So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4



 
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So Come Rain On My Parade - Albus

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeMer 25 Mai - 8:30



So Come Rain On My Parade

« I THINK WE'RE DOOMED »

Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

Gellert ignorait ce qui avait poussé Albus à agir avec autant d'audace. Lui qui se faisait souvent faire aux amorces de son homme, venait de montrer qu'il pouvait bien cacher son jeu, faisant succomber le plus grand mage noir de leur siècle sous des caresses aimantes et joueuses. Plus les secondes passaient, Grindelwald laissait tomber son masque de pudeur, s'abandonnant aux attentions de son amant qui se montrait bien entreprenant. Mais cela ne lui déplaisait pas. Cela était étrange de ne pas avoir les rênes en mains pour une fois, se laissant complètement faire par les paumes brûlantes d'Albus et de ses baisers doux et provocants. Toute volonté lui était retirée, il n'était plus qu'esclave des lèvres de son homme, insolemment placées près de ce qui avait toujours et uniquement appartenu à l'illustre professeur dont les joues étaient rosies par la fièvre qui brûlait entre eux. Sûrement que son propre visage rendu blafard par la magie noire et Azkaban avait dû virer au cramoisi, ainsi mis à l'épreuve par la splendeur solaire de son homme et de cette barbe qui continuait de lui effleurer insolemment la peau sans qu’Albus ne rencontre aucune résistance, aucune rébellion, seulement quelques frissons à son passage.

Jamais Gellert n’aurait pensé que cette barbe lui ferait autant d’effet, pourrait le rendre aussi docile qu’un chaton tout en électrifiant l’intégralité de son corps, faisant même bouillir son sang d’un désir pur et sincère. Quelques années auparavant, alors enlisé dans sa haine profonde de son Némésis, il en avait vu des photographies, s’était dit méchamment qu’il ne s’agissait là que d’un style d’homme vénérable qu’il se donnait et rien de plus. Mais il se trompait. Voir son visage changé par les années ne l’avait rendu que plus beau encore et l’avait rappelé à l’ordre après des années d’errance aveugle. Il serra ses doigts entre les siens, leurs deux corps reliés par leurs paumes l’une contre l’autre, rattachant encore Gellert à l’instant présent. Puis il sentit le seul vêtement qui recouvrait encore mais vainement son corps glisser le long de ses jambes encore frêles. Et il attendit. Il regarda son homme qui semblait juste le contempler et cela permit d’arracher un sourire arrogant à son homme étendu de tout son long sur le lit. Il n’était pas encore tout à fait vaincu. Il avait encore une once de lucidité qui lui permettait de se parer de ce sourire certes fiévreux mais légèrement insolent, de se voir être ainsi épié par l’homme qu’il aimait.

Puis, il sentit Albus jouer avec sa jambe, effleurant du bout des doigts sa peau comme s’il s’agissait là de quelque chose d’extrêmement fragile et de précieux. Son homme remonta alors le long de sa cuisse, s’approcha de cette partie de son corps qui n’était qu’à lui. Le baiser qu’il déposa eut pour un écho un lourd soupir de la part de Gellert, qui raffermit sa prise sur les doigts de son amant, n’osant bouger un muscle malgré tout son corps qui se trouvait dans une attente nerveuse. Il sentit alors le fin métal frais des lunettes d’Albus entrer en contact avec l’intérieur de ses cuisses, contrastant dans une sensation étrange avec la chaleur de son visage. Ce n’était pas désagréable sur l’instant mais son amant préféra les retirer, avec des gestes qui trahissaient l’état d’impatience dans lequel lui-même se trouvait. Gellert le regarda remonter le long de son corps, effleurant son torse du bout de ses lèvres, le souffle toujours aussi brûlant et erratique. La caresse entre leurs deux bassins n’arrangea rien, gonflant au contraire les poumons du repenti, lui faisant courber très légèrement le dos, tandis que son homme posait ses lunettes sur le guéridon. Puis vint ce doigt sur ses lèvres encore ouverte d’attente et de désir, son regard hétérochrome embué de fièvre.

— Albus…

Il se répétait, certes mais c’était la seule chose que semblait pouvoir prononcer ses lèvres brûlantes suite aux commentaires de son homme au-dessus de lui. Ce dernier lui accorda un dernier baiser, Gellert posant ses mains sur ses bras avec fébrilité et douceur. Mais cette caresse entre leurs deux visages fut brève, trop brève au goût de l’ancien mage noir qui tenta vainement de maintenir ses lèvres collées contre celles qui s’échappaient de son homme. Ce dernier redescendit le long de son corps nu, à sa merci. Jamais le terrible sorcier ne s’était retrouvé dans une telle position de laisser aller, de perte de contrôle. Albus pouvait faire ce qu’il désirait de lui et cela le rendait nerveux autant que cela lui plaisait. Les doigts de son amant entre les siens, il refusa de s’abandonner à ses doutes. Malgré ses entrailles qui se nouaient dans un mélange de nervosité et d’attente, sa respiration quasiment haletante mais toujours plus erratique et lourde, cette dernière se brisa quand il sentit les lèvres d’Albus sur lui. Ses doigts se refermèrent avec force sur ceux de son homme, ne s’abandonnant pas tout à fait à ses caresses mais ses soupirs de plus en plus rapprochés et irréguliers trahissaient ce que son si bel amant lui faisait agréablement subir.

Gellert avait l’impression de fondre, sa nuque avalée par l’oreiller, au fur et à mesure des secondes. Un doux brouillard avait enveloppé son esprit, n’ayant plus qu’Albus qui importait désormais. Son souffle n’avait plus rien de cohérent, sa conscience s’était envolée. Puis, après un frôlement de cette barbe qui le rendait si fou, un soupir s’échappa, plus sonore, plus rauque, plus fragile, plus sincère. Gellert ne l’avait sûrement pas remarqué, ne faisant plus attention à grand-chose. Ses doigts s’étaient refermés sur ceux d’Albus, ne sachant même plus quelle intensité avait cette pression qu’il exerçait sur eux. Il avait chaud également, le feu dans l’âtre, seule tâche de lumière que ses paupières closes lui permettaient de voir, n’ayant pourtant rien à voir avec cela. Tout son corps était agréablement crispé, ses muscles tendus tandis qu’il se livrait corps et âme au bon vouloir de son amant. Ses doigts toujours entre les siens, Gellert plaça machinalement une main dans les cheveux de son homme, sans vigueur pourtant, cette dernière étant sollicitée autre part. Sa paume retomba donc mollement sur l’avant-bras de son homme, celui posé sur sa hanche. Certainement qu’il gémit à nouveau, dans un ultime frémissement, abandonné totalement aux lèvres d’Albus.
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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
Âge : 61 ans.
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Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeMer 25 Mai - 16:43



So Come Rain On My Parade

« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

Sentir les doigts blancs raffermirent leur prise sur sa main était déjà un aveu trop clair. Poussant Albus à aiguiser cette exquise cruauté qu’il se découvrait et qui le grisait plus que de raison. Lui donnant des ailes, éparpillant sa pudeur et cette allégeance naturelle à la beauté du terrible Grindelwald aux quatre vents. Mais l’inflexibilité de son homme ne fléchissait pas ainsi. Il s’agissait d’une seconde d’inattention. Une seconde de relâchement à s’extasier dans une contemplation mutique de sa beauté irréelle offerte à lui. Albus s’y complaisait une seconde de trop, émerveillé et vaincu malgré ses grands airs, et l’arrogance du sourire de son prince alangui avait sans nul doute pour but de lui montrer que cela ne lui avait pas échappé. Le sage patriarche dut retenir non sans mal un grondement sourd, de dépit et d’amusement. Dompter le grand Gellert Grindelwald nécessitait de l’entraînement, même pour un sorcier tel que lui. Qu’à cela ne tienne, ils avaient tout le temps du monde, désormais.

Et il s’en sortait plus que bien. Il ne pouvait pas ne pas l’avoir vu, le bassin de son trop bel homme, se soulever à la caresse de leurs reins. Il ne pouvait pas ne pas déceler la fièvre dans ce regard embué, comme il ne pouvait pas ne pas l’avoir entendu, la plainte invoqué dans un souffle, muée dans son nom presque imploré sur ses lèvres qui effleurèrent les siennes, dans une caresse irritante de légèreté. Il ne la sentait que trop, la fébrilité sous les doigts blancs qui s’accrochèrent à ses bras, et l’avidité des lèvres qui cherchèrent à récupérer les siennes. Cruel, Albus se décida à ne pas céder, lui arrachant son prémisse de baiser pour mieux s’atteler à son but ultime, là, sous la fine ligne duveteuse et blonde qu’il agaça de son souffle, quelques longues secondes encore.

Lorsque ses lèvres, enfin, s’approchèrent pour de bon, leurs doigts s’étaient de nouveau entrelacés. Gellert avait serré les siens avec fougue, ses membres tout à l’heure alanguis roidis dans l’effort qu’il insufflait à ne pas se laisser aller plus que de raison. Mais Albus s’appliquait, avec une lenteur calculée, et, par la hanche sous sa main, par la chair sous ses lèvres, il le sentait se délasser à mesure que la caresse se faisant plus profonde, lui arrachant un soupir exalté qui fit frémir le sage patriarche de la tête aux pieds, consacrant toute la force de sa volonté à rester lucide devant son homme trop fier qui tombait aux pieds de son bon vouloir. Ses doigts blancs vinrent s’entremêler à ses cheveux, mais sans fermeté, avec une douceur désordonnée qu’il ne semblait pas maîtrisée. Et puis, cet effort paraissant un peu trop, il abandonna enfin, sa main retombant sur le bras de son homme, gisant là, sa fraîcheur sur sa peau, tandis qu’Albus s’évertuait, encore, ravi et vainqueur, levant sur le visage éclairé par la lueur tamisée des bougies un regard fiévreux et triomphal.

Il avait gagné et tous deux en convenaient, car Gellert eut un ultime gémissement, de celui qu’Albus n’avait jamais eu le miracle d’entendre encore, de celui dont il se serait rendu sourd, et la fragilité extatique de son corps expira dans un souffle profond, sembla survoler les draps et le matelas, avant de retomber mollement, vidé et las, sous les lèvres et dans les bras reconnaissants de son fier homme plus reconnaissant et plus aimant que jamais, de s’être fait offrir un tel miracle. Doucement, ses lèvres achevèrent sa caresse, se posèrent avec tendresse sur la chair douce de l’intérieur de ses cuisses, sur les doigts qu’il détenait au creux de sa main. Sa tête se releva une seconde, illuminée d’un doux sourire touché, glissant ses doigts libres sur le cœur jumeau du sien dont la cadence frénétique ralentissait, doucement, à la faveur d’une accalmie bienheureuse. A mesure que la fièvre s’estompait du regard hétérochrome, celle d’Albus persistait, malgré la tendresse du sourire, et pourtant il ne dit rien, glissant lentement vers le visage de son amant, ses doigts s’entrelaçant à ses cheveux d’une blondeur de lune, glissant sur sa joue, posant un tendre baiser sur ses lèvres ;

- Mon amour…

Un beau sourire embué, encore, et puis son visage vint se nicher contre la nuque froide, entremêlant ses jambes aux siennes, son bras ceignant la taille fine, rapprochant le plus possible la beauté irréelle de son corps nu contre le sien, à demi-vêtu encore. Albus savait à quel point cela comptait pour Gellert, de ne pas s’abandonner. Il savait à quel point il tenait en haute estime de toujours paraître indifférent et maître de lui, et il savait à quel point il lui était difficile de se dépouiller de ce qu’il considérait comme ses meilleures armes. Aussi, Albus accueillait ce cadeau à sa juste valeur. Reconnaissant et ému, il posa un instant ses lèvres dans son cou, à l’endroit précis ou la laideur du tatouage venait maculer la blancheur immaculée de sa peau, soupirant d’extase, ses doigts traçant d’invisibles sillons sur sa taille. Plus réconciliés que jamais, il semblait que le cauchemar créé par ses propres pérégrinations datait d’il y’a des siècles, enfoui sous la cendre d’une vindicte refroidie et oubliée, déjà, à la chaleur gémellaire de leurs bras, de leurs lèvres et de leurs cœurs qui battaient à l’unisson. Albus aurait aimé répéter à point il était désolé, mais à quoi bon ? Son étreinte, ses caresses, l’avaient mieux prouvé que ses mots ne le feraient jamais. Ces deux âmes jumelles n’avaient, après tout, jamais eu besoin de grands discours, pour comprendre à quel point ils s’aimaient.
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Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeJeu 26 Mai - 13:08



So Come Rain On My Parade

« I THINK WE'RE DOOMED »

Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

Au fur et à mesure des minutes, Dumbledore avait réussi à déposséder tout ce qui faisait la réputation de Grindelwald : son aplomb, son arrogance, son impassibilité, sa maîtrise de soi. Tout ceci, il l’avait perdu sous les caresses appliquées de l’homme de sa vie. Et il s’en moquait. Ce qu’il donnait à Albus, il le donnait sans crainte et de bon cœur. Cette humilité sensible, il ne l’avait qu’avec lui, lui qui possédait cette âme si opposée mais si similaire à la sienne. Il n’y avait pas d’autres personnes à qui il se serait livré ainsi, corps et âme, faisant tomber son masque de fierté l’espace de quelques minutes. Les paupières closes, il s’était abandonné à son homme, ne remarquant même pas les lourds soupirs spontanés et honnêtes qui s’échappaient de ses poumons à chaque caresse appuyée de son homme. Ce n’était pas la première fois, pourtant qu’Albus s’adonnait à une telle attention mais le corps de Gellert, passé par la guerre et la torture, semblait avoir oublié la douce chaleur qui lui caressait la nuque. Peut-être aussi qu’il était plus en paix avec lui-même, n’étant plus dans le contrôle, dans le paraître dans lequel l’adolescent qu’il avait été se cachait derrière sa fierté.

Puis Gellert céda, ses poings se refermèrent doucement sur la peau de son homme tandis qu’un gémissement qu’il ne s’entendit pas émettre brisa le silence. Ses muscles déliés tremblant frissonnants légèrement, il resta là, amorphe, sa poitrine se soulevant profondément, tentant de regagner son souffle, qui devenait plus régulier au fur et à mesure des secondes. Mais cette respiration devint à nouveau erratique, incontrôlée, quand Albus couvrit encore l’intérieur de ses cuisses encore sensibles d’un doux baiser, sa barbe lui chatouillant sa peau à lui faire perdre à nouveau la tête. Mais son homme s’arrêta, sa besogne accomplie, abandonnant derrière le résultat de ses caresses. La main chaude qu’il posa sur son cœur força Gellert à rouvrir les yeux sur son amant qui lui souriait. Il y répondit avec douceur et amour, ne le quittant pas du regard, le laissant revenir à lui. Le brouillard de l’esprit du repenti se dissipait doucement, recouvrant petit à petit sa lucidité tandis que son homme prenait caressait la soie polaire de ses cheveux. Il le laissa l’embrasser tendrement, Gellert répondant à ses lèvres avec une douceur incommensurable, faisant glisser ses mains dans son dos nu. Le murmure à son oreille lui fit arracher un sourire amusé.

Car Albus se trouvait encore dans un état de désir qui le trahissait. S’il s’était sacrifié, en quelques sortes, pour obtenir l’abandon total de Gellert qui se retrouvait maintenant libéré et lucide, son homme lui, était encore tremblant de désir, en démontrait ce que le repenti sentait contre lui, à travers le vêtement fin de son amant. Si la situation restait comme cela trop long, il se pouvait que le brouillard envahisse à nouveau l’esprit du repenti, tandis qu’Albus se collait un peu plus à lui, son souffle brûlant dans le creux de son cou. Sentant à nouveau ses lèvres et sa barbe sur sa peau, sa respiration vacilla comme une flamme, le désir de son homme contre lui. Ses bras enlacèrent le torse nu de son homme et le pressèrent contre lui avec tendresse, collant l’intégralité de son corps nu contre celui encore à moitié vêtu de son amant qu’il aimait tant, s’imprégnant de la chaleur insoutenable de son corps. Une de ses mains passa sur sa nuque, jouant avec le cuivre de ses cheveux et resta un moment là, sans bouger, profitant seulement de son homme sur lui, à lui. Les bras d’Albus était la plus belle prison qu’il pouvait avoir.

Mais Gellert, la lucidité recouvrée, l’arrogance regagnant son sourire, ne pouvait laisser Albus ainsi tendu, dans l’attente. Il était cruel de lui avoir donné tant sans rien recevoir en retour. Ce n’était pas juste, ni mérité. Peut-être avait-il fait cela pour se faire pardonner de son éloignement de ces derniers jours mais Gellert s’en moquait, cela avait été pardonné depuis des heures déjà. Mais le repenti n’aimait pas savoir qu’il devait rendre quelque chose à quelqu’un. Il savait qu’Albus avait fait cela de manière désintéressée, juste pour lui. Mais il voulait lui rendre la pareille. Il voulait que son homme frissonne comme il avait frissonné, s’abandonne comme il l’avait fait également. Il n’avait pas envie que cette fermeté qu’il sentait contre sa cuisse devienne source de frustration. Alors, redevenant taquin, il fit glisser sa main le long du dos d’Albus, faisant quelques allers retours, appréciant le creux de son échine, le relief de ses omoplates, le tout dans un grand soupir bienheureux. Il l’embrassa alors son front, continuant de parcourir sa peau avec la blancheur de ses paumes, sentant le cœur de son homme contre le sien. Avec un sourire cependant, il finit par prendre le menton dissimulé par le cuivre de sa barbe entre ses doigts et le releva vers lui.

— Mon pauvre chéri… regarde dans quel état tu t’es mis…

Il l’embrassa alors tout tendrement, un sourire aux lèvres. Mais redevenu conscient et lucide, le rapport de force allait doucement changer et Gellert reprendrait bientôt et naturellement les rennes. Doucement, il fit glisser sa main vers le renflement au niveau de son entrejambe et pressa tendrement ses doigts dessus. Il finit par interrompre leur baiser, sa deuxième main posée sur la joue de son homme, son visage toujours vendu d’un grand sourire taquin. Il approcha ses lèvres de son oreille et murmura de sa voix grave :

— Mais parce que je t’aime et que tu le mérites, dis-moi ce que tu veux de moi, mon bel Albus. Je suis tout à toi.

Il glissa ses lèvres dans son cou, embrassant sa barbe, puis sa peau lentement, très lentement. Puis, ses doigts fourbes vinrent passer discrètement sous le seul vêtement qui recouvrait encore Albus. Ils se posèrent alors à la base du désir de son homme et remontèrent, lentement, lascivement. Son autre main était retournée sur le dos de son amant qu’il pressait tendrement toujours contre lui, ses lèvres ne quittant pas la chaleur de son cou.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeVen 27 Mai - 17:56



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« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

Il y'eut un frémissement qui l'électrisa de la tête aux pieds, lorsque la fraîcheur des doigts blancs effleura la peau brûlante de son dos nu, et que ses lèvres répondaient au baiser avec la tendresse de celui qui a recouvré la lucidité. Mais Albus, lui, grelottait encore d'un désir mal contenu, depuis que son homme avait tremblé dans ses bras, et désormais il pouvait le sentir au creux de son cou, le sourire de son prince arrogant qui avait recouvré son arrogance coutumière. Rapport de force basculé, Albus se blottissait un peu plus contre lui, dans une supplique inconsciente, sa pudeur retrouvée le nichant au creux de son cou, ne le préservant pas de son désir qui lui était impossible de dissimuler. Ne décelant chez Gellert nulle trace de cette exquise cruauté dont il s’était délecté parfois avec lui, il se laissa aller a le douce étreinte de ses bras, avec un soupir brisé contre le cou gracile, se laissant aller à l’étreinte trop chaste et trop longue pour son désir non assouvi, de laquelle il se repaissait comme un bienheureux, pourtant.

Là, blotti dans ses bras, Albus restait immobile, soumis à la volonté et la tendresse de son homme qui, lui, avait retrouvé son libre arbitre, sa force tranquille et sa prétendue indifférence. Il sentait la caresse fraîche de la paume passer et repasser le long de son échine, frémissant à chaque fois mais n’osant rien dire, le laissant poser ses lèvres sur son front, leurs deux cœurs martelant leur poitrine à l’unisson. Lorsqu’un doigt glissa sous son menton pour le lui relever, il semblait être redevenu l’adolescent qu’il avait été face à son prince arrogant, quand celui-ci lui offrit un sourire narquois et la provocation railleuse qui tinta à ses oreilles brûlantes. Contraint à fixer l’hétérochromie malicieuse, un brin cruelle cette fois-ci, du regard de son amant, Albus rougit furieusement, les joies écarlates et l’azur de ses yeux embué d’un désir fou qu’il contrôlait de moins en moins, à mesure que les secondes s’égrenaient.

Le baiser était tendre et mesuré, de la part de son homme. Mais surtout il sauva Albus de l’embarras auquel le soumettait son homme, et il s’accrocha à ses lèvres comme un noyé, cherchant à y épancher vainement un désir qui ne faisait que s’y exacerber. Et le gémissement qui s’en extirpa vint étouffer sa supplique contre les lèvres tendres, tandis que les longs doigts diaphanes, s’étaient approchés, pernicieux, avaient glissé sur ce qui ne pouvait guère mentir, qui se passait de pudeur et le réclamait à corps et à cris. Quand le baiser fut brisé, Gellert le narguait d’un sourire toujours plus malicieux que jamais, auquel Albus ne pouvait rien opposer d’autre que son regard vaincu et embrumé de fièvre, qui semblait le supplier, à son tour, de mettre fin à ses tourments.

Mais Gellert ne semblait pas l’entendre ainsi. Lorsqu’il glissa l’indécence de sa proposition au creux de son oreille, Albus eut un long soupir implorant et désespéré. Quel raffinement dans la cruauté, faire réclamer à Albus ce que sa pudeur ne serait jamais osée à demander. Et pour rendre sa proposition plus alléchante, et faire s’effondrer les derniers vestiges de fierté et de volonté du fier patriarche asservi à ses bras et à ses lèvres, ce fut à son tour de glisser ses lèvres au creux de son cou. Albus bascula la tête à la seconde où les lèvres froides s’y posèrent, lui offrit, et lorsque les doigts glissèrent sous la ceinture du pantalon, son cœur tambourina plus vite et plus fort contre celui de son homme, ne sachant que trop ce que son homme lui réservait. Et lorsque la fraîcheur de ses doigts vint s’entrechoquer trop lentement et trop doucement à son désir brûlant, Albus eut un gémissement qui avait tout oublié de la pudeur, du contrôle et de la dignité qui faisait de lui un sage patriarche respecté ;

- Gellert…

Albus chercha ses lèvres avec un élan de fougue désespérée, mais Gellert ne l’entendait pas ainsi. Ses lèvres ne quittaient pas son cou, dévorant la chair tendre à la naissance de sa barbe, tandis que les doigts de sa main libre, toujours, affolaient le désir de son homme, exquise cruauté qu’il n’entendait finir que lorsque son prude amant se serait déparé des ultimes scrupules qui l’embarrassaient. Albus tendit son cou quelques secondes de plus, cherchant à atteindre les lèvres qui se refusaient aux siennes, cambrant les reins sous les doigts qui le rendait fou ;

- Oh Gellert…S’il te plaît…J’ai tellement envie de toi…

Albus eut un soupir qui sembla le vider, cambrant inconsciemment les reins une fois de plus, ses doigts glissant dans la soie polaire de ses cheveux, cherchant à lui faire relever le visage ;

- Embrasse-moi…

Albus se fondit un peu plus à l’étreinte, un mouvement du bassin le collant à son homme, comme dans l’espoir de pouvoir échapper à la formulation directe de son désir. Cela avait été suffisamment clair, pourtant. Albus le voulait, et tous les pores de sa peau le hurlaient à son homme, trop fier, trop arrogant, qui se délecterait sûrement de voir le grand, le sage et le prude Albus Dumbledore implorer pour ses bras.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeVen 27 Mai - 19:29



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Toujours blotti contre lui, Gellert, animé d’une fougue libérée, était armé d’un nouveau désir : celui de jouer avec les nerfs de son homme. Il le sentait tout tremblant et tendu contre lui, le souffle brûlant comme jamais auparavant. Il savait que son amant essayait de garder la face tout comme lui. Mais il n’ignorait pas que ses tentatives s’avéraient beaucoup plus infructueuses, Albus semblant avoir plus de mal que lui à contenir ses émotions. Le doux gémissement qui s’échappa de ses lèvres quand les doigts fourbes de Gellert se posèrent sur la preuve de son désir électrifia à nouveau l’échine du mage noir, lui donnant soif d’en entendre plus, et le grisant d’un orgueil inoffensif. Le corps d’Albus à sa merci, l’ancien mage noir voulait le sentir frissonner, retrouvant cette sensation de puissance qui lui avait manqué précédemment, mais qui ne l’avait nullement déplu. S’être ainsi ouvert aux bras d’Albus, s’être ainsi donné à l’homme de sa vie avait eu quelque chose de libérateur. Son cœur avait battu à s’en crever la poitrine mais avait chassé tous ses doutes, toute sa nervosité, pour n’offrir que lui, mis à nu dans tous les sens du terme devant la seule personne qui l’ait vraiment aimé.

Mais la situation s’était inversée, désormais. Gellert brisé de ses chaînes était prêt à faire n’importe quoi pour entendre son homme manifester ses émotions. Malgré son nom murmuré plaintivement, le repenti ne changea pas ses gestes, l’ignorant allégrement. Au contraire, les caresses intimes se firent plus douces, plus précises, son pouce passant sur les différentes aspérités. Prenant un plaisir sadique à le sentir frisonner sans pour autant lui offrir ce que son corps lui criait, il arrêta d’embrasser son cou et fit doucement, lentement effleurer ses lèvres sur sa barbe. Gellert sentit sa respiration redevenir lourde dans un soupir brûlant sur la joue cuivrée de son homme. Le dos de ce dernier se courbait, le torse de son pâle amant le suivant, comme aimanté, ne parvenant à se défaire de cette étreinte. La liberté de Gellert avait été très brève. Le désir brûlant d’Albus était communicatif, contagieux et son homme se surprit à en vouloir encore. Les quelques mots implorants de son amant suffirent à faire râler l’ancien mage noir dans un soupir rauque, frissonnant légèrement de sentir son homme si proche de la rupture. Pourtant, il n’avait pas épargné la preuve éloquente de son désir de caresses lentes et douces, continuant d’en apprécier la forme avec ses doigts.

Puis, Albus donna un ordre, qui ressemblait plus à une supplication qu’à une demande autoritaire. Il sentit les doigts de son homme se glisser dans ses cheveux aussi pâles que sa peau et essayaient de mettre à portée les lèvres du repenti. Gellert eut un sourire plus insolent et arrogant que jamais, tandis que la fièvre pernicieuse commençait à revenir dans son regard. Puis Albus colla leurs deux bassins l’un à l’autre, chassant la main pernicieuse qui le provoquait sans pitié. Encore une fois, sentir le désir brûlant de son homme contre son entrejambe encore nu lui coupa le souffle, poussant un soupir sonore, profond, appuyé, trahissant l’effet que lui faisait encore Albus malgré sa liberté récemment recouvrée qui fuyait à nouveau. Un grand sourire fendant son visage, Gellert le regarda quelques secondes et finit par lui donner ce qu’il voulait. Il l’embrassa alors de manière lascive, les mains sur ses hanches mais les gardant dissimulées par le vêtement gris. Fourbe, il pressa un peu plus son bassin nu contre le sien, l’obligeant à rester contre lui le plus possible. Puis, Gellert cessa leur baiser, ses lèvres effleurant les siennes, toujours parées d’une insupportable insolence. Le souffle brûlant et légèrement désorganisé, il murmura :

— Je t’ai donné ce que tu voulais, Albus, mais je n’ai pas l’impression que cela suffira à ton plaisir.

Il posa légèrement ses lèvres sur les siennes, profitant du contact brûlant quelques secondes avant de reprendre un peu de distance. Il fit alors courir lentement son doigt le long de la gorge de son homme et descendit vers son torse.

— Mais si ce simple baiser te suffit, je peux m’arrêter là et te laisser ainsi.

Le regard planté dans celui-ci plus que fiévreux d’Albus, il fit remonter son doigt au niveau de ses lèvres avec lesquelles il joua brièvement.

— Ou alors tu me dis clairement ce que tu veux de moi. Tu comprends, je ne peux pas deviner tout seul…

Il fit alors une moue faussement triste et l’embrassa à nouveau avec insolence et retenu. Au bout de plusieurs secondes où il avait senti la fièvre grimper le long de son échine à nouveau, il retira ses lèvres et laissa son dos retomber doucement sur le lit. De là, il regarda Albus qui le surplombait de toute sa chaleur brûlante et avide d’en finir. Gellert passa ses mains alors le long de son torse, un sourire doux mais toujours insupportablement insolent sur ses lèvres.

— T’es beau quand tu n’en peux plus.

Il était inutile de dire le malin plaisir que le repenti prenait à jouer avec son homme. Il trouvait qu’il parlait beaucoup, comme si chaque mot venait insupportablement chatouiller les tympans d’Albus, lui permettant de garder un pied dans la réalité tout en le tirant par le bras pour le plonger définitivement dans ce désir qui le consumait. Son doigt fit à nouveau le chemin de sa gorge à son torse mais descendit plus bas, passant près du nombril avant de s’arrêter sur le renflement du vêtement.

— Tu la caches de moi. Je vais finir par vraiment que t’embrasser s’il n’y a que cela que tu désires de moi.

Doucement, il en dessina la forme avec son doigt par-dessus le vêtement, restant étendu sur le lit, leurs deux torses enfin séparés mais pour combien de temps ? Loin de sa peau brûlante, Gellert avait l’impression d’avoir froid et d’être incomplet. Pourtant, il avait chaud également, résultat pernicieux qu’Albus avait sur lui. Son amant avait définitivement un incommensurable pouvoir sur lui et il n’était pas sûr que le concerné en avait vraiment conscience. Pourtant, à cet instant, l’homme de sa vie pouvait lui demander n’importe quoi, Gellert s’exécuterait avec grand plaisir.
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Albus Dumbledore
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeMar 31 Mai - 12:17



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« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

Gellert exultait. Excellait là dans ce rôle qu’il menait de main de maître, écoutant avec l’indifférence superbe d’un roc la supplique de l’écume et du vent s’y heurter en vain. Se sentir si honteusement ignoré, après avoir imploré son nom, avait quelque chose de grisant, ce pouvoir détenu aux mains du seul Gellert Grindelwald, de faire redescendre le grand Albus Dumbledore, et de lui prouver que lui aussi pouvait être à la merci de quelqu’un. Par la lenteur exaspérante de ses doigts, par la fraîcheur trop légère de ses lèvres au creux de son cou qu’il ne semblait qu’effleurer, Gellert trahissait son plaisir à jouer ainsi de la fébrilité de son homme. Mais il en avait toujours été ainsi, et le grand Albus Dumbledore prenait également un plaisir plus ou moins conscient d’être à la merci de la seule personne qui en ait le pouvoir, en ce monde ou il trônait en figure intouchable et indestructible. Dans ces bras, il n’était plus qu’un homme, fragile, amoureux, dont le cœur avait saigné et dont les larmes avaient usé les joues. Comme il était bon de redevenir humain, dans les bras de celui, ironiquement, que tous accusaient d’être dépourvu d’âme et de cœur.

Albus aurait pu leur crier à la seconde même à quel point tout ceci était faux. A quel point son cœur battait si fort contre le sien qu’il semblait vouloir déchirer sa poitrine, à quel point il l’avait senti fragile et tremblant sous ses lèvres et sous ses doigts, à quel point il le sentait encore dissimuler sous cette feinte indifférence son trouble qui affleurait de nouveau, à sentir Albus perdre toute dignité dans un souffle suppliant. Pourtant le sourire de son homme était plus railleur que jamais, lorsque l’ordre aux piteux accents de supplique vint se heurter au creux de son oreille, et que ses doigts vinrent s’accrocher à la soie polaire de ses cheveux, avec une hâte désordonnée. Le sourire railleur, insupportable et irrésistible, s’étalait sur sa beauté triomphale, et plus que jamais Albus eut envie de lui, et sa main, comme un aimant, revenue à sa hanche mince, l’attira vers la sienne comme pour lui prouver à quel point cela était vrai. Et s’il ne perdait rien de son insupportable sourire, le soupir qui s’en exhalait n’aurait trompé personne. Et Gellert obéit avec une docilité malicieuse, l’embrassait de manière langoureuse, lascive, destinée à exaspérer son homme qui ne chercha même pas, cette fois-ci, à étouffer le gémissement contre les lèvres de son homme qui emprisonnait son bassin brûlant de désir contre le sien.

Gellert n’en avait pas fini avec lui. Le baiser cessa, mais pas cette insolence qui brûlait dans son regard, et sur cette langue qui avait manié mieux que personne le fiel, la perfidie, la manipulation et la cruauté. Albus, malgré le trouble de son désir, ne put s’empêcher d’esquisser l’ombre d’un sourire. C’était ainsi qu’il avait toujours aimé son homme. Joueur, insolent, un brin de cruauté exquise qui malmenait ses airs timides de garçon sage tombé fou amoureux du mauvais garçon renvoyé de Durmstrang.

Mais déjà il l’embrassait de nouveau, cherchant à débarrasser le grand Albus Dumbledore du peu de dignité qu’il lui restait. Son corps se sépara de l’étreinte, pour mieux contempler son triomphe, sans doute, la fraîcheur de son doigt courant le long de sa gorge et de son torse jusqu’à s’arrêter à la ceinture du pantalon qui ne dissimulait plus rien de son désir. Son doigt glissa avec une malice délicieuse sur ses lèvres, tandis que résonnait à ses oreilles la cruauté de la menace de le laisser ainsi, rougissant et pantelant d’un désir au bord de la rupture, si celui-ci n’admettait pas ce que sa pudeur lui interdisait encore d’avouer à voix haute. Et cette fois ci, lorsqu’il l’embrassa de nouveau, ce fut Albus qui se saisit de ses hanches minces à pleins bras, fou de désir et exaspéré par cette énième provocation, dévorant la fraîcheur de ses lèvres fines, serrant le corps mince et diaphane contre lui à l’étouffer, une main contre sa nuque pâle, cherchant à obtenir par la supplication mutique de son bassin qui se mouvait contre le sien, impérieux, ce que son cruel amant tentait de lui arracher en aveux.

Cette fois ci, Gellert abandonna complètement l’étreinte, et Albus ne put retenir un soupir affolé et désespéré, à le sentir soudain si loin de lui. Son regard, pourtant, ne se décrochait pas de la contemplation du visage fou de désir qui rosissait une peu plus, à se sentir ainsi dévisagé. Puis vint le compliment, éloge railleuse, ultime provocation faite à son homme vaincu et déchu de toute cette dignité et cette tranquillité malicieuse qu’il arborait en toute circonstance. Pour seule réponse, Albus rougit un peu plus, le fusillant du regard, tandis que la fraîcheur des doigts de son homme prenaient plaisir à se promener avec une lenteur extrême sur la partie de son corps nu qu’avait dévoilé la chemise en tombant ;

- Tu me paieras cela le moment venu…

L’ombre d’un sourire, pourtant, perçant à peine la brume affolante de désir qui le rendait sourd et aveugle. Mais Gellert continuait sa provocation insoutenable, saupoudrée de la menace de le laisser ainsi, pantelant et à sa merci, quand, une enieme fois, une fois de trop, ses doigts vinrent effleurer son désir qui n’en pouvait plus de rester inassouvi. Et puisque Gellert ne venait pas, ce fut lui qui s’approcha un peu brusquement du corps alangui, s’allongeant contre lui, une jambe entre les siennes, ses lèvres a une seconde des siennes ;

- Ça suffit Gellert…Tu sais pertinemment ce que je veux

Pas le temps d’une énième provocation. Albus se saisit de ses lèvres, son corps tout contre le sien, les dévora sans retenue désormais, accentuant la pression de leurs bassins sans en avoir conscience. Il ne brisa le baiser que lorsqu’il fut à bout de souffle, vaincu et chancelant, s’approchant de son oreille, la ou Gellert ne pouvait plus rien voir de son visage écarlate qu’un pan de joue, lui dissimulant le reste, tandis qu’il se soumettait au prix que Gellert imposait pour s’abreuver à la soif insatiable qu’il avait de lui ;

- C’est de toi dont j’ai envie, prends-moi mon amour…

Cette fois-ci, le visage était devenu brûlant. Embarrassé par cet aveu contraint, Albus glissa contre son cou, s’y enfouit, y déposant quelques baisers dévorants, tandis qu’il continuait à se fondre contre lui.
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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeMer 1 Juin - 11:34



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« I THINK WE'RE DOOMED »

Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

Le temps s’était arrêté entre ces deux hommes qui semblaient s’efforcer à essayer de ne faire qu’un. Les baisers d’Albus faisaient tourner la tête de l’ancien mage noir. Ses caresses, ses lèvres, il n’y avait pas de mots pour décrire le bonheur dans lequel son cœur revenu d’entre les morts battait à tout rompre. Il n’y avait que lui pour lui infliger une telle joie. Et il n’en avait jamais assez. Ivre et assoiffé de son odeur, de sa chaleur, sentir les bras de son homme l’enlacer, sa main ferme se saisir de sa nuque et plaquer son corps encore frêle contre le sien. Sentir son bassin contre le sien, le désir explicite d’Albus contre le sien renaissant, lui coupa le souffle, lui fit courber l’échine, s’accrochant avec la même force fougueuse et désordonnée de son homme. Gellert sentait qu’il recommençait à perdre pieds, noyé dans les bras de son amant, se surprenant à apprécier sentir sa force masculine et tendre contre lui. Involontairement, il replia une jambe, comme pour apprécier les formes du bassin d’Albus contre lui, se saisissant de ses joues mangées de barbe pour mieux dévorer ses lèvres à nouveau. Sa respiration redevenait lourde, entrecoupée parfois de soupirs profonds.

Mais il avait réussi à trouver la force dans son insolence à se séparer du corps de son homme, a reposé sa nuque sur l’oreiller et à contempler la beauté indescriptible de son amant fiévreux et ivre de désir. Si Gellert jouait avec lui, il perdait malheureusement cette lucidité retrouvée, son regard s’embuant également d’un désir peu maîtrisé. Comme il aimait cet homme au-dessus de lui, qui lui permettait de garder les pieds sur Terre. Celui qui était capable de l’aimer malgré ses atrocités, le seul qui l’ait jamais réellement compris. Cette âme pas seulement sœur à la sienne mais jumelle. Il avait fait n’importe quoi pour lui. Et le revoilà à pouvoir refaire à nouveau n’importe quoi. Cet amour qu’il avait renié et qu’il embrassé désormais, il se rendait compte de sa puissance, de cette force qu’il avait craint et qui l’enivrait à présent. Mais il s’en moquait. À cet instant, il ressentait comme un équilibre. Il n’y avait aucune rivalité, aucun concours, aucun classement. Gellert se moquait de savoir qui était le plus puissant, le plus intelligent, le plus doué. Si cela l’avait brièvement traversé l’esprit pendant sa révolution, cela n’avait plus aucune importance désormais. Albus était l’homme qu’il aimait.

Il le regarda quelques instants, s’amusant de ses joues rougies par la chaleur et l’envie. Son teint ne s’arrangea pas, devenant presque aussi cramoisi que sa barbe lorsque Gellert s’amusa à le taquiner un peu plus, voulant pousser son homme dans ses derniers retranchements. Il ne savait pas où cela les mènerait. Il ne savait pas ce qu’il se passerait si Albus finissait par vraiment perdre pieds. Mais il savait son homme fort et lui faible. Il était certain que l’ancien mage noir serait le premier à faillir, son propre jeu se retournant contre lui. Les petites menaces de son amant aggravèrent la fièvre nouvelle de Gellert qui commençait à être lentement désireux à nouveau. Albus ne résista pas à la main insolente posée sur l’aveu de son désir et finit revenir contre lui, son corps brûlant sur sa peau nue, rendant la respiration de l’ancien mage noir plus erratique encore. Les bras du repenti passèrent autour du dos de son homme, avide, et sa jambe entre les siennes lui arracha un discret gémissement qu’il contint très vite dans un profond soupire tremblant. Le baiser insista d’Albus fut une formidable occasion de dissimuler cette légère faille dans sa fierté, déjà mise à mal précédemment.

Mais les quelques paroles d’Albus à son oreille finirent par le plonger dans une douce folie, l’enlaçant plus que de raison, l’obligeant à coller chaque centimètre carré de son corps à celui de son homme, ramenant ses jambes contre lui. Le fait de sentir encore le tissu cacher le bas du corps d’Albus rendait son amant plus fiévreux encore, n’ayant aucunement envie de le faire lui-même, préférant voir les gestes désordonnés de son homme contraints par l’envie de retirer son vêtement. Mais le sentir tout contre lui, au bord de la rupture mais assez entreprenant fit naître en lui une envie nouvelle. Il savait qu’il avait besoin d’un peu plus de temps pour pouvoir être en mesure de satisfaire l’envie assoiffée de son homme et il n’avait pas envie de le décevoir. Mais étrangement, se sentir ainsi manipuler, frêle voire même fragile lui donnait presque l’humilité suffisante pour répondre aux attentes mutiques de leurs deux corps. Le souffle court et tremblant, il passa une main sur la nuque de son homme, l’autre sur sa joue et retira doucement son visage rouge de son cou. Il déposa un doux baiser sur ses lèvres, un sourire dessiné sur les siennes et s’approcha de son cou pour lui susurrer :

— Non, toi, prends-moi.

Comme pour le rassurer, n’ayant pas trop assimilé ce qu’il venait de proposer, il prit ses joues dans ses paumes et embrassa tendrement son homme, la fougue étant mise de côté par la tendresse. Puis, sans rompre son baiser, il fit glisser son pied le long de la jambe de son homme. Retrouvant une lueur taquine dans les yeux, il le regarda finalement dans les yeux et prit son poignet pour faire glisser sa main vers son propre désir renaissant doucement, mais encore légèrement insatisfaisant pour honorer les attentes de son amant. Déployant un gros effort pour ne briser le lien entre leurs deux regards brûlants en sentant les doigts d’Albus sur lui, il ajouta, avec un sourire :

— Ou alors il faudra que tu viennes chercher ce que tu désires, Dumbledore.

Retrouvant son sourire insolent, il l’embrassa à nouveau, sa main abandonnant ses doigts sur l’aveu de son désir, remontant à sa joue cuivrée qu’il caressa doucement. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’il semblait impensable qu’Albus ne le sente pas, leurs deux corps collés l’un à l’autre, n’attendant plus qu’une seule chose.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeVen 3 Juin - 21:10



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« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

Il n'y avait que Gellert pour faire avouer au grand Albus Dumbledore l'impensable. Pour rendre cramoisi, pantelant et d'une fébrilité extatique le vénérable sorcier, à la sagesse et la puissance respectées par ses pairs, et reconnues par ses ennemis mêmes. Et pourtant, c'était bel et bien qui implorait là son plus terrible rival, fondu contre la blancheur diaphane de son corps nu, une rougeur exagérée d'adolescent brûlant ses joues mangées de barbe tandis que la supplication se perdait délicieusement au creux de l'oreille de son amant. Albus ne le sentait pas en reste, pourtant. Il avait senti la fougue sous les baisers lascifs, la résurrection de la hâte sous la prétendue indifférence, les soupirs contenus au creux des étreintes que lui imposait son homme fou de désir et de soif de lui. Et pourtant, Albus avait beau crever de lui, le lui montrer, le lui prouver et lui dévorer les lèvres tout son saoûl, l'exquise cruauté de son homme semblait se complaire à ne pas vouloir donner à cet amant qui obtenait toujours ce qu'il voulait de tout le monde la seule chose qu'il eut plus que tout désiré à cette seconde.

Parce qu'il sentait bien sa voracité se joindre à la sienne, lorsqu'Albus lui dévorait sans plus de retenue aucune ses douces lèvres blanches, dont la soif qu'il éprouvait pour elles semblait inextinguible. Il sentait bien son désir renaître des cendres encore chaudes du sien, ainsi collés l'un à l'autre, l'étreinte se faisant plus profonde à chaque seconde, les bras de Gellert glissés autour de lui, la fraîcheur de ses doigts sur la peau nue de son dos, sa respiration qu'il feignait pétrie d'une fierté tranquille, quand il l'avait pourtant bien entendue se briser, lorsque sa jambe était venue s'immiscer entre les siennes. Et pourtant, Gellert ne semblait plus vouloir se moquer, quand ses doigts vinrent récupérer le visage cramoisi de son prude amant, que ses lèvres retrouvèrent les siennes en un baiser tendre, léger, tandis qu'une fois brisé, il s'approcha de son cou, qu'il agaça de son souffle tiède.

Albus écarquilla l'azur fiévreux de son regard sur son homme. La stupeur avait dépassé la pudibonderie qui le rendait écarlate et fuyant la seconde d'avant. Pourtant, comme si Gellert avait anticipé sa stupéfaction, il ne lui laissa guère le temps de le dévisager, guère le temps de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres. Es-tu sérieux ? En es-tu sûr ? Pourquoi ? Car déjà Gellert passait ses longs doigts sur ses joues, et Albus frissonna, s'habituant trop vite et trop bien à la caresse de ses longues mains sur l'épaisseur cuivrée de sa barbe. Et lorsqu'il l'embrassa pour la millième fois de la soirée, Albus gémit contre ses lèvres, parce que son fourbe amant en avait profité pour glisser une jambe contre la sienne, provocation recouvrée, comme pour l'inciter à obéir à l'ordre qu'une seconde avant, Albus n'aurait même jamais songé à imaginer. Et l'hétérochromie de son regard avait retrouvé cette lueur taquine, qui brillait de défi lorsqu'elle se planta au creux de l'azur de celui d'Albus, dont il s'empara du poignet pour faire glisser ses doigts là ou revenait, doucement, pernicieux, la soif si vite étanchée de tout à l'heure.

Albus frémit et eut un soupir, tandis que Gellert le narguait encore. Et soudain, tout lui parut naturel. Il n'y avait rien de plus aisé que l'union de ces deux âmes qui s'aimaient autant, élan instinctif qu'il sentit irradier au creux de ses veines en sentant s'entrechoquer son regard dans le sien, miroirs de leurs âmes et de leurs coeurs gémellaires qui ne faisaient plus qu'un et qui se passaient de la trivialité des mots, que chacun, à sa façon, maniait pourtant si bien. Albus avait compris à quel point c'était facile, à quel point il en avait envie, à sentir la minceur de son corps diaphane entre ses bras, à voir luire au fond de ses yeux cette provocation qui ne cherchait qu'à être réprimée, à voir resplendir sur ses lèvres cette audace arrogante qui ne demandait qu'à être écrasée sous la voracité impérieuse de ses baisers.

L'ultime provocation fit céder les dernières barrières du grand Albus Dumbledore, qui consentit alors à se défaire du pantalon de soie qui lui ceignait la taille, le faisait glisser d'un mouvement hâtif de ses chevilles, et que sa magie instinctif l'en débarrassait tout à fait. Laissant avec une fièvre délicieuse les doigts diaphanes de son homme caresser sa joue mangée de barbe, lui se saisit doucement de sa nuque, l'obligeant à le regarder, tandis que son corps désormais nu se fondait sur le sien, et qu'un mouvement du bassin contre les hanches frêles lui arrachait un soupir, et qu'il faisait tout pour ne pas briser le lien de leurs deux regards, noyés l'un dans l'autre, se penchant une seconde pour embrasser ses lèvres, encore une fois ;

- En êtes-vous sûr, Grindelwald ?

Parce qu'à présent que cela lui paraissait possible, Albus en mourrait d'envie. Parce qu'il fallait s'assurer que la provocation de son homme relevait d'un véritable désir de sa part. Parce qu'à le voir ainsi abandonner sa beauté nonchalante et frêle à ses bras le rendait peut-être encore plus fou que tout à l'heure. Parce qu'il n'avait peut-être jamais eu autant envie de lui qu'à cet instant ou il s'offrait, plus insolent et arrogant mais paradoxalement plus que jamais à la merci du grand Albus Dumbledore qui mourrait d'envie de satisfaire cette provocation qu'il lui avait asséné de ce regard qu'il aimait tant.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeSam 4 Juin - 0:15



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Bureau d'Étude des Runes, fin décembre 1942.

Gellert n’avait pas trop réalisé ce qu’il avait osé demander à son homme. Enivré par ce désir qui montait à lui à nouveau, rendu insatiable par les gestes, les baisers lascifs et les caresses brûlantes d’Albus, il perdait pieds, voulant donner tout donner à son amant. Il n’y avait rien d’autre que lui qui comptait désormais et il regrettait d’avoir mis tant de temps à s’en rendre compte. Quarante années dans l’obscurité, pour maintenant se livrer, nu. Il n’aurait pu donner meilleure représentation de sa totale rédemption que d’être ainsi, sans rien, devant Albus. Il le contempla, là, rêveur et ivre, ses yeux hétérochromes trahissant certainement l’amour qu’il portait pour lui et qui faisait battre son cœur à tout rompre. Pourtant, il n’ajouta rien de plus, son sourire insolent toujours sur ses lèvres mais ayant l’espièglerie ayant quitté son regard. Non, il n’y avait plus que la beauté de son homme qui comptait à présent. Le regardant encore, il passa une main sur sa joue, embrassant ses lèvres tel un assoiffé, son corps brûlant du contact avec celui de son amant. Il savait pertinemment que personne ne pouvait lui faire sentir une telle chose. Il n’y avait personne qui aurait pu ainsi l’allonger sur autant d’humilité.

Mais Albus avait l’air surpris de ses propos, presque désorienté. Gellert eut un instant de doute, de crainte. Est-ce qu’il allait refuser cette demande spontanée ? Lui-même commençait à se rendre compte de l’étrange proposition qu’il lui avait faite. Jamais ils n’avaient fait cela. Jamais leurs rôles ne s’étaient inversés à ce point. Le repenti avait essayé de rassurer son homme, se cachant derrière des baisers toujours plus lascifs les uns que les autres. Il avait lui-même tenté de se rassurer devant le regard interloqué de son amant en lui posant la main sur la preuve charnelle de son envie de lui. Gellert ne voulait pas briser ce lien. Il ne voulait pas que cette fièvre qui les rendait tous les deux ivres disparaissent de leurs regards. Alors il plantait ses yeux dans l’azur des siens, laissant l’indécence de son désir envahir à nouveau son cœur et chasser ses doutes, ses questionnements stupides de rôles et d’orgueil. Non, il avait envie de sentir le corps d’Albus, celui qui le rendait fou depuis trop de semaines déjà. Ce corps qui avait bien changé en quarante ans mais qui en ressorti sublimé. Il aimait la chaleur de ses bras, la douceur de son sourire à moitié cachée par le cuivre rêche de sa barbe…

Quelque chose changea alors dans le regard de son homme, comme s’il prenait conscience de ce qui pouvait se passer. La stupeur s’envola et laissa place au désir brut dans lequel Gellert l’avait cruellement laissé se noyer pendant plusieurs minutes. Ils se regardèrent, là, sans trop bouger, le temps s’arrêtant sadiquement entre eux. Les yeux hétérochromes du repenti se posèrent sur les lèvres d’Albus, trop loin des siennes, tandis que son homme semblait se faire vraiment à l’idée de répondre favorablement à sa requête. Gellert sentit doucement naître une appréhension, une peur logique et rationnelle de l’inconnu. Et en même temps, il avait une insatiable curiosité, n’avait aucune envie de mettre son homme sous lui et de faire comme avant ou comme d’habitude. Il avait envie d’autre chose, d’un nouveau départ. D’une preuve concrète qu’il y avait quelque chose de nouveau en lui et qu’Albus pouvait s’en saisir facilement. Il ne voulait plus qu’il y ait cette fausse rivalité entre eux, ce concours d’ego implicite et pourtant bien présent. Il ne voulait qu’une complicité fusionnelle, que leurs deux âmes n’en fassent plus qu’une, aussi jumelles étaient elles, que leurs cœurs battent d’un même rythme, en quinconces. Il avait envie de lui.

Albus retira alors ce qui dissimulait encore le bas de son corps et Gellert ne put s’empêcher de baisser les yeux pour le regarder faire. Le voir ainsi dénudé ne fit qu’accroître la certitude que cette demande improbable était ce qu’il désirait réellement. Il n’y avait plus de mensonges désormais. Plus de faux semblants, d’orgueil masculin mal placé qui ne s’assumait pas. Le souffle lourd, il remonta son regard vers celui de son homme avant de se saisir de ses joues avec amour. Il sentit les doigts de son homme glisser le long de sa nuque pour s’en saisir doucement, l’obligeant à le regarder droit dans les yeux. Un sourire insolent naquit une énième fois sur les lèvres pâles du mage noir, appréciant de sentir son homme devenir plus entreprenant, comme mué par une envie nouvelle, rendu téméraire par son désir. Sa pudeur timide semblait être tombée en même temps que le dernier vêtement qui lui avait recouvert les jambes. Son mouvement de bassin contre ses hanches brisa son souffle et fit s’entrouvrir silencieusement ses lèvres, à quelques centimètres de celles de son homme, impatientes et avides. Leurs regards toujours fondus l’un dans l’autre, le cœur en proie à un désir et une certaine appréhension étrangement excitante, il reçut le baiser d’Albus avec un long soupir qui le trahissait.

— J’en suis sûr, Dumbledore.

Il s’approcha alors de son oreille, passant une main dans ses cheveux :

— Je suis entièrement à toi alors profites-en avant que je change d’avis.

Avec un sourire, il vint embrasser la joue de son homme, doucement. Il n’avait pas du tout l’intention de revenir sur sa demande. Mais s’ils étaient prêts tous les deux à braver l’inconnu, il y avait bien une chose qui n’avait pas changé : l’insolence constante. La douce taquinerie qui n’était chez eux qu’un jeu complice. Avec un sourire, il vint chercher ses lèvres qu’il embrassa à nouveau, trahissant son désir brûlant qui lui parcourait l’échine. Sa deuxième main, il la fit glisser le long du torse de son homme, en appréciant les formes masculines. Il n’y avait plus de honte désormais. Malgré l’appréhension, il se sentait libéré et allégé. Il n’avait plus à jouer le rôle de l’homme fort et dominant qu’il avait l’habitude de prendre. Il voulait être l’amant d’Albus, se laisser être à la merci du désir si communicatif, si contagieux et parfaitement réciproque de son homme. Il était à lui et à personne d’autres.
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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
Âge : 61 ans.
Sang : Sang-Mêlé.
Nationalité : Anglaise.
Patronus : Un Phénix.
Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
Reflet du Riséd : Gellert Grindelwald à ses côtés.
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Double-Compte : Belladone le Fragile, Desiderata la Peste, Aurora la Simplette, Minerva la Sévère, Solveig la Dure à Cuire.
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MessageSujet: Re: So Come Rain On My Parade - Albus  So Come Rain On My Parade - Albus - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Juin - 19:12



So Come Rain On My Parade

« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942
Gellert avait ce don incroyable de paraître maître de tout, en toutes circonstances. Là, alors même qu'il s'offrait, dans toute l'humilité d'une confiance et de l'aveu de sa fragilité extatique qu'il soumettait à la volonté de son homme, le ton paraissait impérieux, le regard princier, arrogant et sûr de lui, comme si il avait l'avantage encore, comme si il l'aurait toujours. Et sans doute n'avait-il jamais eu autant raison. Pourtant, la sincérité perçait au fond de la beauté roide du regard hétérochrome, le désir de s'abandonner, enfin, à celui qui l'avait aimé plus que n'importe qui. Ce désir exprimé sous la pudeur d'une provocation avait des allures d'aveu pour le trop fier Gellert Grindelwald. C'était comme admettre, enfin, qu'il déposait les armes, admettre à quel point il avait eu tort de lutter, s'avouer enfin qu'aucun n'était plus fort que l'autre, quand le destin et le déni les séparait. Il n'y avait plus d'orgueil, plus de faux semblants, plus d'apparentes indifférences feintes, destinées à conserver une face qu'ils ne pouvaient pas se dissimuler l'un à l'autre. Ils se connaissaient trop, s'aimaient trop, et toute la force de leur volonté n'y changerait rien, tant qu'elles ne s'unissaient pas.

C'est la preuve qu'Albus voulait lui apporter en plongeant le regard dans les tréfonds du sien. En laissant tomber le dernier habit qui séparait la fusion de leur peau, Albus lui montrait à quel point il pouvait avoir confiance, à quel point il était touché, à quel point il avait conscience de ce que la fierté immuable de son homme lui offrait là. Un instant, la pudeur étiolée par le désir fou d'avoir le corps mince de son homme entre ses bras lui empourpra une seconde les joues derrière la barbe aux reflets mordorés. Pourtant ces rôles qui s'inversaient, le savoir si frêle contre lui, parvint à lui faire recouvrer ses esprits, et lorsque sa main se glissa sous sa nuque, lui faisant redresser le visage d'un geste ferme, impérieux presque, pour que leurs regards se croisent, il s'aperçut que son beau prince insolent n'avait pas disparu, parce que le sourire arrogant qu'il lui adressa restait l'ultime provocation. Comme une invitation, audacieuse, à cet inconnu qu'il devait redouter, pourtant.

Albus se vengea d'un mouvement du bassin qui lui arracha un râle inconscient, tandis que Gellert s'avouait vaincu une seconde, ses lèvres s'entrouvrant dans un souffle, trop proche du sien. Et tandis qu'il le provoquait encore, Albus lui ferma la bouche d'un baiser, rendu avide par la soif pressante et trop longtemps exaspérée par ses baisers et ses étreintes trop peu suffisantes à repaître le désir insensé qu'il avait de lui. Son souffle au creux de son oreille le fit frémir, et la poigne sur sa nuque se resserra, les doigts de sa main libre parcourant la peau fraîche et diaphane de sa hanche ;


- Je serais aussi fou qu'on le prétend si je laissais passer cette chance...

Et le sourire de Gellert avait changé lorsqu'il lui prit la joue. Humble, tendre, encourageant, il y déposa un baiser, cherchant ses lèvres, qu'Albus lui offrit sans rechigner, dans un baiser dévorant, au bord du précipice. La fraîcheur des doigts qui lui parcouraient le torse sembla être la goutte d'eau. Les doigts se refermèrent un peu plus sur la nuque, et, de nouveau, son regard se fondit dans le sien, tandis qu'un mouvement de bassin le collait un peu plus à lui, glissant entre la douceur de soie des cuisses nues. Albus se mordit la lèvre pour étouffer le gémissement que le contact de son désir à son paroxysme, entrechoqué à celui, renaissant, de son homme, lui insufflait.

- Alors regarde moi, mon amour.

Les doigts sur sa nuque s'échappèrent, glissèrent sur la joue blanche, imberbe, vinrent glisser sous son menton qu'il redressa. Il savait. L'amour pour l'homme de sa vie était inné, fut-ce la première fois, fussent-ils été séparés par tant d'hivers trop longs. De son menton, ses doigts effleurèrent sa gorge, sa poitrine mince, douce et fraîche sous sa paume brûlante du désir qu'il avait de lui. Son autre main referma sa prise sur sa hanche, et Albus déposa plusieurs baisers au creu de son cou, lascifs, tendre, tandis que les lèvres s'égaraient sur sa poitrine, et que son désir enfin, s'évertuait à accomplir l'union de leurs deux êtres qui s'offraient l'un à l'autre, dépouillés de tout ce qui faisaient d'eux les deux mages les plus craints, les plus respectés et les plus puissants de leur siècle. Doucement, Albus découvrait ce délice avec un regard d'azur qui s'écarquillait, ses doigts crispés sur la fragilité extatique de son homme au creux de ses bras, soudain envahi d'une incommensurable et paradoxale vague de tendresse et de désir de posséder, qu'il n'avait jamais cru possible de ressentir. S'efforçant à une douceur exacerbée, craignant pour son homme comme à de la porcelaine, Albus, étourdi, ivre d'une puissance étrange, plus possessif, plus amoureux que jamais, s'empara avec une délicatesse prudente de ses lèvres, les lui dévorant doucement, pour enfin le briser, parce qu'il ne pouvait soudain plus se passer de leurs regards qui noyaient leur paradis l'un dans l'autre ;

- Mon amour...

Balbutiement extasié, de ressentir cette écume affolante d'un désir nouveau, inconnu, de se rassasier de la fragilité de Gellert dans ses bras, soumis à lui et à son désir. Et, malgré les cris de ses détracteurs, pour la seule et unique fois de son existence, Albus crut qu'il pouvait réellement devenir fou.
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