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La Glace et la Lune - Gellert

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Albus Dumbledore
Albus Dumbledore
Âge : 61 ans.
Sang : Sang-Mêlé.
Nationalité : Anglaise.
Patronus : Un Phénix.
Épouvantard : Le cadavre de sa sœur et, depuis peu, la silhouette de Gellert Grindelwald qui s'éloigne de lui inexorablement, et ce malgré sa main tendue vers lui.
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MessageSujet: Re: La Glace et la Lune - Gellert  La Glace et la Lune - Gellert - Page 5 Icon_minitimeVen 14 Oct - 18:05



La Glace et la Lune

« Salle d’Etude des Runes »

Décembre 1942

Là, sous la force de ses mots, Albus avait senti Gellert se détendre au creux de ses bras. N’était-ce qu’une illusion ? Le vague espoir d’un désir si profond de le sentir aller mieux que son brillant esprit se laissait convaincre à ces douces chimères ? Il ne lui semblait pas l’avoir rêvé, pourtant. Et il se savait convaincant, lorsqu’il le voulait. Sauf qu’il n’avait pas n’importe quel interlocuteur face à lui. En plus d’être lui-même un sorcier exceptionnel, Gellert était le sorcier le plus opiniâtre et le plus entêté qu’il ait jamais rencontré. Mais la litanie d’Albus n’était pas n’importe laquelle non plus. Son plaidoyer avait du sens, alliait une fermeté compatissante à la preuve de son amour indéfectible pour son homme, sans toutefois cautionner l’impensable qui, désormais, torturait l’âme du mage noir déchu. Oui, il avait très mal agi. Non, ce n’était pas cautionnable. Oui, il avait subi des tourments qui, sans doute, avaient aidé à amorcer ce chemin dangereux. Oui, la majorité des enfants tourmentés ne finissait pas aussi mal. Mais il semblait avoir accepté l’argument que l’impensable pour tant d’hypocrites aurait pu devenir réalité, si tant est que leur puissance magique leur permette.

Aussi était-ce déjà un bon début. Albus ne guérirait pas Gellert en un claquement de doigts, si tant est qu’il puisse complètement guérir un jour. Même sa voix paraissait un peu plus apaisée, plus claire et moins affolée lorsqu’il avoua qu’il ne se sentait pas encore suffisamment bien pour tenter de dormir. Albus ne dit rien, se contentant de le serrer un peu plus contre lui, tandis qu’il le laissait s’alanguir très lentement, au poids de ses mots qui impactaient doucement son esprit buté. Mais Albus était patient. Un sourire que Gellert ne pouvait pas voir se dessina sur ses lèvres, lorsque sa voix se fit de nouveau entendre, l’accusant d’être fou de croire ainsi en lui, de l’aimer malgré tout, envers et contre tous les affronts qu’il avait pu lui faire. Oh, c’était loin d’être le premier à lui lancer une telle accusation, mais, alors qu’elle le rendait complètement indifférent de la bouche des autres, cette réalité exhalée des lèvres de Gellert lui insufflait un tourbillon d’émotions ; du chagrin, de la mélancolie, de la tendresse, de l’amusement. Et l’entendre dire qu’il était fou lui aussi le fit cette fois-ci franchement sourire, parce qu’ils l’étaient différemment, mais de manière tout aussi véritable.

Gellert ressassait. Il avait déjà dit tout cela. Mais Albus comprenait mieux que quiconque son besoin de s’épancher, déverser son trop plein de culpabilité dans les bras de son homme qui le laissait faire, conscient de ce besoin presque vital qui le submergeait comme l’écume d’une vague folle en pleine tempête. De plus, il se confiait, sans fards ni fierté, et cela était si rare et si précieux qu’Albus ne comptait l’arrêter pour rien au monde. Il l’écouta aussi parler de la gestion de ses émotions. Là encore, ce n’était pas un secret. Son Gellert avait la fâcheuse manie, par fierté et par orgueil, de toujours tout ravaler. C’était, selon l’esprit sage d’Albus, la raison principale pour laquelle ses émotions implosaient à tout moment. Et s’il était fragilisé par les tortures et la culpabilité, il avait également gagné en maturité. Jamais le Gellert adolescent qu’il avait connu ne lui aurait avoué les choses ainsi, avec une telle humilité. Albus eut un sourire mutin lorsqu’il reprit doucement la parole ;

- Et moi je t’ai déjà dit que tu as été trop présomptueux, et que de toute façon j’étais trop fort pour toi. Et je t’ai déjà également dit qu’il s’agissait de bien plus que quelques fous rire. C’est l’essence même de notre relation, que personne ne comprendra jamais, qui me fait t’aimer autant. Quant à tes émotions, je crois que la violence de ces rafales est passagère, due à tes traumatismes et à repentance. Mais aussi à ton entêtement à les garder pour toi. Ne t’ai-je pas déjà dit que ta fierté et ton orgueil te perdraient ? Je peux absolument tout entendre de toi, et je suis certain que tu te sens déjà mieux. Alors promets-moi de ne plus hésiter, et moi je te promets que ce problème finira par s’arranger.

Albus poussa un long soupir. Le combat serait rude, pour eux deux. Surtout pour Gellert, c’est pourquoi Albus tentait d’oublier ses propres émotions pour consumer sa patience à la douleur de son homme. Il savait que Gellert finirait par s’endormir d’épuisement, rompu d’une fatigue nerveuse qui ne lui laisseraient que quelques heures d’un répit agité. Mais Albus voulait le faire sombrer le plus tôt possible, lui offrir de ces repos salvateurs qu’il ne parvenait pas lui-même à s’octroyer. Aussi, lorsqu’il réclama la poursuite du massage amorcé tout à l’heure, Albus accueillit la proposition comme un miracle, serrant les doigts blancs qui s’entremêlaient aux siens, posant un baiser lever sur le sommet de son crâne ;

- Mais bien sûr chéri…Vos désirs sont des ordres…

Doucement, il se décolla de l’étreinte, glissant ses doigts sous menton pour s’octroyer un baiser de son homme, l’embrassant tendrement avant de glisser ses doigts sur sa taille afin d’exercer une légère pression pour qu’il comprenne qu’il doit se retourner sur le ventre. S’exécutant sans mot dire, Albus s’installa à côté du corps frêle offert à lui, faisant léviter son petit flacon d’huile qui vont se poser sur la petite table de chevet, tandis qu’avec des gestes délicats il déliait la ceinture du peignoir de son homme, faisant glisser le tissu de ses épaules, le découvrant jusqu’au creux des reins. Doucement, dans un murmure mutin, Albus s’approcha de son oreille ;

- On verra bien si je ne parviens pas à te faire dormir, vieil entêté que tu es…

Enfin, Albus s’appliqua un peu d’huile qu’il chauffa dans ses paumes tièdes, les déposant de toute leur largeur sur les épaules frêles et d’un blanc immaculé, presque irréel de son homme. Les paumes commencèrent leur légère pression, s’approfondissant à mesure que Gellert se laissait aller. De ce combat là, Albus était persuadé qu’il triompherait.

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Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
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MessageSujet: Re: La Glace et la Lune - Gellert  La Glace et la Lune - Gellert - Page 5 Icon_minitimeLun 17 Oct - 13:36



La Glace et la Lune

« A SONG OF FIRE AND ICE »

Bureau d'Étude des Runes, 23 décembre 1942.

Gellert était toujours là, à mi-chemin entre les abysses de sa culpabilité douloureuse et le bonheur incommensurable de pouvoir partager ces instants avec le seul homme qu’il ait jamais aimé. Il n’y avait pas vraiment de lumière salvatrice, pourtant ce soir-là. Il ne savait pas de quoi sa nuit serait faite : si les mains d’Albus parviendraient à l’exorciser de sa peine ou si les fantômes de son passé continueraient de lui tourmenter l’esprit jusqu’à ce que le Soleil daigne montrer ses rayons à l’horizon. En attendant, Albus était là, lui rappelant qu’il ne devait pas hésiter à lui raconter ce qu’il se passait dans sa tête, de se soulager de ses fardeaux qu’il avait du mal à porter parfois. Mais Gellert avait toujours cette fierté qui l’étranglait. Il était incapable de demander de l’aide, de s’en remettre à son amant pour que celui-ci le décharge de sa culpabilité. Le repenti n’avait pas envie de lester Albus de ses péchés. Il porterait sa honte comme sa croix jusqu’à son effondrement car il ne voyait pas le bout du chemin qu’il avait emprunté en acceptant de sortir de sa léthargie à Azkaban. Mais la présence de son homme l’aidait grandement. En cours de route, il avait même rencontré Belladone qui était devenu son ami contre toute attente.

Cependant, Albus ne lui en voulut pas de rester silencieux et se contenta de l’embrasser sur le front. Sa chaleur était indéniablement apaisante et même s’il détestait se sentir ainsi vulnérable, il avait l’impression d’être là où il devait être. Son regard se perdit dans le vague un instant, le laissant dangereusement divaguer sur ce qui aurait pu être s’il n’avait pas céder à la colère ainsi, sur ce qui aurait dû être. Ses épaules s’affaissèrent un peu plus en s’imaginant à l’aube de leur trentaine, aussi ambitieux l’un que l’autre et plus fusionnels que jamais, réussissant à devenir les plus brillants sorciers de leur génération, avançant main dans la main grâce à la puissance de leur amour. Mais Albus le sortit de ses dangereuses pensées, l’empêchant de tomber à nouveau dans un gouffre dont il aurait du mal à sortir cette fois-ci avant de longues heures. La main sur son menton, son amant s’octroya un baiser auquel Gellert répondit plus tristement qu’il aurait voulu certainement. Quand Albus lui intima silencieusement de glisser sur le côté et de se mettre sur le ventre, le renégat s’exécuta docilement et offrit son dos à l’illustre professeur. Puis profondément, il soupira sans rien dire de plus et laissa son homme faire.

Gellert ne bougea pas, docile et presque amorphe, laissant son homme faire glisser le peignoir le long de son torse. Il restait immobile, bien que les yeux perdus tristement dans le vague, incapable de chasser totalement ses pensées noires. Pourtant, le petit pari qu’Albus lui fit à l’oreille parvint à lui arracher un sourire amusé. Oui, Gellert était têtu. Aussi bien dans ses convictions que dans sa fierté. Cependant, il n’était pas contre s’endormir ce soir-là. Il aurait bien voulu plonger dans un vrai repos réparateur, s’immerger dans un doux et agréable rêve qui lui ferait penser à autre chose au petit matin, ne se concentrer qu’au doux sourire d’un Albus encore endormi mais bienheureux. Il sentit alors les mains chaudes de son homme contre sa peau. Une nouvelle fois, en étant ainsi exposé, ainsi sans défense, Gellert se sentit vulnérable. Mais d’une manière agréable. Il n’y avait qu’à Albus qui il pouvait faire ainsi confiance. Il lui offrait son corps, à moitié nu, tandis que ses muscles se déliaient enfin sous la douce pressions des paumes de l’éminent professeur. Alors doucement, il donna raison à son homme, ses yeux se fermant enfin, se sentant tomber dans un sommeil lourd, un sommeil du juste, son corps permettant toute force à rester éveiller sous les caresses de son amant.
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