Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2



 
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal


Partagez

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2
Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
Admin
Âge : 59 ans
Sang : Sang-Mêlé
Nationalité : Austro-Hongrois
Patronus : Phénix
Épouvantard : Albus Dumbledore / Le cadavre d'Ariana Dumbledore / Lui-même vieux et affaibli
Reflet du Riséd : Albus Dumbledore
Baguette : Aucune, confisquée par le Ministère
Avatar : Johnny Depp
Messages : 897
Double-Compte : Darragh O'Sadhbh et Morgan DeWitt
Date d'inscription : 14/02/2019
Âge IRL : 27

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]  Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Sep - 21:47



Is this Constricting Construction of Something Violent Coming?

« This'll hurt you worse than me »

Rentrée 1942.

Le dîner se passait exactement comme Grindelwald l’avait imaginé : sans appétit et avec une compagnie de piètre qualité. Albus semblait occuper à parler son supérieur grabataire, sûrement en train de prévoir le déroulement de cette nouvelle année et d’ajuster les détails qu’ils n’avaient pu régler au cours de la réunion de pré-rentrée. Rien de bien intéressant en soit. Quant à son voisin de droite, le jeune homme semblait aussi intéressé qu’inintéressant. Ce n’était pas de sa faute, après tout, s’il semblait avoir certaines lacunes à combler par une soif de connaissances. Cependant, Grindelwald ne pouvait se retirer la tête ce préjugé que Raven se plongeait dans ces informations obscures uniquement pour se démarquer de son milieu social sûrement trop propre. Après tout, au vu de toutes ses manières délicates et distinguées, il semblerait qu’il n’ait jamais connu la vie de bohème, préférant sûrement l’opulence familiale et innée. Cela le dégoûtait et terminait de chasser le moindre potentiel timide grognement de l’estomac de Grindelwald, préférant le remplir d’hydromel auquel il semblait mieux résister que son voisin. Comment osait-il prétendre avoir écrit sur sa vie en n’ayant même pas aperçu l’éclair d’un sortilège issu de la magie noire ? Purement pathétique.

Cependant, Grindelwald n’était pas au bout de ses surprises décevantes. Suite à son commentaire sur la façon dont le mage noir devait être appelé, Raven ne retint que son prénom et son grade. Tout le monde le nommait par son patronyme, pourquoi diable le jeune professeur semblait avoir oublié cette éventualité ? Était-ce un simple et idiot oubli ou était-ce une franche provocation ? Après tout, l’alcool semblait lui donner quelques élans de courage que le mage noir trouva presque effrontés. Il se ravisa pourtant, son regard se durcissant tandis que le professeur s’élança dans un long monologue expliquant sa passion pour la magie noire. Et ceci ne fit que confirmer ce que craignait Grindelwald : quelqu’un de pur et chaste mais qui ne pouvait s’empêcher de créer une histoire et une personnalité envers quelque chose qu’il n’assumait pas. Cela lui faisait vaguement penser à ces jeunettes de bonnes familles qui se maquaient avec des soi-disant rebelles. Toujours aussi pathétique. Néanmoins, le seul élément louable qu’il trouva dans le discours du jeune homme était le fait de connaître le plus et le mieux possible l’adversaire. Cependant, sans pratique ou même sans l’avoir vu, cela ne servirait à rien. Un imposteur de plus.

Vint ensuite un nouveau monologue, sur sa personne, comme prévu. Quelques minutes plus tôt, il n’aurait jamais pensé Raven être capable de déblatérer autant de paroles sans s’interrompre ni bégayer. L’alcool pouvait révéler un nouveau visage d’une personne. Néanmoins, le discours était louangeur dans son ensemble et relativement objectif, il devait l’admettre. Certains points étaient vrais, mais une petite suite de mots vint lui écorcher les oreilles. Il ne comprenait tout simplement pas comment il pouvait susciter de la fascination pour le jeune Raven alors que celui-ci réprimait ses actes. Il fit alors un gros effort pour garder son calme plus efficacement que précédemment, se contentant de détournant le regard avec un large sourire vexé, ayant l’impression que Raven n’avait au final que de l’eau dans son cerveau. Finalement, ce dernier conclut sur des détails qu’il n’aurait pas dû être en mesure de savoir. Son intérêt pour les Reliques de la Mort n’était cependant pas connu de tous mais il n’était pas non plus dissimulé, ayant laissé plusieurs fois l’insigne dans son sillage. Cependant, Raven semblait savoir que cela avait été – et était toujours, quelque part – son objectif premier. Un frisson de colère courut le long de sa nuque pour se refermer autour de son échine.

— Visiblement, vous n’avez réellement rien compris de ce qui vous entoure, Raven, c’est affligeant.

Il poussa un profond soupir, essayant de garder son sang-froid le plus possible. Ce n’était que la première soirée à Poudlard et ses nerfs étaient déjà mis à rude épreuve face à la diffamation et à l’ignorance. Ses discours avaient été raccourcis et retranscris sans nuance. Ainsi, beaucoup ne connaissaient pas le but premier de Grindelwald. La violence n’avait jamais été un objectif, seulement un moyen. Quand le mage noir avait désiré quelque chose, il l’avait pris. Quand il prenait des décisions, il les avait appliquées.

— Tout d’abord, le fait que vous puissiez vous prétendre professeur de Défense Contre les Forces du Mal est assez révoltant compte-tenu de votre contentement à la simple théorie. Vous pourriez les expliquer, vaguement cela dit, mais en aucun vous en défendre. J’ose même penser que vous n’avez jamais vu de vos yeux juvéniles le moindre éclat de magie noire sortir de la moindre baguette. Je vous raconterai des choses sur ce visage de la sorcellerie qui feraient rendre vos cheveux plus clairs que les miens en une fraction de seconde.

Il marqua alors un temps, ponctuant ce silence par une inspiration profonde avant de reprendre avec la même colère dans la voix :

— De plus, comment pouvez-vous avoir une quelconque once de fascination alors que vous condamnez mes actes et n’avez probablement pas assisté à un seul de mes discours. Je ne relève que de la stupidité dans vos paroles. J’en attendais mieux.

Incapable de ne pas rétablir la justice dans la pensée étriquée de Raven, il se contenta d’un rictus avant de reprendre à la suite :

— Ce que j’ai fait, je l’ai fait pour le bien de la communauté des sorciers. Cependant, je ne me suis jamais contenté de demander seulement poliment ce que je désirais. Ce que je veux, je le prends. Et là, je souhaitais rétablir la hiérarchie juste et digne dans ce monde. Trop de sorciers ont souffert de la barbarie moldue. Les plus sanguinaires entre eux et moi, ce sont eux. Je ne fais que défendre des idéaux justes. Mais certains sorciers sont trop lâches pour oser le vouloir, se complaisant dans leur tanière de rats d’égouts.

Profondément écœuré, il esquissa une nouvelle grimace qu’il ne dissimula nullement. Il inspira alors profondément avant de braquer son regard aux nuances disjointes pour fixer le jeune professeur d’une rage ardente. Le dernier élément de la tirade précédente de Raven l’avait profondément agacé. Il siffla alors de sa voix grave et profonde :

— Par ailleurs, j’ignore comment vous êtes entré en possession d’informations si personnelles sur moi et je vous avoue que je suis assez curieux de le savoir.

Tout en le regardant et sans bouger le moindre muscle, il fit léviter le pichet d’hydromel pour en verser de nouveau dans le verre de son collègue, sous le regard inquiet et agacé des Aurors derrière lui. Avant que ces derniers ne lui ordonnent d’arrêter immédiatement, la cruche se reposa docilement sur la table.

— Et ne me force pas à utiliser la Légilimancie…

Il avait susurré ses mots comme si cela avait dit avec amour et tendresse. S’il avait pu se rapprocher plus et lui murmurer à l’oreille, il l’aurait fait, appréciant s'introduire dans l'espace intime de son interlocuteur et le poussait dans un état de malaise extrême. Cependant, suite à son petit tour de passe-passe, les Aurors étaient désormais sur le qui-vive et Grindelwald préféra rester sage pour l’instant, offrant un sourire doux et mielleux à Raven qui n’était, bien évidemment, qu’une façade équivoque sur le véritable message que cherchait à véhiculer le visage blafard et carnassier du mage noir.
©️ plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Belladone Raven
Belladone Raven
Âge : 28 ans
Sang : Sang-Pur
Nationalité : Anglaise
Patronus : Un corbeau
Épouvantard : Lavande recroquevillée au sol, le visage baigné de larmes, qui implore son aide, personnification de son impuissance à combattre les Forces du Mal
Reflet du Riséd : Lui même sauvant Lavande à son bras, des étincelles flamboyantes jaillissant encore de sa baguette, provenant de la bataille qu'il vient de gagner
Baguette : 25 centimètres, bois de sorbier et crin de licorne
Avatar : Diego Luna
Messages : 365
Double-Compte : Desiderata / Aurora / Minerva / Solveig / Albus
Date d'inscription : 27/08/2019

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]  Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Oct - 16:40



Is this Constricting Construction of Something Violent Coming?

« Cérémonie de Répartition »

Rentrée 1942

Si Belladone avait été dans son état normal, jamais de tels monologues effrontés ne se seraient échappés de ses lèvres. Pourtant ce qui paraissait une impudence aux yeux de Grindelwald n’était rien d’autre chez le jeune homme qu’un cri du cœur un peu trop enthousiaste, cette fougue de l’innocent qui n’a rien connu et qui croit au bien malgré tout, dans cet optimisme juvénile que son interlocuteur jugeait avec le mépris de sexagénaire sans foi ni loi pour qui la fin avait justifié les moyens. Visiblement l’alcool rendait le Professeur Raven volubile, et il semblait ne plus réfléchir aux retombées de la colère qu’il susciterait chez le sorcier terrible qui, même privé de sa baguette et constamment surveillé par les Aurors, restait un bien meilleur mage qu’il ne le serait jamais. Et celui qui venait de réprimander Belladone en l’enjoignant à cesser de se conduire comme un enfant et à affirmer ouvertement ses positions, soudain le toisait de nouveau de tout son mépris envers les valeurs que le jeune homme scandait avec une passion qu’il ne se connaissait pas. Belladone préféra taire la réplique qui brûlait ses lèvres, pas assez ivre encore pour contredire aussi ouvertement Grindelwald, et lui faire un affront qui risquerait de le mettre dans une rage folle, le laissant soupirer de dédain devant la pureté du cœur de son jeune collègue qui ne rêvait que de faire le bien, après tout. Aussi le benjamin Raven préféra-t-il mettre son temps à profit, s’apprêtant à essuyer la rafale d’injures et de condescendance de son interlocuteur, qui ne tarda pas à arriver. Belladone écouta, saisi d’un mélange très désagréable d’indignation, de honte et de douleur, le plus grand mage noir de ce siècle lui expliquer qu’il ne méritait pas le poste dont il venait d’acquérir l’obtention, et pour lequel il n’avait pas même eu le temps de faire ses preuves. Il l’écouta présumer de son incapacité en matière de sorcellerie, de son innocence en matière de vécu et de magie noire, et il visait tellement juste que ce flot acerbe de venin toucha Belladone en plein cœur, que l’alcool insensibilisait quelque peu, et qui, en temps normal, aurait peut-être dû empêcher une ou deux larmes jaillir de ses yeux bruns.

C’était lui, l’idiot, finalement. A quoi s’attendait-il donc en engageant la conversation avec le mage noir le plus manipulateur de tous les temps ? Qu’avait-il crû, le petit dernier choyé de cette riche famille, qui, ce soir, posait enfin un orteil dans le monde réel ? Croyait-il que Grindelwald, après ces longues années de la pire des réclusions, partagerait avec lui la générosité de ses élans du cœur, et aurait, autour de cet hydromel beaucoup trop délicat, de ces conversations d’agrément que Belladone aimait tant ? Pourquoi n’avait-il pas engagé la conversation avec la charmante femme brune qui se tenait à sa droite ? Pourquoi avait-il fallu que ses élans de passion effrénée le mènent à l’abattoir, vers le pire et le plus auguste des mages noirs encore en vie, pour se plaindre ensuite de s’être fait vertement tancé comme l’adolescent gâté qu’il savait être, au fond ? Sa place ici, il ne l’avait pas volée. Il avait accepté humblement l’offre de son ancien Professeur et mentor, et s’était promis de faire honneur à ce poste de prestige que, dès le premier soir, on commençait ouvertement à lui jalouser. Et s’il n’avait certes rien vécu, si sa puissance magique était dérisoire et si Grindelwald pouvait sans doute le terroriser d’une anecdote ou le terrasser d’un geste du poignet, Belladone savait que sa culture apportait un avantage certain à l’enseignement de cette matière qui, après tout, en était les fondements. Le jeune homme prit une profonde inspiration, les braises de la colère et de l’orgueil étouffées sous la chagrin et l’effroi mal réprimés que lui inspiraient les paroles de Grindelwald. Alors ce fut assez pitoyable, cette réponse qu’il lui fit, parce qu’il cherchait à se défendre, lui et le mérite de sa position, tout en évitant à tout prix d’exacerber encore la colère de l’illustre sorcier, et puis, surtout, il avait vraiment beaucoup trop bu :

- Je…Je ne me limite pas à la théorie. J’ai soumis mon programme au Professeur Dumbledore ainsi qu’à…Monsieur Dippet et je…Enfin, je compte bien apprendre les sortilèges de défense, et je ne pense pas que ma capacité relative à pouvoir me défendre puisse empêcher mon enseignement… Mais comme vous le présumez si bien, je n’ai en effet que rarement été confronté à la magie noire, au mal de manière plus générale et, de fait, n’ai pas eu vraiment l’occasion de m’en défendre.

A quoi bon s’épuiser à braver indéfiniment un sorcier pareil ? Tous deux le savaient bien, qu’il l’aurait réduit à néant rien qu’en levant son index, qu’il avait vu plus que Belladone ne vivrait jamais, et que ses capacités oratoires exceptionnelles pourraient faire s’effondrer toutes les jolies et maigres résistances que l’alcool avait insufflé au jeune homme, dans un souffle éphémère de courage. Aussi baissait-il déjà les armes, alors que Grindelwald lui faisait l’affront de trouver son discours stupide, relevant son incompréhension devant la fascination sinistre qu’il exerçait sur le jeune homme qui, paradoxalement, réprouvait le moindre de ses actes.

- Je suis fasciné par votre talent et votre parcours. Mon opinion relative à votre message et à vos actes n’entre pas en ligne de compte. Libre à vous de trouver cela stupide, je crois de toute façon que votre sentiment sur mon compte est déjà forgé.

Alors, enfin, Belladone assista à un des discours de Grindelwald. Et il fallait bien admettre l’éloquence de cet homme qui restait exceptionnel, malgré le mal qu’il avait fait, et qui faisait frissonner le corps tout entier du jeune homme, saisi d’effroi par la violence latente, à peine dissimulée derrière les bonnes intentions de son message qui ne prônait que la liberté pour eux, sorciers. Et le jeune Raven aurait pu répliquer timidement, en ce sens, qu’il était d’accord avec les fondements de son message, mais qu’il savait ce qu’il avait fait, qu’il savait pourquoi il était privé de baguette, qu’il savait pourquoi il avait été terré de force au fond d’une geôle miteuse d’Azkaban et que c’était précisément pour cela qu’il ne le rallierait jamais à sa cause. Mais la rage qui brûlait dans ce regard étrange, qui fixait le visage rougissant, était si brûlante que Belladone, soudain terrorisé, se décida sagement à ne rien répondre, comme s’il venait de se souvenir à qui il s’adressait.

Mais le pire restait à venir. Sans doute Belladone n’aurait-il jamais dû évoquer les Reliques de la Mort, mais il restait clair qu’il n’aurait fait que déplacer le problème. La colère de Grindelwald qui s’abattait sur lui ce soir ne serait tombée sur ses frêles épaules qu’après lecture de son ouvrage. Même privé de sa baguette, l’homme, visiblement dans une rage folle, fit léviter la cruche pour remplir son verre une nouvelle fois, provoquant la tension palpable chez les Aurors qui assuraient une surveillance constante de son auguste personne. Et, quand enfin l’objet fut reposé sur la table, la menace tomba, claire et calme, de ces tons doucereux et placides qui ne faisaient aucun doute sur la capacité de les mettre en exécution. Belladone déglutit. Dans quelle situation venait-il de s’empêtrer ? Le jeune homme retint son regard brun qui brûlait d’envie de croiser la bienveillance de celui de Dumbledore, et se concentra sur son assiette, qui ne lui faisait plus du tout envie désormais, son estomac et sa gorge nouées par cette emprise que le mage noir avait eue sur lui en à peine quelques minutes. Contraint de s’exécuter à la volonté de son interlocuteur, Belladone parla, tâchant de réprimer les tressaillements de peur qui agitaient sa voix :

- Et bien, il n’y avait rien de bien secret en réalité. J’ai simplement consulté les archives de l'école Durmstrang, sur les murs de laquelle vous avez fait graver le symbole des Reliques, qui a été votre signature, il fut un temps. J’ai passé quelques mois en Europe de l’Est et je lis suffisamment bien l’allemand pour avoir pu mener ces quelques recherches à bien. De plus, rapport concernant le vol de la baguette de Sureau à Gregorovitch était lui aussi consigné dans les archives du Ministère de la Magie Autrichien.

Belladone prit une profonde inspiration et déglutit, le nez toujours baissé vers son assiette qu’il ne touchait plus. Il n’avait dit que la vérité. A quoi bon mentir ? Il était très mauvais dans cet art et il savait Grindelwald totalement capable de mettre sa menace à exécution, était un des meilleurs Legilimens en vie. Voulait-il vraiment voir cette rage folle s’exacerber un peu plus, en prenant le risque de lui mentir ehontément ?


plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
Admin
Âge : 59 ans
Sang : Sang-Mêlé
Nationalité : Austro-Hongrois
Patronus : Phénix
Épouvantard : Albus Dumbledore / Le cadavre d'Ariana Dumbledore / Lui-même vieux et affaibli
Reflet du Riséd : Albus Dumbledore
Baguette : Aucune, confisquée par le Ministère
Avatar : Johnny Depp
Messages : 897
Double-Compte : Darragh O'Sadhbh et Morgan DeWitt
Date d'inscription : 14/02/2019
Âge IRL : 27

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]  Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Oct - 20:59



Is this Constricting Construction of Something Violent Coming?

« This'll hurt you worse than me »

Rentrée 1942.

Le dîner continuait de battre son plein, les victuailles s’enfonçant sous les bouches affamées d’adolescents en pleine croissance, le tout couvert par le brouhaha incessant des conversations juvéniles sans intérêt et des cliquetis permanents des couverts sur les assiettes. Grindelwald n’était plus habitué à un tel capharnaüm. Lui qui n’avait entendu que les plaintes et les râles solitaires de détresse pendant quinze à Azkaban, ce cauchemar auditif était en train de lui donner mal au crâne. Et cette migraine naissante n’allait pas le rendre plus disposé à être patient envers son voisin qui était à deux doigts de fondre en larmes. Le mage noir se demanda mesquinement si, quand la quantité d’hydromel que Raven avait ingéré serait redescendu, il était possible qu’il se fasse dessus de peur. C’était puéril et purement méchant mais cette pensée l’amusa pleinement. C’était ce genre de simples choses dont il pouvait seulement s’amuser désormais. Il sentait bien cependant que Raven était tiraillé entre cette envie de lui réprimander sur son langage violent et extrême et cette peur viscérale qui semblait le clouer sur sa chaise, le faisant fixer cette assiette qui ne lui inspirait plus aucun appétit. Celle de Grindelwald, elle, était toujours aussi vide.

Raven prouva ensuite qu’il ne savait rien de plus à son sujet que les simples choses que tout le monde savait déjà. Hormis peut-être la baguette. Qu’il sache cette information ne lui plaisait que moyennement mais, cependant, ce n’était malheureusement plus d’actualité, la baguette se trouvant dans un coffre au Ministère. Pour le moment. Cependant, quelques mots dans le discours de Raven accrochèrent l’attention de Grindelwald qui les garda soigneusement dans un coin de sa tête en attendant que le professeur de Défense Contre les Forces du Mal eût fini sa tirade. Néanmoins, les agissements de Raven lui semblaient toujours dénués de logique. Pourquoi s’intéresser autant à son personnage, au point de suivre ses agissements jusqu’en Europe de l’Est, s’il condamnait ses agissements ? Peu importait les justifications de Raven, quelque chose ne tenait pas debout. Cependant, Grindelwald n’avait nullement envie d’user de la Légilimancie sur ce pauvre professeur qui se ferait sûrement lire comme un livre ouvert. Et le mage noir n’avait nullement envie de voir toute l’aisance et l’opulence dont le jeune homme avait joui sûrement toute sa vie. C’était une toile vierge, une pierre brute mais polie à la fois, qui n’avait jamais vu la moindre vague l’effleurer.

— Vous voyez, Raven, vous avez parlé trop vite. Vous avez parlé de façon à en savoir beaucoup sur moi et au final, vous n’en savez pas plus que les autres. Vous vous avancez trop vite sur des sujets que vous ne maîtrisez vraisemblablement pas. Mentir ou affirmer ne vous fera pas passer pour quelqu’un d’érudit ou de sage mais plutôt pour un imposteur. Si votre savoir sur la magie noire est à l’image de vos connaissances sur mon être, je crains vraiment pour l’avenir de vos élèves. Surtout avec cette menace qui plane d’un nouveau mage noir. Mais… vous êtes au courant n’est-ce pas ? Après tout, Dippet et Dumbledore n’auraient pas laissé cette tâche difficile à un incapable, n’est-ce pas ? Tout bien réfléchi, si, en fait. Dippet est grabataire et Dumbledore…

Il marqua un temps de pause, sachant parfaitement qui se trouvait dans son dos. Il songea alors à ces deux mois, des décennies auparavant, où il avait côtoyé l’actuel professeur de Métamorphoses de Poudlard. Beaucoup de choses avaient alors changé durant ces huit semaines, que ce soit pour Dumbledore ou pour Grindelwald. Une ombre passa sur le visage du mage noir avant qu’un sourire ne se dessine sur les lèvres pâles.

— Et Dumbledore est ce qu’il est.

Il était presque évident que Grindelwald en savait plus sur l’idole de Raven que celui-ci. Encore une fois, le jeune professeur se faisait sûrement une image idéalisée de qui était Albus Dumbledore, grand défenseur de la paix, opposant éternel de Grindelwald. Pourtant, personne n’avait relaté un quelconque affrontement. Il n’y en avait pas eu besoin, le mage noir s’étant rendu de son plein gré. Néanmoins, ce dernier ne pouvait s’empêcher de songer au pourquoi de ses actes. La genèse de son idéologie était inconnue de tous, sauf de deux hommes assis côte à côte à la table des professeurs de Poudlard. Si les sorciers avaient cessé de se voiler la face par rapport à leur propre douleur, peut-être que le monde en aurait été changé. Grindelwald posa de nouveau ses yeux dichotomiques sur Raven, sans une once d’expression dans ses iris.

— Tu peux me blâmer pour ce que j’ai fait. Ou du moins, comment je l’ai fait. Mais le fait est que tu ne connaîtras jamais ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu. Tu n’as probablement jamais vu la détresse des sorciers et des sorcières qui ont été persécutés par des Moldus ou même par les siens. Tu n’as jamais vu des personnes comme toi et moi se faire massacrer juste à cause de leur magie. Tu n’as jamais vu des enfants mourir à cause de ce qu’ils ont développé à l’intérieur d’eux-mêmes, honteux de qu’ils étaient. Des jeunes sorciers sont morts en pensant qu’ils étaient des monstres. Combien de Nés-Moldus n’ont jamais eu l’opportunité de vivre simplement parmi les leurs ? Combien, Raven ?

Il continuait de le regarder profondément dans les yeux, froid mais droit.

— L’être humain, sorcier ou Moldu, est barbare et violent. Je l’ai été et je recommencerai si cela doit mener à une cause que j’estime juste. La fin justifie les moyens et je ne voulais pas m’attarder sur des individus égoïstes dont l’esprit egocentrique et étriqué n’était pas à même de comprendre ces enjeux qui les dépassent. N’est-ce pas Raven ? Tu peux me condamner autant que tu veux. Cependant, je ne le tolérerai pas tant que tu le veux aveuglément. Vois le monde, vois la douleur, la peine et la mort et tu comprendras peut-être pourquoi j’ai pris des mesures pour le plus grand bien de tous.

À ces mots, Grindelwald se servit un verre d’hydromel avant de s’appuyer sur le dossier de sa chaise. Il regarda pensivement le contenu de sa coupe où le liquide semblait danser dans le fond. Sans aucune joie sur le visage, les iris marquées de souvenirs douloureux et de déceptions certaines, le mage noir déchu but l’alcool présent dans son gobelet cul-sec et regarda l’assemblée avant de renchérir avant que Raven n’ait pu ajouter quoique ce soit.

— Au fait, si tu as dû apprendre l’allemand lors de tes voyages, tu m’en vois attristé. Je te pensais au moins capable de lancer des simples sortilèges de traduction.

Il haussa les épaules et s’affala légèrement dans son fauteuil, croisant ses doigts sur lui, son assiette étant toujours aussi vide. Il n’avait pas faim, cette situation qu’il estimait injuste lui coupant tout appétit.
©️ plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Belladone Raven
Belladone Raven
Âge : 28 ans
Sang : Sang-Pur
Nationalité : Anglaise
Patronus : Un corbeau
Épouvantard : Lavande recroquevillée au sol, le visage baigné de larmes, qui implore son aide, personnification de son impuissance à combattre les Forces du Mal
Reflet du Riséd : Lui même sauvant Lavande à son bras, des étincelles flamboyantes jaillissant encore de sa baguette, provenant de la bataille qu'il vient de gagner
Baguette : 25 centimètres, bois de sorbier et crin de licorne
Avatar : Diego Luna
Messages : 365
Double-Compte : Desiderata / Aurora / Minerva / Solveig / Albus
Date d'inscription : 27/08/2019

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]  Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Oct - 15:20



Is this Constricting Construction of Something Violent Coming?

« Cérémonie de Répartition »

Rentrée 1942
Belladone s’enfonçait. Et pourtant il continuait à parler, victime d’une pression mutique qui aurait dû le clouer sur place, la bouche obstinément fermées et les joues cramoisies. Et pourtant, à mesure que sa frayeur et son embarras s’exacerbaient, il lui semblait qu’il lui fallait parler plus encore, enchevêtrer ses justifications piteuses dans les affres desquelles il se perdait, bredouillant et incohérent. Et Grindelwald continuait de le fixer de ses yeux vides, plein de dédain et de glace, dont les prunelles se figeaient sous la menace latente de ce qu’il aurait pu lui faire subir sans baguette et en quelques secondes, si l’envie lui en prenait. Mais ce seul regard vide, cette promesse muette de menaces et de tourments semblait le contraindre à cette défense pathétique qui lui faisait déverser des flots de paroles qui devenaient de plus en plus décousues et incompréhensibles. Et elle avait été si brève, si ténue, cette lueur de sadisme qui avait éclairé ces yeux de glace, que Belladone aurait presque cru la rêver. Et il n’eut guère le temps de poser cette question qui glaçait ses veines au cœur desquelles, pourtant, s’insufflait la chaleur de l’alcool, car déjà Grindelwald reprenait la parole, et l’humiliation était loin d’être terminée, parce que le mage noir lui faisait l’affront de le traiter, lui qui avait sué sang et eau ces cinq dernières années pour apporter sur un plateau au monde sorcier le fruit de ses découvertes acharnées. Et c’était un coup bas, littéralement, parce que Belladone était persuadé de l’exactitude de ses dires, et qu’il ne mentait jamais, et que Grindelwald n’hésitait pas à mettre en doute ses connaissances, qu’il savait réelles et méritées. Alors, toujours enivré par cet hydromel exquis dont il n’avait que trop abusé, et le feu dans lequel le mettait cette discussion impitoyable, Belladone ne put s’empêcher de replonger dans cette défense pathétique, avec laquelle il se débattait depuis le début de l’échange cruel :

- Je ne mens jamais et je… je ne suis pas un imposteur. Je ne prétends pas vous connaître plus que n’importe qui d’autre, néanmoins je pense en savoir suffisamment sur vous pour affirmer que je ne mens pas, et que les informations que je vous ai relatées, si elles ne sont certes pas secrètes, ne sont pas connues de tous. Quand à Monsieur Dippet, il me semble un homme très cultivé et tout à fait respectable.

Belladone n’avait pas sciemment été aussi hardi. Mais il était légèrement ivre, en plus d’être secoué par cette discussion qui le malmenait depuis le début de la soirée, et le mage noir semblait s’amuser à le toucher en plein cœur, là où même la timidité exacerbée et la douceur du jeune homme ne pouvaient se soumettre aussi docilement à un jugement aussi inique et humiliant. Et cela avait tellement blessé le jeune Raven qu’il ne songeait même pas à s’essayer à défendre Dumbledore, dont le sous-entendu était manifeste, quand l’auguste sorcier plongea de nouveau ses iris imperturbables dans celles complètement chamboulées de Belladone. Lorsque Grindelwald parla de nouveau, le jeune Raven comprit à quel point le talent d’orateur du mage noir avait été dangereux, et à quel point cela avait dû être son arme la plus redoutable. Il lui fallait toute sa concentration, et toute la force de ses principes, et tout l’amour de cette non-violence qu’il prônait, pour ne pas se laisser subjuguer à ce discours qui avait une part de réalité, bien présente, dont le mage noir se servait habilement pour justifier la cruauté d’acte que Belladone ne connaissait que trop. Et cela faisait trembler les os du jeune homme, de constater l’aveu terrifiant qu’il ne pouvait se nier, et d’admettre ainsi que la force qu’il devait puiser à résister au discours tentateur de Grindelwald ne tiendrais jamais la longueur, si d’aventure il lui prenait l’envie de le convertir à ses idées.

Belladone n’en avait pas envie. Il n’était pas d’accord. Il n’avait peut-être rien vécu, ni la ségrégation, la traque où la monstruosité de cette chasse aux sorcières qui avait sévi dans les campagnes défavorisées. Mais il les avait étudiés, ces passages terribles de l’histoire du monde sorcier, et il était bien au fait, de ces enfants de Moldus honteusement pourchassés, de ce dont la honte et la peur développaient chez eux, et qui finissait souvent par les tuer, de ces vies de sorciers entières gaspillées par milliers, gâchées et sacrifiées par la bêtise crasse et l’ignorance de certains non-sorciers. Tout cela il le savait, Belladone. Et après ? Fallait-il donc leur rendre la pareille ? Œil pour œil et dent pour dent ? Fallait-il opposer les mêmes armes à celles que l’on avait déploré ? Fallait-il faire payer au monde Moldu tout entier la barbarie de certains ? L’histoire l’avait bien prouvé ; cacher l’existence des sorciers aux monde Moldu, dont la perception de leurs pouvoirs resterait biaisée par la rationalité de leur existence, était le meilleur moyen de vivre en paix, et leur planche de salut. Cela, Belladone en était persuadé. Mais comment essayer d’en persuader le plus grand orateur de ce siècle, lui, ce jeune homme maladivement timide au cœur trop tendre, qui bégayait chaque fois que les prunelles vides se posaient sur lui. En avait-il vraiment envie ? Personne ne ferait changer Grindelwald d’avis. Il se posait en protecteur du monde sorcier tout entier, il justifiait ses atrocités commises au nom d’un soi-disant bien commun, toujours pour rester dans les cœurs ce despote bienveillant qui ne cherchait rien d’autre que la suprématie du monde sorcier, leur accession à leur juste place à ses yeux. Etait-il vraiment utile de continuer d’exposer ses arguments de cette cohérence piteuse, face à cet homme qui, après tout, avait l’obsession du pouvoir absolu, et qui jamais ne tendrait l’oreille au discours de celui qu’il considérait comme un gamin idiot et candide qui n’avait jamais rien connu de l’existence ? Belladone baissait les armes, lorsqu’il se décida à répondre à son interlocuteur, après un profond soupir qu’il n’avait pas même cherché à réprimer, cette fois-ci :

- C’est vrai, je n’ai rien connu, je vous le concède et je ne peux guère le cacher. Cela ne m’empêche pas cependant d’avoir mon opinion plutôt bien établie sur un sujet qui, ne vous en déplaise, ne m’est pas étranger, bien que je n’ai jamais eu le malheur de le vivre de près ou de loin. Je ne suis pas égocentrique, et même certaines lectures concernant le drame de ces Obscurus qui grandissent en ces enfants refoulés m’ont arraché des larmes. J’ignore en quoi user de violence sur tous les Moldus pour se venger de quelques-uns pourrait changer la donne et ramener ces pauvres martyrs à la vie, mais je ne considérerai jamais ce parti là comme le bon. Et l’histoire a prouvé que vivre en retrait des Moldus nous apportait bien plus de paix que nous y confronter. Mais nous ne sommes pas obligés de nous attarder sur le sujet, nous ne serons sans doute jamais d’accord, et ce n’est peut-être pas si important, malgré tout.

Car Belladone savait bien que ni Grindelwald ni lui-même ne changeraient d’avis. Il était fatigué, il avait trop bu et le mage noir avait une telle prestance et lui faisait une telle impression qu’il se sentait vidé de toute son énergie et du peu de courage qu’il possédait déjà. Et le mage noir ne semblait pas fatigué, car il renchérissait, après avalé sa coupe d’une seule traite, sur la prétendue incapacité de Belladone à effectuer des sortilèges de traduction, là où le jeune homme voyait simplement là une occasion de plus de s’instruire. Haussant un sourcil épuisé, Belladone réprima un second soupir ;

- J’ai appris l’allemand par intérêt, et je suis bien aise de ne pas avoir à recourir à ce genre de sortilèges, et, ainsi, pouvoir lire cette langue par moi-même. Mais vous savez, je n’ai pas entamé la conversation avec vous dans le but de vous froisser ou de déclencher de quelconques hostilités.

Après cette déclaration de paix, et dans l’espoir de calmer l’engouement qu’avait Grindelwald à l’attaquer et à l’humilier, Belladone l’imita, l’appétit tout à fait coupé à présent, s’enfonçant dans son chaise, ses mains posées sur son ventre repu de la chère délicieuse dont il avait un peu abusé.


plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Gellert Grindelwald
Gellert Grindelwald
Admin
Âge : 59 ans
Sang : Sang-Mêlé
Nationalité : Austro-Hongrois
Patronus : Phénix
Épouvantard : Albus Dumbledore / Le cadavre d'Ariana Dumbledore / Lui-même vieux et affaibli
Reflet du Riséd : Albus Dumbledore
Baguette : Aucune, confisquée par le Ministère
Avatar : Johnny Depp
Messages : 897
Double-Compte : Darragh O'Sadhbh et Morgan DeWitt
Date d'inscription : 14/02/2019
Âge IRL : 27

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]  Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Nov - 11:06



Is this Constricting Construction of Something Violent Coming?

« This'll hurt you worse than me »

Rentrée 1942.

Au fur et à mesure que la conversation avançait, Grindelwald sentait l’agacement prédominer sur tout autre sentiment. Si sa colère était souvent passagère et brève, l’irritation était plus tenace, plus persistant, plus coriace. C’était une émotion sur le long terme, qui pouvait durer plusieurs heures et gâcher une journée. Si jusqu’ici, il s’amusait de l’effroi qu’il provoquait chez Raven qui se débattait vainement pour garder bonne figure, Grindelwald n’avait plus l’humeur à jouer. Malheureusement, même si ses nerfs le chatouillaient très désagréablement, il se devait de garder son calme. Un coup de sang dès le premier soir serait lourd de conséquences plus que fâcheuses. Il ferma alors les yeux, écoutant de nouveau le professeur de Défense Contre les Forces du Mal trouver de nouvelles excuses, défendant son point de vue et sa peau, avouant cependant de manière implicite sa naïveté sur la véracité de certaines informations qu’il avait acquises au sujet du mage noir. Au final, cela n’avait plus d’importance. Tout comme cet avis parfaitement et aveuglément subjectif sur la condition de Dippet. Les paupières toujours closes, les bras croisés sur son torse, il resta silencieux, tentant de se contenir en expirant sa frustration par un profond soupir qu’il ne dissimula nullement.

Mais l’exercice de calme intérieur que Grindelwald était en train de s’infliger prit un cran de difficulté supplémentaire quand Raven reprit la parole. Au fur et à mesure les mots sortaient de la bouche de cet imposteur, le mage noir pouvait sentir une envie de violence sourde monter en lui, poussée par ce sentiment d’injustice profond face à cette ignorance aberrante. Aberrant, il n’y avait pas de mot plus pertinent pour décrire le point de vue de Grindelwald par rapport au discours insensé de Raven. Cependant, le mage noir parvenait à garder un visage partiellement impassible tandis que son sang bouillonnait sous sa peau pâle et glaciale. La colère parvenait à apparaître de temps en temps sur sa figure, rapidement contenu par un calme olympien de Grindelwald. Il se devait de faire cet effort, de ne pas éructer face à tout le monde et faire un scandale dès le soir de la rentrée. Comme tout bon sorcier qui se respecte et malgré son important niveau en pratique de la magie, il se sentit perdre le contrôle de ses émotions, son assiette vide devant lui se mit à vibrer pendant quelques secondes, discrètement, mais suffisant pour générer quelques cliquetis audibles de ses voisins.

La rage en lui était viscérale, profonde et pouvant être difficilement contenue. Il avait tué des individus pour bien moins que cela et il devait avouer que là, dans cette situation, une telle étroitesse d’esprit, une telle ignorance, lui donnait envie d’abréger les souffrances de l’esprit limité de Raven une bonne fois pour toutes, épargnant ainsi une génération de jeunes sorciers de cet abruti. Comment pouvait-il être si passif, si lâche devant ces vies sacrifiées pour le petit confort des Sang-Purs, incapables d’ouvrir leurs yeux sur une condition de certains pouvant être améliorée, tout cela à cause de sa provenance. Un sorcier restait un sorcier, pourquoi sacrifier les Nés-Moldus, les persécutés pour permettre à tous de vivre cacher en songeant que c’était mieux ainsi pour les sorciers ? Les yeux toujours fermés, une grimace de haine finit par s’encrer sur le visage de craie du mage noir. L’assiette tremblait toujours, ainsi que les couverts et le verre désormais. Conscient qu’il n’allait pas tarder à attirer l’attention sur lui, il inspira profondément et essaya de penser à autre chose plutôt que de faire tourner ses idées noires dans sa tête. Privé de magie, imaginer avoir recours à la force physique pour se défouler sur Raven avec l’aide du rebord de la table n’était peut-être pas la meilleure ni la plus saine des pensées à avoir.

Sa petite perte de contrôle ne passa pas inaperçue et il sentit un coup de talon sur son tibia gauche, lui faisant ouvrir enfin les yeux et croiser le regard courroucé et chargé de reproches d’Albus qui lui intimait silencieusement mais furieusement de revenir au calme dans les plus brefs délais. Gellert n’eut d’autres choix que d’obéir. C’était de toute façon mieux ainsi, le directeur adjoint avait raison. Dumbledore reprit sa discussion avec Dippet tandis que Grindelwald regarda sa vaisselle qui cessa de vibrer. Le visage fermé, il refusait de croiser le regard de son voisin de droite, de peur de retrouver cette colère sourde qui l’avait fait bouillir sur place quelques secondes auparavant. Cependant, il se devait de lui répondre. Il lui était impossible d’entendre pareilles absurdités sans broncher. Justicier aux mœurs violentes et légèrement extrémistes, Grindelwald inspira grandement, gardant son regard dichotomique rivé sur son assiette dorée où les chandelles du plafond s’y reflétaient. Puis, au bout de quelques secondes, il préféra se concentrer sur les visages souriants des élèves. L’un des regards étaient tournés vers eux, une élève de Serpentard, et semblant perdue dans ses pensées en regardant le professeur Raven. Cet aparté sur cette élève lui permit de se purger quelque peu l’esprit de toute la colère qui l’emmurait dans un silence pesant.

— Premièrement, Raven, je n’ai jamais voulu tuer tous les Moldus, c’est, d’une part, absolument inutile et de deux, complètement impossible. Nous ne sommes pas supérieurs à eux, nous sommes juste différents et je demeure convaincu que nous pouvons vivre ensemble, en connaissant la place de chacun. Ce genre de pensées réduites et extrémistes que tu as sur mon combat, je l’ai déjà entendu dans la bouche d’autres Sang-Purs qui voulaient juste un bain de sang. Je ne suis pas là pour ça. Je ne suis pas là pour faire un génocide mais pour en arrêter un. Je vais réellement finir par croire que toutes vos vieilles familles de sorciers ont un réel problème sur la valeur du sang. Par ailleurs, pour toi, le sort des Obscurials, souvent des Nés-Moldus, est nécessaire pour le bon-vivre des « vrais » sorciers ? Je dois avouer que cela me semble aberrant qu’un homme avec une telle pensée égoïste puisse enseigner à des Nés-Moldus. Serais-tu capable de leur dire en face que des enfants meurent persécutés par les Moldus car ils sont nés dans un monde qui ne les comprend pas et qui les prend pour des monstres mais que les leurs, leurs semblables, ferment lâchement les yeux parce qu’ils sont ainsi « protégés » ? Mais penses-tu vraiment que ses lois nous protègent ? Ne penses-tu pas plutôt que ses règles visant à nous cacher protègent les Moldus plutôt ? Nous sommes extrêmement minoritaires, il est vrai, mais si nous avions tous unis nos forces pour sauver ces enfants innocents, pour sauver même certains de nos pairs, ne penses-tu pas que nous aurions pu épargner de nombreuses vies ?

Il le regarda alors droit dans les yeux et eut un sourire aussi mauvais que sarcastique.

— Tu aurais probablement fait un pire mage noir que moi, avec des idées pareilles. Mais je vais seulement mettre cela sur le compte d’une ignorance et d’une bêtise incroyables.

Il détourna son regard et secoua sa tête de manière désabusée, à l’image de son sourire dégoûté.

— Cela me rend malade d’entendre de telles âneries sur mon compte. Visiblement, on s’est amusé à me diaboliser par ici. J’ai mes torts, j’en suis conscient, mais imaginer une seule seconde que je voulais tuer tous les Moldus… C’est ridicule. Surtout qu’en plus, la mixité du sang semble créer de meilleurs sorciers que la consanguinité des Sang-Purs.

Son insulte implicite était la preuve que cette conversation l’avait affectée au plus profond de lui, dans son honneur et dans son impassibilité. Quelque part, s’être abaissé à user d’une insulte, même tacite, était une défaite en soi, Grindelwald s’étant brièvement rabaissé à l’intelligence étriquée de son voisin. Mais s’il ne devait comprendre qu’ainsi… Les dîners promettaient d’être longs et ennuyeux…
©️ plumyts 2016
Revenir en haut Aller en bas
Belladone Raven
Belladone Raven
Âge : 28 ans
Sang : Sang-Pur
Nationalité : Anglaise
Patronus : Un corbeau
Épouvantard : Lavande recroquevillée au sol, le visage baigné de larmes, qui implore son aide, personnification de son impuissance à combattre les Forces du Mal
Reflet du Riséd : Lui même sauvant Lavande à son bras, des étincelles flamboyantes jaillissant encore de sa baguette, provenant de la bataille qu'il vient de gagner
Baguette : 25 centimètres, bois de sorbier et crin de licorne
Avatar : Diego Luna
Messages : 365
Double-Compte : Desiderata / Aurora / Minerva / Solveig / Albus
Date d'inscription : 27/08/2019

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]  Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Icon_minitimeMar 12 Nov - 16:46



Is this Constricting Construction of Something Violent Coming?

« Cérémonie de Répartition »

Rentrée 1942
Belladone ne savait que trop bien se taire. On lui avait si souvent reproché son mutisme obstiné, qui donnait parfois l’illusion que ce rêveur utopiste au cœur trop tendre n’était qu’un sombre être taciturne, que cela devait être comique, de le voir ainsi s’enfoncer, et se refuser à clore ses lèvres desquelles s’échappaient ces arguments balbutiants et qui devenaient de plus en plus incohérents, à mesure qu’il s’enfonçait. Car le tout jeune Professeur ne cherchait qu’à défendre la pureté de ses idées, après tout. Et on pouvait tout lui reprocher, sa candeur, ce trop-plein d’amour mielleux, jusqu’à son immaturité devant l’utopie d’une théorie selon laquelle Sorciers et Moldus pouvaient coexister dans une paix et un calme olympiens, pourvu que ces derniers restent dans l’ignorance du monde des autres. Aussi, si Belladone était coutumier d’un amusement certain, parfois teinté de mépris face à ses discours bienveillants et souvent irréalistes, il n’était guère préparé à cette rage folle qu’il ne voyait pas briller dans les yeux de glace de Grindelwald, mais qu’il percevait au cliquetis des couverts qui tremblotaient sur la table, témoins de la magie redoutable qui agitait les nerfs à vif de ce sorcier redoutable, même privé de baguette.

Pourquoi Grindelwald se mettait-il dans une telle rage ? Oui Belladone était maladroit, mauvais orateur, sa timidité et sa légère ivresse exacerbant ses balbutiements. Mais qu’avait-il bien pu de dire de si terrible, que ce célèbre Occlumens en vienne à faire trembloter la vaisselle d’or qui étalait les délicieuses victuailles de Poudlard sur la table ? Il ne parlait que de paix, après tout. De paix et de compassion pour toutes ces petites âmes nées de l’autre côté, sacrifiées sur l’autel de ces religions rétrogrades qui poussaient ces Moldus fanatiques à ce qu’ils considéraient comme une absolue nécessité. Alors oui, pour Belladone, c’était mieux ainsi, de vivre dissimulés de ceux qui visiblement ne pouvaient pas appréhender la réalité de leur monde sans effroi ou sans rejet. C’était mieux de rester tapi dans l’ombre, à tâcher de sauver ces malheureux enfants des griffes de parents Moldus malintentionnés, plutôt que de risquer un génocide à nouveau, ou de déclarer une guerre ouverte, en se venger des non-sorciers ignorants et sadiques, qui se livraient au sacrifice des jeunes Nés-Moldus. Aussi cela pouvait paraître lâche, cela pouvait paraître utopique ou irréalisable, mais cela ne pouvait pas déclencher une telle rage, ce petit discours plein de miel et de larmes, et Belladone, s’il ne comprenait pas, avait peur de cette colère terrible qu’il pouvait presque ressentir et qui lui glaçait les os, parce qu’il était vraiment funeste, le présage qui lui traversait les veines, et parce qu’il n’en était vraiment pas fier, de cet exploit qu’il venait de réaliser, de mettre dans une telle rage un sorcier si exceptionnel.

Belladone ne saurait sans doute jamais la raison de l’accalmie qui avait apaisé l’ouragan qui déferlait dans l’esprit furieux de son interlocuteur, mais toujours est-il que, s’il ne le regardait pas, lorsque Grindelwald reprit la parole, ce fut d’une voix très calme et digne, qui ne tremblait pas, mais dont ton rogue et glacial paralysaient littéralement le pauvre Raven d’une terreur sourde. Mais, à mesure que l’auguste sorcier étalait sa haine d’une voix paisible, le jeune Professeur comprit enfin le pourquoi de cette colère sourde, et Belladone ouvrait des yeux ronds, et sa mâchoire se serait presque décrochée, tant cela l’estomaquait, que quelqu’un puisse croire un seul instant qu’il accordait la moindre importance à ces pseudo théories sur la prétendue pureté du sang, lui, le dernier héritier d’une des plus vieilles familles de sorciers, et qui se révélait d’une nullité incroyable en pratique magique. Il s’exprimait maladroitement, ce soir plus que d’habitude, certes. Mais qu’avait-il donc bien pu dire qui méritât une telle insulte, de la part d’un mage noir qui avait sacrifié d’innombrables existences sur l’autel de son despotisme de sa soif inextinguible de toute puissance, qui plus est ? Et Belladone ne savait guère s’il devait être indigné, ou bien en colère lui aussi, s’il fallait tâcher de se défendre de l’insulte terrible qu’on lui faisait, ou s’il fallait laisser ce mauvais sorcier à ces pérégrinations sur son compte, lui dont les exactions ne devaient sans doute même pas lui donner droit au jugement, si l’on y réfléchissait bien. Mais Belladone n’était ni suffisamment fort, ni suffisamment sûr de lui, pour laisser son futur collègue penser quelque chose d’aussi ignominieux sur lui, aussi c’est tremblotant de cet effroi qui ne s’estompait pas, et d’une indignation qui lui donnait des ailes, qu’il osât soudain se défendre :

- Co…Comment osez-vous insinuer une chose pareille ? Moi, accorder une quelconque valeur à cette théorie fumeuse de prétendue pureté du sang ? La puissance magique s’insuffle dans les veines de la plupart des Nés-Moldus avec bien plus de force que dans les miennes. Et que m’importe de descendre d’une ancienne famille de sorciers. M’avez-vous entendu m’en vanter ? Je souhaiterais sincèrement savoir ce qui a vous a fait croire que je considérais le drame atroce des Obscurials comme nécessaire ? Je n’ai jamais songé à une infâmie pareille, je me demandais simplement en quoi attiser la haine envers les Moldus allait régler cet affreux génocide. Je ne prétendais pas avoir la solution miracle, je relevais seulement l’inutilité, à mes yeux, de celles-ci. Je vous répète que le sort des Nés-Moldus m’attriste profondément et non, je ne m’en accommoderais jamais. Et puisque vous évoquez la nécessité absolue de protéger le plus de vies possibles, au moins nous rejoignons-nous sur ce point, même si je ne demeure pas vraiment d’accord avec vous sur ces lois qui protègent à mon sens, aussi bien les Nés-Moldus que les Moldus eux-mêmes, et c’est parce que je me préoccupe d’eux, que je les trouve nécessaires.

Si le discours semblait téméraire, la hardiesse des paroles de Belladone étaient copieusement étiolés par le tremblement de ses lèvres et de sa voix, et par cette indignation chevrotante qui était à deux doigts d’arracher des larmes de ces yeux de velours d’encre. Que quelqu’un, même un des plus grands mages noirs de tous les temps, ait pu le croire suffisamment égoïste et distant pour le croire capable de considérer le sacrifice d’enfants comme une nécessité était d’une tristesse à pleurer, et cette soirée avait été bien trop mouvementée pour ses nerfs d’enfant lunaire qui restait bien trop fragile pour la terre ferme, et il sentait qu’il était temps d’en finir avec cette discussion qui finirait par le briser, s’il s’entêtait à vouloir se défendre contre cet orateur terrible, qui avait harangué des foules entières, des années durant. Alors il ignora l’insulte, parce qu’au fond que pouvait-il bien faire, ce pauvre et fragile Belladone devant le grand Grindelwald qui l’injuriait, une moue méprisante aux lèvres, et que pouvait-il bien répliquer ? Et cela lui importait peu au fond, parce que le terrible coup qu’il venait de recevoir en plein cœur était tellement pire que cette injure mesquine, dont la bassesse n’atteignait même pas la faiblesse pourtant exacerbée de son âme à fleur de peau.

- Nous devrions peut-être en rester là pour ce soir. Je vous ai visiblement offensé et je m’en excuse. Je suis maladroit, un peu bouleversé et légèrement ivre, et je vous serais réellement reconnaissant si vous décidiez de mettre l’offense que je vous ai inconsciemment faite sur le compte de tous ces sentiments réunis. Je vous demande aussi pardon pour ma véhémence, mais me prêter de telles pensées m’a indigné si fort que je me suis senti contraint de me défendre. Je vais me retirer et peut-être pourrions-nous tâcher d’oublier cela, si vous le voulez bien.

Parce que c’était idiot, au fond, tout cela. Là où Belladone n’avait cherché qu’à accueillir dans la paix son nouveau collègue, extirpé des geôles sombres d’Azkaban pour s’essayer à la rédemption et à l’enseignement des Runes à Poudlard, voilà qu’il n’était parvenu qu’à mettre cet auguste sorcier dans une rage folle, et c’était tellement peu son but qu’il tâchait de calmer le jeu comme il le pouvait, n’ayant plus qu’un désir, au fond ; glisser son corps ivre, fatigué et bouleversé sous les draps blancs et propres qui l’attendaient.


plumyts 2016

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]  Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI] - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Is This Constricting Construction of Something Violent Coming? // Belladone Raven [FINI]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Sujets similaires

-
» I Won't Let This Build Up Inside Of Me [PV. Belladone Raven] [FINI]
» Belladone Raven
» Belladone Raven
» « Asylum for the Feeling × Belladone Raven
» Checkmate [pv Grindelwald] [FINI]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Domus Paenitentis :: Poudlard :: Cachots & Rez-de-Chaussée :: Rez-de-Chaussée :: Grande-Salle-