouvait se perdre des heures durant. Un autre individu, quelconque, plus faible que lui, n’aurait jamais attiré son regard ni encouragé Gellert à se surpasser pour devenir l’un des duellistes les plus redoutables d’Europe.

Pourtant, son principal rival qu’il dévorait du regard releva hautainement son menton, un sourire amusé aux lèvres dont le jumeau apparut en miroir sur celles de Gellert, s’amusant de cet excès d’orgueil qu’il venait de lui faire sans même sans cacher ni même avoir honte. Ils se regardèrent ainsi pendant quelques secondes, défiants mais en même temps tendres l’un envers l’autre. Puis Albus demanda pourquoi Durmstrang demeurait si secrète. Que sa nature plus que pudique, voire autarcique ne faisait que cultiver ses rumeurs sombres à son égard. Gellert haussa les épaules. Il ignorait les raisons pour lesquelles son école demeurait si secrète. Peut-être justement parce que cela entretenait cet esprit de rivalité qui lui était cher. Que si les élèves ignoraient tous de leurs compatriotes étrangers, leur volonté de prouver leur force et leurs qualités n’en serait que décuplée ? De plus, les complots étaient légions dans l’école également, la fondatrice étant morte de façon suspecte par son second qui prit la tête de l’Institut par la suite. Gellert se disait que Durmstrang jouait de cette réputation et en profitait afin d’attirer les familles de sorciers aux mœurs extrémistes. Cette mauvaise image était quelque part sa meilleure publicité pour les publics avertis.

— Je ne sais pas pourquoi l’école est si secrète mais elle en joue forcément. Chaque personne s’y rendant ou la quittant se voit subir un sortilège d’Amnésie. Donc à chaque rentrée, chaque élève reçoit un Oubliettes comme cadeau de bienvenue. C’est assez impressionnant quand on a onze ans. Cependant, ils ont tendance à oublier certains Occlumens.

Avec un sourire malicieux, il prit une gorgée de Bièraubeurre, cherchant lui-aussi à fanfaronner devant Albus. Car oui, son renvoi de Durmstrang était encore assez récent et Gellert se souvenait encore parfaitement des menaces qu’il avait proféré à l’encontre de la direction. Si elle n’avait pas été en l’air, il avait également déployé toutes ses exceptionnelles capacités en Occlumancie pour encaisser le sortilège d’Amnésie et feindre à la perfection un désarroi désorienté complètement factice. Ainsi, si l’envie de remettre les pieds illégalement à Durmstrang se faisait sentir, si le désir de nuire de manière purement vindicative à l’école se présentait, il savait parfaitement où aller et comment y aller. Peut-être un jour, il y retournerait en conquérant afin de la réformer intégralement. L’idée ne plairait certainement pas à Albus mais il suffisait qu’il lui raconte que la façon dont était traitée les élèves, les quelques cicatrices qui restaient sur son corps des coups de fouet qu’il avait reçus pour certainement le convaincre. Mais l’heure n’était ni à la colère, ni à la vengeance mais plutôt à ce repas partagé avec Albus duquel il tenait toujours la main avec douceur. Tandis que son ami rougissait et baissait les yeux, Gellert se permit de caresser le dos de sa main avec son pouce, lui souriant tendrement.

Puis, Albus retira brusquement sa main, ce qui surprit Gellert une fraction de secondes, se demandant s’il avait dit quelque chose de mal. L’espace d’un instant, il s’imagina son ami être rentré dans sa tête et avoir vu, peut-être, ses idées vindicatives à l’encontre de son ancienne école et eut peur que cela ne l’ait effrayé ou dégoûté. Mais il aperçut alors une ombre se rapprocher d’eux en claudiquant et comprit qu’elle venait pour eux. Gellert vit alors un homme d’une quarantaine d’années, aux traits marqués et au visage bourru mais dont les yeux semblaient pétiller à l’idée de voir Albus. Après avoir salué celui qui était sans nul doute son ancien élève, il adressa également une salutation courtoise à l’étranger qui lui répondit du même signe de la tête. L’élève prodigue de Poudlard s’empressa alors de faire les présentations, indiquant d’où venait Gellert et que ce dernier avait en face de lui Aesop Sharp, professeur des Potions à Poudlard. L’idée que l’Austro-Hongrois venait de Durmstrang ne sembla pas ravir l’enseignant mais rapidement ce dernier lui demanda dans un Allemand quasi-parfait si la vie était si rude que cela dans l’Institut scandinave. Visiblement, l’Austro-Hongrois avait fortement sous-estimé toute l’aura arcane et martiale de son ancienne école.

Avant que Gellert n’eut le temps de répondre, Sharp reporta son attention sur Albus, le félicitant pour sa brillante scolarité, compliment pour lequel l’illustre élève ne rata pas l’occasion de se pavaner une nouvelle fois, puis lui présenta ses condoléances pour sa mère. Le jeune endeuillé le remercia pudiquement avant de proposer à son ancien professeur de s’installer avec eux boire un verre. Le natif des Alpes resta en retrait dans ses retrouvailles, s’amusant à inspecter cet étrange professeur qui semblait avoir vu bien des choses dans sa vie. Il était évident qu’il n’avait pas fait qu’enseigner les potions à Poudlard durant son parcours professionnel. Il ne fit même pas attention au fait qu’il venait de leur commander des verres de Whisky. Ce fut quand leurs regards se croisèrent que Gellert sortit de sa curiosité contemplative et qu’il se rendit compte que ledit Sharp parlait de lui, demandant à Albus s’il était bien majeur. Quelque peu déstabilisé, ne sachant pas si le professeur de Poudlard le jugeait ou non, le natif des Alpes détourna son regard si singulier sur son ami qui en profita pour lui faire un clin d’œil. Il garda donc le silence, attendant donc que l’adolescent à la flamboyante chevelure réponde à sa place, comme il s’apprêtait à le faire.

Et il fut surpris de la réponse qu’il donna à son professeur qui semblait pourtant l’avoir en haute estime. Albus lui mentit délibérément et simplement. L’illustre élève dont son enseignant venait une nouvelle d’en louer les prodiges venait de cacher une vérité qui n’aurait dérangé que le concerné. Décontenancé, il craignit cependant que Sharp ne se rende compte que son visage était légèrement plus juvénile que celui d’Albus mais il avait plutôt l’air impressionné par les louanges que lui lançait son nouvel ami. Gellert regarda le verre de Whisky être posé devant lui, sans rien ajouter de plus. Étrangement, le renvoyé de Durmstrang se trouva un peu mal à l’aise face au mensonge éhonté d’Albus pour le couvrir. Peut-être ce dernier s’imaginait que son ami alpin n’avait jamais goûté à l’alcool et que, comme tout adolescent effronté, cela était l’occasion de contourner la règle. Encore une fois, c’était sous-estimer l’Institut scandinave et ses interminables nuits d’hiver où les baraquements dans lesquels ils dormaient n’étaient même pas chauffés. Non, Gellert souhaitait surtout faire bonne impression au professeur d’Albus qui aurait pu être le sien. Qui aurait dû même. Une ombre triste traversa les yeux de l’impassible Austro-hongrois, repensant à ses parents décédés brusquement, ce qui avait scellé son destin à Durmstrang. Il trinqua et but sans sourciller une seule seconde une gorgée plus longue encore que celle de Sharp qui semblait pourtant habitué. Essayant d’oublier la déception plus amère encore de ne pas être allé à Poudlard, il dit :

— Votre allemand est excellent, Professeur Sharp. Et j’apprécie également le compliment venant d’Albus, sachant qu’il connaît pleinement ses compétences et ses capacités et qu’il n’a pas peur de s’en vanter un peu parfois.

Avec un sourire taquin, il jeta un coup d’œil à son ami avant que le professeur ne reprenne d’un ton faussement agacé :

— Cessez donc de m’appeler Professeur, je ne vous ai rien enseigné. Albus a visiblement du mal à m’appeler autrement, ce n’est pas pour que vous vous y mettiez aussi. Dites-moi plutôt ce qui vous amène en Grande-Bretagne ?

Toujours ce même visage impassible, l’ombre triste disparaissant progressivement de son visage, d’un ton léger, Gellert répondit :

— Je profite de l’été pour rendre visite à ma grande-tante, à Godric’s Hollow. Comme l’a dit Albus, je suis originaire d’Autriche et je n’avais dû voir Bathilda qu’une fois ou deux fois dans ma vie. De plus, j’avais lu des légendes concernant des sorciers d’Angleterre qui m’intéressaient beaucoup. J’ai croisé la route d’Albus et aujourd’hui, il me fait découvrir le Chemin de Traverse.

Il eut un sourire poli et regarda le professeur dans les yeux qui reprit :

— Fort bien, fort bien… Et toi, Albus ? Quels sont tes projets à l’avenir ?

Gellert regarda son ami d’un air désolé, sachant pertinemment que la question allait lui faire mal. Il savait qu’Albus devait faire un tour du monde avec son ami de Poudlard mais que le décès de sa mère avait fortement compromis ses plans. Dans ce moment-là, il aurait voulu lui tenir la main mais la présence de Sharp rendait ce geste d’affection tout simplement impossible.
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